ANGLETERRE.
Nous l avons dit on fait de Vincennes une
bastille formidable Vincennes a l'immense
importance gouvernementale de tenir le fau
bourg Saint-Antoine au bout de son canon
avec la moitié de Paris.
On casemate en ce moment les courtines du
levant, on consolide les revètemens, on change
la direction de la route royale qui passe au
pied de la tour du Diable, vers le nord; on
fait des écuries et des logemens militaires
l'épreuve de la bombel'épreuve même des
bombes de 250 kilogrammes que lancent les
mortiers la Paixhans on va abattre toutes
les maisons déjà grevées de servitudes qui se
trouvent situées trop près de la bastille vers le
nord on coupe le bois pour dégager la portée
du canon, on démolit les anciens bâlimens.
Enfin, on prépare des ouvrages avancés ou
des depors la place c'est dire des fossés
des courtines et des bastions ou va faire des
demi-Junesdes ravelinesdes tenaillesdes
bonnets d evêques, etc. etc.
Louis-Philippe et sa cour viennent de visiter
tous ces travaux, auxquels ils ont donné leur
entière approbation.
Vincennes abrité par les nouveaux forts de
Noisy Rosny Nogent; par celui qu'on élèvera
St.-Maure., et puis par le fort de Charenton
était assez inutile pour la défense de Paris;
mais pour l'attaque c'est autre chose.
Le rempart.de l'enceinte continue qui pas
sera tout auprès de la tour de St.-Mandé se
trouvera sur une étendue d'une lieu environ
bout portant du fort de Vincennes.
Kfêrit d'Alger, en date du 9au
uier~une rencontre Jmalheureu^a
t e deux officiers du pr régiment de
s. L'un d'eux, fils>lu lieÇilenaut-général
est resté sur^e carreau," blessé d'un
de sabre au cœur. Il n'a survécu qug
_>»es in^ns celte blessure.
H&t qui a passé inaperçu \,et qu'il
faut cependant révéler, parce qu'il tient au sys
tème du gouvernement actuel et son esprit
d'artimosité p. adonnée entre la presseront il
est né, c'est qu Toulouse, parmi les prisonniers
conduits Pau, les gérans des journaux seuls
ont été enchaînés, quoique dans ce cortège, ou
Toulot
rnet
lés hômmes d'idéês et les hommes d'action se
trouvaient confondus, il semblât que ce fussent
plutôt lès hommes d'action qui devaient être
enchaînés dans leurs moiivemens. Mais l'image
de la presse enchaînée était trop agréable au
pouvoir pour qu'il se refusât ce spectacle.
Paris, le 20 novembre.
Le Moniteur publie l'ordonnarièe royale du
19 qui convoque les chambres pour le 27
décembre.
On lit dans le Moniteur parisien
Quelques mouvements de troupes ont été
ordonnés dans les départements du Nord lors
de la découverte de la conspiration qui devait
éclater Bruxelles et plus tard ces mouve
ments ont été contremandés.
Divers journaux ont saisi cette occasion pour
accuser le gouvernement d'irrésolution dans
ses actes.
Nous savons qu'eu effet des ordres avaient
été donnés pour mettredans la 16e division
militaire, des troupes sur le pied de rassemble
ment, et que des officiers-généraux avaient été
désignés pour en prendre ultérieurement le
commandement. Nous savons aussi que ces
troupes ont ensuite reçu ordre de retourner
dans leurs garnisons et nous ajouterons que
les journaux dont il s'agit auraient dû trouver
cette disposition sage et naturelle puisque la
cause qui pouvait motiver une mesure de pré
caution avait cessé d'exister.
M. le comte de Bastard rapporteur de la
commission d'instruction, accompagné de M.
Léon de la Chauvinière, greffier en chef adjoint
de la cour, s'est rendu, le 19 courant, aux pri-
sons de la Force,pie Sainte-Pélagie et de la
Conciergerie pbuv faire «yjJ&ir aux accusés ren
voyés devant la cour le dernier interrogatoire
d'usageet désigner des avocats d'office ceux
qui n'en avaient pas fait choix. Les accusés se-
rontdéfendus, savoir: Quénisset, par Me Paillet,
nommé d'office; Bûcheron, Me Chaix-d'Est-Ange,
d'office; Colombier, Me Baroche,d'office; Brazier,
dit Just, Me Blot-Lequesne, d'ofiieej^yetit, dit
AugusteMe Nogeut-Saint-Laurent71 ôfl|^j|<
Jarrasse, Me Barre, d'office; Lannois, dit Chas
seur Me Arago, choisi Dupoty n'a pas encore
fait choix d'uu défenseur; Boggio, dit Martin
M8 Purée d'office; Mallet, Me Madier-Monjau,
d'office; Prioul, Me Montader choisi flfïiVfth
Me Pincède, d office Fougeray, Me Béai, jjtrf-
fice, Bouzèr, MeChamblain, d'office; Cqiisiilèré,
Me Blot-Leqtiesne, choisi; Bazin, dit Napoléon,
M® Plocque.
Pans la matinée du 19, M. Démons, chef
des huissiers la co'ur des pairsa signifié aux
seize inculpés de l'attentat du 13 sep te rrîbre l'ar
rêt rendu dans la séance du 18 par la cour.'tes.
inculpés sont répartis ainsi qu'il suitdans les
prisons
A la 'Conciergerie 12, qui sont les pommés
Quénisset. dit PapartBoucheron, ColomBiec,
Brazier. dit JustPetit, dit Auguste, -^ttrassc,
dit Jean-Marie, Lannois, dit Chasseur, Dupoty,
Boggio, dit MartinMallet, Fougeray et Bazin'
dit Napoléon.
