bitautsde boissons distillées et. par suite de diminuer
la consommation de ces boissons, n'atteint pas son
but. 11 faut des remèdes plus ellicaces contre des
habitudes invétérées. Unirnpùt fixe dans chacun des
trois raiLgs^élafrlis par la loi, nous parait une base
vicjp«Setel détaillant dont le débit est fort considé-
^tfï>le, ne paie pas plus dans la môme localité que tel
'autre dont la vente est très-faible. Pendant 1840 il a
été constaté 56 contraventions.
Post-scriptum d'un compte rendu de la
séance de vendredi dernier, du conseil provin
cial du Brabant.
La joie de nos adversaires a été de courte
durée. Le succès qu'ils avaient obtenu vendredi
dans le conseil provincial du Brabant par
l'effet d'une véritable surprises'est changé
vingt-quatre heures plus tard en une défaite
complète.
Aux termes du règlement du conseil provin
cial le vote sur le subside de l'université libre
a été soumis ce matin une seconde épreuve.
Le subside a été adopté par vingt-neuf voix
contre vingl-et-une.
Honneur la majorité du conseil provincial
du Brabant La revanche qu'elle vient de pren
dre sur ses antagonistes, a été aussi prompte
qu'éclatante.
Honneur la majorité du conseil provincial
Elle ne s'est pas démentie elle est restée digne
d'elle-même, digne de ses honorables antécé
dents! Observateur
Le roipar arrêté du 19 juillet dernier, a
fait plusieurs promotions dans le service de l'ar
mée.
M. le médecin de garnison Buys a été assi
milé au rang de major.
MM. les médecins-adjoints Robert, Fromont,
Morandi, Pontas, Slacquez et Meynne ont été
promus au grade de médecin de bataillon.
M. le médecin-adjoint en non-activité Jastri-
zembskia été confirmé dans son grade et re-
mis en activité.
Ont été enfin rappelés en activité, les méde
cins-adjoints commissionnés DulièreAulit et
Honorez.
On lit dans le Courrier
Une très importante commande de fer de
Couvin est faite par une des plus grandes mai
sons de New-Yorck des conditions qui nous
semblent très-bellespuisqu'on, offre de payer
50 p. c. avant l'embarquement.
Nous n'aurions jamais soupçonné qu'il fût
possible de placer de nos fers aux États-Unis,
et encore moins que la demandé vînt spontané
ment d'outre-mer. Il en serait probablement de
même pour beaucoup de nos articles si l'on
prenait la peine de les faire connaître.
Il vient de paraître Renaix un journal
intitulé Y Espoir: il porte l'épigraphe suivante:
Dieu, libertépatrie. Il promet de défendre
is doctrines libérales. Le premier numéro, que
us venons de recevoir, est sagement rédigé.
1 1
On nous écrit de Houffalise
Les cultivateurs considèrent la récolle du foin,
du seigle et des pommes-de-lerrebranches
principales de l'agriculture de celle contrée,
comme compromises par les pluies qui n'ont
point discontinué depuis huit semaines. Les foins
sont encore épars dans les prairies. Les provi
sions de pommes-de-terre de l'année dernière
sont épuisées, et la chaleur manque pour faire
croître les tubercules qu'on a plantés au prin
temps. Le seigle est courbé sur les sillons par
les vents et l'humidité. Enfin pour détruire
tout espoir des nuées innombrables de petits
coléoptères de la forme des cerfs-volants s'abat
tent sur les campagnes et détruisent en un instant
tous les épis des céréales.
On ne se rappelle pas d'avoir vu dans le pays
des insectes de cette espèce. Quand le vent du
nord souffle ils obscurcissent l'air. Ils fuient sans
doute alors vers des climats plus chauds.
On lisait dans le Journal du Commerce
d'Anvers d hier au soir
La spéculation s'empare des céréales. La
hausse fait de rapides et désolants progrès. Nous
croyons néanmoins qu'on s'est trop hâté de dé
sespérer de la récolte. Elle est gravement com
promise il est vraimais pas tel point qu'il
faille la considérer comme totalement perdue.
Quelques jours de chaleurs pourraient beau
coup réparer et faire échouer les spéculations
hasardeuses qui se font en ce momentsur
toutes les places, sur la misère publique.
Nous disionsdans notre dernier numéro,
que la diplomatie belge esttombée, depuis 1830,
dans les mains de la noblesse. Nous ajouterons
que c'est surtout l'administration de M. De
Theux que l'on a reprocher d'avoir recruté
exclusivement dans l'aristocratie les hommes
chargés de représenter la Belgique l'étranger.
