NOUVELLES DIVERSES.
EXTÉRIEUR.
D'ailleurs, on l'a vul'augmentation du pro
duit de certains impôts ne prouve rien quant
l'accroissement de la fortune publique. Outre
les exemples que nous avons déjà cités, les états
publiés par le Moniteur en renferment d'autres
qui sont décisifs. Le produit des droits sur les
boissons, par exemple, accuse, relativement
1840une augmentation de 1,609,000 frA près
le chapitre sur les sucres étrangers c'est la plus
considérable. Mais sur quelles espèces de
liquides porte cette augmentation? sur les vins
ou sur les eaux-de-vie? voilà ce qu'il serait
curieux de savoir, et voilà ce qu'on ne dit pas.
Or, ilfaut bien remarquer que l'accroissement
du débit des liqueurs alcooliques est en raison
directe de l'accroissement de la misère publique.
Moins le pauvre a de quoi manger, plus il boit
d'eau-de-vie. La discussion du projet de loi sur
le travail des enfans dans les manufactures a
révélé ce sujetd'effrayants détails. Si donc,
celle plus-value de 1,609,000 fr. provient de
ce que la consommation de l'eau-de-vie s'accroît
progressivementau lieu de s'en réjouir, il faut
la déplorer.
De même!, sous un certain rapport, l'égard
des tabacs. La vente de celte denrée exotique
donne encore cette année des produits plus
élevés que ceux des années précédentes mais,
en vérité, il faut une intelligence de gabelou
pour s'en féliciter. D'abord, il est certain que
celte augmentation porte principalement sur la
consommation des tabacs de luxe mais, quand
elle porterait sur toutes les sortes de tabacs,
en quoi, s'il vous plaît, une consommation pu
rement improductive comme l'est celle-là ajou
terait-elle la richesse publique?
Les autres chapitres des états publiés par le
Moniteur sont insignifians. On y remarque
et là des augmentations ou des réductions qui
ne provent absolument rien.
En résumé, si l'on compare les recettes de
1841 celles des années précédentes, il y a
diminution relative. Si l'on ne considère que
l'accroissement des revenus en lui-même cet
accroissementfût-il plus considérab^^p im
plique pas le moins du n^^A^tfH^ession
correspondante dan^É^^^^^^^^que.
Il ne faut pas p^MH^^^^Failleurs 1 que
la population s'accroît très rapidement, trop
rapidement peut-être en France et que c'est là
l'explication la plus naturelle de l'accroissement
du produit des impôts de consommation. Plus
la population est nombreuseplus est grand
la consommation, et, partant, plus est élevé le
produit des impôts de consommai ion.
Et, après tout, qu'est-ce qu'un chét if excédent
de huit millions en présence d'un déficit qui
dépasse un millard Sidu moinscet argent
qui chaque jour s'engloutit dans le vaste ré
cipient du trésor était judicieusement et honnê
tement employé! Si, consacrées des travaux
productifs, les charges qui grèvent le présent
devaient profiter l'avenir maishélas on
sait de reste qu'il n'en est rien. {Nçutionakfi
Vingt-trois voix ont remporté ce matin un
triste succès dans le conseil provincial du Bra-
bant.
L'objet l'ordre du jour était la discuSsîoh
du budget des dépenses pouiriS 42: Lp subside
Après la proclamation du résultat de l'appel
nominal, M. Van den pynde a demandé que
son vote négatif fût inséré au procès-verbal.
Eh bien oui, s'est écrié M. Van den Bossche,
il y sera inséré comme tous ceux de mes collè
gues qui se sont prononcés pour l'allocation
croyez-vous donc que nous ayons en rougir
et que nous ne tenions pas autant honneur de
soutenir l'université libre que vous de la com
battre
Nous nous hâtons de faire connaître au pu
blic les noms des conseillers qui ont pris part
au vole
Ont voté pour MM. Annemans, Barbanson,
Baudry, Berger, Christiaens, Claes, de Brouw,
Deby DindalGoossens, de Glimes, Gauthier,
Maisin, Nopener, Schumacker, Soudain de Nie-
derwerth, Trémouroux, Lrban, Uytterhoeven,
Van de Berghe de Binkum Van der Straeten,
Van den Bossche et Van Hoegarden.
