JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
FEUILLETON DU PROGRÈS.
,f'
lre ANNÉE. Ne 21.
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l=L
DIMANCHE, 11 JULLET 1841.
Tout ce qui concerne la ré
daction doit être adressé, franco,
au rédacteur en chef, Ypres. -
Le Progrès paraît le Dimanche
et le Jeudi de chaque semaine.
prix des insertions.
Quinze centimes par ligne.
CL
YPRES le 10 Juillet.
S'il est quelque chose de plus révoltant que
le cynisme de certains journaux qui trouvent
tous les jours de nouveaux outragesde nou
velles calomnies jeter la face de la nation
belge, c'est l'inqualifiable patience des Belges
qui les lisent et qui les paientl'aveuglement
du parti qui ne sent pas qu'accepter de pareils
auxiliaires, c'est encore se déshonorer.
Cette partie basse de la presse dont le Cour
rier-Fanal est le coryphée, a donné depuis
peu des articles plus piats encore et plus ab
surdes, s'il est possible, que ceux dont elle s'est
salie lors des dernières élections. Ce sont de
prétendues statistiques du parti libéral. Ils
ressuscitent niaisement le pauvre rôle du ser
pent de la fable en cherchant mordre la
considération d'un parti dont toutes nos gran
des cités proclament hautement les doctrines,
la tète duquel marchent tout ce que la Belgi
que compte d'hommes honorables et distingués.
Nous ne nous donnerons pas le ridicule de
répondre ces méchantes pauvretés; mais il
nous plaît de nous mêler aussi de statistique
et nous donnerons dans un prochain n°, celle
du ci-devant parti catholique, qui s'intitule
maintenant le parti modéré. Elle aura du
moins le mérite d'être exacte.
quelques magistrats de l'ordre administratif.
Lorsde la cérémonie, une question de préséance
s'éleva entre le Bourgmestre de la commune et
un membre de la députation permanente des
états provinciauxce qui causa du scandale.
être d'un grand intérêtet la publication en est
désirée.
Lambin qui venait récemment d'être décoré
de l'ordre de Léopoldest mort l'âge de
76 ans. Nous espérons que les plus intéressants
des manuscrits qu'il a laisséset qui sont tout
de la faction qui ne sent pas qu'accepter de pa
reils auxiliaires, c'est encore se déshonorer.
Voici le résuméd'une partie du rapport sur
l'état de ladministration dans la Flandre-Oc
cidentale fait au Conseil Provincialdans la
sessionde 1841 .parla Députation Permanente.
titre ier Territoire.
La province de la Flandre-Occidentale pré
sente une superficie de 323,448 hectares, 76
ares, 41 centiares. Il n'y a plus qu'un 42e qui
soit eu friche.
Population.
Au 1er jTnvier 1841.-646,034 habitants.
Ce résultat donne environ 30 ares 6 cenlia-
II laisse parmi des papiers les manuscrits de res de terrain par habitant, en prenant pour
quelques ouvrages inédits. Plusieurs concernent base la superficie totale.
Nous trouvons dans une feuille hollandaise
d'Harlem, l'article suivant que nous nous faisons
un plaisir de traduire nos lecteurs.
Belgique, le 14 mai 1841.
Le 17 janvier de cette annéeest décédé
M. Jean-Jacques Lambin, archiviste d'Ypres,
homme savant et généralement estiméqui a
rendu des services signalés dans les divers em
plois dont il a été revêtu.
Citoyen utile la ville qui l'a vu naîtreles
études historiques perdent en lui un écrivain
zélé et studieux. Le Messager des sciences his
toriques de Belgique, ouvrage périodique qui
paraît Gand, lui a dû plus d'un article remar
quable.
ANTIDOTE contre les réticences et les erreurs
historiques de M. De Gerlache.
Nous recevons la 2e partie de cet ouvrage
aussi remarquable par la forme que par le fond.
La plume éminemment spirituelle de l'auteur
signale dans l'œuvre de M. de Gerlache une
multitude d'omissions et d'erreurs dont la plu
part portent sur des faits historiques d'une
haute gravitéet en dénaturent l'essence. Nous
y reviendrons dans un prochain numéro.
J-
Il y a peu de joursl'inauguration des tra
vaux d'une route nouvelle rassemblait Pope-
ringhe une foule d'habitants des environs et
tes étaient
les chroniques particulières et les antiquités
d'Ypres; d autres sont d un intérêt historique
général. Au nombre de ces derniers se trouvent
les suivants
1° Eclaircissement sur les chambres de rhé
torique, en Belgique.
2° Recueil de pièces concernant les relations
commerciales entre l'Angleterre et la Flandre.
3° Revue historique de® privilèges accordés
aux villes des Flandres par les anciens .comtés.
