Le kositeur publie une ordonnance du roi
qui autorise la caisse des dépôts et consignations
payer un nouvel à-compte de 25 °/0 sur
toutes les sommes liquidées soit par des déci
sions de la commission chargée de la réparti
tion des indemnités payées par le Mexique
contre lesquelles il n'a pas été formé de pour
voi soit par des décisions de la commission
instituée pour la révision des liquidations opé
rées par ladite commission.
Le commerce se plaint des mesures fiscales,
dont l'industrie vinicole est atteinte. Il réclame
pour cette industrie la liberté nécessaire pour
s'étendre et se développer; l'intérieur des
droits moins lourds et moins d'entravrtf*;'*à
l'extérieur des débouchés qui s'ouvriront devant
elle quand nous nous départirons un p«À de
notre système prohibitif. f
EXTÉRIEUR.
1
«ho'tsts. Irsqnels trnitptil avec les entrepreneurs
<et organisent les ateliers.
Nom avons même remarqué dans un atelier
de terrassement près de Montrougc une femme
âgée de soixante-huit ans vêtue d'un pantalon
et d une veste de toilequi se distinguait parmi
les ouvriers les plu» actifs roulant la brouette.
Le» travaux s'exécutent généralement souhait;
il y a des hommes qui font des journées de dix-
huit heures, eu travaillant depuis trois heures du
malin jusqu'à neuf heuresdu soir; mais ordinai
rement les ouvriers travaillent depuis cinq heures
du matin jusqu'à sept heures du soir.
Tout en déblatérant contre la prétendue
mauvaise foi du parti dévastateur (surnom
qu'ils ont donné au parti libéral), les journaux
rétrogrades le calomnient avec une assurance
imperturbable.
Il y a huit jours, le Journal de BruxeVcs
annonçait, sur la foi dune autre feuille, que
M. Yerhaegen le jour des élections avait fait
une violente sortie contre la cour. Le fait était
faux on l'a démenti. Le Journal de Bruxelles
n'a pas tenu compte du démenti aucune men
tion n'en a été faite dans ses colonnes.
Aujourd'hui VAmi de l'Ordre reprenant
pour son compte l invenlion recueillie par le
Journal de Bruxellesl'orne de nouveaux dé
tails
Lors des élections demande TAmi de F or
dre, que faisaient nos adversaires A Bruxelles,
l'avocat Yerhaegen. assuré de son élection,
montait sur une table boiteuse d'un bouge in
fect et là déblatérant contre le catholicisme
et le libéralisme modéréconviait une sale
orgie hurler avec lui le cri révolutionnaire de
A bas la calotte
Est-il nécessaire d'ajouter qu'il n'y a pas un
mot de vrai dans tout ceci La table boiteuse
le bouge infect, la sale orgie et les hurlements
révolutionnaires appartiennent en toute pro
priété Y Ami de L'Ordre son imagination a
fait les frais de la mise en scène de cetle'parade.
(Obs.)
On lit dans VHelve'tie
Le minislred Autriche. M. leoomte de'Bom-
belles a donné une fête diplomatique l'occa
sion de la fête de soq souverain. Le président
du vorort, M. Neuhaus, qui était en congé
Yienne n'a pas p^ru ce dîner. Lfe correspon
dant de la Gazette de Lauzannc ditque ce n'est
pas sans intention que M. 1 av'oyer a fait coïnci
der son absence avec celte fête, surtout dans
un moment où la dernièrç note verbale da*
1 Autriche na pas peu contribué ranime!*le»
relations Qi^re Ja Jégaljon impériale et le pre-£
thagfelrfft qui a au plus haut degré
de la dignité et d'un nobla patriotisme.
Ce n'est pas un diplomate de cour, comme
on voit, que cetavoyer...Ceci, dans telle circons
tance passée, aurait pu servir de leçou aux
ambassadeurs courtisans.
REVUE DES JOURNAUX PARISIENS.
Le journal des débats traite, son tour, la ques
tion de l'inviolabilité royale. Selon ce journal
cette question se borne ceci Y a-t-il offense,
et l'offense est-elle de nature rendre la per
sonne du roi odieuse et méprisable! Il réfute
l'avis que le National a émis sur le droit de
briser la charteet il prouve que cette théorie
retourne tout simplement celles que la Ga
zette de France appuyait en 1830.
