5N ve année. k° 19. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTÉRIEUR. m dimanche, 4 juillet 1841. FEUILLETON. On s'abonne Ypres, rue du Temple, 6, et cbez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABCfyNEMENT, par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 0-00 Prix d'un numéro .0-25 Tout ce qui concerne la ré daction doit être adressé,franco, au rédacteur en chef, Ypres. - Le Progrès paraît le Dimanche et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. YPRES, le 4 Juillet. Nous avons répété plusieurs fois déjà que pour les hommes du parti rétrogradetous les moyens sont bons pourvu qu'ils puissent nuire leurs adversaires. On connaît l'attachement inviolable que notre population voue la reli gion de ses pères eh bien on n'a pas eu honte d'exploiter ce sentiment si noble et si vraien nous accusant d'avoir juré haine tout ce qui est religion est-il calomnie la fois plus per fide et plus coupable? Pour faire crouler cette accusation mensongèrenous suffirait de ci ter les noms de quelques uns de ces hommes honorables dont les principes religieux sont connus depuis longues années et qui marchent courageusement sous les drapeaux du-parti li béral. Donnant Dieu ce qui est Dieu, ils savent payer la patrie, le tribut qui lui est dû, prévoir les dangers qui la menacent et s'op poser noblement tous les ennemis du bien public. La conduite de ces citoyens ne prou- ve-t-elle pas que l'on peut être bon catholique en même temps que libéral dévoué? Avant 1830 les mêmes hommes qui crient analhème maintenantmarchaient dans nos rangs et chacun sait qu'ils n'étaient pas les moins ardents l'attaque alors ils ne. trouvaient pas de paroles assez flatteuses pour nous louer, de protestations assez vives pour nous prouver leur dévouaient... que faut-il conclure de ce brusque changement? Que l'accusation de haine tout ce qui est religion est une infâme calomnie lancée contre nous car il serait trop pénible de croire que pour parvenir au but que son ambition voulait atteindre le parti catho lique se soit allié fort longtemps avec les enne mis de cette même religion. Il faut qu'un parti soit bien près de sa ruine ii pour avoir recours des moyens aussi extrêmes; quand nousméprisant les calomniateurs nous rions de leurs efforts désespéréscar nous savons que la vérité finit toujours par triompher et que tôt ou lard le mensonge avilit celui qui s'en est rendu coupable. Conseil communal <1'Ypres. Dans sa séançe de vendredi le conseil com munal avait statuer sur des questions de la plus haute importance comme on a pu en ju ger du reste par l'ordre du jour que nous avons publié dans notre dernier n°. Toutes ces ques tions ontété résolues d'une manière satisfaisante et nos magistrats ont donné dè nouvelles preuves de la sollicitude éclairée avec laquelle ils veillent aux intérêts de leurs administrés. Le premier objet l'ordre du jour était un projet de bail emphitéolique soumis par le bu reau de bienfaisance et par lequel M. Slruye, prêtre entrerait en jouissance pendant 99 ans des propriétés des pauvres situées rue des chiens Ypres, afin d'y établir la congrégation de la Sainte Famille dont il est directeur. Depuis quelque temps cette affaire a vivement occupé le publicla lecture des pièces contra dictoires a prouvé l'évidence que cette opéra tion ne pouvait être avantageuse au bureau de bienfaisance et le conseil a décidé Vungnimité que dans le cas de espèceil n'y avait pas lieu accorder un bail loçg terme. Honneur pos magistrats Honneur aussi l'administra teur quipar son opposition loyale et ferme a contribué si puissamment éclairer les mem bres du conseil la reconnaissance du pauvre sera leur récompense. La résolution prendre sur les observations du conseil de fabrique de S1 Jacques, concer1- nant l'insuffisance du crédit alloué pour les ré parations urgentes de l'église et de sa tour," a été ajournée jusqu'à l'époque de la discussion du budget de 1842. Un question de principe fort grave et le manque de fonds justifient cet ajournement. En ce qui concerne la requête de quelques habitants qui demandent que les portes de la ville ne soient plus fermées qu'au clichetet la pétition de quelques autres tendant au contraire ce que l'heure de la fermeture des portes soit avancée, conformément un ancien règlement, le conseil s'est décidé renvoyer ces deux pièces au commandant de la place. Bien que le conseil n'ait pas émis d'avis sur cette affaire nous avons du remarquoP que l'o pinion d'un grand nombre de conseillers était favorable la première de ces requêtes et les dispositions bienveillantes de M. le comman dant envers les habitants sont trop connues pour que nous puissions douter un instant qu'il ne soit pas fait droit celte juste demande. Quant la question de l'école industrielle le conseil a prié MM. les membres du conseil pro vincial de vouloir bien lors de