J0UR1VAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
'L
V ANNÉE. N° 48.
JEUDI, 14 OCTOBRE 1841.
INTERIEUR.
FEUILLETON DU PROGRÈS.
On s'abonne Ypres, rue du
Temple, 6, et cbez tous les per
cepteurs des postes du royaume.
PRIX DE L'ABONNEMENT
par trimeitre.
Pour Ypresfr. 5-00
Pour les autres localités G-00
Prix d'un numéro 0-25
Tout ce qui concerne la ré
daction doit être adressé, franco.
l'éditeur du journal, Ypres. -
Le Progrès parait le Dimanche
et le Jeudi de chaque semaine.
prix des insertions.
Quinze centimes par ligne.
t m
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YPRES, le 13 Octobre.
Gardons nous, disait il y a peu de jours un
journal ministériel français, gardons nous d'ac
corder la Belgique un traité trop favorable
son commerce et son industriecar dès lors
elle cesserait de désirer la réunion.
Une telle penséeexprimée avec cet air pré
cieux d'assurance nous a paru et bien d'au
tres sans doute, d'un naïveté remarquable. Où
donc le ministère français a-t-il pris que jamais
en Belgique on ait désiré la réunion la.France?
Il est bien mal renseigné par ses diplomates
s'ils le bercent de cette chimère car s'il est
un événement que la grande majorité de la na
tion belge redoute plus qu'aucun autre, et qu'au
besoin elle éviterait par tous les moyensc'est
celui qu'on semble croire qu'elle appelle de
tous ses vœux.
La phrase que nous avons citée nous apprend
du reste quelle est la pensée égoïste de nos
voisins du midi, et combien peu la Belgique
doit se flatter d'en obtenir quelque mesure qui
lui soit avantageuse.
M. Jottrand, ancien membre du congrès na
tional, vient de publier sous le titre des rapports
commerciaux de la belgique et de la France, une
brochure fort remarquable nous en rendrons
compte dans notre prochain numéro.
Dimanche dernier a eu lieu l'hôtel-de-ville
une réunion de MM. les fondateurs de la société
des Beaux-Arts. Sur 74 membres, 14 ou 15,
avaient répondu l'appel de la commission
provisoire cette apathie que l'on a reprochée
déjà si souvent nos concitoyens est un fait
vraiment déplorable. Chacun se plaint amère
ment de ce que notre ville dégénère chaque
jour de sa splendeur passée, et quand il s'agit
de sacrifier quelques instants pour contribuer
l'établissement d'une institution qui peut être
plus lard de la plus haute utilité tous restent
chez eux.
Après une légère discussion tous les mem
bres présents ont signé le règlement puis il a
été .décidé qu'il serait porté domicile chez
tous les souscripteurs afin d'obtenir leurs si
gnature. Dans peu de jours doit avoir lieu une
nouvelle réunion pour la nomination de la com
mission directrice; si nous en avons connaissance
nous nous ferons un devoir d'indiquer nos
lecteurs le lieule jour et l'heure.
Ouelque temps avant la rentrée des classes
des ecclésiastiques de-cette ville *e sont mis en
es'^Vrffents dont les çn-
lége communalles
ent. Ils ont employé
ut des calomnies et des
tournée pour engage^
fants fréquentent le
retirer de cet établissl
pour parvenir leur
menaces de tout genreJ
C'est avec peine que nous nous voyons sans
cesse obligés d'appeler le mépris de nos conci
toyens sur les actes odieux de certains ministres
du culte catholique.
Le 11 du courant 7 heures du soir, un in
cendie a éclaté dans les bâtimens occupés par
le sieur Dumortier, aubergiste la barrière du
Cruys-Eecke comuiunj de Gheluveltsur l«
chaussée d'Ypres à'Menin. La distillerie et les
écuries ont été la proie
M. Colpaert, échevii
les environs deGheluvel
miers sur les lieux du
es flammes,
de la commune et les
trois brigades de douanii rs qui Mationnent dans
sont jRrrivés les pre-
désastreet grâce
léurs efforts 9 heures ên était maître du fetjf.
Ce sinistre est attribué à^mprudence de
marchands de bestiaux<qùi, logés dans l'auberge
sont çntrés avec de jâ lumière dar» les étabies.
Le dégât est évalué 6,200 francs.
Une enquête est ouverte par le gouverne
ment sur le projet de chemiu de fer de Gand
Anvers par Saint-Nicolas dont M. l'ingénieur
de Ridder demande la concession.
Nous croyons devoir rappeler au public
que c'est le 15 octobre que l'exposition se ferme:
c'est tort que quelques personnes ont cru que
le terme fixé pourrait être prolongé.
Le tribunal correctionnel s'est occupé sa
medi d'une plainte en adultère formée par le
sieur J., âgé de 83 anscharge de sa femme
et du sieur S., ex-capitaine, âgés tous deux de
53 ans. Le tribunal, eu égard aux circonstances
atténuantes qui ont été développées par<.Me
Sancke et Neissen et attendu que le préjudice
causé au mari ri excédait pas 25 fr., a use
d'indulgence envers ces violateurs de la foi con
jugale en les condamnant chacun 15 jours de
prison.
