m 3 INTÉRIEUR. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. JEUDI, 17 JUIN 1841. FEUILLETON DU PROGRÈS. On s'abonne Ypres, t ue du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. prix de l'abonnement par trimestre. Pour Ypres. fr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prist d'un numéro 0-2S Tout ce qui concerne la ré daction doit être adressé,franco. au rédacteur en chef, Ypres. - Le Progrès parait le Dimanche et le Jeudi de chaque semaine. prix des insertions. Quinze centimes par ligne. YPRES, le 17 Juin. Si quelque chose peut consoler les bons ci toyens d'Ypres du déplorable résultat des élec tions dans leur arrondissementc'est la défaite que le parti rétrograde vient d'essuyer dans toute la Belgique. Les sinistres prévisions d'un avenir menaçant ne seront pas réalisées grâce la conduite admirable de la plupart des collèges électoraux. Honneur vous Électeurs de Bruxelles de Bruges de Courtraide Furnesde Nivelles de Philippeville etc., vous avez bien mérité de la patrie! Vos frères de cœur et d'opinionles libéraux d'Ypres, qui ont vu échouer tous leurs efforts contre les écueils du fanatisme et de l'ignorance, par l'efiFet de leur position désavantageuse au milieu de populations abusées-, vous ont dû leur salut. Ils ne sauraiçnt assez vous té moigner leur profonde gratitudeet leur admi ration pour vos patriotiques efforts couronnés d'un si beau succès. Viennent maintenant les chambreset nous verrons en face de leurs adversaires, les Lebeau, les Devaux les Verhagen les Bogier, —7 ces hommes du pays qui viennent d'en recevoir des témoignages si éclatants de sympathiequi ont grandi aux yeux des bons citoyensde tous les injures, de toutes les calomnies que des misérables amoncelaient contr eux. Les représentants de la nation auront de mander un compte sévère aux ministres qui après avoir osé s'asseoir la place des hommes que le pays avait investi de sa confianceont failli attirer sur lui les plus terribles catastrophes pour plaire uu parti qu'ils croyaient le plus fort. Il nous est revenu qn'il circule en ville de longs plaidoyers pour lf»§ auteurs des placards calomnieuxqui ont él)S affichés en divers en droits la veille des élections il n'est pas de cause si sale, qui nç trouve d'officieux défenseurs. D'honorables citoyens «environnés de l'estime générale sont traités par de vils pamphlétaires, ui gardent un prudent anonymed'ennemis e toute religion de toute toléranceen d'au tres termesd'hommes sans foi ni loi, de proscripleursde démolisseurs; et il est des gens qui ont l'impudence de dire la face du publicqu'ils trouvent la chose très morale et^ très parlementaire. Eh quoi T ce n'est pasIaT pénétrer dans le sanctuaire de la vie privée, de la conscience inviolablepour appeler sur des citoyens justement estimés, la haine et le mépris public Que serait-ce doncsi un jourcertains hommes affectant l'honneur de représenter leur pays au sénat ou la chambreon affichait tout coin de rue des choses telles que celles-ci, fussent-elles en tout conformes la vérité M. un tel, telle époque, invoqua la pres cription pour spolier ses proches. Un jour,^ il feignit une faillite imminente pour extorquer^ moyennant une somme insignifiante lè titre d'une créance considérable, par lui légiti mement due, et le lendemain il roulait carosse, etc..» M. tel autreest un individu que tout le monde a connu professant les principes du libé ralisme le plus avancé, les criant par dessus les toits. Un jour de malheurdes intérêts personnels, bien positifs, bien connus, viennent se mettre en opposition directe avec ses prin cipes; que faire?du jour au lendemain, plate et complète palinodie Il s'agissait de graisser la marmite, Et le diable se fit ermite. Eh bien, MM. des placards et des plaidoyers, trouveriez-vous la chose très morale et très parlementairece ne sont pourtant là que de véritables peccadillespour des gens qui n'ont ni foi ni loi. - Qu.onjise attentivement les circulaires des électeurs libéraux et qu'on y cherche un mot qui atteigne l'honneur de leurs adversaires. Nous y trouvons l'exposé des tendances d'un parti qui ne vise rien moins qu'à rétablir la dîme les mains-mortes, etc.; tendances qui n'ont ja mais été formellement désavouées. En voyant des hommes se poser les défenseurs d'un sem blable systèmeon peut hausser les épaules et plaindre leur aveuglementmais où est l'at teinte portée leur honneur Si les individus que la voix publique aççpse d'êtrô tes auteurs des calomnies anonymes que noui avons signaléesne se hâtent de les désar ♦vouer publiquement?,' 11 n'çst nul besoin de *s bustes a