Ont voté contre MM. Artoisenet, Cools,
Dauvv, de Burtin. de Cartier, de Kerkhove, De
Roy, Devil!e,de Fierlandt, Gilbert, d'Hoogvorst,
de Ribaucourt, SchrevnmakersTSerclaes,
d'Udekhem Van BockelVan den Eynde, Van
den Heuvel. Van Ophem, Verbist, de Viron, de
Wargnies, Wauters.
Ce triste résultat est dû la tactique du parti
rétrograde. 11 n'avait élevé aucune objection
contre le subside de l'université. Dans la sec
tion des finances, nousassure-t-on, où siégeaient
plusieurs conseillers connus par leur dévoue
ment au clergé, le subside annuel de 10,000 fr.
avait été voté sans la moindre opposition. Aussi,
confiants dans le succès, plusieurs membres
dont l'appui est assuré l'université de Bru
xelles, avaient négligé de se rendre la séance
d'aujourd'hui. Leur absence a assuré le triom
phe de leurs adversaires. Le? vote de ce matin
est une sorte de guet-à-pens tendu la religion
du conseil. C'est sans discussion sans un mot
de critique, sans élever une seule plainte, que
l'opposition des 28 adversaires de l'université
de Bruxelles surgit tout-à-coup et obtient par
surprise ce qu'elle n'eût pas obtenu par une
lutte ouverte et franche.
Au reste le parti rétrograde se trompe s'il
se flatte de tuer l'université de Bruxelles par le
vote de ce matin.
L'opinion libérale a fondé l'université de Bru
xelles; l'opinion libérale la maintiendra.
de 10.000 fr. alloué ch£*MjfSnuee l'univerijjfé
de Bruxelles, une majoritéa'vjùt été
cette fois porté duflicè au budget^*; la dépu-
tation permanente.
Tous les chap^res du budget ont été rapide
ment adoptés* saris'la moindre opposition.|rll
ne restait plus voter? que le seul crédit destiné
l'université libre.
M. le président'donne lecture de l'allocation
personne ne réclame la parole. M. Van den
Eynde demande l'appel nominalet cet pppel
nominal donne pour résultat 23 voix pour et 23
contre. -•
Celle parité de voix entraîne le rejet.
FRANCE. paris.
y
Les mutations diplomatiques vont occuper
incessamment M. Guizotdit un journal du
matin. Sans l'affaire de Toulouse, le ministre
des affaires étrangères aurait déjà arrêté défini
tivement son travail. M- de Bourqueney va re
cevoir sa récompense pour la docilité qu'il a
montré a Londres. Il ira en Saxe comme minis
tre plénipotentiaire. M. de Bussières remplacera
M. Bois-le-Comte La Haye, celui-ci M. le ba
ron Mortier en Suisse. M. Bois-le-Comte pren
dra le poste de M. de Dalmatie Turin, et M.
de Flahaut ira Madrid. M. Périer remplacera,
comme Simple chargé d'affaires, M. de Barante
Saint-Pétersbourg. L'historieq des ducs de
rgogneest attendu en congé erVFrance. M.
imigny reste Bruxelles. M de Ponlois
a sollicité un congé; il arrivera en automne en
France. M. de SainterAulaire partira sous peu
pour Londres. M. de Dalmatie est définitive
ment refusé Vienne. On n'a pas encore décidé
s'il ira dans quelques temps remplacer M. Bres-
son Berlin et si celui-ci recevra l'ambassade
de Vienne. M. de Latour-Maubourg tient son
poste Rome.
