V, hauteurs du pouvoir, afin de ne pas en être précipité violemment. Éclnireur. La modification ministérielle que le Moniteur vient de nous apprendre est aussi grotesque qu'impertinente. M. le comte de Muelenaere pour des mo tif* personnels quitte le ministère des affaires étrangèreslaisse le champ libre M. Nothomb son vaniteux rival et toutefois par dévouement pour la personne du roi, et pour la chose pu blique il consent demeurer membre du con seil. En vérité après avoir lu un pareil considé rant en tète d'une semblable résolution, on ne peut que se demander quelle est ici la personne ou le parti que l'on entend jouer. On se le de mande surtout en considérant que c'est M. le comte de Brieyl'incroyable nullité du minis tère des finances, que Ion place aux affaires étrangères. Mais le doute cesse quand on regarde la signature de l'arrêté. Remplacer M. de Mue lenaere un homme sans conscience et sans honneur politique mais qui possède autant que personne en Belgique l étoffie d un ministre d étatpar M. de Briey, l'ancien garde-de-corps de Charles X. dont tout le mérite diplomatique consiste avoir Fait ces jours derniers un voyage en Allemagne pour y prendre les eaux d'Ems, e est de la part de M. Nothomb une cruelle in sulte pour le gouverneur de la Flandre Occi dentale c'est eu même tems une incomparable insolence vis-à-vis du pays. A mi de Vordre. Les arrêtés royaux du 5 août ne surprendront personne on savait depuis quelque temps que M. de Muelenaere désirait ardemment résigner son portefeuille. Mais la rédaction de ces arrêtés présente des ambiguités auxquelles nous ne nous sentons par disposés applaudir, et des dispositions qui ne sauraient obtenir notre assentiment. Que signifie d'abord, et au point de vue con stitutionnel la nouvelle position de M. de Mue lenaere Les motifs personnels qu'a pu faire valoir cet homme d'état, ont été, nous n'en doutons pas, d une haute valeur; mais ce n'est pas avec de la sentimentalité qu'on fait les af faire^ d'un pays, et nous avouons ne pas com prendre les raisons qui ont déterminé l'adjonc tion au conseil des ministres d'un membre sans responsabilité parlementaire, puisqu il n'a plus .djs^porlefeuille. Efijuite pourquoi M. le comte de Briey n'esl- ^1 quo, chargé des affaires étrangères, et non pas ministre? Est-ce que le noble comte fait seule ment l'intérim Dans ce cas il fallait le dire, ou bien la rédaction des arrêtes est fautive. Nous ne nous prononcerons pas en ce mo ment sur la promotion de M. Smits au ministère, des finances. 11 v a longté^pps que ce départe ment a besoin d'un homme spécial. Le directeur de la ban que est-il bien ce qu'il fallait Nous verrons. Ces trois arrêtés sont contresignés par M. Nothomb, ce qui lui accorderait implicitement la qualité de président du conseil cela nous n'aurions que des éloges donner; M. Not homb a tout ce qu'il faut pour remplir bien et utilement ce poste, nécessaire, quoiqu'en disent et qu'en pensent certains amours-propres mais, il faut bien le dire, son premier acte n'est pas heureux (abstraction faite des réflexions ultérieures) en ce sens qu'il pose une infraction la constitution, en ce qui louche M. de Mue lenaere et qu'il sanctionne, ou paraît sanction ner, une espèce d'intérim déguisé, en ce qui concerne M. de Briey. Quand donc sortirons-nous de ce fatal provi soire qui perpétue le désordre dans les affaires du pays. On nous écrit de Gand J'ai le plaiair de vous annoncer que M. le Ministre de la Guerre décidé dans le but de prévenir les perles éventuelles pour l'Etat et les conseils d'admi nistration des corps t' Que les officiers comptables recevront partir de premier Octobre prochain le même traitement que les officiers de l'état major général. 2° Par extension les articles 2 et 3 de l'arrêté royal du g Septembre sont rendus applicables aux officiers comptables de l'armée. 