•A A JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTÉRIEUR. FEUILLETON DU PROGRÈS. I e AMËE. A* 31. On s'abonne Ypres, rue du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Pour Ypres. fr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix, d'un numéro 0-25 DIMANCHE 13 AOUT 1841. Tout ee qui concerne la ré daction doit être adressé'/ranra, l'éditeur du journal, Ypres. - Le Progrès parait le Dimanche et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinte centimes par ligne. YPRES, le 14 Août. Nous avons dit notre opinion sur la modifi cation ministérielle qui vient d'avoir lieuet nous l'avons dite en peu de mots, tout eu met tant nos lecteurs même d'apprécier les divers jugements portés par la presse. Si nous ne nous sommes pas étendus plus longuement sur cette matièrec'est que nous considérons tous les incidents de ce genre com me étant de la plus médiocre importance. Au temps où nous vivonsles divers départements d'administration publique voient passer succes sivement leur tête une longue file d'hommes nouveaux que le moins important de tous les ministères fût mis aux mains d'un homme d'état d'une inconlestabîe supériorité, pour qu'il pût rendre des services réels la chose publi que, il devrait s'astreindre de longs et péni bles travaux il lui faudrait des années d'expé rience; or, pour quiconque arrive chez nous cette haute positionles moisles jours sont comptés aussien fait d'administration géné rale, les projets les plus importants, les affaires les plus épineusessont-ils conçussont-elles traitées par des employés subalternes, gens ca pables et laborieuxdont le nom reste dans l'om bre. Les ministres ne sont plus que des hommes politiques. Ceci est un grand mal le développement de la prospérité publique eu est entravétout se fuit sans ordre, sans suite.Si le ministre d'au jourd'hui a voulu favoriser quelqu importante amélioration le ministre de demain aura soin de la rendre impossible histoire de faire une niche son prédécesseur. Ce n'est pas en remplaçant un cabinet par un autre qu'on changera cet état de choses, la cause en est ailleurs. Dans les chambresdans les assemblées électoralesluttent le bon et le mauvais principe qui se disputent la Belgique de l'issue de ce combat outrance dépendra sa misère où sa prospérité. Si les hommes de bien qui veulent le bonheur de leur pays parviennent enfin annihiler le parti, disons mieux, la caste qui foule aux pieds tout ce que l'homme a de sacréhonneur équité, religion, patrie, pour satisfaire une am bition insatiable autant qu'impossibletous les obstacles disparaîtront nous verrons au pou voir des ministres quipar de longs et consci encieux travaux, deviendront des hommes vrai ment utiles'. Les chambres n'étant plus absorbées par des discussions de parti sans cesse renais santes, nous donneront enfin le système de lois complet et sagement élaboré que nous attendons depuis tant d années. Ce n'est donc pas d'un replâtrage ou d'un changement de cabinet qdte la Belgique peut attendre heur ou malheurc'est en d'autres termes qu'il faut poser le problême. La guerre, la peste, la famine ne sont pas des maux que nous ayons actuellement craindre; afin que tout le monde sache bien où est le dan ger d'où peut souffler le vent des désastres nous voudrions voir remplacer aux façades de certains'édifices, cette inscription A peste, fame,bellolibéra nos Maria pacis Le 11 de ce mois a eu lieu l'adjudication publique des travaux faire pour la reconstruc tion totale de l'église de St. Nicolasen cette ville ces travaux ont été adjugés une société Yproise, au prix de 91,000 francs. Boite du Progrès. Monsieur le rédacteur Vous vous êtes rendu coupable d'un inconcevable oubli; le superbe feu d'artifice dont on nous a régalé samedi dernierqui a jeté tant declat sur Ypres et ses environs, qui y a fait tant de bruit, vous n'en avez pas dit un mot. Nous espérons que vous reparerez une faute que la régence et M. de Beaumontne vous pardonneraient pas. DES ABONNÉS. Le reproche que nous font nos abonnés est, nous devons l'avouerfondé de tout point. Nous réparons notre faute autant qu'il est en nous, en consignant ici que personne plus que nous n'a rendu justice l'œuvre de M. l'artificier du roi. Toutes les pièces, le bouquet surtoutétaient d'un fort bel effet, et, chose rare, toutes ont parfaitement réussi. Par cette autre A superbiâluxu libéra nos Domine. insidiis episcoporum M. Smaelenbibliothécaire de la biblio thèque publique de cette ville, est décédé hier 13 août, l'âge de 74 ans. On nous écrit de Lille La moisson est commencée depuis quelques jours. Le temps qui est ici très-mauvais depuis près de deux moisaurait commandé de la retarder un peu mais le grain était mûret ïl a bien fallu livrer les champs aux moissonneurs. Si la pluie continue, le blé germera imman