Le national soutient de nouveau qu'il n'y a
pour le roi de d+oit commun sous aucun rap
port ni civilni politiqueni légalet que si
le jury de 1832 a condamné la Tribune pour
avoir médit du duc d'Orléans, c'est que le jury
vil dans la reproduction de faits avérés un dé
lit d'offenséen appliquant au roi les mêmes
maximes qu'il aurait appliquées un simple par
ticulier. Ce qu'on disait du roi lui parut offen
sant et comme le duCd Orléans et le roi sont
la même personne physique il en conclut que
l'offense faite au premier était faite l'autre.
Le courrier FKAKÇÂiscopsidère l'entretien qu'ont
eu la chambre des pairs le duc d'Orléans et
Je président du conseilcomme une amende
honorable faite celui-là. Il prend texte de
celte supposition pour accuser le prince royal
de faiblesse. On peut manquer d'intelligence,
dit le Courrier français mais il n'est pas per
mis de manquer de fermeténi de se démen
tir. M
Le siècle se borne aujourd'hui commenter
et approuver les articles du Courrierdu
Commerce et du National sur l'inviolabilité.
Le constitutionnel assure que la chambre des
pairs a exprimé ses répugnances au ministère au
sujet du procès fait la presse et qu'en consé
quence la croisade que méditait le cabinet est
ajournée.. Ce journal, tout en considérant comme
dais calomniés intéressées les articles incriminés,
déclare que les ministres n'auraient pas dû
venir fin.aide la malignité des partis en ne
livrant p,-^ au - mépris seul des abus de liberté
dont le ban sens public aurait fait justice.
FRANCE* Paris.
La Gazette avait annoncé hier, sur la foi
d'un homme dont elle garantissait la véracité,
que le partage de l'Orient était aujourd'hui une
affaire réglée entre les différentes puissances de
l'Europe, l'exclusion de la France. Elle re
vient ce soir sur le même sujet en donnant les
détails suivants
Un personnage très haut placé vient de
nous confirmer la nouvelle que nous avons
donnée hier, et il a ajouté qu'il n'était pas seule
ment question d'un partage de l'Orient, mais
d'un remaniement de l'Europe.
L'Angleterre aurait l'Egypte, la Russie
Constantinople l'Autriche les provinces danu
biennes, et la Prusse s'agrandirait avec la Saxe,
une partie de la Pologne et du Hanovre.
On dirait la France qu'on ne lui contes
tera plus la conquête d'Alger.
Nous ne savons si M. Guizot continuera
garder le silencequand des faits aussi graves
viennent alarmer l'opinion publique.
Il n'est pas probablesans douteque de si
grandsévénementss'accomplissentdans l'ombre.
Les territoires ne changent pas ainsi de main
sans quelque perturbation. L'Europesi unie
qu'on la supposene remaniera pas la carte
d'Europe sans que la France intervienne. Mais,
ikne s'agit pas de faits en ce momentil s'agit
du projet des puissances. (National.)
On ajoute ce qui précède qu'un ambas
sadeur aurait écrit sa cour
A moins que la France elle-même ne soit
attaquée, j'ai tout lieu de croire que, quoiqu'on
fasse là-basici on ne bougera point.
Il faudrait, dit le Siècleen terminant un
.article sur les bruits de coups detat qui ont
couru ces jours-ci, il faudrait que la France fût
trois fois lâche et trois fois imbécille pour se
laisser ravir, après deux révolutions ses plus
précieuses garanties par des transfuges,qui ont
fui ou qui l'ont moralement livrée chaque fois
qu'elle s'est trouvée en péril.
Le pourvoi formé par Mme Laffarge contre
le dernier jugement du tribunal correctionnel
de Tulle qui a renvoyé au 5 août prochain
l'affaire des diamants sera jugé jeudi ou ven-
l'idéeqni a f résidé A leur construction, on tt^ivera qu'ils portent un ca
chet liop prononcé de la passion'du roi pour la Grèce et l'Italie. Ils
lembh-nt en outre indiquer une teqd^noe rameufir lar Bavière la
politique et la religion des anciens temps.