t MUNICH. Munich est sans contredit une des capitales les moins bien favo risées par la nature située sur la rive gauche de ITsar dans one vaste plaine sablonneuse, resserrée entre deux chaînes de collines, c'est force de soins et de travaux que l'on est parvenu fertiliser le sol ingrat sur lequel s'élève cette résidence des rois de Bavière. Sa situation élevée au dessus du niveau de la mer, et le voisinage des montagnes du Tyrol sont cause qu'il y règne constamment une tepa-^ pérature froide et soumise des variations contiijuellyi, t ...q Cependant cette ville située dans une contrée où ta" nature s'est montrée si marâtre, acquiert ohaque jpu^itn ÀouVel intérêt sous le rapport artistique. Le touriste qui parcourt l'Allemagne où l'on rèn-' contretantdesîtespittoresqK^sempreintsd'ùnCachet de romantisme tout particulier; tant de vUÙjforaées d'admirables mpoqpients/scilt accroître son enthousiasme pour ce pays l'aspect de lacapitale#e.la* Bavière. wBL Munich ressemble peu une citéf allemande elle apparaît que l'imagination se représente lés cités d'Italie et de la antique. a - - - En entrant pour la première fois dans ses murs, on'se transporté dans une colîtrée du miai ou de l'Orient mais tion désagréable produite par le vent aride qui souffle presque ment des montagnes du "^yrolet la vue d'un horizon nuajjg y' bientôt détruit cette Illusion. [gg I Munich est principalement redevable au roi de Bavière acv;{ éclat dont elle brille aujourd'hui. Ce prince a plus d'un t'J respect et aux hommages des artistes ^car de nos jours il n'est pi être pas un roi qui ait contribué autapt que lui rtncoirrSget et leur imprimer un mouvement progressif. Voué lui-même su culte des muses, il a puhliê'plusieui s volumes de poésies qui ne sont- pas sans mérite. J)ès sa jeunesse, il conçut l'idée d'élever Un monu ment consacré la mémoire de tautesles gloires de l'Allemagneet depuis son avénWneiiMu'trône, il a-réalisé ce projet en faisant cons truire sur la rive garnie da Danube, A lieue dé Bal isbouneun- temple tej.que J^sntiquitê n'en oGrA point de plus beau. Ce temple* vepjielé I* tVallialla, est bâti elt ehtier^n «arbre blanc; il diffère peu A^fartUénon d'Athènes. RiepcnelTe surpasse en majesté; situé 3flfc pieds au dessus du niveau du Daaube dont les eaux coulent ayeo be au pirdfju niout sur lequel il ^lève, il sera digne en tout de tipation. qui environnent le Walhalla^formentun véritable ély- ée«II la nature s'est montrée prodigue dé"ses don^ Dp sop frontis- :e p aperçoit d'il# côté, des monts couverts de buissons épais,' râjj'i Ll lesquels percent quelques, pointes de rocs grisâtres de l'au- n *1.101 plaine immense bornée paWes montagnes du Tyrol, qui se CilIG rJt un horizon nuageux de la manière la plus fantas- sque para f vrier dal ce templene le cède eu rien l'extérieur en ma- 8 qtll lier S,' est en mosaïque les]murs sont en marbre rouge, oir fait léptour de bas-reliefs. U v revenir e- jt-*,voinaies et femmes célèbres de l'Allemagne, :*-e» L'on y verra les ^p^érau^qui se sont Frédéric et Blucberj des savants jfr -tes comme Goethe et Schiller; t-Mozart. -Il suffit de dire, pour en faire l'éloge, que l'exécution de céshustes a été confiee^âix mains habiles de Thorûwaldsen3e Bauchde Schwantaler. .Ce'monument destiné honorer toutes les gloires dont l'Allema gne est Gère juste titre, n'est point enooreentièrement achevé; mahjles travaux de construction commencés en 1830, se poursuivent de manière fairqcspércr qu'ils seront terminés avant deux ans. La curiosité djS-woàr un temple d'une aussi grande magniGcence •1 qusfle Danube, attirera sans doute une foule 1 es-pays..Ceïoyage pourra se.faire avant peu, de %ais, au-,moyeu de§ bateaux vapeur et «ctuellemeQt en couatructiôn eu Allemagne, cette belle création du roi Louis de Baviè que soq^éuîé artistique s'est plu touriste voit s évanouir Lieu. mais, sans^eucun doqt»,-#-twjtivera qn«eaV' Jiu-n au déssouji de 'se réputation. Qjpup* born*e. comme-par enrhamtement, de nouveliét ments, dont l'architecture appartient b itte lorage? les écoles les plus célèbres; Iei c'est la partage; temple construit dans le style grec, et sidérables et des plus précieuses galtplus de nicuacc L'école italienne, flamande, allemandila place, palme là c'est la Glypothéque où l'oiy marbreles chefs-d'œuvre des sculptai e,*-«fe anciens et moderneset les objets dant^'s.1Iinrc loinc'est la nouvelle église'de S'Boni basilique rappelle les formes des monui^ m<Btoii», présente l'œil un aspect ébIouissacrvmjl(^r< peintes sur un fond d'or. EnGn au mï I-

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