NOUVELLES DIVERSES. 3 avec plus de gravité encore. Voici comment on raconte les faits la fraude se faisant avec la plus grande activité de Belgique en France deux brigades de douaniers français reçurent ordre d'y veiller de très-près avec menace de destitution si elle n'y mettait obstacle. La scène suivante s'est alors passée, il y a quelque temps. Les deux brigades françaises se trouvaient em busquées tout contre la ligne séparative des deux états; un fraudeur, envoyé en éclaireur, tombe dans le piège il remet le pied en Bel gique mais il est saisi et bâillonné. Les Français s'avancent ensuite sur le terri toire belgeoù se trouvait la bande des frau deurs saisissent ces derniers, les maltraitent de coups les traînent sur le territoire français où ils achèvent de leur faire un mauvais parti il y a eu même effusion de sang. Arrivés sur le terrain français la douane française rédige pro cès-verbal comme si les fails avaient eu lieu en France. Les fraudeurs traduits en police correc tionnelle Sedan s'inscrivent en faux contre le procès-verbal de la douane de là grand émoi le gouvernement de France écrit au gou- verment de Belgique et celui-ci fait faire sur les lieux une information judiciaire. Celte information, dit-on, confirme entière ment les faits qui viennent d'être rapportés: la violation du territoire belge paraît constante on rapporte même que .l'examen des lieux, peu après la lutte, par la douane, a fait reconnaître sur le terrain des traces d'onglescomme si les fraudeurs avaient voulu se cramponner un territoire ami et libre. Que résultera-t-il de tout cela? on l'ignore. Après les averses violentes de dimanche dernier, huit particuliers de Steenvoorde parmi lesquels se trouvait le sieur Bousin, vétérinaire, montèrent la tour de l église pour voir la campagne inondée, et les torrents qui descen daient avec fracas du Mont-Cassel. Il paraît qu'en recutant d'un pas, le pied manqua sous la trappe Bousin qui tomba 1 intérieur de la tour jusque sur le pavé de l'église. Celte chu te ne fut point remarquée par ses compagnons, qui continuèrent se promener la balustrade, croyant que Rousin était descendu avant eux. En arrivant au basde la tour, le voyant couché par ferre, ils lui crièrent de se lever. Comme il ne bougeait pas ils s'aperçurent seulement en relevant du malheur qui venait d'arriver. Il était raide mort, et avait les bras et les jambes fracassés, les dalles étaient brisées sous le cada vre. Observateur On écrit de Gand 26 juillet Ce matinvers les six heuresle nommé François Migom occupant le petit cabaret het Blauw Lam, dans la rue dite Ockerstraetjé, s'est rendu coupable d'une tentative de meurtre sur la personne de sa femme quiil y a quelques tempsavait quitté le domicile conjugal et y était rentrée seulement depuis quelques jours. Le crime a été commis l'aide d'une arme feu. La femme atteinte la bouche et au men ton, s'est sauvée dans une maison voisine, chez le boulanger Feins. Après avoir des soins de M. le médecin Stoops eJLle af iété transportée l'hôpital dans un état désespéré. Le mari ne s'est pas borné cet acte de desespoir raissent avoir inspiré-le dépit et laî Après la fuite de la femme il a ref" la porte, et l'aide du pistojet q au premier crimç, il s'est faij^ftuter la i Une instruction judiciaiijé'à été ouver poursuit activement par les soins jes.apPynfté qui étaient sur les ljcpxTà 6 hëuig^^demie. Voici une pétition curieuse adressée pu cmi- seil provincial par des habitants de la Batte; nous nous empressons de la publier comme complément aux réclamations faites contre les preneurs de rossignols, les Combats de coqs, les jeteurs l'oie les pétitionrïaires se proposent d'appeler l'attention toute spéciale dii conseil provincial, sa prochaine séssiôn, sur le sort des malheureux pinsons, ils s'expriment ainsi Au moment où, dans