- - - - On écrit de Gand, le 1-4 s Le débordement des eaux de l'Escaut et de la Lys a de nouveau envahi plusieurs rues de la ville de Gaud. C'est une grande calamité que nous voyons pour la seconde fois celle anuée. Les eaux sont encore environ un pied au- dessous de celles du mois de janviermais si les pluies continuentil est craindre qu'elles n'atteignent bientôt le même niveau. Les digues du Dok paraissent de nouveau menacées d'une rupture. L'administration de la ville y fait travailler avec force afin de prévenir ce sinistre. M. Laval, sous-bibliothécaire de la biblio thèque de l'université de Gand, a obtenu sa pension de retraite; il est remplacé par M. I avocat Aug. Van der-Meersch M. Bernard est nommé aide-bibliothécaire. Les nouvelles de Tournai et de Menin an noncent de la baisse dans l'Escaut et la Lys. Les eaux dans la ville de Gand n'ont guère varié depuis hier. Elles se trouvent encore en viron 12 pouces au-dessous du niveau qu'elles avaient atteint au mois de janvier dernier. Le Moniteur publie des arrêtés royaux con tenant les dispositions suivantes Voulant donner au chevalier François-Jean Wyns de Raucour bourgmestre de la ville de Bruxelles, membre du conseil provincial du Brabant, une marque publique de notre salis- faction pour les services qu il a rendus dans ses diverses fonctions, le chevalier François-Jean Wyns de Raucour est nommé chevalier de l'or dre de Léopold il portera la décoration civile. Voulant, l'occasion de la séance sofennelle de l'Académie royale des scienceset belles-lettres, donner une marque publique de notre satis faction quelques-uns de ses membres pour les services qu ils ont rendus aux sciences ou' aux lettres sur la proposition de notre minis tre jle l'intérieur, et vu en outre, quant au lieu- tenatit-colonel du génie Dandelin le rapport favorable de notre ministre de la guerre Art 1er. Le sieur Quetelet, secrétaire perpé tuel de l'Académie royale des sciences et belles- lettres directeur de l'Observatoire royal de Bruxelles, est promu au grade d'officier de l'or dre de Léopold; il portera la décoration civile. Art. 2. Sont nommés chevaliers de l'ordre de Léopold les sieurs Cornelissen membre de I Académie royale des sciences et belles-lettres, ancien secrétaire-inspecteur de l'Université de Gaud; Dandelin, lieutenant-colonel du génie, membre de l'Académie royale des sciences et belles-lettres; J. Plateau membre de l'Acadé mie royale des sciences et belles-lettres, pro fesseur extraordinaire l'Université de Gand. Ils pqrteront la décoration civile, et le lieute nant-colonel du génie Dandelin, la décoration militaire. Le Moniteur publie de nouvelles promo tions dans l'ordre de Léopold. Nous reprodui- pelaient un concours qui fut refusé. De retour Paris, M. Flotard exposa l'état des choses. Le succès était assuré, disait-il, si un per sonnage important, connu dans le pays, revêtu d'une autorité offi cielle, consentait courir personnellemeut tous les risques de l'entre prise. Le général Lafayette et M. Flotard s'adressèrent M. Beausé- jour, auquel les opinions populaires, des manières simples, des antécédents honorables avaient acquis une grande influence la Huchelle et dans les environs. M, de Beauséjour refusa de partir, prétextant tin rendez*-vous d'affaires avec M. de Yillèle. La direction de la charhounerie manquait donc la fois et de la force qui nait de la sagesse,.., et de celle qui résulte de l'audace. M. de Lafayette, qui puisait une ardeur de jeune houime dans son amour de popularité, secondé d'ailleurs par une âme naturelle ment généreuse, M. de Lafayette s'offrit pour le voyage de la Ro chelle, eomme il s était offert pour celui de Béfort,.. Mais sou sacri fice ue fut pas accepté, et M. le colonel Dentzel fut donné M. Flo tard pour l'accompagner. Ils rejoignirent la Rochelle le général Berlon et ces sergents immortels qu'attendait la place de Grève. On touchait au 14 mars, jour fixé pour l'explosion du complot. sons ci-dessous les considérants et le dispositif des arrêtés de nomination. Le sieur Fernelmont, notre procureur-général près de la cour d'appel de Bruxelles, chevalier de notre ordre civil, est promu au grade d'officier du même ordre. 