rX r, SUPPLÉMENT. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. DEBOUCHES r en Ve ANNEE. N° 36 JEUDI, 2 SEPTEMBRE 1841. AUX INDUSTRIELS ET AU COMMERCE. EXPOSÉ SUCCINCT. 4* Article 1er. Un équipage de la marine de l'Étal sera placé bord du navire choisi par le sieur Coin- maille pour l'expédition qu'il projette; pourvu tou tefois qu'il se conforme aux conditions suivantes i° Le navire sera un navire belge. I ^l>is On s'abonne Ypres, rue du Temple, 6, el chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par tri mettre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités C-00 Prix d'un numéro 0-25 Tout ce qui concerne la ré daction doit être adressé, franco, l'éditeur du journal, Ypres. - Le Progrès paraît le Dimanche el le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. A l'invitation de la chambre de commerce de la ville d'Ypres, nous donnons ici l'arrêté royal en date du 31 mai 1841 et pièces y relatives, pour favoriser l'écoulement des produits de l'in dustrie belge. ©@fl HT aœUSTOHILS DE LA BELGIQUE. Si line question occupe vicernent les hommes qui voudraient assurer la Belgique d'heureuses desti nées c'est, sans contreditcelle des débouchés com merciaux. Quelques tentatives d'exportation lointaine ont été faites infructueusementelles ne devaient pas réussir parce qu'elles avaient été entreprises avec une inex périence complète des habitudesdes usages et des be soins des peuples chez lesquels on envoyait au hasard des articles de fabrication belge. De là est née cette erreur, que tant de personnes partagentque la Bel gique est dans l'impossibilité d'avoir des débouchés pour sa riche industrie. Pour moi, qui ai vécu pendant quinze années con sécutives dans les colonies qui ai fait, pour h com merce, dix huit voyages de long cours, parcouruplus de quarante-cinq mille lieues dans tout l'hémisphère sud. et qui ai terminé heureusement toutes mes entre prisesj'ai la conviction qu'aucun pays ne présente pins que celui-ci des chances avantageuses pour le placement de ses produits dans les Indes. Cette con viction je l'ai acquise en visitant la plupart de ses fabriques et en comparant les articles qu'elles produi sent avec ceux dont l'écoulement est le plus facile dans ces contrées. En effetj'ai dû rapporter de mes excursions un contingent de faits, de connaissances .d'observations gui devaient redresser bien des préjugés et élargir singulièrement les limites dans lesquelles la question importante des débouchés avait toujours été resserrée. Je fus souvent même de manifester plusieurs dé putés. de hauts fonctionnaires publics, jt différent* membres des chambres provinciale* -de commerce, et de nombreux chefs de fabriquesmon étonnement de l'ignorance où paraissait être la Belgique de tuiîs les éléments d'exportation qu'elle possédait. Si les fabricats belges ne sont pa^'exporles, cen'est pas parce que les débouchés (ctrr manque»#, mai* parce que parmi les industriels. )es'un* ignorent en tièrement les lieux auxquels ils débraient les^e dier les autres parce qu'ils ref/oiil'tinl concurrent* six mille liei/bs'^*^ J'ai cru qu'éclairer les /nis. était une tâcher h vqorableneuf me l'imposercar je me s la remplir avqc succès, des produits si variés cette cargaison undrt nationalecônfier te ,p homme auquel l'erpé. 'J des a donné la cou ces de ces pays* m'a en grands et utiles ri C'est aux col0) doivent être parti comme quelques-uns le pensent tort, car c'est pré cisément avec ces derniers pays que tes commerçants et les industriels étrangers sont le plus directement en relationstandis que les colonies ne reçoivent qu'in directement et grands frais tous les objets que pro duit la Belgique. L'Amérique vers laquelle on semble tourner tous les regard* pour le commerce d'exportation, ne con somme pa* les marchandises qu'on lui expédie, mais en exporte au moins les 1(jj ta" malgré les frais de dé tour avec d'énormes bénéficesaux nombreuses po pulations des colonies que les Belges ne visitent pas. Ce* populations ignorent même qu'il y aune Belgique qui fabriqueet qui pourrait leur livrer meilleur marché, les objets qu'ils achètent aux Américains. Que l'industrie belge transporte et livre donc direc tement ses fabricats la consommation des