votre sollicitude com patissante vous venez de mettre un frein la fureur duelliste des coqs, la captivité barbare des rossignols, vous ne voudriez pas laisser in complète une œuvre aussi belle si importante pour l'humanité. Tous, messieurs, vous avez été indignés au récit des maux de Bélisaire, privé de la vue par l'ingratitude de ses concitoyens trop aveugles eux-mêmes, hélas Eh bien messieurs, le même acte de cru auté se passe chaque jour près de voussans que peut-être on vous ait ouvert les yeux sur ceux qui les crèvent de malheureux pinsons etc. Le Courrier français répond en ces ter mes au Constitutionnel, voyez n° de samedi. Le Constitutionnel affirme qu'aucun minis tère n'a été sérieusement occupé du projet d'unir commercialement la France et la Belgique. Cela prouve uniquement que le Constitutionnel n'a pas eu connaissance de ces négociations. Nous n'affirmerons, quant nous, sur ce point, que les choses que tout le monde sait quand nous dirons que plusieurs ministères y ont successi vement travaillé, et que le cabinet du 1er mars était sur le point de signer le traité qui devait prononcer l'union commerciale des deux pays lorsqu'il fut arrêté par le traité du 15 juillet. Les négociations remontent au ministère du 22 février. Sous celui du 6 septembre, elles furent pousséesassez loin pour donner lieu un projet de traité que nous avons eu sous les yeux. Le ministère du 15 avril les suivit mollement avec cette incurie qu'il apportait dans toqtes choses. Le ministère du 12 mai fit mieux et les oublia. M. Thiers les reprit, et se promettait de les me ner fin, Nous souhaitons que M. Guizot soit plus heureux. Le Courrier expose ensuite les avantages de l'union douanière de la même manière que Fa fait le Journal des débats. Le Moniteur publie le tableau comparatif du mouvement des voyageurs et du chiffre des recettes sur le chemin de fer pendant la pre mière dizaine de juillet 1850 et pendant la pre mière dizaine de juillet 1841. Pendant la première dizaine de juillet 1840 sous l'empire de l'ancien tarif, le chemin de fer a transporté 73,543 voyageurs. Pendant la première dizaine de juillet 1841 sous l'empire du nouveau tarif, le chemin de fer a transporté 92,112 voyageurs. Ainsi, pendant la pre mière dizaine de juilletil y a eu 18,569 voya geurs de plus en 1841 qu'en 1840. Pendant la première dizaine de juillet 1840 le produit du transport des voyageurs a été de fr. 132,444-65. Pendant la première dizaine de juillet 1840,1e produit a été de fr. 124,008-15. Ainsi, pendant la première dizaine de juillet, le transport des voyageurs a rapporté fr. 8,436-50 de moins en 1841 qu'en 1840. Cette diminution laquelle le mauvàis temps a contribué a principalement porté sur les di ligences. La diminution a été dé fr. 7,227 sur les diligences de fr. 798 40 sur les chars- à-bancs,,et seulemeflt de fr. 127 55 sur les -wagjrohs. Encore n'est-ce qqe sîir les lignes de l'Est, du Nbrd et de l'Ouest^ue leproduil des waggops a ^baissé; sur la ligne jdu àlidiil a présenté une augmentation ilefr. 406 05. Noii§ avons; dit hier que pendant le premier semestre de 1841 le produit du chemin de fer est resté de 838,292 francs au-dessous des éva luations du budget. En annonçant ce résultat, X Indépendant fait remarquer que les recettes du chemin dé fer avaient été évaluées 7 mil lions pour l'annéedans l'éventualité de 1 ou- verture de nouvelles sections, notamment de 'celles de Tubise Mons, et de Liège Ans et Chaudfontainé. Avec peu de bonne foile Journal de' Bruxelles prétend que c'est cause de la dimi nution du prix des places que les recette^ du phemin de fer n'ont pas répondu aux prévisions du budget, appréoier cette assertion il suffit de jeter un coup-d'œil sur les relevés pu bliés par le Moniteur. Le nouveau tarif du chemin de fer a été mis en vigueur le 1er mai, Pendant