11 prendra rang, en celte nouvelle qualité, partir de la date du présent arrêté. Le sieur Petit-Jeanconseiller la cour de cassation, ancien avocat-général près delà cour d'appel de Bruxelles est nommé chevalier de notre ordre civil, en récompense du zèle, du ta lent et de l'intégrité qu'il apporte dans l'exer cice de ses fonctions. Le sieur AVurth conseiller la cour de cas sation. ancien président du tribunal d'Arlon, est nommé chevalier de notre ordre civil en récompense du zèle, du talent et de l'intégrité qu'il apporte dans l'exercice de ses fonctions. Le sieur Van Hoegarden, conseiller la cour de cassation, est nommé chevalier de notre or dre civilen récompense du zèle du talent et de l'intégrité qu'il apporte dans l'exercice de ses fonctions. Le sieur Nicolaydoyen des conseillers de la cour d'appel de Bruxelles, ancien membre du gouvernement provisoire, est nommé chevalier de notre ordre civil, en récompense des services rendus ainsi que du patriotisme et du désinté ressement dont il a fait preuve en qualité de membre du gouvernement provisoire. Le sieur d Anethan, avocat-général près de la cour d'appel Bruxelles, est nommé chevalier de notre ordre civil, en récompense du zèle, du talent et du dévouement qu'il apporte dans l'exercice de ses fonctions. Les seules personnes qui se trouvent en core au secret dans l'affaire du complotsont MM. le général Vandermeerenl'ex-général Vandersmissen et l'intendant Parys. /yjclDeiia IVIIIJJ jac Ulouui ooiiiieoeo hi i raguede l'isledon, et qui vivait en concubinage adultérin avec l'étranger de ce nom dont elle a trois enfants, a quitté furtivement Ostende le 8 de ce mois. Elle y a laissé pour environ 1,000 francs de dettes. (Commerce.) Par divers arrêtés royaux, sont nommés DANS L'INFANTERIE» Au grade de colonel. Les lieutenants—colonel Geerinclcx, du 8' de ligne. Grandi, du (je et Lacoste, du 12°. Au grade de lieutenant-colonel. Les majors Breuer, du 7e de ligne. Delacroix, du 11°. Guillau me, du 11°, et Duquesnu du t" chasseurs pied. Au grade de capitaine de 1r" classe. Les capi taines de j.m°classe Morichar, du 8e chasseurs pied. Luerquin et Casier, du 8° de ligne. Bailly, du 5°. Maréchal, du 8e de ligne. Au grade de capitaine de 2n'° classe. Les lieute nants Pottie, du 5' de ligue. Minet, du 1 1*. Willems, du 7e. Losser, du 2e. Dumesrel, du (ie. Pombreu, du 7e. Soliaumelhaut, du 8°. Cools du 7e. Cales, du 6e. La charbonnerie disposait, par le moyen des officiers et des sous-offi ciers, de presque toutes les garnisons des villes de l'Ouest. Cinquante- quatre pièces attelées devaient au momeut convenu, appartenir aux conjurés. La Rochelle avait pris, depuis quelque temps, une phisio- nomie étrange. Les espérances des uns, les doutes des autres, les pré cautions du pouvoir, les demi-coufidences, les conjectures, tout cela répaudait dans la ville une inquiétude qui se mêlait, en quelque sorte, l'air que chacun respirait. Quand forage s amoucèle, ou voit sous un ciel assombri les ho rizons qui s'éclairent et se détachent. 11 en est de même quand se forment les temj êtes civiles; avant d'éclater, elles illuminent et agrandissent les esprits en les conlristant. Mais il est rare que, dans les entreprises humaines, on tienne compte de ce petit grain de sable dont parle Pascal, et qui, placé quelque part dans le corps de Cronmelleût changé la face du monde. Le chef militaire du complot, le général Berton, avait dû, en partant de Sautnur, y laisser son uniforme... Dans les révolutions, rien ne vautquepar les apparences les conjurés le savaient. Ilsfirent la Rochelle, pour se procurer un uniforme de généraldes tenta tives qui furent vaines, et qui alors n'étaient pas sans danger. Il fal- Au grade de lieutenant. Les sous-lieutenants Descheppère,du 7°deligne. Krierdu régiment d'éli te. Meylemans, id. Bisdo'rff, du Dupuis, du régi ment d'élite. Loomans, id. Breckeiiheimer, du 