4° Pièces inédites concernant l'assoeiatioq"
hanséatique dans les Flandres.
3° Glossaire des mots wallons français et
État Civil.
L'Etat Civilcette branche si importante de
l'administration publique et qui intéresse un
aussi haut degré les famillescontinue faire
l'objet de toute la sollicitude de l'autorité pro7
vinciale. '"4
Les rapports de MM. les commissaires d'ar
rondissement constatent que les recommanda
tions^!; les instructions adressées aux autorités
locales ne sont pashestées stériles.
Cependant dans un petit nombre de focalîtéfc,.
^on apporte encore trop peu de soins tenir ces",
registres au courant, et faire signer les actes
par l'officier de l'état civil: Ce qui vient d'arri-
flaçnandstombés en désuétude qui se ren- ver dans |a commune de Vi'dhte est un exemple
contrent dans les manuscrits et documents du
frappant quj démontre combien il importe que
-le, déposés aux archives de la ces magistrats ne négligent jamais d'apposer
■yille d 1 près. tuteur signature aux.actes iqupédiatement après
Ce dernientouiurage, siuitout, semble devoit*^Éj;q>assation.
LU«*i-
ride
rat-diu. l.a Marseil-
Dernièrcment un grand nombre de littéral,
réunis dans les salons de madame Étoile t'e
taise de la Paix, réponse de M. Alpb. DSl^miarlinè àTliymué de
Nicolas Beclcr, l* libre rhi* allemand, était le sujet dé tlmteè fus
conversations. I-es uns fascinés par la gloire du poète français,*
payaient son œuvre nouvelle le tribut accoutumé de leur admira
tion; d'autres, moins enthousiastes, prétendaient qu'en cette .cir
constance il était resté bien «u-dçfsous de sa réputation l'appui
«le lenr opinion, ils lisaieii| la critique foudroyante de l'œuvre du
député-poète, que nous ayons, reproduite d'ans un de nos précédents!
numéros. yrtV--
Les dames ne tardèrent pas piéiiflre part ces discussions litté
raires et bientôt lisais tout éfltîer fut divisé en deux camps.
Une seule pcrSonn» écoutait attentivement et gardait le sil'énce;
c'était M*** chaînante jeune fertuye.dont la gracieuse physionomie,
le regard plein la fois douceur et de vivacité, annonçaient une
âme ouverte aux- nobles impressions: elle avait émis plus d une fois
JT, s(
d'une remar-
il aux. yeux de tous avoif
sur ler^roductfous nouvelles dp la lit]
quable justessé j-*an ssi son silence partjt-t-il aux yt
cause quej^^arrîère pensée mysçrieuse*.
jeune Tibmme s'approcha "du fauteuil où elle était assise
lui dît-ilchacun jdi s'étonne et s afflige d? votre silence:
tous émi«»notre opinion, et nous sommet divisés en deux'
pa^isj votreysileiice est cruel j car, madame vos jugements sont
toujours si équitables, qu'il vous serait facile sans doute de décider
la question
Monsieur, repartit la jeune femme en rougissant, depuis lông-
tempsje mèserais mêlé votre conversation mais la Marseillaise delà
Paix est une réponse une chanson allemande et je dois vous avouer
ma honte... que.., cette chanson m'est parfaitement incon
nue.
Le jeune*homme tira un papier de sa poche et lut les strophes sui
vantes,
le rhin* allemand.
Ils ne l'auront pas le libre Rhin allemandquoiqu'ils le deman
dent dans leurëcris comme des corbeaux avides. 9
Aufsi longtemps qu il foulera paisibleportant sa rôbe vé
aùssi longtemps qu'une rame frappera ses flots.
>1 Ils ne l'auront pas le Rhin allemand, aussi longternps qJ
cœurs s'abreuveront de son vin Vît feu.
m Aussi longtemps que |(s rocs s ekverènt adinilieu de s(
rantaussi longtemps quç les hautes cathédrale^ se refléteront
son miroir. v.
Ils ne l'auront pasle libre Rfyin allemand, aussi longtemps q
de hardis Jeunes gens feront la cour aux jeunes filles" él<\ncées.
Ils ne L'auront pas, le Rhin allemand, jusqu'à ce que les j
ments du dernier homme soient ensevelis dans ses vagues.
Voilà, madame, ajouta le lecteur, l'hymne de Nicolas Beckor; dil
son admiration pour M. De Lamartine, le poète allemand lui av
dédié ses vers.
En v%rit'é. Messieurs, s'écria la jeune femme, ces strophe
d'une àpreté, je dirai même d'une insolence étonnante s
nous ne l'aurons pas le libre Rhin allemand Mais nous l'avril
Messieurs, notre drapeau s'est reflété assez longtemps
■Wi
L
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