Les localités les plus paisibles sont mises
en émoi par les mesures fiscalesde M. Humann
c'est ainsi qu'à Provins, petite ville remarqua
ble par le calme et la tranquillité de ses habi-
tans, le conseil municipal, par une délibération
prise l'unanimité moins une voixa prolesté
contre le récensement de M. le ministre des
finances.
On pense bien que cette délibération a sou
verainement déplu au gendre de M Humann
M. de Germiny, préfet de Seine-et-Marne; il l'a
donc annulée, et le maire, sans doute pour
rentrer en grâce et sans avoir consulté le con
seil municipal, fait procéder au récensement de
la populationen y comprenant les hôtes des
hôpitaux et des prisons, les élèves du collège et
même la garnison. {National.)
On écrit de Breslau
Au nombre des suites qu'à eues pour le ma
gistrat et les députés "de la ville la pétition de la
ville de Breslau il faut compter aussi une
adresse qui circule dans notre bourgeoisie et
qui est conçue en ces termes
Nous soussignés avons apprisquepar un
haut rescrit du ministre de l'intérieur et de la
police, le magistrat et les députés de cette
ville ont été informés que, en présentant la
dernière session des états provinciaux la péti
tion de notre ville relative aux états-généraux
promis au paysils ont encouru la disgrâce de
S. M. le roi. Celte douloureuse et accablante
nouvelle nous afflige d'autant plus profondé
ment que nous étions plus loin dé supposer
qu'une conduite si légale de la commune pût
avoir de si déplorables conséquences. Mais pour
mettre le magistrat et les députés de la ville
l'abri de tout soupçon d'avoir mal interprêté
l'esprit et les sentiments de la citénous regar
dons comme un devoir impérieux de déclarer
que l'obtention d'une représentation nationale
est notre vœu le plus ardent tous que nous
approuvons entièrement tout ce que lesauto-
rités et les représentants de notre commune
ont fait jusqu'ei d'une manière aussi légale
que loyaleet tout ce qu ils pourraient faire
l'avenir, de la même façon et dans le même
espritpour atteindre ce but grand et con
te forme aux besoins du tempset qu'enfin
nous persistons toujours dans le sentiment
unanime et inaltérable de la plus profonde
reconnaissance pour une si noble conduite.
Nous autorisons, en terminant, notre magis
trat et les députés de la ville faire de notre
présente déclaration tel usage que bon leur
semblera pour prouver qu'ils ont agi d'une ma
nière entièrement conforme nos besoins, et
c'est pour nous un honneur et une consolation
que de le reconnaître ouvertement et sincère
ment.
Cette adresse a échoué il est vrainon pas
que les sympathies lui aient fait défaut, ou
qu'elle ait excité une vive oppositionmais uni
quement contre les mesures de policequi a
trouvé celte entreprise un caractère dange
reux par suite duquel elle a fait arrêter sur la
voie publique le 15 juin, 7 heures du matin,
cekui qui était chargé de le mettre en circula-
lion et lui a fait enlever l'exemplaire dont il
étâît porteur et qui était couvert d'environ
9,Q signatures. {Boersen-Halle.)
La Sublime Porte a annoncé aux hautes
puissances qu'elle adopté des mesures propres
améliorer le sort"dés chrétiens d Bù4
-••• -
es
Banque des Etats-lhiis. Celte reine déçi
de la finance s'est décidément soumise
abdication. Il est,officielle»e'iit,annoncé^
direction a rédigé une rtjkfbêlequi doit
adressée à-la prochaine législature Pens;
nienne et dans laquelle elle demande
autorisée changer son nom actuel contre ci
de Banque d'état de laPensyleanteel àredu
son capital 14 millions de dollars.
Le nombre total des émigrans arrivés pen
dant la saison actuelless monte vingt u
mille, Quebecle chiffre de l'émigration s'éfèv
plus de quinze mille; total trente-s^x
On estime que pendant les mois de juil
d'août, il arrivera au moins quarante mill
grans de plus, tant New-York qu'à Qu'