9c. Pitsy, du 1 ie. Genot, du 5°. Au grade de sous-lieutenants. L'adjudant sous- officier Bodard du régiment d'élite. Lombard, id., Frison, idem du 1" de ligne. Le sergent-major Léonard, id. Le sergent Labigeois, du 2e. Marson, id., L'adjudant sous-officier Biseuldu 3e. Huys- kens.idem, Gobbens, idem, du 4e-Le sergent-major Derasse, id. Ballia, id., du 5". Le sergent Chable, id. Le sergent-major Dufour, du 8e. Vancostenoble, id., L'adjudant sous-officier Ximenès de Cisneros du 7e. Le sergent-major Thelie, id. L'adjudant sous- officier Desmet, du 8''. Le sergent-major Dupriez, id. L'adjudant sous-officier Brouez, du 9e. Le sergent- major Errai'd, id. L'adjudant sous-officier Neveu, du 10e. Le sergent Veranneman, du 10e. L'adjudant sous- officier Louluriaux, du 11e. Delbovieridem. Versluys, id., du 12°. Le sergent-major Maurice Thiry du 1-2°. L'adjudant sous-officier Joels, du ier chasseurs pied. Le sergent-major Boissaux, du 1" id. L'adjudant sous-officier Luyckx, du 2e id. Le ser gent-major Dufour, du 2e id. Riffiart, id., du 3e id. Ogis, idem. Le sergent-major Desaegher, du régi ment d'élite. DANS LA CAVALERIE. Au grade de colonel Les lieutenants-colonels Dedeken, du t""' régiment de chasseurs cheval. Bryon, du régiment des guides. Delibolon, du 1" ré giment de cuirassiers, et Dorey du 1" régiment de lanciers. DANS L'ÉTAT-MAJOR DU GÉNIE. Au grade de lieutenant Lés sous-lieutenants Caretle, Liagre, Marneffe et Rousseaux. DANS L'ÉTAT-MAJOR DES PLACES. Au grade de colonel:Le lieutenant-colonel Paris. Au grade de lieutenant-colonel Le major Se- ghers. Au grade de major: Les capitaines Robaux et Boyne. Au grade de capitaine Les lieutenants de Boeck, Franckx, et Hutsebaut. jiu graae aerireulenant "Les sous-lieutetniuls Millaei t et Vanhoutte. On écrit de Léau, le 15 décembre Depuis quelques jours il n'était bruit ici que d'une lettre comminatoire qu'avait reçue le sieur J.-B. Vandenbosch occupant la ferme de M. Garcia de la Vega située Bosch, près de Léau par laquelle il lui était enjoint pour la dernière fois de déposer le 10 décembre 7 heures du soir, dans la campagneau lieu qu'indiquait la lettre, un somme de 250 fr. avec condition de tenir le plus strict secret sur cette affairesans quoi il aurait s'atteindre M. Vandenbosch déposa au lieu indiqué la somme exigée et en prévint les maréchaussées de Léau qui y firent le guet avec la plus grande vigilance pendant les cinq dernières nuits et se retirèrent ce malin 7 heures sans avoir pu découvrir le moindre indice de malveillance, lorsqu'à neuf heures du matin la ferme se trouva tout d'un coup atteinte d'un violent incendie. Ce n'est qu'à force de travail que l'on est parvenu lut alors envoyer Sautnur. Mais l'envoyé ne parut que dans la soi rée du 19 mars. Les sergens Raoux, Gonbin et Pommier, depuis longtemps soupçonnés, avaient été arrêtés dans la matinée et jetés dans une prison, sur la route de l'horrible échafaud. Cependant le 20 mars, la pointe du jour, trois hommes mon taient dans une barque et se dirigeaient vefs l'île d'Aix. La fré- gâte, dit le patron de la barque, n'a pas dû aisément franchir lé passe cette nuit... De quelle frégate parlez-votis s écrièrent les trois passagers, peine maîtres de leur émotion. De celle qui était destinée au Sénégal. A cé*coup inattendu, MM. Beiton, Dentzel et Flotard se regardèrent en silence... Il ne leur restait plus qu un espoir. Dans 1 île d'Aix, Berton et Dentzel furent reconnus parle com mandant, mais, loin de les dénoncer, il les accueillit avec amitié; et comme ils pariaient de pousser leur course jusqu'à 1 île d'Olérou, où restèrent encore cinq cents hommes ardez-vous-en bien, leur dit le commandant; vous y seriez fusillés sur place. Ils apprit eut alors que, dans une conversation qui avait eu lieu devant le général Despinois, M. Feisthamel avait demandé M. Sofiéon si le général Berton n'était pas connu de lui. La réponse affirmative de M. Sofréou

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Le Progrès (1841-1914) | 1841 | | pagina 2