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et les X... de l'alphabet les initiales de notre
nom. Epargnez-vous tant de soin car. ce nom,
vous le connaissez. Celui qui vous adresse ces
articles, c'est un être moral, le Progrès, ce
pauvre journal que vous avez condamné avant
sa naissance. Il n'est pas le seul qui ait surgi
depuis que les gens de bien ont vu que le péril
devenait imminent, qu'il fallait sous peine de
bouleversement et de ruinemettre un terrné
aux envahissements de ceux qui vous salarient.
Réunis, ils sont une puissance, une puissance
redoutable, Nouvelliste!Car c'est là l» prisse
u presse indépendante. Son souffle passera sur
l'édifice que vos patrons bâtissent sur le sable
des fausses doctrines, et l'édifice s écroulera.
L'accusation de logomathie que lance contre
nous l impitoyable Nouvelliste, nous rappelle
l'histoire de ce cocher de cabriolet qui s'était
pris de querelle avec un camarade. Après
avoir épuisé tout le vocabulaire des injures fa
milières aux Automédons trente sous il allait
éprouver l'humiliation de rester court, quand
hn mot superbequ'il avait entendu quelque
part, lui revint la mémoire; c'était le mot
géographe 11 se hâta d en affubler son ad
versaire.
Leslravauxderéparationquidevaient être faits
rette année au superbe bâtiment de la Halle,
sont achevés. Le goût le plus parfait les a
dirigés. Trop souvent les architectes char-
-gés de pareils ouvrages saisissent avec empres
sement celle occasion de substituer leurs plans
ceux de leurs devanciers: ils se persuadent
que par suite de ces modifications leur nom
passera la postérité, et leur amour-propre leur
fait croire qu'ils ont embellis un monument
qae trop souvent ils ont gâté. C'est ainsi que
peu peu le caractère du style primitif se perd:
et après un certain nombre de restaurations de
ce genre un monument ne ressemble plus ce
qu il était dans l'origine.
"Nos magistrats communaux ont évité cet écueil
en décidant que chaque pierre nouvelle revèti-
rnit exactement lesl'formes de celle qu'elle était
'destinée remplacer, et la Halle, quand elle sera
totalement restaurée sera encore telle que nos
pères l'on faite.
Tout près de cet édifice se trouve un autre
monument grandiose s'il en fut jamais, admi
rable entré ijjus les monuments de la Belgique,
•Léglisé dé SCMartin. Mais hélas! ce temple si
beau jadis ne sera bientôt qu'une ruine. Déjà
maintenant il faut beaucoup de bonne volonté
et une connaissance approfondie de l'art pour
le reconstruire en idée.
Des bâtiments nombreux et mesquins ont été
adossés cette construction remarquable, dont
ils cachent le* beautés. L'artiste ou l'amateur
est obligé de chercher avec peine un point dd\
vue et encore ne lui est-il permis d'admirer que
ries parljes isolées de ce chef-d'œuvre d'archi
tecture on a beau tourner l'enlour, de laides
et massives constructions le défendent contre
tout regard curieux et rendent impossible de
juger la majesté dé l'ensemble.
Combien cet examen des détails doit na
vrer le cœur. Ici ce sont des tourelles élégantes
qui tombent en ruines; là des portiques badi
geonnés laissent apercevoir quelques tristes dé
bris des gracieux ornements qui les embellis
saient jadis. S'il rencontre de jolies consoles,
d'élégants piedéstaux combien ne doit-il pas
déplorer la perte des naïves statues qu'ils sup
portaient autrefois. De ces flèches élancées et
légères qui surmontaient des arcs-boutans gra
ves et majestueux, que reste-il Quelques pierres
informes. Au lieu de celte galerie admirable qui
entourait la partie supérieure de l'édifice d'un
diadème majestueux, qu'apperçoit-on Un mur
uni, simple et nu, recouvert de pierres bleues!
Si nous rapportons ces faits ce n'est point
pour en tirer des conclusions accusatrices contre
MM. les membres de la fabrique de l'église;
nous savons qu'ils déplorent comme nous cet
état de choses, et que lïnsuffisance des fonds
les empêche seule de le faire cesser. Nous sa
vons que depuis longtemps le seul but qu ils
ont pu se proposera été celui de faire les répa
rations urgentes et d'empêcher que la chute
d'un chef-d œuvre du moyen-âge ne vînt écraser
quelque citoyen.
