JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Ie ANNEE. N° 49. DIMANCHE, 17 OCTOBRE 1841. INTERIEUR. FEUILLETON. s) - On s'abonne Y près, rue du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 '1 V"' Tout~ce*qui concerne U ré daction doit être adressé,franco, àl'éditeur du journal, Ypres. - Le Prot/rie parait le Dimanche et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes"par ligne. YPRES, le 16 Octobre. bf.s rapports politiques et commerciaux de la belgique et de la france par m. jottrand, ancien membre du congres national. Depuis que des négociations commerciales se sont engagées entre la Belgique et la France, plusieurs journaux françaisse livrent d'injustes récrimina tions notre égard. Ils trouvent que l'on a déjà beaucoup trop fait de concessions la Belgique, et nous reprochent de n'avoir pas suffisamment mo difié notretarifen compensation des nombreuxavan- tagesqui nous ont été concédés. Mais ce qui mérite surtoutde fixer l'attention, c'est le point de vuesous lequel certains organes de la presse française envi sagent les résultats politiques que la conclusion né gative d'un traité de commerce entre les deux puis sances doivent amener'1 dans l'avenir. Ces journaux représentent un parti qui a toujours considéré le Rhin comme formant la limite naturelle de la France. Ils se flattent que les belges, faute de débou chés où ils puissent placer les nombreux produits de leur industrie, sacrifiant un jour toutes autres con- sidéralionsà leurs intérêts matériels gravement com promis se décideront abdiquer leur nationalité et devenir provinces françaises. Nous avons sous les yeux une brochure intitulée Des rapports politiques et commerciaux de la Belgique et de la France par M. L. Jottrand ancien mem bre du congrès national belge Celte publication nous paraît de nature donner une idée toutà fait différente decelle que les publi- cistes étrangers se forment de la situation politique et commerciale de la Belgique vis-à-vis de la France. Dans ce travail remarquable, M. Jottrand com mence par réfuter d'une manière victorieuse les assertions de ceux qui signalent les tendances de la Belgique se tourner en touteoccasion vers la France. Il prouve par des faits pujse'sjdans nos annales, qu'à aucune période de notre histoire, nous n'avons cher ché unir nos destinées cette puissance. C'est tort suivant son opinion, que quelques-uns procla ment qu'une réunion commerciale avec la Franck nous rendrait l'équivalent de notre prospérité sous l'Empire. Ce que nous possédions alors d'avantages en Allemagne, en Hollande, en Italie, en noire qualitéde producteurs plusactifs, plus expérimentés et mieux placés que les autres sur le continent, nous ne le retrouverions plus maintenant que les anglais y sontadmis aux mêmes conditions que nous. Ce que Je marché de la France actuelle nous donne rait, nous le perdrions ailleurset nous nous sou mettrions en outre mille pertes d'un autre genre, sans ancune compensation. La Belgique et la France sont régies par des insti tutions commerciales et •financières tout fait diffé rentes. La Belgique, dît M. Jottrand, a besoin d'ex- pansion vers tous les points du Globe^ d'alliance et d'amitié avec tous ses voisins sans distinction. La France se contente et s'énorgueillit presque d'être isolée en Europe. Elle prétend faire toutes ses affaires elle-même, ou du moins en faire le moins possible avec l'étrangei^ L'auteur réfuté également aVtc talent cet éternel argument des ennemis de notre indépendance natio nale: La Belgique ne peut vivre seule; elle étouffe dans ses frontières l'impuissance et le désespoir vont la jeter dans les bras de ses voisins du Midi, si vous ne la rattachez sqn voisin du Nord. Il démontre que la Belgique en respirant enfin de sa vie propreaprès tant d'années d'une direction étrangère son génie national, en est venu a accom plir toutes ses destinées sans secours étranger et qu'elle peut espérer d'atteindre un haut degré de prospérité, si elle adopte un système de liberté com merciale. a Il résulte des tableaux statistiques que l'on trouve De Schryver"idem Cherrelynçk. et Cbf. Coji- dans cette brochure que, tandis que notre commerce raets, préposés; Demurisâe, vicaire, J. OudejW,' il'ovn/irtul inn rvir mor orne boc umcinc loc ni ne nrn— 1a WT - eu avait avantages que la France nous accorderait pour l'écoulement de nos produits, nous pourrions déli vrer les soieries, les vins, les eaux-de-vie françaises, des droits qui les frappent l'entrée de nos frontières. La Belgique pourrait en outre accorder la France la réciprocité en matière de franchise pour la navi gation dans les ports des deux pays. En résumé l'œuvre de M. Jottrand, dont nous n'avons donné ici qu'une idée très-imparfaite, est fort