EXTÉRIEUR. s
FRANCE.
ANGLETERRE.
AVIS.
général la politique soit bannie des conversations
et des rapports personnels qu ont entre elles lès
têtes couronnées cependant on peut espérer
que ce voyage aura quelque influence sur l'avenir
de la ligue commerciale allemande dont quel
ques-unes des conventions peu favorables au
commerce de l'Angleterre pourraient bien être
mitigées par ce monarque chef suprême et en
quelque sorte .créateur de la ligue.
.ii#
ique.
n'était au nombre des membres du tions diplomatiques a«ec l^goûveructtMîr
diplomatique qui <j$t été présentés au ^çais.
P^écnt^JïTftTbm que 1 ^chambresd'appel,
Le ministère et ses journaux sont ce matin
dans une jubilation, dans une extase difficiles
décrirela composition de la commission de
l'adresse a sans doute dépassé leurs espérances.
Tous les membres en, sont ministériels car on
ne jfeut regarder comme de l'opposition MM.
Passy et Dupin. Il est vrai qu'il manquait en
core un grand nombre de députés indépendans,
mais nous devons reconnaître que leur pré
sence n'aurait pas changé la composition de la
commission. 11 est évident que la chambre qui
avait approuvé l'année dernière la politique de
la paix tout prix ne pouvait pas cette année
se donner un démenti elle-même en appelant
pour rédiger l'adresse des députés de la nuance
de M. Thiers ou de celle de M. Odillon-Barrot,
il doit en résulter que la discussion sera plus
animée si la rédaction de l'adresse, adoptée par
la chambre, est ministérielle, les électeurs qu'il
faudra bien réunir après la session se mon
treront disposés la sévérité l'égard de leurs
représenta ns,
On lit dans le Constitutionnel au sujet de
la harangue adressée au roipar Monseigneur
l'archévêque
C'e*t la première fois qu'un archévêque de
Paris, adresse des félicitations publiques au roi
desjPfTançais pour le renouvellement de
l'année. Le, fougueux prédécesseur de M. Affre
ne professait ni ne pratiqftait les doctrines la
fois religieuses ni libérales qui respirent dans
ce discours. Malheureusement M. de Quélen
avait fait école dans le clergé franco
que l'exemple de l'archévêque
le souvenir de ces fâÇjieux précé
ministres"* de la religion se [jf
voie toute nationale qu'il leur
On prétend que M. Cas. Perrier chargé
d'affaires de France St. Pétersbourg a reçu
l'ordre de Paris d être malade le jour de la fête
de l'empereur, et d'être radicalement guéri le
lendemainafin qu'on ne se méprenne pas
sur la cause de sa maladie. L indisposition qui
a motivé, le lerjanvier, l absence de M. Kisselelf
est sans doute de la même nature, car elle ne
l'a pas empêché de sortir dès le 2 janvier de
son hôtel.
Nous lisons dans le Courrier français
L'empereur de Russie a une singulière
manière de faire sent
son antipathie polili
Russie
corps
roi. M. le ministre s'est fait excuser pour cause
d'indisposition, màis'estfliîe aussi pour cause d'in
disposition qu'aucun membre de l'ambassade
russe ne s'est présenté aux Tuileries;? list-ce en--
core pour cause d indisposition que MM. les
Russes résidant Paris, si nombreux l'an passé
dans les salons du roi et des membres de la
famille royale, se sdhtdispensés de s'y montrer
cette année? TN'est-ce pas plutôt par obéissance
aux ordre^de leur souverain?
M. de Kisselelf, conseiller d'ambassade *et
chargé d'aifaires de Russie en l'absence de M.
le comte de Pahlen s'est abstenu par ordre
de sa cour, ainsi tjlie tous les secrétaires at
tachés de l'ambassade russe, de paraître'âux
réceptions du jour de l'an. - e
ToirçJ&> Russes présèns Paris ont dit-on,
reçu la même injonction.
M. Sauzet appris possession de l'hôtel de
la présidence c'est là qu'il reçoit ses visites du
nouvel an.
Hier, dit la Presseles membres de l'op
position de gauche se sont réunis chez M Barrot
pour délibérer sur la conduite tenir pendant
la discussion de l'adresse.