A Sainte-Pélagie 3ce sont les nommés
Prioul, Bouxer et Considère.
A la Force 1, le nommé Martin.
Dans l'après-midi du même jour,'Ï9,'le chef
des huissiers de la cour des pairs a notifié aux
10 inculpés susnommésune ordonnance tlè.
M. le chancelier de France laquelle fixe 'au.4r
décembre prochain l'ouverture des débats.
On écrit de Londres, 19 novembre v
Voici le dernier bulletin de la santé de la
reine douairière t
La reine douairière a pu prendremn peu
plus de nourriture dans les dernières |S4 heures»
et S. AL est un peu plus forte ce malin.
Subd«ry,-Hall. 18 novembre.
tàr1.
La percée du Tunnell de la Tamise se
troiive aujourd'hui tout fait achevée il ne
reste pluSfjgirà jnirfinru^les travaux néçpjjgau'es
pour livrer la circulatioiîT® magnifique îtas-
sage sous-fluvial, ce qui aura I
dans les premiers jours dC ja?
On croit généralement que
Smith qui est détenu Newgati
faire des dépositions dans l'aH;$rl_|^—
l'échiquier et que plusieurs décôïiverieSFCv
ment faites impliqueront plusieurs personnes
dans cette affaire, indépendamment,*tlo cçlfes
qui sont déjà détenues. v
v.
prier de me dire le contenu de cette lettre.
Donc, vous ne le connaissez pas.
Pardon, je ne concède pas ce point, la conséquence nesfk'pas
rigoureuse.
Quoi vous persistez soutenir que vous savez ce qu'elle con
tenait
-s Sans aucun doute.
Et vous pourriez me le dire l'instant, exactement
Très-exactement je puis, même faire plus, et vous en mettre
spus les yeux la traduction, car elle était écrite en italien.
Pour le coup, c'est trop fort
-h Oui c'çst fort, répondit Real, et en même temps, tirant un
papier d'un carton de son bureatiil commença lire d'une voix
indifférente la traduction de la lettre. A mesure que cette lecture
avançaitle carjjjrbal donnait les signés d'une indicible surprise.
Voici qui ccmtoud l'imagination, sécria-t-il, quand le con
seiller d'état eut terminé j'ai minutieusement examiné le cachet
il était intact, j'ai eu la certitude, et j'ai brûlé laâleUre sans la com
muniquer personnel a H K '.'-'jBj'S
Je vous arrête là monsieur le cardinal certes il me âi^
d'user de représailles et de vous dire que i
5 f y y, U, f
Impossiblemonsieur j'aime mieux croire l'analyse des
cendres.
Comme bon vouS semblera gardons chacun notre secret.
Je voudrais toutefois, dit encore le cardinal après quelques
instants de silence, vous demander une grâce ce serait de ne pas
me faire conduire de nouveau cet hôtel de la Force.
—«Telle n'a pas été un instant mon intention, répondit Real;
veuillez avant tout me faire l'honneur de dinar aj^Jb moimonsieur
le cardinal; je vous accompagnerai moi-même dans un château où
vous trouverez des personnes de connaissance.
Et où je serai prisonnier
C'est avec douleur qâe je me vins dans là nécessité de vous
répondre afKrmativemciit
Que la volonté de Dieu s'accomplisse fit le cardinal.
Le dittçr se passa assez gaiment, et le digne prélat y fit honneur
avec un appétit propre a donner témoignage d'une grande résignation
Le soir vefitf, le cardinal et le const illcr d'étajgtiiohtèrcnt dans uue
voiture gia les conduisit Vincennes, et là monsignor fut en possessè
li»l
hôtel. Chemin faisant Monsieur l'abbé, me dit-il, lie saveVvous
rien-de relatif la bulle d'excommunication lancée par le pape
Rien qui me soit personnel, lui répondis-je j'en ai eu connais
sance comme tout le monde.
■'•V «-t
El vous n'avez reçu ce sujet aucun message de sa saiutet'1
K.
Aucun.
C'esf ceIjuM faudra examiner,
l.e mOt n'était pas poli mais j'eus laîr te n y pas faire a tjjmÔoh
Au bout de dix minutes nous arrivions l'hôtel de .1 arclieVéciié.»
Réal entra sàns.façoii dans son cabinet.
Monsieur l'abbé, me dit-il alors, je crois que vous feriez sage-
ment d'avouer que vous avez reçu umMiiissive du pape.
J aurais pu faire comme votre éminence, dire que j 'avais reçu uue
lettre et que je l'avais brûlée; mais j'avais résolu de garder jusquî^j
la fin mou secret je tins bon je n'avouai rien; mais le
vouhitque i'alteuliqp tlkRualfu^ tout d'abord attirée par ur
ifStic placée sous eV/lestméi^^^e^tm
il*té. 11 prefcd
comment nous sommes parvenus
lettre; mais je veux agir plus
d'ailleurs" n'^t pas mystérieux
le supposer vous avez jbrulé la k-ttj
Oui, ît'ui-mên
Fort bieir; Jfcii'.s
cendres, ces ve
curés; un dërtfos
les a soumis t nean^
t ex 111 elle mien t j èfài t çnl
Pas de
"pas iiiir^créd-ùrifé
vacant depuis la moi^ldu câtdiiîal Dtibelloy. M. d'Astros
i où s'étaitBKcé le cardinal di Pietro; il lui re-
fcjse.
av'ouer que vous eussiez
l'abbé,
Vous avez e
Cela p< t'arl
connaître que s?
dé, vous l'iùtcrmé