NOUVELLES DIVERSES.
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bâfjsàà vapeur de la marinq. royale anglaise.
de Urusse. traversant notre pays incognito,
les stations ne seront pas pavoisées comme il
est d'usage, pour les voyageurs de haut rang.
Le Western Times rapporte quelques par
ticularités sur Mme Vandersmissen^Çette dame
est née dans le comté de Devfen. Elle est fille
de l'amiral Graves. Mademoise[lp'Gr«,ves a tou
jours eu la tournure d'esprit'a\m homme. Il
y a environ 20 ans quelle se fit beaucoup re
marquer l'occasion de la candidature de M.
Golleton Graves son frère qui se mettait sur
les rangs Taunton. Elle accompagna son
frère dans ses démarches auprès des^lecteurs,
et alla jusqu'à haranguer le peuple. Elle est
aujourd'hui âgée de 45 ans.
Les feuilles officielles de Hobenzoller^-
Hechingen et HohenzoJlern-Sigmaringen con
tiennent les statuts d'un ordre^de Hohenzollern
qui vient d'être créé et qui seolivise en quatre
classes: la croix d'honneur de prémière classe
avec couronne, la croix d'honneur de deuxième
classe sans couronne, la médaille d'honneur en
or avec couronne, et la médaille d argent.
On écrit de Courtrai, 18 janvier
Le paysan qui vend sa toile notre marché
est habitué la voir produire au mesurage
tantôt une aune de moins que la longueur qu'il
attribue sa pièce et il n'élève des réclamations
que lorsque la différence est d'environ 5 aunes,
parce qu'alors il doit supposer que les mesu
reurs se sont trompés d'une table qui comprend
cette mesure. Un courtier vendeur de toiles
pour les campagnards, le nommé Seys, de Len-
deledequi sans doute avait fait cette observa
tion, a voulu la mettre profit et s'est habitué
couper une ou deux aunes de chaque pièce
qu'il vendait. la finun de ces commettans
étonné que la différence fut toujours en moins,
s'est mis surveiller son commissionnaire et
n'a pas tardé pouvoir constater chez l'acheteur
la cause du manque d'aunage. Sur sa plainte
le voleur a été saisi encore nanti de divers
coupons, produit de ses larcins de ce jour.
Hier au soir, le nommé Beels se trouvait
ivre et faisant du bruit au cabaret la Rose
BlancheCuerney fut mis la porte, mais
au lieu de s'en aller, il continua son vacarme
au dehors et s'en prit aux volets des fenêtres
qu'il essaya d'enfoncer. Le domestique sortit
pour lui faire enjoindre de cesser ses violences
et en reçut un coup de couteau dans le ventre.
Il est arrêté.
Hier la nuit, Harlebeke, le feu a détruit tous
les paillassons, perches, lattes et autres ustensiles
♦de la briqueterie de M. Beernaert Ottevaere. Le
sieur Crommplinck, commissaire Harelbeke
propriétaire d'une parcelle de terre voisine, qui
s'était opposé sans succès l'établissement de
cette briqueterie et qui avait, dit on, proféré des
menaces, a été arrêté comme auteur présumé
de l'incendie. On évalue le dégât 900 fr.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
La chambre des représentans s'est réunie le
19 midi et quart.
MM. Henot et Dubus ainé ont déposé sur le
bureau plusieurs rapports sur des demandes de
naturalisation ordinaire. Limpression a été
ordonnéf^
^1. Desmet a déposé le ràpjsrart.de la section
centrale sur le projet de loi relatif a l'entrée des
houilles delà Sarre..La charpbre Ai a ordonné
l impfession et en a fixé la discussion après celle
de la loi sur l'entrée des fils de lin.
M. Mast de Vries a déposé plusieurs projets
de loi accordant la naturalisation ordinaire. La
chambre en a fixé la discussion la suite de
l'ordre du jour.
M. Raikem a déposé le rapport de la section
centrale sur le projet de loi relatif la non-
application, dans certains cas, du décret du 17
nivose an XIII en matière de cautionnement.
L'impression en a été ordonnée et la discussion
fixée lundi prochain.
L'ordre du jour appelait en premier lieu le
second vote du projet de loi interprétatif de l'art.
