JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
1re ANNÉE. N° 39.
DIMANCHE, 12 SEPTEMBRE 1841.
INTERIEUR.
JPIMIIIIIII
FEUILLETON.
On s'abonne Ypres, rue du
Temple, 6, et chez tous les per
cepteurs des postes du royaume,
PRIX DE L'ABONNEMEItT,
par trimestre.
Pour Ypresfr. 5-00
Pour les autres localités 6-00
Prix d'un numéro 0-25
Tout ce qui concerne la ré
daction doit être adressé, franco,
l'éditeur du journal, Ypres. -
Le Progrès paraît le Dimanohe
et le Jeudi de chaque semaine.
PRIX DES INSERTIONS.
Quinze centimes par ligne.
j
YPRES, le il Septembre.
Nous avons vu avec plaisir le collège de la
ville de Liège se distinguer entre tous les au
tres au concours général des établissements
d'instruction moyenne. Il se montre digne par
la hauteur laquelle il sait se maintenir, de
l'énergique sollicitude que la régence de Liège
a mise le défendre. Le bruit de ses succès
pourrait bien empêcher M. Van Bomfnel de
dormir.
La prétention nouvelle élevée par ce prélat
est soutenue par les coryphées du parti épisco-
pal, qui ne tend rien moins qu'à soumettre
au contrôle des évêques toutes les nominations
de professeurs dans les établissements d'instruc
tion publique, est une nouvelle absurdité le
moyen employé pour la faire prévaloir est
d'une immoralité révoltante. Si l'on ne cède pas
la plus ridicule des exigences, ils refuseront
la jeunesse belge l'instruction religieuse Ceci
tend encore prouver combien peu ces mes
sieurs se soucient des intérêts de la religion,
quand ils ne s'accordent pas avec leurs vues
ambitieuses.
Que des hommes éclairés comme il s'en
trouve encore bon nombre parmi les prêtres
belges, s'avisent de trouver dire des mesu
res qui tendent évidemment déconsidérer le
clergé tous les yeux on les forcera, le cou
teau sur la gorge, signer des formules dont
chaque mot est une injure faite au bon sens.
Que les organes de l'opinion publique élè
vent la voix pour jeter un blâme mérité sur cette
conduite aussi dangereuse qu'imjrolitique, les
organes de ces messieurs n'ont qu'un mot ré
pondre ils usent de leur droit.
Ils ont le droit d'excompaunier leurs ennemis
politiques.
Ils ont le droit de refuser la jeunesse belge
l'instruction religieuse.
Ils ont le droit de se déconsidérer de plus en
plus, de faire tout ce quil faut pour préparer
un schisme la Belgique catholique.
Tous ces droits ils en usent largement.
Le 7 de ce mois, vers minuit, un voleur s'in-
trodtiisit avec efFraction dans l'aubette du rece
veur de la barrière de Dickebusch et y enleva
une pendule.
La femme ayant entendu du bruit, se leva' et
demanda qui est là le voleur dont elle put
distinguer les jambes pendant qu'il repassait
par la fenêtre, répondit sans se déconcerter
C'est moiet disparut emportant Ja pendule.
Voir le n" précédent.)
VILLE DE BRUXELLES.
UNIVERSITÉ LIBRE.
PROGRAMME DES COURS,
PENDANT LE PREMIER SÉMESTRE 1841 1842.
FACULTÉ DES SCIENCES
M. J. Kindt, professeur ordinaire, Statique élé
mentaire. .Théorie et composition des machines
lundi et mercredi, 9 heures; Mécanique analy
tique (ite partie), vendredi et samedi, 10 heures;
Mécanique analytique complette; Hydraulique, id.
Astronomie, jeudi, 10 heures.
M. Vaxginderachter, professeur extraordinaire;
Haute Algèbre, Analyse algébrique Calcul diffé
rentiel et intégralCalcul des variations et des
différences finiesmardi, mercredi, vendredi&l sa
li
pnt distribués de theuière que
medi, 8 heures.
