EXTERIEUR.
A L'AMI QUI N'EST PLUS.
politique ?N'a-l-ou pas répandu pleines mains
la calomnie sur les hommes les plus respec
tables?...
Il ressorttoute évidence des élections du
8 juin, que dans notre district le corps électoral
esVànimé d un meilleur esprit, que le libéra
lisme s'étend, que les campagnards résistent aux
prétentions du clergé qu'ils se désillentqu ils
n'acceptent plus aveuglement les bulletins de
leur curéque de jour en jour la matière élec
torale devient moins ductile.
Petites Affiches de Court rai.)
A propos des élections de Bruxellesun
journal de cette ville écrit ce qui suit
Après l'élection, M. Verhaegen est sorti
entouré de plusieurs milliers de citoyens et s'est
rendu la salle de Y Alliance où déjà il était
devenu presque impossible de pénétrer. Après
avoir obtenu un instant de silence, il s'est
élevé d'une voix tonnante contre ta coalition de
la noblesse, de la banque, de l'épiscopatde
la trahison {personnifiée par M. de Stassart.
Ici un triple grognefnent en l'honneur du ca
méléon chamarré intes rompt quelques minutes
l'orateur) de la cour elle-même, oui de la cour,
car c'est un M. Mattaché au service de la
reine qui a colporté les bulletins du rebrous-
seuient...
Après avoir rendu compte de la séance dans
laquelle M. Guizot a démenti le bruit répandu
que le gouvernement de Louis-Philippe avait
promis d'abandonner Algerle Journal de
Francfort ajoute
Pour nous, s'il était besoinaprès cette séance solennelle, (le
notre témoignage, afin de protéger contre des faussaires la mani
festation de la vérité, nous dirions qu'en aucun temps le gouver
nement de juillet na contracté d'engagemens vis-à-vis des
gouvernemens étrangers au sujet de l'Algérie. Nous dirions, au
contraireque la Restauration avait formellement promis de ne
s'établir définitivement en Afrique qu'après avoir consulté les
autres puissances. Le cabinet français avait même, avant la révolu-
lion de juillet 1830, proposé un congrès européen qui devait se
lenir Paris au sujet de la question-d Alger. Seule la révolution
de juillet a empéché ce congrès d'avoir lieu.
Le Journal de la Hayereproduisant l'ar
ticle du Journal de Francfortajoute la note
suivante
Nous savons de source certaine que cette assertion du
Journal de Francfort est conforme la vérité, seulement
nous ferons observer que ce n'est pas la révolution de juillet,
mais le refus de l'Angleterre qui a empéché que l'on ne
donnât suite ce projet d'un congrès.
On lit dans la Gazette de Colognesous la
date de Coblentz, S juin
Le feu a éclaté ce matin dans le village de
Rubenaclitsitué près d'iciet a déjà dévoré
près de quarante maisons. A cause du manque
d'eau on n'est pas encore maître des flammes
8 heures du soir
FRXH'CE- Paris.
On nous écrit de Bordeaux
L'Infant d'Espagne don François de Paule
né le 10 mars 1794, est arrivé le 3 juin au-
Château Margauxavec son épouse, llnfaut#
Louise-Charlotte née le 24 octobre 1804.
L'Infant don François est li^&êre de Ferdi
nand VII et de don Carlos; so# épousé est la
sœur du roi de Napk-s et de Mme la dùchessetle
Berry, ainsi que la reine Christine d Espagne.
D'après l'exclusion au trone de Castillede fcar
branche aînée de don Carlosl lnfant don
François de Paule est le successeur la couronne,
après Isabelle II et^a sœur lfnfanle Louise
- le i
On dit que ces princes se proposent c .e-
journer désormais Bordeauxen atténuant,
de pouvoir rentrer en.Espagne.
