mm NOUVELLES DIVERSES. v EXTËR1EIR. Pour ce qui me concerneje ne puis assez vous reniçroiqr pour les marques de bienveillance que vous m'avez constamment témoignées. Le souyenir m'en sera toujours bien cher. Au nom du roi, je déclare close, pour 1841la session ordinaire dn Conseil Pfovincial de la Flandrs-Occidentale. Tous les journaux ont publié l'arrêté mi nistériel qui interdit le mariage aux sous-lieu tenants de l'armée; mais ce qu'aucun n'a encore fait remarquer, c'est qu'à côté de cette disposi tion le ministère a laissé subsister cette autre Retenues pour les veuves et orphelins des sous-lieutenants, ci par mois fr. 1-33. Entre les innovations toutes plus ou moins marquées au coin de l'inexpérience de M. le ministre Buzen celle-ci nous semble une des plus révoltantes. On veut priver une classe nom breuse d officiers des avantages de la vie civile, les mettre hors la loi Mais qu'a-t-on donc en vue quelles circonstances quelle nécessité si impérieuse a forcé le ministre rétrécir d'une façon si arbitraire le cercle déjà si étroit de la ■vie militaire? Sommes-nous la veille d un cas us belli? Le ministre s'est borné prétexter laconi quement que le nombre des officiers ayant outrepassé de beaucoup les propositions que le bien du service permet de toléreretc. Nous re gardons cela comme une dérision. La mesure est assez immorale en elle-même pour qu'on pût se dispenser d'y joindre le mépris de l'ar mée. Que ça et là des officiers chargés de famille présentent un spectacle décourageantquel quefois même deviennent charge l'armée cela se conçoit. Mais ce sont là des faits isolés dont les inconvénients ne peuvent nuire au principe. 11 faut qu'un officier ait le droit de se marier; sinon, la mesure qui le lui retire ren ferme une invitation l'oubli des devoirs im posés chacun dans la société; c'est réduire d'un seul coup une portion de ses membres un isolement qui devient pénible dans la vieil lesse. D'un côté vous prêchez la moraleon dit même, on publie que vous intimez aux mili taires défense de jurer d'un autre, vous les parquez comme des êtres doués un degré in férieur de l'instinct de la vie sociale et. domes tique. Vous leur fermez 1 accès I état qui pro cure des citoyens vigoureux la patrie, vous leur lâchez la vile concession d'entretenir le vice, de séduire d'honnêtes filles, de jeter la perturbation dans les famillesde vivre, en un mot, sous la loi d'un célibat obligé, impossible. Chose dégoûtante diremais première con séquence d'une mesure que nous qualifierions de sotte si elle n'offrait un côté trop sérieuse ment blâmable. Et puis.s'il n'y avait aux yeux de M. Buzen qu'une amélioration introduire dans le sers? vicepouvait-elle se faire aux dépejis de la jus tice et du sens commun? Se conçoit-il qu'un sous-lieutenant non admis se Vnarier soit forcé payer une rétribution aûx veuves de ses col lègues et leurs enfants? Rien ne nçua aemJde •- ni plus illogique ni plus révoltant. D'ailleurs ce n]est pas le seul ncte de ce genre par lequel se syil signalé M. Bjjzdh. côté dex dénominations nouvelles majors-gé^éràqj,'' et de lieutenants-généraux1 substituées a«j àh- ciennes l'introduction d'un noirveap- genre d'épauleltes figurerait* avec, honneur-. Ces nou velles épaùlel (esqûc nous aurons sous peu l'a- vanlage de voir:^>9: ter aux sOus-officiers 9' toute arme, reviendront 33 fr. la paire, pour ront durer six niofs.. e!e, amenant sup pression du galon.;; chose trop françaisedon neront nos soldais je ne sais quel air... Ypres, le 1-i juillet 184J. Jde Bruges.) Depuis qu'en raison dto progrès des lumières, il ne reste plus de l'antique monarchie qu'une fiction dans les états constitutionnels modernes nous pouvons poser en principe que la diplo matie ne doit et ne peut avoir d'autre but que de gérer consciencieusement les véritables inté rêts internationaux. Négocier des traités de commerce auxquels une connaissance approfondie des ressources naturelles d une nation et des besoins invaria bles d'une autre nation serve de basetel devrait être le résultat de l'action diplomatique des agents des états constitutionnels de l'Europe. Qu'ont fait les diplomates de notre Belgique régénérée depuis 1 «130 Politiquement parlant, ils ont trahirenié les principes qui servent de base notre nouvel établissement ils se sont mis deux genoux devant le vieux despotisme, et ils lui ont demandé humblement pardon de nos velléités d'indépendance et de nationalité. Toutes choses ont leur logique leurs consé quences naturelles. Les monarchies de droit divin ne peuvent franchement reconnaître la légitimité de nos révolutions et de leurs résul tats sans renier te principe sur lequel elles reposent. Et nous notre tour, nous ne pourrons rou gir de nos révojutions sans coraprotnèx^lre nos libertés. Il y avait un terrain neutre sur lequel la liberté pouvait transiger avec le despotisme, celui des intérêts matériels. Nos diplomates ont-ils eu l'adresse de s'em parer de ce terrain Nullement. Agens d'un état constitutionnel ils se sont conduits comme des agenr. d'une monarchie absolue; ils ont sa crifié la révolution dans les traités; puis ils ont annoncé ou transmis forces nouvelles de maria ges de naissancesde décès. Pouvait-il en êlre autrement? Notre diplo matie est tombée tout d'abord, après 1830. entre les mains de 'a noblesse, et de quelques parvenus d'autant plus dangereux qu'ils