M. Martin (du Nord) ne conçoit rien
d'aussi grand, d'aussi prospère, d'aussi glo
rieux que le régime actuel. Il est vrai que ce
régime l'a installé dans le siège de L'Hospital et
de d'Aguesseau. 11 a fait là un vrai miracle.
Nous apprenons que trois individus qui
avaient- été arrêtés ces jours derniers par suite
des révélations de Colombier et Just Brazier
ont été rendus ce matin la libertéla com
mission d'enquête n'&vant pas trouvé des preu
ves suffisantes pour les retenir en prison.
H y a aujourd'hui douze jours que (arrêt
qui condamnait mort Colombier, Quénisset et
Just a été prononcé. Depuis ce temps, le mi
nistère ne s'est' pas occupé de ces trois mal
heureux, qui peuvent ainsi s'attendre tout
instant être appelés pour monter sur l'écha-
faud. Ce long supplice n est écrit ni dans les
loisni encore bien moins dans nos mœurs.
Mais il faut apparemment que tout soit hors
des règles cômmiine's dans ce qui se rattache
aux procès jugés par le Luxembourg. Sans doute
on a voulu profiter de la terreur que la mort
inspire, pour obtenir quelques révélations des
condamnés. Il est plus que temps que cette
torture finisse. L'humanité, la morale publique
et les lois criminelles le commandent également.
(National.)
On dit que l'article du Moniteur parisien
a excité un si vif mécontentement la légation
russe que M. Kisselelf a expédié un courrier
son gouvernement pour demander des instruc-
.fiotrè gouvernement tiens, et qu'en attendant il a fait prévc^r M.
jJM." le ministre de! Guizyt qu'il refusait provisoire- -iMout
évèBr M.
>uteHM^
nenjpifr-
depôlice correctionnelle et d'accusation réunies^
s'occupaient avec le plus grand soin de la pro
cédure relative aux troubles de CJ^jmtjnt. Ce
pendant, malgré la -grande sévénlé (fu'ettes
apportent l'appréciation des faitsle nombre
des prévenus s'éclaircit .il s'avait 1 45 et
déjà 65 ont été mis en liberté. Parmi cë de.--
niers se trouvent notamment MM. Augustin et
Vimat Lqjfcixige.
On éc#t dç Cateau, le 29 décembre
Hier ai?sof% la fille de M. Desmaret, jeune
enfant de dix ans, Se trouvait dans la voiture
de Cambrai au Cateau. L'enfant s'amusait re
garder par la portière les étincelles que les fers
fies chevaux faisaient jaillir en battant le pavé:
tout-à-coup la portière s'ouvre et l ofant tomba
sur une des roues ses vêtements, entraînés
par le mouvement de rotation, la firent tourner
deux fois sur elle-même enfin elle tomba sur
le pavé, et la roue lui passa sur la cuisse. Chose
extraordinaire elle n'a eu aucune fracture.
Dix jeunes gens det la commune de Sainlé
Livrade renvoyés devant le tribunal collec
tionne! de Marmanc^B, sous prévention d.-
rébellion et d outrage l'occasion du recen
sement, délit remontant au 9 août, ont été tous
déclarés non coupables l'audience du 27
décembre.
On écrit de Londres, 4 janvier
Une réunion de libéraux a eu lieu hier au soir
SôuttAirk, l'un des faubourg les plus populeux
de Londres; elle avait pour but de délibérer
sur la détresse des ouvriers et sur la législation
des céréales. M. Wood et le docteur Bowring
ont harangué l'assemblée qui a voté pour l'abo
lition complète de la loi sur les céréales.
Hier le baron Brunowambassadeur de
Russie et le chevalier Bunsen, ministre de Prusse
en mission extraordinaire auprès de la cour
d'Angleterre ont travaillé au Foreign-Office.
On dit que le gouvernement anglais a le
projet d'établir une ligue de steamer entre la
côte de l'Amérique du Sud que baigne l'Océan
Pacifique et la Nouvelle Zélande et les colonies
de l'Australie.
Le public est prévenu qui partir de mardi
prochainles objets offerts pour la tombola se
ront reçus VHôtel-de-ville depuis neu f heu
res du matin jusqu'à midi.
Dans un de ces énormes filets que le chasseur terni au gibier,
une vingtaine de moines ventrus se tordaient, se débattaient, se
roulaient, s'étouffaient avec des cris et des contorsions si pitoyable?,
que St. Georges lui-même eût volontiers assisté ce spectacle pour
rire au moins une bonne fois.