Mais il existe pensons-nous en Belgique
une commission chargée de veillpr la conser
vation des monuments; des subsides considé
rables ont été accordés par le gouvernement
pour fa restauration de l'église Ste Gudule et de
I hôlél-de-vilie de Bruxelles, de l'église métro
politaine de Mali nés, de l'hôtel de ville de Lou-
vain etc., etc. Pourquoi la ville d Ypres n'au-
rail-el!e point droit un pareil secours? Notre
belle cathédrale vaut bien la peine que le pays
s'intéresse sa conservation. Parce que depuis
10 ans nous sommes traités comme des ilotes,
est-cè un motif pour nous taire et subir bénévo
lement l'oubli qu'on nous impose
Nous espérons que !MM. les administrateurs
de la fabrique élèveront la voix. Qu'ils deman
dant avec persévérance demandez, dit l'écri
ture et vous recevrez.
Nos députés, nous en sommes certains, ne se
refuseront pas appuyer de tous leurs efforts
des réclamations si justes, et nous avons lieu
de croire que notre conseil communal ne né
gligera rien alors pour rendre un monument
aussi beau que l'église de S4 Martin tout l'éclat
qu'il avait lors de sa construction primitive.
La société des Éclaireurs de Noë établie
l'estaminet d'Anvers en cette ville, où se trouve
le local de la sociétéfera l'envoivendredi le
15 du courant, de 48 pigeons voyageurs pour
être lancés, dimanche le 18, six heures du
malinParis. Nous donnerons plus tard le
résultat de ce concours. [Communiqué
Le Conseil provincial de Liège vient de
voter l'unanimité moins 3 voix une adresse
contre la proposition Brabant-Dubus.
L'ordre vient d'arriver au dépôt du 8e ré
giment de ligne en garnison en celte ville de se
tenir prêt pour le départ.
On sait que le ministre de la guerre inter
dit le mariage aux sous-lieutenants et aux mili
taires d'un grade inférieur. Cependant il laisse
subsister celte autre disposition Retenues
pour les veuves et orphelinssous-lieiïtenants,
ci par mois 1-33
Résumé du rapport sur l'état de l'administra
tion dans la Flandre Occidentale, fait an con
seil provincialdans la session de 1841, par la
Réputation permanente. (suite.
Actes du conseil. La session de 1840 a été
ouverte le 7 juillet et sa clôture a été prononcée
le 23 du même mois. Des subsides pour la
construction d'un grand nombre de roules ont
été décrétés.
La route de Wartou celle de 2e classe de
Poperinghe Rousbrugge a été l'objet d'un de
ces subsides. Un complément de parinstruc-
tion a été ordonné pour les routes projetées
d"Ypres la fro n tière de Francepar N eu ve-Église
d'Ingelmunster par Oostroosebeke Vive-St.-
Éloy. d'Hoogstade Rousbrugge, ainsi que pour
l'achèvement de la route de Langhemarck celle
de Dixmudeà Ypres. 10,000 fr. ontélé alloués
pour soulager l'industrie linière. On avait porté
au budget 13,000 fr. pour la création d'écoles
industrielles quijusqu'aujourd'hui, n'ont pu
être créées. Néanmoins le mêft chiffre a été
maintenu au budget de 1841 (1). L'amour
des beaux-arts a fait voter unesomme de 12,000
fr. pour élever des monuments aux hommes
qui s'y distinguent.
Actes de la députation. 99 séances ont été
consacrées pendant 1840, l'examen de 2,716
affaires et la vérification de 486 comptes et de
486 budgets des communes et des établisse
ments de charité c'est donc une moyenne de
37 par séance. En outre 440 miliciens ont été
soumis en présence de la députation, une con
tre-visite des gens de l'art.
Archives provinciales. Nomination définitive
la place d'archiviste, de M. Octave Delepierre,
de Bruges.
Finances. Revenus. Les ressources ordinai
res de la province se composent 1° du produit
(2 II est dans ce moment question de fonder Ypres une école
de ce genre.
Ceet one horreur, monsieur te-oapilaine, on ne se joue, pas ainsi
d'une femme de ma sortedit la vieilledame que l'on connaît déjà
laquelle reparait furieuse sur le pont; suivie d» son chat, de son
cliiea et de son perroquet, sans oublier Julie, sa femme de chambre,
qui fait chorts avec sa maîtresse.