3° AparLirde l'époque susénoncée, ces officiers devront fournir un cautionnement dont le montant sera fixé ultérieurement par le gouvernement.» UN ABONNÉ. On lit dans le Journal de Malines Tous les évêques du pays se trouvent en ce moment Malines. Jeudi dernier un banquet a réuni toutes les autorités civiles, militaires et ecclésiastiques au p'âlais archiépiscopal. Il a été donné par S. Em. le Cardinall'occasion du séjour de tous les évêques en notre ville. - Le Journal de Malines a publié l'état sommaire des dépenses faire pour compléter et entretenir l'ameublement du palais archié piscopal tel qu il a été dressé par l'ingénieur Yandeveldè. Dans cet état, on remarque, entr' autres objets de luxeune troisième grande glace qui coûterait 1,295 francs, et celle de 24 fauteuils en palissandre sculpté, raison de 70 francs pièce. L'état en question nous apprend qu'il se trouve au palais de M. l'archevêque, une salle dite du trône. Louvain7 août. C'est décidément lundi 9 août qu'aura lieu au château d'Heverlé la célé bration du mariage de la princesse Marie d'Arenberg avec Mgr. le prince Aldobrandini. A dix heures et demie le cortège partira du château dans l'ordre suivant 1" Le courrier du duc d'Arenberg 2° Un corps de musique cheval suivi de plusieurs pelotons de gardes d honneur 3 La société d'harmonie d'Aerschot 5° Les sociétés d'archers et les confréries (Gilde) des différentes commu nes appartenant au duché d'Aerschot, avec leurs drapeaux et leurs insignes datant de plusieurs siècles; 5° Un char de triomphe monté par de jeunes vierges 6° La société des amateurs de musique de Louvain précédant les bannières aux armes d'Arenberg et de la branche cadette de Borghèse (Aldobrandini), accompagnées cha cune par des pelotons de gardes d honneur por tant des écharpes aux couleurs des deux mai sons; 7° Les voitures du duc escortées par des gardes d'honneur 8" Les voitures des princes étrangers et des familles nobiliaires invitées la fêle 9° Un peloton de gardes d'honneur fer mera la marche. Le cortège se rendra l'église de la commune par la forêt, ensuivant l'allée des maronniers et la roule de YVavre. Après la bénédiction nup tiale le cortège viendra par la chaussée de Na- mur jusqu'à la porte de la ville, puis prendra le chemin qui conduit directement au château. L'après-midi il y aura un carrousel dans la lice eu face du château, pour les gardes d'hon neur. Deux magnifiques selles et deux brides seront les prix accordés aux vainqueurs. Le lendemain mardi tirs l'arc au berceau et la perche pour les différentes sociétés qui auront fait partie du cortège. Les prix consis teront en un grand nombre d'objets d'argen terie. Le restant de cette journée sera consacré des jeux populaires. Uu buffet permanent fournira des boissons et des comestibles aux personnes invitées. Pour peu que le temps soit favorable, ces fê tes magnifiques, dignes en tout point de la no ble maison d'Arenbergsauront attirer sans aucun doute un grand concours de monde qui s'empressera de saisir cette excellente occasion pour visiter les environs si pittoresques du châ teau et la belle forêt d'Heverlé. La première publication du mariage de la princesse d'Arenberg avec le prince Aldobran dini est affichée depuis dimanche Heverlé. Cette publication est conçue comme suit Entre son ExcellenceCorneille-Fran çois-Jean-Baptiste-Melchiorprince Aldobran dini, prince romain, fils majeur de feu François ï»ive dans une allée du jardin paternel; «lie pleurait. Michel, avant de partir, voulut revoir les lieux qui lui rapp^iienit tant/le doiix .souvenirs; ils se rencontrèrent. C'était par uSe soirée d'hiver belle are; le ciel était brillant d'étoiles la lune colorait les objets une leiule pâle. M «me était assise sur uu banc rustique quand le hasard amena MicheRievant elle. v P Jarie. lui dit le jeune homme .d'unie fèix tremblantepourquoi re sur toi. Qued«.dangers tutaoras5 courir! ifuéuiecar votre présence 11 était-elle .pas tout mon 19 feut jj(i voir le visage de là liaive j i-one fille, SÛfwm\>n.eut deviné sans peine Car1' VonlIIïe n'était pas de l'amitié? bVaasirènt l'un côté de l'autre sur le silence. Car, lorsqu'une forte Jo.vst'njjalions