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INTERIEUR.
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JODRSAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
FEUILLETON.
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1? ANNEE.
On s'abonnç Ypres, rue du
Temple, C, et chez tous 1rs per
cepteurs des postes du royaume.
PRIX DE L'ABONNEMENT
par trimestre.
Pour Ypresfr. 5-00
Pour les autres localités 6-00
Prix dftin numéro 0- 25
JEUDI, 1er JUILLET1841.
Tout ce qui concerne la_ ru-
daction doit être adressé,franco,
au rédacteur eu chef, Ypres. -
Le Progrès parait le Dimanche
et le Jeudi de chaque semaine.
PRIX DES INSERTIONS.
Quinze centimes par ligue.
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YPRES 9 le 1er Juillet.
II ne semble être aucunement question de
convoquer les chambres. Le ministère de con
ciliation reculerait-il devant elles? A la veille de
recueillir les fruits de son zèle et de ses efforts,
sentirait-il diminuer sa confiancelui si fier et
si fort de l'appui de toutes les aristocraties qui
levait si haut et la tète et la voix
t.i Que les ministres actuels restent ou qu'ils s'en
aillent, c'est une chose qui importe peu, mais il
faut qu'ils se décident. Beaucoup de lois d'une
haute importance pour le pays; plusieurs
de celles indiquées comme urgentes par le con
grès national, restent encore faireet il est
absurde de voir la Belgique privée pendant des
mois entiers des séances de la législature, ses
intérêts les plus pressants laissés en souffrance,
parce que MM. tel et tel voudraient bien rester
au ministère et qu'ils ne savent pas s'ils peuvent
oser.
D'ailleurs, l'année avance, et comme il est
fort probable que la plupart de ces MM. de
gré ou de force, céderont la place d'autres,
il faut au moins que les nouveaux ministres
puissent se mettre au courant des affaires de
leurs départements avant la présentation des
.budgets.
La fête champêtre qui depuis quelque temps
déjà devait avoir lieu la Société de i Union
était annoncée pour lundi passé; le mauvais
temps est venu renverser encore une fois tous
les projets; du reste ce qui est différé ne sera
pas perdu, après la pluie viendra le beau temps,
et alors la fête sera charmantesi l'on peut en
juger toutefois par les préparatifs qui étaient
faits lundi.
Ce contre-temjjs a vivement contrarié tout le
monde nous avons eu occasion d'entendre dé
biter des satyres mordantes contre le ciel nébu
leux des épigrattimea caustiques contre le
temps gris. Mal en a pris quelques personnes
qui pensaient cette nuit rentrer toute heure
car elles sont arrivées aux portes de la ville un
quart d'heure après la fermeture. Force leur fut
d'attendre près d'une demi heure pendant que
l'on allait prendre les çlcfs la grand'garde.
Incertains que l'on était*, si l'on pourrait ren
trer en ville, on forma des projets; l'un pro
posa de passer la nuit dans les foins fraîche.-
ment fauchés, Un autre de jouer aux quilles
jusqu'au matinplus d'un Ulysse rtiit sa cervelle
contribution pour inventer quelque nouveau
chevaldeTroie les plus modérés enfin faisaient
observer que dans presque toutes nos places
fortes on eût entré toute heure de la nuit, eïj
payant une petite contribution qui varie sui*-
vant l'heure plus où moins avancée et que le
portier est toujours là prêt ouvrir la porte.
Puisque pareille mesure existe dans des
places fortes plus importantes que celle d'Ypres,
pourquoi ne pas l'introduire également ici?
Pourquoisi on n'y voit pas d'inconvénient
ailleursrefuser nos concitoyens la liberté
d'entrer en ville et d'en sortir telle hepre que
bon leur semble? Nous savons que M. le com
mandant a l'obligeance d'accorder cette per
mission toutes les personnes qui la lui deman
dent, mais il peut se présenter des circonstances
imprévues, des retards en route et alors que de
désagréments pour les voyageurs, que d'inquié
tude pour leur famille restée en ville.