Leuthold, notre adroit chasseur, dominant le bruit, criait d'une
voix retentissante Ivurt! allez chercher les chiens! amenez-moi
toute la meute! comme elle va se régaler! quelle bonne prise!
Un instant après les moines entendirent les aboiements d'une
trentaine de chiens excités par les varlets.
Leur effroi redoubla; et, en même temps, leurs efforts, pour briser
le redoutable filet. Le révérend Boniface, gras comme le saint dont
il portait le nom, était parvenu passer la tète par une des mailles;
mais les efforts dé ses compagnons de captivité, travaillant eti sens
contraire, les avaient resserrées, et le pauvre moine, quoique couché
plat ventre, était pourtant'dans la cruelle position d'un pendu.
Et Leuthold criait toujours Hallali Hallah puis s^adressant
aux varlets Lâchez Mâchez les chiens sur oes friands tondus!
Mais sur un geste impérieux du comte, le calme se rétablit peu
peu et la couvée monacale épuisée, haletante, .l'entendit prononcer
c îs paroles
J'ai lu, dans je ne sais quel chroniqueur anglais, que St. Geor
ges n'avait jamais ri. Tout le monde a pu lire comme moiqu'il abat
tit une oreille St. Denis avec le plus admirable séiieux du monde.
Je devrais vous laisser infliger le châtiçient préparé par Leuthold,
et que vous avez si bien mérité, méchants tondus que vous êtes; mais,
•la honte et la coufusion dont vous êtjss couverts eti présence de mes
vassapx et de mes varlets suffisent ma vengeance. Allez donc
et soyez plus sages l'avenir.
Leuthold, auquel il ordonna d'ouvrir le filet, obéit regret, car il
s'était promis une vengeance plus complète.
Alors on vit se dérouler lentement celte masse dé moines entre
lacés. On découvrit quel corps appartenait exclusivement telle
jambe, quel autre tel bras. Les yeux du révérend Arsène
brillants çomme deux veilleuses dans un pot d'huile, reprirent peu
peu leur expression naturelle, c'est-à-dire, celle du moine en extase
devant un mets quelconque, pourvu qu ff soit friand.
Le révérend Christophe qui malgré sa qualité de gardien, feâait
partie de la mascarade, étendait autour de lui son bras herculéen,
comme pour saisir ses verges et fustiger bravement ses frères qui
venaient de le serrer si peu fraternellement.
I.e révérend Ambroise habitué ne respirer que des odeurs déli
cates regardait les spectateurs d'un air consterné et semblait, vouloir
douter encore de la réalité de celles qui venaient de s'emparer de
son odorat d une manière si, atroce.
J^orsque ces revenants d'une nouvelle espèce furent deboutle
comte regarda avec étonnement quelque chose d'informe et d'im
mobile, couché sur Ip plancher; il s'approcha et repoussant cet objet
du pied, offrit au£ regards stupéfaits, la face du révérend Augustin
son chapelain, acteur principal et auteur de ce mystère qui n'en étai t
plus un. —Mais qu êtait devenu sou nez?Son nez énorme, si parfait
dans sa forme d'entonnoir! Son nez, qui, si souvent avait livré
bataille aux éoupt« que le révérend portait ses lèvres et qui dans
l'acharnement de la lutte n'avait jamais permis aucune d'elles dose
vider complètement dans le saiul gosier. Hélas! ce nez majestueux,
ou plutôt comme l'on dirait de-nos jours ce nez mirobolant qui fesait
l'admiration des vassales de Dachsburg et qui seul fixait leur
attention pendant le préclre ce saint nez écrasé, aplatin'offrait
plus leurs yeux attristés qu'un lambeau saignant! ce nétait plus
un nez humain
Le comte ordonna au père Augustin de se lever, mais le pauvre
chapelain était .tellement rompu, que malgré-tous ses efforts il île
put y*parvenir.
Les varlets de Dachsburg le déposèrent donc sur les brancards
Le cortège se miL alors en marche, et sortit du château au milieu
des liuées des paysans, dès aboiements des chiens, excités par les
Hallali! Uallah !ces vieux cris de chasse si expressifs.
Le lendemain le comte de Dachsburg accompagné de sa suite
quitta le château de ses pères et se dirigea vers le Daoemarck.
[La suite au prochain n°)