le mois de mai, le chemin de fer a rapporté 10,919 fr. de plus en 1841 qu'en 1840. Pendant le mois de juin, il a rapporté fr. 50,900 48 de moins en 1841 qu'en 1.840. Pendant la première dizaine de juilletil a rap porté fr, 8,436 50 de moins en 1841 qu'en 1840. Ainsi, du 1er mai au 10 juin 1841, le total des recettes n'a été inférieur que de fr. 48,417 96 au produit réalisé durant la même période en 1840. Cette diminution est le résul tat du mauvais temps et non de rabaissement des tarifs si elle n'a pas été plus considérable c'est la modicité du prix des places qu'on le doit; l'attrait du bon marché contrebalancé jusqu'à un certain point la fâcheuse influence du mauvais temps. Supposez que l'ancien tarif fût resté en vigueur la diminution des receltes pendant le mois de juin et de juillet 1841 n'eût- elle pas été plus prononcée encore Observ Un membre de l'Académie des sciences de Paris a communiqué récemment la note suivante un journal de Paris relativement la tempé rature que nous avons éprouvée Celte saison pluvieuse d'une opiniâtreté si désespérante fait le sujet de toutes les conver sations dans laquelle la St.-Médard et les qua rante jours plus tard viennent souvent prendre leur place. Sans doute ce n'est pas la S'-Alédard que nous devons nous en prendre mais géné ralement on oublie trop sa coïncidence avec l'époque de l'année où le soleil est son plus haut point. Le 8 juin, jour de cette fêle patro nale, le soleil se lève 3 heures 59 minutes, et ne se couche qu'à sept heures 58. Au 18 juillet, jour qui complète la série traditionnelle de 4(1 jours, le soleil se lève 4 heures 17 minutes, et se couche 7 heures 54. 11 est d'observation constante que quand la température est sèche vers la première de ces époques, elle continue de l'être jusque vers la canicule (23 juillet.) Si au contraire la saison est pluvieuse vers le 8 juin elle continue de l'être jusque vers la fin de juillet, par la raison que les eaux de pluiepeine tombées sur la terre sont vaporisées par Faction de la chaleur solaire remontent dans l'atmosphère sous la forme de nuages, retombent aussitôt en pluie, et continuent ce jeu qui n'a rien de gai pour nous jusqu'à ce que le soleil commence dé cliner, en d'autres termes, se lever un peuv moins tôtet se coucher un peu moins tara. Ceux qui font intervenir saint Alédard dans cette affaire, n'oDt pas tO£t autant qu'on se l'imagine; il s'agit seulement de s'expliquer, chose qu'ils négligent communémentet pour cause Au surplusla raison que nous venons da donner n'explique pas tout. Elle n'explique pas la continuité accidentelle des pluies telle ou telle autre époque de l'annéenon plus que la coi\tisnuité accidentelle de vents du sud ou 'l'ouest, qui.nous amènent, quand il leur plaî dgs températures pjuvieuses. La science ne peut admettre ce» explications.partielles télles'que celles basées sur lès îles cle glace détachées des mers polaires e't apportant avec elles le (l'oid et l'humidité jusqu'à* une latitude moelles !~rri-^ t ivlinnirprnpnl sî tfillps. sônt w vèrent pas qr<Jb,nairement,i telles sont celles qui résultentmIu rédresSemenl jrT<n,lut l1 rla i .science: disopS-noi 4 d<! certa,n^f'Mi de l'ëcl admettre ces- explications paTiédies leur quote part darjs' I qgbpçprphssemên grands phénomènes de la iwitrcw» Tandis que nous nous plaignons en rope de Fhùmîdjté et du froid, au-delà dej lantiqùé, aux États-Unis, on éprouve des' leurs extraordinaires. A la Nouvelle-Orléans? plusieurs personnes sont mortes cause de l'ardeur du soleil. On lit dans F Organe des Flandres la non» velle suivantequi contraste avec ce journaux français disent du désir de leùç d'étendre ses relations commerciales avec i Nous avons reçu hier soir une bien nouvelle pour notre ancienne iudusty^ir

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1841 | | pagina 3