quablement sur terre, car les pluies sont trop continuelles pour qu'il soit possible de le rentrer en grange. Nos agriculteurs sont très-inquiets du rude hiver qu'une aussi étrange lq|nj)érature semble présager pçur les campagnes; il n'y a que le pouvoir qui ne s'inquiète pas, insouciant en cela comme en beaucoup d'autres choses qui avaient un ég^t intérêt pour le pays. 3?S3 unique, quelque noble seigneur ou un bourgeois de gfttnd renom. dres de son pêne. Les préparatifs, étaient peine achevés, qu u TITNDÂG. (Suite.) ^jm Marie ignorait ces projets ambitieux elle écoutait la voix de soft - messagcu se présenta chez Jean Fierin, pour annoncer que sou raaî- jCœiir, et se nourrissant de douces illusions, ne soupçonnait qjéme^âs trè, Pierre de ^Vi ter, le suivait de près. 'qu'on pût lui proposer on fciitre mari que Michel. Quand elle apprit etait'vers le milieo du jourl'heure où la cloche wefk-jLlofe) la nouvelle de son heureuse arrivée, la joie qp'elle ressentit futgrande, annonce aua^Qirvrferji la cessation Aes travauxles rues et les plac es Aussitôt que Michel Van Hart eut atterrit Damme, il envoya elle fut heureuse ;'car plus que jaçpais elle espérait, v "étaient pïefitHUile ces hfomfncslabonctixqfcu allai en tpre indre leurs rtpas; Ypres un homme de confiance pour annoncer son heureuse arcjy^faJ».- Marie, était une,fille pieuse, et depuis le départ de Michel, sa fer- les cloches^dos égliset-et des monastères sonnaient Le messager passant par les bois et prenant des sentiers detournfSy* veur paraissait s'être accrue encore; elle assistait tous les ofîices, et répondaient 4 cet appel en'réôitant les piière$ d'usage. Un parvint Ypres sans rencontrer les bandes de pillar^^pçpSrcou- .souvent, le soir, on la voyait un rosaire la main, prier dans un corn présenta laiporte.ciu faubourg de Garni; le capitaine ehp raient le pays. La bonne nouvelle se répandit a*ec rigidité. Les amis de l'église^e St. Martin; il es,t vrai que Lps grains du rosaire l|r la garde .de cette porto, ^1 arrêta un instailt pour- lu de Michel se réjouirent, et les ateliers encore une fois dfcs lestaient souventij,/t longtemps immobiles entre ses doigts. De dou- son nom il répondit d un ton lier Pierre de erH chants joyeux des ouvriers. Le messageif^jyTichel nunouçait f<Wpeiisécs. de longue^straclions venaient interrompre ses prières, G and et passa outre. Pierre de Wintèf montait, un chfj frl in- mr -*■ m mèc?r des richesses; aussi cette nouvelle lui tion il espérait gagner de grosses tre Fierin, qu'il avait acheté raoi^ptix tôulesles Iqin naient d'arriver. Fierin eài nn hofnme'Ciui^poussj; fojr^^ art m spéculation l'intéressait' bien plfis L'amitié qu'il témoignait âu jeuge homm^, était voyait en lui un instnin£en££ropreV^omcnteri fortune. V Le hasard et des événements <çie je m'abstienj que je hais la médisance, avaient élevé Maître J, de simple ouvrier an rang dé ftche commerçant? des parvenusil était fier ctihautain avec ses in mépriser ceux qui occupaient une position supérie si tion qu'il enviait, mais qu'il, désespérait de jamai5 le but principal de son ambition était-il de marie tison pater- le village de Neuve-Eglise on se trouve une image de Notre Dame, qui fait de nombreux miracles. Là, elle passa toute la journée en prières. Quand elle revint le soir de ce pénible pèlerinage, son père la fit appeler, et liti dit ma bonne Marie, je viens d'apprendre que Pierre de ^jjftter, bourÇe^de Gand, vient passer quelques jours Ypres. Te vjrux lui» faire une réception brillante, car, Pierre de Win ter est K'che; les affaires que j'ai faites avec sou père, Dieu veuille avoir n âmeont considérable meut augmenté mes richesses; je l'aimais beaucoup, et je A^eux faire son fils, une réception dign? de nous. Ayez soin que tout soit convenablement disposé pour lui et pour ses gens. jjjfc Le lclKleinfin matin Marie s'empressa de faire cicêcuter les or- K, M couvert d un harnais magnifique; lui-même portait ,1a plus grande richesse, le pourpoint de dr^q1 éoarlatr <pl nn mauleau de velours bleu, jeté négligemmant sur ses épa orné de précieuses fourrures des pierreries finit aient sut1 son] ron, sur ses vêlements et ju&pie sur ses chaussures. Il était plusieurs serviteurs cheval et d'un grand nombre de vaijJ duisant des roussins chargés de bagages. Le Bourgeois de Gand traversa presque toute la ville, temps en temps un regard dédaigneux aux ouvriers qui se des deux côtés de la rue pour voir passer ce slpendide cor rêta rue du sud, en face la maison de Jean Fierin. Uue fol rieux entouraient 1'étraùger et sa suite. .Maître Fierin av faire connaître tous que l'homme qui se présentait en équipage était son hôte il alla au devant de lui en jetant s un regaril d orgueilleuse satisfaction. Après les compila

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