leur prochain séjour Brugesprendre des renseignements sur les propositions faites par les administrations des autres villes de la province. Le conseil a statué sur plusieurs autres ob jets nous attendons pour faire connaître ses décisions, que l'ordre du jour ait été épuisé dans la séance fixée hier samedi. Parmi les établissements d'utilité générale fondés en celte ville, il n'en est pas de plus digne d'éloge et qui offre aux habitants des avantages plus incontestables que la Bibliothèque publique. A une époque où le progrès des lumières étend partout son heureuse influence, où le besoin d'instruction se fàit sentir de plus en CHEMIN DE FER DE VIENNE A BRONN. Suite et fin. On arrive la station de "Wagram qui présente une vue mées; une foule de marchands se pressent pour au des comestiblesplacjpn flans (les corbeilles,^remplies surtout dé petits pains ronds et de saucisses (innées et cuite* âl eaii- l'un des ririfts fa voris du peuple de Vienne." Du reste le reproche que l'on .lux habitants de cette capitale de manquer de spbriété, est biatpeu mérité; les repas dans les maisons bourgeoises sont extrémen^ent simples, et les dîners dans les liôjels et restaurants se composent de beaucoup moins de plats qu'eip France et en Belgique la cuisine viennoise est loin d'avoir atteint ce degré de perfection et de recher che auquel elle est arrivée ijaris. Les vins d'Autriche et de Hon grie sont les boissons le pluS en usage Ces vins sont bus avec beau coup de modérationrâr, quoique très-agréables, ils ne sont pas de nature être pris en grande quantité. On trouve aussi la. station (Je Wagram bon nombre d'agents de police qui viennent deuiander la carte de sûreté dont on doit être muni. Cette mesure né s'applique qu'aux étrangers; bien qu'elle soit prescrite pour les gens du pays, elle n'est guère observée leur égard, II est de fait que la police autrichienne a la réputation d'être bcau- toup plus tracassière qu'elle ne l'est effectivement tfvoc uq passe- I port en-règleon voyage tout aussi librenjeq't que dapa les àutïçs États d'AIlelfrague, et même qu'en franco.' pays est très-varié'êt hérissé de moptagnes. ci paiement aux environs de Briinn; Pc Was,am M ani- danjr plusieurs le chemin dè Fër â'élé construit de manière A éviter les obsta- nature. Il traversées vallées fertiles,'et des plaines s monts couverts pat de bielles foretsde nombreux renlar<Iua^es parHa tajUc des animaux dont ils se compo- séift^ £^ribucu^embellir et vivifier cette riante contrée; mais to* dfapartnt âyeç tant de rapidité que l'œil a jpeine saisir les objets vers quf s'offrentla vue. Le touriste qui veut jouir des sites pittoresques d'un pays ne doit certes pas le parcourir en chemin de ferc'est pied que l'on peut le mieux admirer et examinerdans leurs moindres détailsles beautés delà nature; aussi cette manière toute poétique de voyager est-elle adoptée par beaucoup de jeunes gens en Allemagne, et il en est bien peu, même parmi ceux des clas ses les plus élevées de la société, qui naient fait au moins une petite excursion de ce genre. Le trajet de Vienne Briinn se fait en 5 hêures, Un bureau de douane est établi la station de "Briinn car presque chaque État de l'empire est séparé des autres par une ligne de douane. Ce système de prohibition est une conséquence des idées rétrécies de l'Autriche eu Jait d'éponomic politique, science qui paraît y être tout fait dans ^enfanoA. Il n'est cependant pas douteuXquc cet empire, formé de tan de contrées .si riche nient douées par la nature, n'eût gagné fieau- coup un «-j^glome de douane éta£H.à^»près des vues plus larges. Je dois dire ici en i'bonneurdês èmployés de la'douane de. feruni| qu'ils sont fort polis l'égarcfilos voyageurs; il en est de même, reste, de tous les douanie'lii auxquels j'ai eu affaire en Autriche. Briinn, les employés se contentent de demander aux voyageurs J nont point d'objets soumis aux droits du pays, ut il suffit d'unfl ponse négative pour échapper leurs investigations. Des portefaixreconnaissables un numéro d'ordre inscrit sur leurs chapeaux, sont .chargés de transporter les effets des Voyager' moins que ceux-ci ne veuillent faire usage d'uné excellente, I ture attelée de deux chevauxqui les transporte avec la rapid l'éclair leur destination. Car Briinn, ainsi que t^pis presque te tes les villes de l'Autriche, dès fiacres 4 ou 2 placentationpe dans les principales rués et sur les places; ces voitîires ne^sonf'pas at telées de misérables rosses souvent rétives et mal embouchéesy', qu'on en voit traînant nos vigilantes Bruxelles, ou les cq&c place Paris; mais ce sont d'excellents chevaux, que ilti d'une dextérité remarquable lacent au grand trot-à traver leur course n'est pas ralentie un seul instant par les obstac rencontrent, ils savent les éviter avec une adresse élon^nli

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