(1 Les Cours de Mathémal;
les Étudiants puisseut, en 3
pour obtenir des grades en soillilces mathématiques, soit pour eu-
tref aux. écoles spéciales d'application.
omplettaf leurs études soit
T~
M.Meyer, professeur extraordinaire; Trigonomé
trie sphérique, Géométrie analytique 2 et 3 dimen
sions, mardi, vendredi et samedi, 9 heures;— Calcul
des probabilités et Géodésie, lundi et jeudi, 8 heures.
M. Berghems, professeur agrégé Géométrie des
criptive;Application de la Géométrie descriptive
Charpente, Coupe de pierres, Ombres, Perspective,
Gnomonique, lundi et jeudi, 10 heures.
Le cours de Mathématiques élémentaires, Algèbre,
Géométrie et Trigonométrie recliligne, pour les étu
diants qui aspirent la candidature en Philosophie
ou la candidature en Science, sera l'ait par Mes
sieurs Meyer et Bergiiems, le lundimercredi et
jeudi, 9 heures; mardi et samedi, 11 heures.
M. GuilleRY, professeur ordinaire; Physique,
mardi, vendredi et samedi10 heures Chimie
générale, organique et inorganique lundi et mer
credi, ii heures, vendredi, 11 heures.
M. Koene, professeur extraordinaire Chimie ap
pliquée et manipulations chimiquesmardi, jeuji et
samedi, 2 heures. T.
M. Meisser, professeur ordinaire Zoologie, lun
di, 11 heures, mercredi, 10 heures, vendredi,
midi Géographie physique et ethnographique,
(au second sémestre).
M. George, professeur ordinaire; Botanique,
lundi 2 heures, jeudi et samedi, t heure;
Minéralogie, (au second sémestre).
FACULTÉ DE MÉDÉCINE.
cours de première année.
M. Graux,professeur ordinaire,et De Roujiaix
professeur extraordinaire; Anatorpie générale, des
criptive et des régions, tous les jours, 1 o heures.
M. GlugÉ, professeur ordinaire; Physiologie
lundi, mercredi et féndrodi, i 1 heure^ y
M. Jacmart, professeur ord i «aire Hygiène
mardi et jqpdi, 11 heures,
M. Meisser, professeur ordinaire; Anatomie et
Physique comparées, mardi;1 jeudi et samedi,
midi, âtflÉÉa 4. **-■
i ?.P
propriétaire,
amateurs ci raient tytcoi
lieu xTde ^aiftfcn
SILHOUETTES HISTORIQUES DES INVENTEURS.
l'inventeur d'une charrue.
Dans les premiers jours de l'automne de 185
été appelé et retenu pour affaire
Château-Salins, département
ciennc province de Lorraine.
pour la matinée suivante; il s'agissait d'une charrue nouve
l'on devait essayer, en présente d'une asseiyblée compétente* dans
un champ qui touche au bois deYic, iip l'eudit par désœuv reqient
beaucoup plus que par curiosité car est peu agriculteur,£e*qui
tient peut-être ce qu'il n'est pasfiu tout propriétaire* V
La réunion était nombreu.
chef-lieu, d'arrondissement
simples communes, même
Il y avait là tel tricorne
violet bien ample, basques ion:
même étoile, telle culotte co«
et couvrant le genou,
prix pourvu homme
la vieille révolution,
coiffe de toile qui péri
nin, et, par dessus, le
velours noir, n'étaient
le sang lorrain est gfhiérale|^7<Il,er sorte un
Tandis que Je prodige ai, smvem».de F 1',^'
porte au progrès de I agricull \o
1 j i en vous de ses etud
a regarder les jeunes filles a j p
traits! s délicats, cnqueii/ce giand i
lement composée sur pl-caa, yfot "*s
derrière le voile d'une Icg^
MÉBc
i appelle vulgairenienjtjTine eofcellente judiciaù
île bon nombre de tendres Valent'tiies de
qu On
,^la fou!