que nous éprouvous, nous dominent '"•/le peut a peine s'échapper de noè lèvres. tu m'aitues, ajouta la jeune fille en rougissant. Oui je t'aime, je t'aime, Marieinterrompit vivement Michel, en se jettant aux pieds de sa bit-n-àii&ée; je t'aime plus que la lu- m <è/c, je t'aime plus que la vie, Marie Et moi aussi repartit Marie, dont la timidité naturelle avait fait jdace l exaltation, et moi aussi Michel! je t'aime cet amour a rem pli mon cœur dés l'enfance, il sera éternel et saisissant les mains du jcùne homme, elle ajouta je suis heureusemaintenant, Michel; oh bien heureuse. Mon cœur était trop plein dç cette passion pour en pouvoir garder le secret plus longtemps. Les deux amants restèrent longtemps dans la même position la répandait sur leur visage unteinte d'une iîÉjfiable douctèifj ,àoiV dit,nfi n Micheldans le cœur duquel les Uètff, TronâU" amante paraissent vibrer encore, votre Wnd, Bruxelles, kieu, tout mon honheur, un sourire de vous Y pour Gand. Bri r I* n de vos beaux yeux me consolait de toutes lire a Gand po! J ur Gand, Ox(ms plaire que je travaillais avec zèle etar- G ES 7 brrex encore sans cesse présente mes pen- f Bruxelles-, coïjrie, s'écria Michel, hors de lui, voyez vous eny«^\ "achevez pas, Michel, s'écria Marie, - rrth* jôt achevez, achevez. ..j'ai besoin d'entendre otre Lojche. Oh dis-moi! dis-moi.;... que ton père seront de puissants motifs qui militeront en ma faveur. En cet instant un nuage voila l'astre de la nuit. Michel et Marie tremblèrent; car, cettuépoque les idées superstitieuses avaient un grand empire sur les esprits. Mais bientôt le nuage disparut. S Je prévois des obstacles dit Michel, mais je ne les crains pas, Marie, si tu me prometsJe te promets, je te jure d etre fidèl. et de n'avoir jamais d'autre éjwux que toi, s'écria vivement la jeune Ypfoise et retirant un anneau d'or qu'elle portait au doigtelle le Michel; prenez cet anneau, mon bien aimé, c'est l'anneau de que j'aimais tant et qui ri'çst plus! je le jure par sa roé- nioire, quâjpi .seulmon bien-aiméje garderai mon amour et ma foi. Et m»i, dit tu tirant une petite croix de bois enchâssée eut dit unjflftfrhiu adorant la vierge Marie jTeïïrs traits reipi- '!aus "'^niédailloifM'argtnt qu il portait sur sa poitrine, je te jure raient en efleUjuelque chose de divin. 'C'est que Michel et Marie làfErie croix qjfmon père, pieux croisé, a rapporté de| ont ce bonheur céleste qu'il ne nous est donûjM^ifeiiver te juce, ma E.eu ajmée, de n'avoir jamais d'autre l'instant ou pour la première fdtèou peut *1"VL' q»cmû^i jgtuais-je^nvqqéuisi'à ma promesseje consens se dire j'aime et je suis aînié. p^Ure Aa ^art'd^ràSs. Marie se leva enfin..... tu reviendrasMicflBdiUeliè d'un ton ^oi 4,u't anlans ^jAiajjfltèrenJ un'instant pour prier ensemble, assuré, car tous les jours je prierai pour toi ma puissante patroqne, et puis il£,ae séparèrent.T"* jamais ou ne prie la Sainte Vierge en vain. jjEj I^hyidé'maiii malin do 'bonTre' heure, Michel Vau Hart suivi de Oui, oui je reviendrai, Marie, ton amour myldhnera Ja fdtje de quelque» strvjleurs fidèles, quitta la ïîttei IFfql attaqué plusieurs combattre les ennemis qui pourraient m'attaquer et«la pnitecticln drd *°'"s ^s(JL'S 1 rîgands, mais la protection dit ciel seconda son courage, vine me fera sortir victorieux de ces combats. Oui, ma bien aimé; je reviendrai et alors La jeune fille rougit tu m'as comprisMarie, continua Michel alors je me prosternerai aux pieds de ton père et 1<; ciel Bénira un union qui fera notre bonheur. En attendant mon retour gardons da noe eccurs te secret de notre amour. Les services que je vais "rendre Au bout dé trois jours de vqyage il arriva Dam me avec les trésors Maitre-Fierinlui avait' eonfiés. n'acheta bientôt A vil prix une e qualité de laines qui furent trahsportées en ville peu de iprès'la levée du siège, et sur lesquelles Maitre Fier in gagna oense somme d'argent. f {La suite au proehain iV®.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1841 | | pagina 2