On se rappelle en effet que ce fut M. De
Theux qui prit la mesure d'attacher des jeunes
gens aux légations belges; certes, chacun ne
pouvait qu'applaudir celte détermination qui
avait pour but de former des hommes pour la
carrière diplomatique. Mais pour que cette me
sure produisît le résultat qu'on en attendait, il
est incontestable qu'il n'eut fallu admettre
cette espèce de noviciat que des jeunes gens dont
la capacité fût parfaitement établie.
Au lieu de cela, qu'a-t-on fait? On a nommé,
comme attachés de légation, de forts jolis échan
tillons de comtes de chevaliers et baronsqui
étaient puissamment recommandés au noble
ministre par les notabilités aristocratiques dont
il recherchait l'appui. Ces diplomates en herbe
s'en sont allés étaler dans les cours étrangères
tout ce dont il pouvait faire montre, c'est-à-dire
une tournure plus ou moins élégantedes équi
pages du goût le plus nouveau, tout cela re
haussé par certaines formes de bonne compa
gnie qui les faisaient recevoir avec succès dans
les cercles les mieux composés. Mais en même
temps faute d'instruction et d'éducation poli
tique ces jeunes gens étaient incapables non
seulement de rendre quelques services leur
pays, mais même de pouvoir jamais acquérir
les connaissances nécessaires cet effet.
Veuille le ministère actuel comprendre les
dangers de cet abuset tâcher de ne peupler
dorénavant nos légations que d'hommes instruits
et distingués. de Louvain
Nous avons dit que dans la réunion du
conseil général de l'association linière qui a eu
lieu ces jours derniers Courtraiil avait été
question d'une augmentation de droits sur nos
toiles leur entrée en Espagne, que médite le
gouvernement de ce pays.
D'après le nouveau tarif la base de la percep
tion du droit serait la valeur de la toile non
pas la valeur déclarée en douane par le négo
ciant imporlaleur, mais la valeur déterminée
l'avance par l'administration espagnole d'après
le nombre de fils de la chaîne. Ainsi la valeur
des toiles de 11 fils serait fixée pour la percep
tion du droit, 1,900 réaux; celle des toiles de
17 fils 3,600; celles des toiles de 22 filsà 3,870,
de 26 fils 6.000. de 30 fils 15,870 de 33
fils 24,476 et enfin de 34 fils 33,070 réaux.
La vue seule de ces chiffres suffit pour don
ner une idée de l'arbitraire qui a présidé ces
évaluations puisque la différence d'un filsur
les deux dernières sortessuffit pour motiver
une différence de 10,000 reaux
Mais ce n'est pas là seulement qu'est le vice
de ce tarif l'intention du gouvernement espa
gnol paraîtrait être d'obtenir 15 20 pour cent
de la valeur. Eh bien s'il donne au tissu qu'on
lui présente en douane une estimation forcée
double ou triple ou même quadruple de la va
leur réelle, il l'imposera par le fait, 40, 60
ou 80 pour cent de sa valeur. Orcomme en
Espagne, les droits d'octroi se-perçoivent rai
son du tiers des droits du gouvernement, il en
résulte une augmentation telle qu'il n'y aurait
plus de commerce possible avec l'Espagne que
par la contrebande. Il y a telle de nos toiles
que le projet de tarif espagnol assujettit un
droit qui dépasse la valeur actuelle de la toile,
y compris les taxes qu'elle paye présentement.
Le mal pour nous n'est pas douteux. Il con
siste surtout en ceci quel'élévation exagérée
du droit forçant le commerce de recourir la
fraude, ce mode de relations est notre détri
ment certain et l'avantage presqu'cxclusif de
l'Angleterre, qui avec son entrepôt de Gilbraltar
a en quelque sorte un pied en Espagne.