avaient bien des choses faire oublier. Nous posons en fait que notre corps diplo matiqueau lieu de représenter la nation belge l'étranger, ne représente que la cour, c'est-à- dire tout ce que les états constitutionnels ont de plus suranné en fait d'institutions et de principes. Quant la diplomatie étrangère chez nous, une ou deux exceptions près elle se permet des airs tellemenls insolent énvers notre révolu tion ses hommes et ses principesque certain personnage influent s'est permis dernièrement de proférer en plein salon sur des hommes poli- tiques que la nation belge entoure de sa véné ration des paroles auxquelles un homme qui se respecte ne peut répondre que par l'aversion et le mépris. {Jde Louvain:) duft la conviction que les gardes nationaux avaient dit vraices hommes se sont retirés. Un duel a eu lieu hier entreM***, un des rédacteurs de VEmancipation et un des officiers d'artillerie, qui, avec un officier des tirailleurs, allèrent faire une provocation insolente et lâche dans les bureaux de Emancipation de Uti litaire et de la Gazette du Languedoc. Cet offi cier a accepté l'offre de M de vider la que relle dans un duel, et il a été tué. Les nouvellesdeToulousesontaffligeantes. Il y a eu en France des émeutes plus violentes que celle-là, mais non de plus graves et de plus tristes. Un conseil municipal qui proteste contre une mesure prise dans l'intérêt bien entendu des contribuables un préfet qui prend sur lux de suspendre l'exécution d'une ordonnance royale un autrè préfet envoyé sur les lieux par le gouvernement et qui s'enfuit quelques jours après son arrivée toute une yijle en révolte presque ouverte des barricades dressées dans les rues des rixes sanglantes entre la garnison et les habitants la garde nationale imposant en quelque sorte ses services au pouvoir; le cours de la justice interrompu; la presse soumise au régime du bâton par des officiers chargés de faire respecter les lois et qui ne savent pas les respecter eux-mêmes; enfin, pour couronner l'œuvre, un procureur généial et le comman dant militaire d'un département, investis l'un et l'autre de leurs fonctions par le roiagissant tous deux en son nomet qui signent la .pro clamation suivante Toute cause de désordre doit cesser. Le préfet a quitté Toulouse. De tous les faits rapportés jusqu'icice der nier est sans contredit le plus étrange. La fuite de M. MahuI était un acte de faiblesse, un aveu d'impuissance pas autre chose en se retirant, il se reconnaissait vaincu par l'émeute on pou vait lui reprocher d'avoir manqué d'énergie d'avoir désespéré trop tôt du maintien de 1 or dre légal mais voilà tout. Plus d'une fois de puis onze ans', il est arrivé aux autorités d'être obligées de reculer devant une insurrection et de lui laisser le champ libre pour quelques jours; cela s'est vu Lyon en 1831et dans plusieurs autres villes de France. Ce qui est sans exemple, c'est la démarche d'un procureur-général et d un commandant militairecapitulant pour ainsi dire avec l'émeute et*J pour sauver leur autorité, sacrifiant celle d'un pi'éfet. Les troubles de Toulouse offrent plus d'un trait de ressemblance avec les scandaleux dé-, sordres dont l'Espagne a été le théâtre durant les dernières années. VARIETES. ar- FRANCE. p.yus. Voici deux courts extraits d une ticulière du 13 juillet et qui nous est.commu- nyjûée. Le premier reproduit sur un;,e, autre forpjjeet confirme le passage du récit de VEman- Jfpation qui est relatif lafuite de M. Plou- 1m. ireé du soir. Voici lç. moyen q'û'on a our éviter quelque action mauvaise de la part des 30 où (jft individus qui seuls for maient aujourd'hui un xassemblement devant le logement de M.-Plougoulru. La garde nationale l'a fait évader par le der rière de sa maison. Une heure après les gardes nationaux se sont avancés vers ces hommes qui criaient, et leur on dit Que voulez-vous? Nous voulons que Plougoulm s'en aille, qu'il parte. Eli bien! il "est parti. - Vous nous trompez. Non et. pour preuveque trois d'entre vous montent et visitent,la maison.» La chose s'est ainsi faite, et la recherche ayant pro- Nous extrayons ce qui suit des guêpes d'Al phonse Karr. Cet écrivain badin et spirituel se montre sérieux cette fois, sinon par la forme, du moins patMe'fônd. Il appartenait sa plume aventureuse de rencontrer une-vérité également grande et difficile.exposer sans se rendre ridi cule,, vu son radicalisme ■tranchant. «J'ai dit quq^és entraves mises la presse faisaient une parlie\dp:*sa puissance, et je l'ai prouvé je Croison çlaîr.é'èt'pérêrtiptyire. J'ajo~'~ que la sèïiljfc'ressoùrce.dnjônrd'liuidélia roy?^Jj lillèt, son det'nièr-el unique moyen de i presse. Mvikittaqne a- olusrdVe C e a ement qâVlie nf* M llb« par- X, -U sinait de thàfcS^bçfircet^fo^ systèirie et do promulguer ipfletoî'jQiiisi conçue1; Art. icr La presse est libre fiscalement cautionnement et le timbré sont supprimés/ Art, i. La .presse est libre moralement Chacun peu,t exprimer sa pensée,quellequ'elle aucune aclLôta ne sera dirigée contre un jou Art. 3. Chaque article sera signé du nom de son auteur. Art. 4- Chaque journal sera tenu d'insérer toute réponse qu'il plaira $de lui faire toute sonne nommée dans un de ses articles. Cette ré ne devra pas être déplus du double de l'arli la personne aura été nommée.

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Le Progrès (1841-1914) | 1841 | | pagina 3