Indes, et la concurrence qu'elle redoute ne sera fatale qu'au commerce de l'AmériqueT*" Cette voie d'exportation une fois ouvertela Bel gique aura bientôt pour les voyages de long cours des marchands pacotilleurs qui font,la fortune des industriels dont ils déblaient les magasins et le siiÇj cès encourageant, on verra en peu d'années la marine marchande prendre un développement qu'on ose peine espérer aujourd'huiet la fabrication recon quérir son ancienne prospérité. Mais afin de mieux réussir dans cette première en treprise, qui changera peut-être les destinées de l'in dustrie belge, il faut que cette cargaison soit compo sée des produits les plus favorables l'exportation que celui qui se chargera d'en effectuer le placement connaisse parfaitement les colonies et leurs besoins qu'il puisse, par ses relations déjà établies y accré diter le commerce de la Belgiqueet que de retour dans ce pays il soit même de fournir, par les ob - servations qu'il aura enregistrées, des renseignement utiles de nature pouvoir servir de guide pour V,ave nir. Ayant eu! occasion de communiquer mes idées aux hommes les plus capables de les apprécier, ils parta gèrent bientôt toutes mes opinions au sujet des débou chés commerciaux.; et le gouvernement m'ayant ho noré de sa haute confiance en me nommant con*ul au cap de Bônne-Etpérance, j'en vins élaborer cepro- jet avec le.plus grand soin: résolu, pour en diriger moi-même l'exécutionde m'éloigner de nouveau, el pendant trois ans peut-être de mes affairesde me*' amis et de ma fanîille. Je n'ai pas vu dans cette entreprise un moyen de fortune pâtopnnelle la manière (fontj ai stipulé me* Je n'ai voulu y voir qu'pm tile au commejee et l'industrie dk l<u k donner q&;gouveriicment do A: M. un ne ment lu prospérité du V neje présenté aujour- 'el*', sans aucunepré- térêl el j'ûime croire 'os garanties que l'on-peut entreprise. honneur d'être connu, je ne rappeler mes antécédents eut pasje di rai que je crois leur confiancequand lers de la couronne. Boyal. ÏS BELGES, venir j salut par le sieur Commaille, consul belge au Cap de Bonne-Espérance, l'effet d'obtenir, de la marine de l'État, un équipage pour un navire chargé de produits belges, en destination de ports et parages avec lesquels la Belgique n'a pas encore établi de relations commerciales V u l'avis favorable de notre Minist re de l'Intérieur, Sur la proposition de notre Ministre des Affaires étrangères; Avons arrêté et arrêtons 20 II devra être porté dans la liste des navires de première classe, par les assurances maritimes. 3° 11 devra être exclusivemenlcliargé de produits belges. 4° Le commandant du navire restera étranger la nourriture des passagers el aux conditions de leur emlwrquement. 5° Le logement indiqué au commandant, auXof- ficiers et l'équipage, lors de l'armement du navire^ ne pourra leur être enlevé sous aucun prétexte pen dant le cours du voyage. 6* Les frais de tout genre de navigation excepté ceux nécessités par l'achat des vivres de l'équipage de l'Élat, sont la charge du sieur Commaille. "M 7° Le gouvernement reste totalement étranger^à la partie commerciale de l'expédition el ne £era res ponsable pour aucune perte, 8° Il se réserve toutefois au retour du navire de prendre "connaissance des journaux, livres de comp tabilité et autres documents propres lui faire con naître les transactions qui auront eu lieu pendant •l'expédition. g° L'équipage "estaccordé pour le leftne dè deiîk ans A partir du jour du départ. 4 10° U sera pendant ce temps la solde de l'État,, il recevra ses vivres et ses habillements d'après les 1 1 règlements existants. Art'tl 2,.;Notre Ministre des Affaires étrangères est chargé dé l'exécution du présent arrêté. le'3i rpai 184^, ÉP (Signi) 1%' i - ^iMinîslrèjaesp4ff.airM,ét>\ (Signtf&iiï. MUELÊNAJ Pour copieix Lè Xfcrêlairef f. (fgri), b° r'-,- «HL V-,' B ENTRAT DE SOI Par-Ï Lant Mc Henri Ella Bruxel® K et en présence' nomnJ But présent M. Louij consulK Beau Cap de Bonne* Binent Bruxelfl 1110111 <B Sainl^B B-ten-Noode J'K leq ufl Kage exporlcB CololB Kl croira les plH chaiB produits queK lousB Hui souscrironB signfl ^ki livre de sofl le ni Ksigné, un i le d<fl Bcra délivréK 1/ A#

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