Les deux enfants mâles les ducs de Cadi:
de Séville n'accompagnent point leurs augusl
parents: ils ont Cependant avec eux deuxauli
enfants plus jeunes puis il y a de ce mariaj
l'Infante Isabelle qui vient dêtre autorisée
épouser un comte polonais qu'elle a choisi par
inclination et après une aventure dont toute
la presse s est dernièrement occupée.
On dit que le fils ainé de l'infant don Fran
çois de Paule doit épouser par la suite la jeune
reine d'Espagne.
La compagnie de grenadiers du 20rae de
ligne caserné au camp de la Viletle a com
mencé travailler aux fortifications la semaine
dernière. Les autres compagnies entreront en
campagne aujourd'hui et demain. On remarque
toujours la plus grande activité dans tous les
travaux des forts détachés.
Le bulletin de la santé de M. Soult por
tail que le vieux maréchal avait passé une nuit
extrêmement agitée mais qu'un peu de mieux
s'était déclaré dans la matinée.
M. le duc et Mme la duchesse de Decazes M.
le comte d Appony plusieurs ministres et une
foule de hauts personnages sont allés dans la
matinée demander des nouvelles de la santé du
président du conseil qui est sérieusement ma
lade.
Madrid, 31 mai.
Le ministre des finances travaille activement
l'amélioration de la situation financière.
L'Infante don François de Paule a félicité
le Duc de la Victoire sur son élévation au litre
de régent.
On parle de M. Gamboa comme devant
être ministre plénipotentiaire d'Espagne Lon
dres.
La maladie du maréchal Soult n'était, pa-
raît-iIj. qu'une nouvelle comédie ministérielle.
A'oici en quels termes un journal de Paris, le
Constitutionnelse permet de la siffler
Nous recevons l'instant le dernier bnlletin de
lâ'crise. De la veille au lendemain, lesclioses ont chan
gé de face; hier la situation çtait l'aigu; vainement
avait-on traité l'irritai ion du maréchal parla saignée,
par des visites de princeel pardes lettres royales,elle
n'avait pas cédé ces anlipbfogi.'jtiques combinés.
L'étal de son âme était tel èncore, que si l'état de sa
santé le lui eut permis, l'ex-président du conseil se
rait parti pour Saint-Amand; c'est, le maréchal malade
qui a retenu Paris le maréchal démissionnaire, et
le cabinet tout entier doit son salut l'indisposition
de son président.
Ce matin on a trouvé appliquer au malade un
nouveau calmant; le topique a réussi. On a songé
agir par diversion. Le cœur de l'homme politique se
refusait au remède, on s'est adressé au cœur du
père M. le marquis de Dalmalie est nommé ambas
sadeur auprès du S'-Siége; alors tout s'est arrangé.
M. maréchal Soult reste président, et plus que
personne, M. le marquis de Dalmatie sera fondé
i dire que loul chemin mène Rome.
On lit dans le Journal du Havre:
Nous avons annoncé lheureuse arrivée
Valparaiso des naufragés de la Delphine. Voici
sur leur délivrance quelques détails que nous
extrayons d'une lettre écrite par le capitaine
Coisy, un de ses parens qui a bien voulu nous
la communiquer.
Le capitaine, Coisvparti avec une grande
chaloupe.pour Campaux afin d'en ramener le
de sop équipage et <Je§ passagers, avait
•ment, 140«lieues faire pour atteindre sa
ïtion; mais telle a été l'insistance des
lenip's, qui Ikuil.continuellement côn-
tièfcuïl a mis 80 jours a accomplir son
capitaine Coisy a réussi sauver tout
|de en bonne santé; mais victime lui—
"tant de fatiguesil est malade et
Jysé des jambes et d'un bras. Le
de la lettre, il devait sous deux
tin-Carlos pourValparaiso, et après
kaliser ses papierss'embarquer
tFrance.
honorable et c'est avec plaisir que nous les ac
cueillons dans nos colonnes.
de
ma
t 'Je
sérer les vers ci-après. Ils nous
he|ts jjar lé sentiment le plus
STANCES NÉCROLOGIQUES.