La Francequoique moins gravement inté
ressée que nous dans la question, ne peut envi
sager sans s'émouvoir la chance d'une mesure
douanière qui certainement aura pour effet de
mettre la totalité du commerce de tissus de lin
avec l'Espagne entre les mains de l'Angleterre
sans améliorer en aucune façon la position finan
cière de la Péninsule. de Bruges
On lit dans Y Ami de l'Ordre
L'affaire de Steinfort a eu son pendant sur la
frontière de France du côté de Munopeut-être
011 en vint s'appeler hypocrite et méaîiantalors qu'on n'était
qu'ennuyé.
longée main vivre entré quatre murs.',* distraites
y ilcrfnestiques, Mh,es Andréas et Rubçrt n'éprôu-
-râêmes le tnal qui rongeait ieirçs éjfcra&Toutefois
i'euïpécherde remarquerle chan^ement-fâcheux, de
iicore^qu'elles ftissetft Ibhi d^eji deviner 1« déuse
,1a Lbtre, disait
t Je changeiheût de 'climat.
matin, en génépi, Ic^bpsCs allaienUrnoins mal que le soir le
1 jJos «le la huit calmé les esprits, assoupi les petites querelles
se levait le plus tard possibleon (jéjeûiiait lentement j puis le
in rural apportait le journal, que iios eX-amis lisaient chacun
tour et plus tôt deux fois qu'une.
Un jour que, les dames retirées, Robert, usant de son droitlisait
nier, les pieds sur les chenets, la bienheureuse GazetteAu-
sépaié de lui par une table couverte d'un tapis et quelques pa-
tsy s amusait parcourir un volume dépareillé du Journal des
armotte doue pai commecela entre tes dents, fit-il au
ûart d'heure, c'est insipide!
n'est £as ma faute, répondit douoemant Robert, tu sais
1 habitude.
C'est n'y pas tenir! s'écria Andréas braudisant ses lunettes <1 Si fa'tfV* -r.
vertes, nous nous séparerons I'aques. fi <1 Eh bien oïd, j*?crivais, oui, mon ami, j'ai besoin d'entendre
Comme tu voudras; ma is moiquand je ne lis pas haut je ne parler haut, d'entr -udre lire, «l'écrire sous la dictée. Ne va pas te mo-
puis pas comprendre, n fôîbleâ;sc, mon cher ami... J'étais heureux
uer! s'écria Robert; crois-tu donc que je ne com-
Eh bien alors lis haut lotît-à-fait,» répliqua Andréas en H-
niant sou livre, dq moins j'entendrai. h
«1 Rico volontiers^» répondait le pacifique Rdbert.
Et le voilà lisant, comme ou lit au Palais, lentement les narra-è
tions, les plaidoiries el jusqu'aux considérantsallant au galop quand
il rencontrait des articles du Code, ainsi qu'un écolier qui n'est pas'
fâché de .montrer qu'il a déjà lu la leçon, qu'il la sait, et qu'au be
soin, il pourrait se passer de sou livre. Cria dura une grande demi-
heui'e. Quand il fut la dernier, réclame il s'arrêta et dit
Andréas, veux-tu aussi les annonces?
Oui, mou cher ami, Oui; les annonces, tout, va toujours, lis
^out... tout.
a .plus d'un mois que je voulais te le proposer j
'fai* si désagréable depuis quelque temps!
,foi'ffgla ne m'arrivera plus; désormais
ennuie;:"011s pToM^Ap d ictefas et-j'écrirai.
(fiacun son to,àrf dit mobont.
C'est tro^usté répondit ^ndréas.
Et les deux relfiers se jctèrelUidaus les bras l'un de l'autre
et dès ce moment la pa.ixetle bonheur habitèrent avec eux la petite
maison des bords de^lir boire. Éhaqut^jqpr •îls's'enfermaient après le
drfimer q^itre qp cinc pheurt», dan* [.«.petite pièce qu'ils appelaient,
selon l'occurenee, le salon, la hrbliotlicquc ou le cabinet. Quand d'a-
Ces mots furent dit avec nue chaleur et un accent de joie qui frap-v venture une de ces daines venait frapper 4(la. porte, on lui répon
dait Ou nentre pas nous sommes en affaire; cela ne regarde
pas les femmes; nous écrivons... nos mémoires. -
Ainsi ces deux vieillards s'amusèrent écrire qpatre cinq heures
par jour sous la dictée l'un/sic l'autre; àinsi leur «lertnér plaisir, leur
vrai, leur seul plaisir, fit de reprendre fictivement celte aride be*
sogne qui pendant trente-huit ans avait fait l'occupation etpeut-
être leur insule bonh'ëim^knir vie,
pèrent Robert et lui firent tourner les véux vers*Andr£as. Il le vit le
corps penché sur la table, les deux mains appuyées sur un cahier de
papier que l'une cherchait dissimuler tandis que l'autre cachait
en vain une plume coupée la moitié. -„i
u'cst-ce que tu fais donc là?»
<1 Moj, rien, je... m'tmuse.
.Tu écrivais.
Non.
B. M.