On écrit de Gand9 octobre 1^*
Nous annonçons avec plaisir que la mortalitér? H,
paraît diminuer dans lès troupes de la garnison;
les relevés de l'état-civil d'hier et d'aujourd'hui
ne mentionnent aucun décès militaire.
On lit dans FOrgane:
M. le ministre de la guerre est arrivé inopi
nément ce malin Gand et s'est rendu direc
tement l'hôpital militaireoù se trouvaient^
sans qu'ils fussent avertis de la visite dé M. la
ministre MM. les généraux Clump tabouf(!b
le commandant de la place Van de Poele et le
médecin principal Colson. Après avoir minu-
tieù$çnient visité l'hôpital, inspecté les casernes
et la citadelleM. le ministre est reparti cet
après-midi, pour Bruxelles.
ministre de la guerre* par résolution
du 7 de ce moiset approuvée par le roia
décidé que désormais les sous-officiers dès trou
pes pied, ne porteront le havresac qu'en roule,
aux inspections générales du chef de corps
M
UNE NOCE MAURE A ALGER.
:tte proposition.
£çjra*n«tot I» ^mr 4e
vantrious'unénornie rat delà grandeur d'un lièvràdc taille moyenne.
Il y a une noce aujourd'hui chez notre voisin ^li-elâff;nnra!i, Êtes-vous sujet aux mêmes désagrément* que moi dans Votre
voulez-vous m'y accompagner et assister cette, nêréuidnïe sera chambremon compagnon d'infortune me demanda le français
sans doute fort amusante Nous mangerons d'exçelleyts gateaux fleén soupirant fîgurez-vous que la nuit deruicre plusieurs de oes aui-
miel, nous entendro" une musique biiarreexécutée sar des tçmbflurs' ^fcna'u^à fr ligue queue sautèrent sur mon lit. S'iTn'y avait que des
de 5 pieds de longueur, et nous ferons les veux,'«lour./iiux lit Te s rats cela serait encore supportable, mais bêlas! des essaims de mou-
visagaattristé, quclquliorrible que soit l'Afrique, car qui pourrait
ttuhverlîeau unmys (^femmes laissent peine voir la prunelle
l'hôtel de Pari»nous vîmes «ourir de- ...de leur» yeux, j'jf Rpcrpélnfant gagné de bqnpcs piastreset
La curiosité de voir nue noce maure me détermina A ai
cette prqposè
ecêpter
aux noires prunelles du paradis de m
de passer le temps plus agré^bleitfenfi
Ainsi me parlait un jour mô#Jjiisitt
o'était un jeune négociant de Çhàlons si
bonnes affaires Alger, et se c
YotyfVtes donc inviu
car ie'T sumais que
seraient mal accueil
mes.IJne inyitatio
convierons no
commerciale
cent flacons d'I
majuyaiî
ons envahissent chaque soir mon logis. Mon visage et tout
corps ont conservé de nombreuses traces de leurs piqûres,
la nuit dernière tellement désespéré que sans la mauvaise
i s'exhale de la rue, j'aurais volontiers quitté le lit pour me
fia fenêtre. Ah mon ami! que de souffrances on éprouve
Idans un pays comme celui-ci.
■rquoi y êtes-vous donc venu? vous pouviez vivre sans souci
Itre riante patrie, et vous réjouir le cœur de ce vin blanc de
|que vous aimez tant; vous avez quitté volontairement un vé-
f paradis terrestre pour un enfer odieux.
Jélas c'est bien vrai! me dit voix basse le Bourguignon, mais
h'étais pas attendu rencontrer autant de désagréments Al-
tt puis, continua-t-il en laissant apercevoir un sourire sur son
l^.fen
pcndaU
soOt-êé caeîîïeUi' recède contr.e les piqûres d'ins .tes,
soleil, 61 tous les aolre» mai. qtie les r, ts^les mia
maladie du ji^Sont fait naître en moi, p
Pendant cet ttntretieE nous arrivé mes la
ènurtU u i m ^re aux fuîmes 'u".je,ma œère vAÇ>,i
i ml m ii rs manrpc rpfpnll'^ail ïlmpriPlIf Ci i
plus proprement vêtus que d'habitude entraic
que nous voulûmes les suivre, le nègre s y
un très bon accent français Messieurs je
allez vous-cn! Yeux-tu te sauver gredin de s
jeune frança en meu.i^ant le. noir géant de sa
cette circonstance se confirma 1 asseï tion que les
une influence innée sur les hommesde couleur; car lenq
se retira l'aspect de la figure grêle du français courroûd
entrâmes la tête haute ih^RRdte habitation, où nous rencontrâmes une
servante maure qui poflJRes mets savoureux no# la suivîmes
l'intérieur de la cour. Là se trouvaient les conviés la noce an nom
bre de trente environ ils avaient de longues barbes, et leurs figui e ,1
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