Et toujours le poète est ohaiitre du malheur;
Les vers ne sont, hélas que les larmes du coeur..,
l'auteur.
Quand un matin d'étéle soleil sans nuages
Se lève 1 horison et porte les présages
D'un jour brillant et pur,
Parfoistrompant nos vœux /les vapeurs s'amoncèlcnt
El montrant au zénith l'orage qu'elles cèlent,
Vient nous voilér l'azur.
Et ton sort est pareilnotre frère d'armes!
Et tes amis en deuilles yeux baignés de larmes
Pleurent sur ton destin
Il n'ont pu conjurer la foudre encor lointaine,
Et par ses coups surpris, tu tombes, Fontaine!
Toi qui u'eus qn'un matin...
De tousloi si chérisans reproche et sans tache!..
Sur Ion récent cercueil que la terre nous caclie,
Épanchons nos douleurs
Turi'eusque <Ls vertus, et, dans ta courte vie
Nul instant n'a jamais donné prise 1 envie
Qui flétrit tant de cœurs!...
Te connaître et t aimer était la loi commune
Et dans ton noble cœur, sans fiel et sans rancune,
Nous avions place tous.
Toi qui pouvais fournir une belle carrière,
El dont l'aine élevée eût pu se montrer fière,
Tu n'eus pas de jaloux.
F.t tes vœux nous suivaient quand l'acre pulmonie
Dans ta poitrine en feu te souillait l'agonie*
Qu'il te fallait mourir!...
Jeunesse, espritsavoir, courage et bienfaisance,
Rien n'arrête la mortet l'inerte science
N'a pu te secourir...
Et la fleur de tes jours au printemps s est flétrie!.,.
Maisnous le savons bienl'amour de la patrie
T'animait de son feu
S'il n'était point passé le temps des grandes choses.
Ton âme qui vibrait au cri des nobles causes,
A la gloire eût fait vœu...
Mais c'est toujours ainsi... les âmes les plus belles
Partent avant le temps elles ouvrent leurs ailes
Pour un monde meilleur
Et brillent en fuyantcomme le météore
Passe en un ciel obscur qu'un instant il colore
De sa blanche lueur...
En y pensant, mon Dieu! comme le cœur se navre
Hier c'était un ami... ce n'est plus qu'un cadavre
Qu'en terre il faut jeter...
Il faut, malgré nos vœux, que son destin s'achève
A pas survient la mort... sur lui la faux se lève!...
et
ivre c est regretter
Si Dieuqui sait pourquoite rappelle avant l'heure,
Fontainesavons-nous s'il faut bien que l'on plebrc
Ton précoce trépas?...
La mort a ses secrets que nul ne peut connaître
Tu le sais, maintenant, et nous plaindraspeut-être,
De rester ici-bas...
Dans le grand Saharala plaine infranchissable
Montrecomme jalons étendus sur le sable
Des ossements humains
Et,l'arabesouvent* dans ce désert aride
S'en /ait, pour diriger sa chamelle rapide,
La borne des chemins
Et nous .comme au désert, nous n'avons sur la route
V
Que des amis tombés qu'un souvenir écoute.-
Partout où nous a lions,
Perrière et devant nous jetant un r^HKpe,
Il n'efctl'horizon et sans fin et san
Que tombes pour jalons!
Et puis, combien de nous sont t
Chaque vie, son tour, sTïe sien enJ
Mais le ciel zinzolin
Pour loidans le tombeaun'aurai
Du repos éternel nous te marquons!
Dors en paix, Marcelin
Mais ne crains pas l'oubli non, tu
Dans notre souvenir, comme un écl
D'honneur et d'amitié
Des cœurs comme le tien ofi garde I
Et, dans ce jour de l'urnèia]
N'est pleine qu a moi lié.