remarquable sous tous les rapports. Elle jette un grand jour sur la question de nos rela tions commerciales avec la France, et démontre que son auteur en a fait une étude toute spéciale. L'on recoiinait en outre que celte brochure est l'œuvre d'un homme sincèrement attaché au main tien de la nationalité belge. i Nous recevons de nouveaux détails sur l'in cendie qui a éclaté le 11 du courant ches Mi Dumortier, au commune de, Gheluvelt. Les bâtinients occqpés par M. Dumortiei^se composent d'nne maison avec brasserie, écuries et étables." Lés écuries et l'es élables ont seules été la proie des flammesgrâce aux secours promts et actifs qui ont été portés. On cite comme s'étant particulièrement dis tingués MM. Colpaert-Carlonéchevin et com missaire de police, agent de diverses sociétés d'assurances; Parasis, brigadier des douanes,1 lue triplé en Turquie, plé avèc la Prusse, dou- Is villes anséatiques et iCqué déroger par un' e avec la F'rance charron et Woslin. Le bruit qui s'était répandu que le fe été mis aux éldbles par des marchands de bétail, est défiué de fondement d'exportation par mer avec «os voisins les plus pro ches, la France et la Prussein'a que peu augmenté, ce même commerce a plus sextuplé avec le Brésiloct blé avec les Etats-Unis, l'Angleterre. 11 lui paraît dfle que déroger jpar un Dimanche, 17 du courant, onze heures traite intime de commefe avec la France a ^u matinaura lieu en la salle bleue de l'hôtel notre système actuel deJ^t'Vproduction et fielibre d m une réunion de MM jes *mèmbre8 (Je commerce, relativemenJkriàBant, c est rumeii la base de notre commerce,,eAi|ir avçc le plus, grand «MOÇiçte.-des Beaux-Arts: il sera procédé au ,<V 4 r MADAME PALMYRE. -US^MOBTRE PLATE, Au cœur d'un de ces quartiers qui sont-ndrs dfe misère ^daiis* maison dont la vétusté suinlâit au travers dhuwgale f quatrième, au-dessus d'une <g>ur étroite tous les étagt 1 humidité qui habitaient deu* -amilles. D'un côté, dans «ne chambre nue 'i truoé, deux petits enfan étoilé, jouaient aux pie d une de^ccs robes sans| de la misère. XS9 Marcel Guérin père avilit fait le c fenêtre, penclié siir-l ressorts de monti majorai; ououu pour son coniuoi nayaïfci^ utr*^ côté du^ aps;4jii appartenu ec le pi elques «J blent seuls cotrfnerce avantageu our ta Belgique les e pretàière, les houi e limite. Par réci nombre des peuples '^HÏgnJL Quelques 'obje\s spé- choix d ime CQpnmssion directrice, ciaux aux deux paysJÉi semblent seuls friper la *■'- matière d'un traité deux nations ce s sidérç» comme ma 1 mt s de i'ind r, M'"' Palmytf^et sa fille île irdé dont ta przmière chambre vaut bien aux Sogjiip domidiliée Poperinghe viériù;4ptre\'écr(, >uée Ypres, prévenue il être rie l in'ççndie qui a éclaté le J de ce J" sieur De Beer. r Lbc, J ab?)iiA'"%oû/Ta;tcïnte unif m les objts. nous no ne de la poussière, essayons de dis- Jugions près du lit, seul endroit où "•"puisse poser le piednous jouirons de la vue vol d'oiseauou miçux dire, vol de mouche, du plus beau désordre quj se imaginer. us sommes, ta, vétusté a déchiré belles dents les draperies e. A droite, nous trouvons une commode toute détraquée; run canapé de velours d'TJtrecht fort échevelé, le tout agré- blement parsemé de chaises rembouréesqui rendent leurs entrailles. Sur le carreau, une robe tend les bras un fichu déchiré, des bas courent en folâtrant l'un après l'autre. Aux fenêtresles tringles se enchenf d'un air éploré pour rattrapper leur rideau qui s'échappe. Dans un angle d'ombre est posée une harpe où des araignées sans boute mélomanes, ont tendu leurs fils en place des cordes qui Liauqueul enfin partout des chiffons des papillottesdes épingles boires. Désordre complet, invétéré, poudreux et sans contredit re#-# Jetable par l'ancienneté. tre plus faeilé' de débrouiller ce oha almyre. C'était une fe d'abord, .h* f— ^iii$r.3gra vous compi On- u,: pujrvau pas sa figure, el ori eut été embarrassé de p" Sa dite,*Ctelina, aval it seize ans, des le rose ^apparaissait que par place, f fait déteindre. En résumé, n'eut été que eune lissés sur ses joués comme un large ruban il des contours d une beauté ravissante. 11 ou v JJ Cependant a voyait bélier danssa pru de ta réflexion qui attriste le règard des l'âme a vieilli plus vite que le corps. Son i i 4e la j ciance néclairait pas, était rêveur, et quand, bien raren gaîté des autres arrivait^^qu'à elle, ses lèvres se confraol doucement, semblant avJ^^rappris le sourire. Un .soir, Marcel, vêtu de son habit des grauds jours, vint fran ta porte de ses voisines. Sa respiration était oppressée; il paraisj ému et fort disposé retourner sur ses pas, quand Ccelina lui ouv Il entra et s'approcha en rougissant Palmv^-' >llôrs/(3à

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