Nous espérons que M. le.commandait voudra
bien prendre une mesure qui lui jurera la
reconnaissance de tous les habitants
Conseil communal d'Yitres.
Ordre du jour de la séance fixée au vendredi
i juillet 1841
Délibérer
1° Sur un projet de bail emphitéotique, soumis par le bureaûffe
bienfaisance, par lequel M. Struye, prêtre, entrerait en jouissance
pendant 99 ans, des propriétés des pauvres, situées rue des Chiens,
Ypres, afin d'y établir la congrégation de la Ste famille, dont il ept
directeur.
2° Sur deux demandes du bureau de bienfaisance pour être auto
risé défendre en justice.
3*» Sur trois demandes dudit bureau pour placement de fonds sur
les communes de Warnêton, Haringhe et Reninghelst.
4" Sur une délibération du même bureau, tendante retirer
fr. 25,000 de la caisse d'épargne, afin de les em|Joyer en fonds belges.
5° Sur un projet d'échanges de terrain entre la fabrique de l'église de
S1 Nicolas et le sieùr Terlzweil Gandet sur une acquisition de
biens par la même fabrique,
6° Sur l'approbation de -l'acte de bail emphitéotique donné Jean-
Baptistc Moreau, S* Jean, par l'administration des hospices civils.
7° Sur la demande de la commune de Zillebeke, qui désire que les
règlements du roulàge soient rendus applicables aux chemins pavés
èt empierrés de son territoire.
8° Prendre une résolution sur les observations du conseil do fabii-
que de S' Jacques concernant l'insuffisance du crédit alloué pair les
réparations urgentes de l'église et de sa tour.
9» Aviser sur un projet de règlement relatif aux dépenses des
chambres de commerce;
10° Arrêter les modifications que le conseil apporterait ses prrv
positions précédentes pour l'établissement d'une école industrielle
Ypres. V
H' Statuer sur une're^tiêtc ((^quelqueshabitantsj qpi eletnandént
que les portcnl de la ville ke soient pins fermées qu'eu clicbl*
1 Aviser sur quelques modifications pfrt^iiSes par la comn
d'Ariugbe pour la tenue de foires de chevaux et de bétail.
J S° Aviser sur l'établissement d'une amidonnerie dans la maison
u° 1rue dite Doorgank.
CHEMIN DE FER DE VIENNE A BRCNN.
Si la Belgique n'était déjà connue en Allemagne tant de titrea
.llemagne tant de litres,dotr.jp; 1 r payiu uni
indre la célébrité acquis^ Uchomia (lc fcr
n qu'elfe a dqiWée, depuis., m'
-auxquels est venue plus récemment se joindre
par ses peintres et ses musiciens, l'impulsion qu'à,
quelques annéesen introduisant la première sun lè 4>6i»tiiicîit ùn
vaste système de chemins de fer, lui aufait valu unejréputation pfus
populaire encore. Aussi nn Belge voyageant dans l'AlfcmagûS aura?
l-il peine fait crjinailre sa qualité de Belge, qu'àn lui parlera de
ses chemins de far comme de 1 une des instiluiîoiïs,qitl f<frtt déplus
En présence de semblables fqits on .est surpris de voir le gouver
nement et les chambres-françaises, qyi se piquçnt (Je représenter te
nation la plus civilisée ju mondetttfCtre si 4'cmprossèitujU 4.
mOimvquff 6feasti&e«ua vèritàMafrogi-ès.
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de Vieiiuè Biîinil, dont je nuj propose tîe par
ler ici, est le commencement d'une ligne qm dcrtVs'étendre.jdsqi
ochnia en Galiçiej et clé là sç prolonger vers Lemîbérg. Le
de ce.chemiudefai* e$ de eontribUetf.au développement du
industriel de cette province resserrée entre la ligne des
et la chaîne des Carpathes: Ce système sera com
plété pardeuiFémhrarichéments dont l'un se dirigera de Gauners-
RU!, PHPHI par^teux etp
d'honneur au pays. C'est que les chemins dt-fer sont deven^ te be- fa j» et raatre Je Bqçbnia vers Varsovie.
