GALERIE DES CONTEMPORAINS ILLUSTRES,
V
i
4
SOCIÉTÉ D'ÉMULATION
REVUE NATIONALE
D0
DES GENS DU MONDE.
LA SAINTE BIBLE
BELGISCH MUSEUM
Bictionnaire
Je vais développer et défendre chacun de ces
quatre articles en peu de mots
Art. i*' La presss est libre fiscalement le
cautionnement et le timbre sont supprimé*.
J'ai dit la maladresse d'avoir imposé aux journaux
des conditions pécuniaires qui les ont mis aux mains
des marchands et qui ont réunis plusieurs nuances
d'opinions dans une seule couleur, condition
même nécessaire pour l'existence de feuilles qui ne
pourraient sans cela réunir un nombre suffisant d'a
bonnés pour couvrir leurs frais.
Le cautionnement et le timbre abolis, chaque
couleur se décomposera en toutes les nuances. L'é
crivain qui, pour exprimer ses idées, était obligé de
s'affilier un journal où on lui donnait asile au prix
«les sacrifices d'une partie de ces mêmes idées,
sacrifice auquel il ne se résignait que par impuis
sance pécuniairelèvera son propre étendard
des essaims nombreux partiront de plus grosses
ruches.
Les journaux, vingt fois plus nombreux, se par
tageront et se diviseront le même nombre d'abonnés;
chacun n'aura que les gens qui pensent comme
lui et n'aura plus de ces gens si nombreux qui,
plus près de lui que d'une autre couleur, se rappro
chent encore de lui, faute des nuances intermé
diaires et se laissent peu peu entraîner.
Art. 2. La presse est libre moralement.
Chacun peut exprimer sa pensée quelle quelle soit;
aucune action ne sera dirigée contre un journal.
Avant de crier l'énormité, faites moi le plaisir
d'examiner avec moi le résultat des lois répressives
accumulées contre la presse.
Il n'y a pas une de ces lois qui ne soit éludée.
11 s'établit entre un journal et ses électeurs un argot
parfaitement clair, formé de réticences et de syno
nymesqui permet de tout dire et de tout entendre
sans danger. 11 n'y a que les maladroits de pris.
Art. 3. Chaque article sera signé du nom réel
de son auteur.
Ceci est une garantie qu'aucun homme qui pré
tend la loyauté n'a le droit de refuserdu moins
tout haut; cela arrache la presse ce prestige mys-
térieuxsi connu des anciennes royautés del'Orient,
qui a pour un journaliste l'avantage de le déro
ber aux représailles d'agression et de personnalités,
masque dont la suppression forcera l'écrivain de se
fixer l'égard des autres les bornes qu'il désirera
pour lui-même, et donnera chaque article sa valeur
réelle, en laissant voir que tel qui parle si haut
de moralité et exerce une inquisition si sévère dans
la maison de verre que la presse, retirée prudem
ment dans ses sombres cavernesa faite tous ceux
qui ne sont pas avec elle, a eu bien du mal, après
un souper trop prolongé, retrouver la porte de
l'imprimerie où il venait la plume la main exiger
d'autrui toutes les perfections et toutes les vertus
dont la liste est d'autant plus longue qu'elle se com
pose de celles qui lui manquent.
Art. 4* Chaque journal sera tenu d'insérer, etc.
Cet article existe dans la loi, mais d'une manière
vague qui permet de l'éluder sans cesse. Nette
ment exprimé, il épargnerait au gouvernement le
coq-à-l'àne volontaire perpétuel et grotesque par
lequel il se justifie sans cesse devant des gens qui ne
savent rien des choses dont on l'accuse, et. n'a aucun
moyen de parvenir ceux qui ont entendu l'accusa
tion.
COUR ROYALE. - IMPRIMEURS SUCCURSALISTES.
La cour roj'ale, chambre des appels correctionnels,
s'est occupée d'une affaire très importante pour l'in
dustrie de l'imprimerie.
A la mort de M. Migneret, brevêté, une revendi
cation exercée contre les poursuites des créanciers
fit connaître qu'une grande partie des presses et des
caractères appartenaient des ouvriers dits succur-
saliiles, qui M. Migneret prêtait son nom.
1 es succursalistes, au nombre de dix, ayant ob
tenu gain de cause, se sont adressés quatre impri
meurs titulaires, qui ont consenti leur prêter leurs
noms et leur local moyennant une indemnité annu
elle, d'abord de 8oo francs, puis de i,ioo francs.
Cependant,le procès entre les succursalistes elles
créanciers de M. Migneret, avait donné l'éveil l'ad
ministration; elle crut voir dans ce qui se passait
une infraction au règlement de la librairie de 1723,
et la loi beaucoup plus rigoureuse du mois d'octo
bre 1814. Les imprimeurs qui avaient prêté leurs
noms ont étécondamnés'chacun 5oofr. d'amende.
Ceux qui avaient usé de cette faculté ont subi une
condamnation six mois de prison et 10,000 francs
d'amende.
M" Philippe Dupin, Chrestien de Poly et de Bel-
levan, invoquant la tolérance qui a eu lieu jusqu'ici
de la part de l'administration et la bonne foi entière
des prévenus, ont soutenu leur appel.
M. Gland \z, avocat-général, la suite d'une dis
cussion très-développée, a conclu la confirmation
du jugement, et néanmoins a pensé que la cour pou
vait miliger la rigueur delà condamnation en appli
quant aux prévenus non point la loi de i8i4, mais
le décret impérial du 18 novembre 1810, lequel pro
nonce des peines infiniment moins graves, c'est-à-
dire une simple amende pour la possession'de carac
tères et de presses d'imprimerie, lorsqu'il n'y a point
eu de clandestinité.
M" Philippe Dupin a répliqué.
La cour royale, statuant sur l'appel interjeté par
MM. Leauty et consorts, a infirmé le jugement qui
les avait condamnés, en décidant que le règlement
de 1723, virtuellement abrogé par la loi du 17 mars
1791, n'avait été remis en vigueur par aucune loi
et qu'en état actuel de la législation, aucune dispo
sition pénale ne saurait être appliquée aux faits re
prochés MM. Leautey et consorts.
t v Lejury chargé de décerner les récompen
ses aux artistes qui ont pris part au concour de
peinture, a jugé M.Roffiaen, d'Ypres, digne du
1er prix en paysage. Le nombre de concurrents
était de 17. Nous y reviendrons dans notre pro
chain N°. (Ce morceau est mis la fin du jour
nal cause de retard.)
Le Rédacteur en chef, Éd. G1LLEAU.
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teurs de la Galerie des contemporains illustresen leur apprenant
que ce. recueil va s'animer pour son éditeur du plus vif intérêt de
nationalité. Des noms de personnages politiques et d'artistes belges
y figureront bientôt; l'homme de rien trace en ce moment des
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rT WÊBet-ftij*. >o «triîMMJ
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4»
DICTIONNAIRE BAISOMÉ DES COANAISSINCES III M IIYES
LSS'PRBIGIPES
1RAUP DE
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M DlLDROlïDE L'INDU
i*»
.PHYSIQUE, DE
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