Qu'est-ce encoremadame demande le capitaine,i
l'algarade evez-vons donc tant vous plaindre et. en.quôr a-
pu manquer eux.égardsquWvous-dçjl 'Kjfcfc
v -- II s'agit bien d'égards; je vuos.dis que-e"est unelllorreur
vw» Oie surprenez étrangement e'est là première fois qu'à
r>rd de pareilles plaintes ont eu lieu et mon lieutenant...
Çst un impertinent quiveut me foteer coucher dans une
libre "d'hommes,
4V Ah j'y suisdit en riant le capitaine tous vouliez utie cabine
séparéemais il n'y en a pas de libre et votre position boi-d ne
v»us y donne pas droit; ainsi je vous conseilla'de prendre ce qu'on
us offre; d'ailleurs, d'autres dames se contentfciil des couchettes
1 ^jont dans le carré commun.
V""o ..les ne sont pas difficiles, assurément; se trouver mêlées avec
Myersonncs d'un autre sexe et coucher les uns sur les autres
Quant cela, on a dû établir ainsi les couchettes pour profiter
du p,u d'espace dont on peut disposer bord ausurplus, madame,
i autres occupations récla.nent mes soins, et nous allons partir.
paquebot est en marche, ses machines luttent aTec peine contre
f forte brisela mer est houleuse.
Capitaine.' capitaine! votre bâtiment fait eau de toutes parts
dit un individu qui accourt tout effaré.
Comment! le bâtiment fait de l'eau! U vieuf d'être ra-
Hf doubé.
Mais voyezle pont est tout mouilléma chaussure est dans
l'état le plus déplorable, et je suis inondé.
d'En
effet., notre parUçulitT vient de fvcevoir les éclaboussure*
Qu est-ce encore, demande le capitaine?
Les passagers cfTiàvé* sorleijt.de leurs chambres ,lcs un
nuit, les autres deuii-vétus-, 1 s femmes dattis un désordre
qui jf'a rien de bien séJuistm mais-que la peur fait exc
s'interrogeon crie, c'est un td^mlte ne pas s'entendre.
Un peu de silence mcssietfl'.s dit le capitaine c'est sans doute
une fausse alerte; car je ne vois de fumée nulle part, si ce n'est celle
du tuyau des machines.
En effet t ce n'est rien le chef mécanicien a dit ses gens Pous
sez les Jeux! Ceux-cipour lui obéir; ont ouvert les fourneaux, ont
tisonné avec force; la flainuie s'est dégagée plus vive, une forte
lueur est apparue sur le pont un particulier, endormi sur le panneau
de la mécauique et qui a ressenti une chaleur inaccoutumée, a été
réveillé en sursaut et s'est cru noeudié; de là son effroi; de là le cri
Au feu! qui a été répété par tout le monde.
Le calme est rétabli; mais nàtre vieille dame qui n'a pu se loger
sa guise et que cette alerte a mise tout en émoi, interpelle de nouveau
le capitaine.
Monsieur, votre bâtiment n'est pas tenableles mouvements en
sont affreux ce n'est pas ainsi sur les bateaux Tapeur de rivière
les mouvements en sont très-doux et jamais je ne me suis si mal trouvée
qu votre bord; aussi, M. le capitaineje vouspriede me mettre terre.
Ce n'est pas possible, madameon ne quitte pas un bâtiment en
qier comme une diligence.
- Es^rce que par hasard, M. le capitaine, vous voudriez me re
tenir de forcé? Je ^us dis moi que je veux quitter votre bord et je
vous prje de nie çOt-Uje terre sur-le-champ.
-■•Je vous le répète madame, c'est impossible pour le moment,
'-m c'est une tiofrenlyje suis donc votre prisonuière alors i
(JooPbopla Chartesi la liberté individuelle n'est plus respectée?
-- Oh madame invoque la Charte,; il paraît qu'elle s'occupe aussi
ie politique?'
-- Quand cela seraij... croyez-vous que les personnes de mon sexe
doivent souger qu'à des futilités? D'ailleursma position est plus
se rieuse que vous ne le ensez uiou mari est députéet il sera parlé
la chambre de la manière fcm on traite ici les passagers.
Parbleu! madame, que ne faites-vous proposer par M. votre mari
qu'un chemin de fer soit établi entre Toulon et Alger, alors plus de
roulis ni. vents contraires, V!
Pnfinquand croyez-vous que nous ar ri vexons? demanda-t-on
au capitaine.
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"'f-- -
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