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lin de l'époque, et leur étabSssi ment offirolaVéalisali.in d'une îilée
qui flatte l'imagination de toiAles peujjes'I.,'S ]>iiyv qin nfejoirivjffut
pas des méuies avantages que noms cet*%garît sont mécontebts de
la lenteur que mettent leurs gouvernements introduire des voies
de transport aussi utilesj ceux qui en jouissent déjà envient le déve
loppement que nous avons.'détoné la voie ferrée qui sillonne notre
sol dans toutes les directions.
11 n'est du réste pas de si petit Ëtat en Allemagne où il n'y ait des
chemins de fer commencés pu achevés.
-
Il n'est pas jusqu'à l'Autriche,laquelle on avait fait jusqu'ici le
reproche assez fondé de n'admettre les améliorations qu'avec lenteur
et difficultéqui n'ait aussi ses chemins de fer, et qui ne puisse se
glorifier d'avoir après la Belgique la lime la plus étendue.
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L/étâftijsemepI; de cçUe route, connue sous le nom de chemin de
far du Nord, a été'entrepris par une société il présente toutes les
garanties désirables pour assurer des bénéfices ceux qui se sont
chargés de cette vaste opération. Il traverse un pays montagneux,
mais sou tracé jusqu'à Brùnn ayant été dirigé de manière éviter tous
les accidents de terrain, sa construction a nécessité peu de travaux
d'art. Outre le développement industriel que cette grande voie de
communication est appelée exciter,en Gajpè et eu Hongrie, elle
servira puissamment au transport des prodiiLtspiovenant .de la Bo
hème et de la Moravie, qui peuvent être considérées cômme deux
des Étals les plus industriels de l'Empire. Ce chemin ne peut man
quer d'être parcouru par de nombreux voyageurs lors de son entier-
achèvement; car déjà aujourd'hui les personnes qui se rendent
~T~r
Vienne de la Bohème, de la Prusse et de la Pologne, se dirigent
tveys Brunqzqui forme en quelque sort, un neutre auquel aboutissent
jfs capitales de tous ces pays. Presbourg même est venu
i cette ligpe ^.lés (jui désirent Se rendre en
cSti.Gauflci.siloiTjuTlieues de Vienne, de uuibbrcttx
on»l®lent k l^resnourg; de sorte que l'on faite
âf qui ne surfait qii'eh 9 ou 10 heures pan la i
La-oou^tyuction du clkemin de fcà du Ncàvl^ qdi s'éfetid déjà
qu'à Briinn, comme je viens de le diie, se poursuit la véritil
cassezdé lenteur, car les grands ca^itaux»u'abondent pas en' Autil
il existe au reste une autre entreprise, dont|<xécution occuive t<>J
îerfles tètes, c'est célle cfui a pour but de rétinir Triesle Vie
par un chfcmin de" fer. f rieste dans ces derniers telups, acquis t
partie de l'importance commerciale et maritime c^àpei duu
jadis la reiuç des mers; elle est éloignée de Vienne de plus
lieues, et le terrain accidenté qui la sépare (Je cette capitale fa1
contrer bien des difficultés, et nécessitera de nomfteuj^ràvaitx dW
Une société est'déjà organisée l'effet de mettre expoulîoil c# j'Vrv
jet colossal qui doit joindre Vienne l'Adriatique, devenu aujoi^î
d hui la mer où l'Autriche aspire dominer.
C'est vers le mois de décembreque je fis le tj aj^ iln
Brùnn, par le chemifi de fer la tempéràtjire qà^vait ét^
fort douce était devenue tout coup très-fro^e, et l'hive"
goureux avait succédé aux derniers beaux joiirs de [fui