I-'aapectade ce» 4Jjfiee»_'pré*ii)tp quelquefais ufc'<
nt aysc le climy(les ohjftt» entonnants et
nit; des habitants. Ces tSfempleS grecs et rotna
'..les [coîoqnadejdécoré# de fVesques.à 1#<
triomphe qgpés de bas-reliefscs%6l>élisqi]<^4'i) biooze
airJ*4?tfatiger què les habitants de Miuiich parais
ir leur b** t *ll'
•rçoit au.-fil au pHtoifcr çoirpR;
ti-fc» ne août pis la const'quepce nal
e la richesse. j y
énéralcmcnt les capitales se ressentent du contact fréquent des
»#eux étrangers qui les visitent, et les mœurs de leurs habitants
req^ essentiellement de celles des popilations des proviucei. 11
est^as I# même Munich; dans aucune ville de l'Allemagne
uj'le iFa cônsd#é un type plus national et une manière d'écrire
pit ri moniale.
on ne remarque point lien plus S Munich autant de mouvement
e ilaus les rues des. autres capitales. La haute aristocratie et la G-
-e - talent sueun luxe extérieur. Les équipagesmême ceux de
BWir, sont de la plus grande simplicité. Les livrées des domestiques
soi "ut vomcivé jg. formes anciennes.
les costumes des paysans et de quelques hommes du peuple sont A 11 heures dn soirtous les établissements publics sont fermés
fort pittoresques. Il se composent d'une veste ronde en velours g Arme j st la ville rentre dans le silence le plus complet,
d'un grand nombre de boplou» en métal; ils portent de» petite». j f s règlements de police sont d'une très-grande sévérité et mis A
hplU-s'au dessus d'un pantalon pliant également en Velourft Quel- exéoution avec rigueur; rar en Allemagne ce n'est pas comme etie*
ques uns ont la têle. couverte d ue t.no [lie coiffe de La forme de», nousoii diflérentes ordonnances de la police sont suivies seulement
■chapeaux.la Barile. la*- femmes sont r(4$èes de bonnet» d une par ccux qu; trouvent convenables de s'y conformer.
ces magni-
du dévelop-
grande i iéhrs.e ornés de plaqu
des-tours gothiques.
ÎA manière de vjurse Muni-
de nos plu» petites villes de provinces. Le
9 heures, tout le monde ayant l'habitude
urs tiennent des établi*semcnts non pa$dans letgenrè
il est défendu de fumer dans les rues de Munich, et certes
cette-défense doit singulièrement oontrarier la grande majorité de la
population. y
En résumé1, Munich est une ville qui çonqùjlrt puissamment la
gloire de F Allemagne actuelle. Si elle na pasete bâtie sur un empla-
ceiii U désigné par la nature pou» placer une grandcville, si son in-
ntes tabagies d'aujourd'hui, mais qai pessembleirt beau-' dustrioji'v% point aussi développée que dans d'autres capitales, elle
occupe bu moins une des premières places en Europe par la magni
ficence di ses'monuments, et elle a des droits la reconnaissance
des allemands par les efforts qu'elle fait de concert avec le roi ac
tuel, dans le but de développer toutes les grandes idées, et d'honorer
les illustrations de' la nation germauique.
Celte ville mérite surtout d'être visitée par nos artistes; ils peu
vent y puiser d'excellents renseignementsy étudier l'histoire de
toutes les. écoles, et se former une j'ûste idée du degré où l'on a
poussé le culte de la pensée en matière d'art.
i classiques estaminets de Bruxellesoù nos pères allaient
jadis l oire avec délice le faro et la bougarde, renfermés dans de mo
destes canettes en terre. Les estaminets de Munich sont meublés très-
simplement des tables en bois, des chaise» recouvertes en cuir, en
forni.-nt tout l'ornement. On y boit une bière qui ne le cède en rien
celle de nos Flandres. Ce n'est pas sans peine que Ion distingue tra
vers un épais nuage de fumée de tabac, les physionomies franches et
ouvertes de quelques ^ons bourgeois attablés autour d'un rempart de
pots -te bierre, jouant Aux cartes, ou causant des nouveaux embellisse
ments de -la. capitale qui fout l'orgueil de tout Munich. Il existe aussi
comme dans toutes les villes de l'Allemagne plusieurs eânnos où
l'on entend pour peu d'argent unejmusique d'harmonie excellente.