joyeux Yalentii* ce sont
la fiàfrtée et son fiam
jolis noms dont du
groupes d'eufans ch
iot ce
vina daps
bras ft te tirs
e en 1-orraine
t devici
fit Ira
so(is l'utqjjrago du hêtrç et, (lu chêne, ou du frêne,
tcrirtiùéc et que vînt pour tant ce monde l'heure de 1
fl Atfcu dAiÉi re BasB d'un chêne
'norabla rie" tout H'îv^isil.ige, un pcî
bien verdo^int, bien fVjis, et qui lui
Jj'asile comptait déjà «a pré mie r
sont pas, coinmr, le troue, tell
la fête fût
retraite.
'î'r'e. qui a
voudrais bien rira
(Uais mon vol
de uton père m'eji vie
vieillirais me ressu
y visita uuc
poir de vendre c
reries
étaient
des bois volant. Tool
bois (fit roi; -- aux étangs
au giron de ma mie
9 de Bilche, qui, drfns l'es-
•giieinines et quelques ver-
le dos de cinq ou six ânes,
le
deux. Le Psristen, cn.s'asseyant, li
salut. l."iucoung, mise'pli
qit; qu on n j
fi 'te en e
est!» répondit» cri portant
rantiîteu;,"niigj^ur pâle, son
U.isuhuue jeune encori
sau des
et en se
guissante, ajnnn
maladie aibrait t
Or ça, mon brave, commença le Pa|is'p
trouvé pour son" dos «t pour ses jalhbcs les p
commodes, il paraît que vpus êtes de mou avis":
'-7 toi
lent.
.m.
rce" de. a tradilionnell
- .'lus d'un 1
[g l.oâ f- d un
'était le plus nieor1 tant 1
pour la soicmulé agronomi-
trebande que lui offrit le patriarche
la tribu nomade, vigoureux gaillard au cuir basané, velu, grenu
autant que celui d'un requin, et soigneusement enduit d'une épaisse
couche de suif destinée entretenir les membres dans un état con
venable de souplesse. Il se fit dire la bonne aventure j^r une jeune
fille l'œil noir et ardent, au regard voluptueux et narquois, la
chevelure d'ébène et luxuriante, la taille souple et robuste, aux
charmes sauvages et mordus par le soleil, que révélail libéralement
y un négligé, ou l'on.fcût accepté volontiers 1 alisence de lart, si Ion
n'avait pas eu beaucoup trop y déplorer celle de la propreté.
Après qu'il eût savouré goutte goutte et épuisé toutes ces folles
joieS, le Parisien, voyant que l'officielle charrue continuait fonc
tionner toujours, et ne voulant pas cependant rentrer seul en ville,
ou*s'ouviirait pour lui sa triste chainbie d'auberge, se dirigea vers
la lisière du bois, dans l'intention d'y attendre, couché mollement
m
foyer de leur maigre des charrues. Vous laissez celle-cn
la solennité agronomi- r en inquiéter.
Quant cette charru^' Monsieur, si vous ne me vo
ner dans le sillon pour baiser chacun des pas de celui qu
prenez-vous-cn mes pauvres jambes, mes jambes
ont eu tout juste assez de force pour m'aniener, et qu
ger pour le retour.
Que me dites-vous là! c'est donc un homme 1
naire.
Monsieur, c'est Jean-Joseph.
Le Parisien s'inclina, et son sourire doucement raille
mander Qui est-ce que Jean-Joseph?
Sans s émouvoir, le paysan reprit
C'est mon camarade, uu simple valet de ferme j
mais herrer l'imagination et en même temps berrer I
qu'on trouve son pareil. Ah! monsieur, si le numdJ
savoir l'histoire de Jean-Jascjph, le monde..
VI