442 du code de commerce.
Une nouvelle discussion s'est élevée sur' ce
projet de loi plusieurs membres ont voulu faire
rejeter l'amendement de M. Dolez, et en revenir
au texte primitif proposé par M. le ministre de
la justice. La majorité de la chambre n'a pas
partagé cette opinion, et l'amendement de M.
Dolez a été adopté définitivement la loi a été
ensuite votée par appel nominal la majorité
de 55 voix contre 6.
La chambre s'est ensuite occupée du projet
de loi relatif l'entrée des fils de lin et de chan
vre. Sur la proposition de M. Cols, on a mis en
discussion, les trois principes de la loi 1° la
hauteur du tarif; 2e la permanence ou la durée
limitée de la loi 3° enfin les exceptions.
Le taux moyen de 10 p. c. a été adopté après
un court débat la chambre a ensuite décidé
une assez grande majorité que la loi serait per
manente. Demain elle s'occupera de la discus
sion des exceptions proposées.
On lit dans le Courrier des États-Unis
Il y a eu, le 2 septembre, dans la province
de Cartago, état de Costa-Rica, un tremblement
de terre qui a causé d'horribles désastres. Plu
sieurs villes ont été totalement détruites, et un
grand nombre d'habitans ont été ensevelis sous
les ruines. Aux dernières dates on n'avait pas
encore les détails complets sur ce désastre.
Voici une lettre que nous trouvons dans le
Correo Semanario de San-Salvador:
Heredia3 septembre.
La secousse a été si soudaine que les per
sonnes qui ont échappé ont eu le temps peine
de fuir de leurs maisons avant qu'elles fussent
écroulées.
Dans une seconde, le déparlement de Car
tago a été couvert de ruines. La destruction a
été si grande que c'est peine si l'on peut
distinguer la place où s'élevaient même les
principaux édifices. Dans cette ville, les mai
sons, même celles en pierre, ont été en quelque
sorte lancées en l'air par la secousse, puis sont
retombées en ruines et en poussière. On ne peut
penser sans frémir cet événement. Bien des
personnes de toute classe, de tout âge ont péri
et il n'est pas possible encore de donner un
nombre approximatif.
Les habitans des villages de ce départe
ment qui ont les moins souffert se sont assem
blés, par ordre du gouvernement, avec des
pelles et des piochespour désenterrer les
cadavres. Ils sont maintenant l'ouvrage, et
continueront de fouiller jnsqu'à ce que chaque
pierre ait été soulevée. Ce n'est pas dans les
maisons seulement qu'il y a eu des victimes
mais aussi dans les églises dans les nies, sur
les places publiques.
Tous nos approvisionnemens sont sous les
ruines, et nous sommes en proie une horri
ble famine, qui durera sans doute, car les fan-
ces qui protègent les verges et les champs
ayant été renversées, les animaux envahissent
et détruisent tout.
«*A Turodaba, Très Rios, Cartago, Ujames,
et même dans le voisinage de Matina, il n'est
pas resté debout une seule cabane. Partout
dans les campagnes, la destruction est égale
ment complète. Depuis San-Josejusqu'ici et
jusqu'à Alajuela, il n'y a que des ruines. A
Jan-Josequelques maisons peine dominent
encore les ruines, et celles-là même sont inha
bitablesil faut les démolir. Nous ne sommes
Que ne.dois-je point espérer alors, noble dame dit doucement
Adolf, mou crime est d'avoir pu douter que le jour soit le jour, que
la vérité soit la vérité.
Parlez plus clairement, seigneur chevalier.
Je dois remonter plus haut pour me rendre intelligible, gracieuse
reine, je suis marié.
Quoi, si jeune, enchaîné au char de l'hyménée
Oui, j'étais heureux auprès d'une femme jeune et belle dont
1 amour
Votre péché, chevalier! interrompit Geneviève visiblement
contrariée.
J 'étais heureux, lorsque la renommée jalouse vint me dire La
reine de France est plus belle que ton épouse comment oser vous
l'avouer, très-gracieuse reine, j'en doutai. Pour me convaincre de la
vérité ou de la fausseté de ce bruit, je suis accouru en France, et
j'ai vu....
Vous avez vu demanda la reine, qui semblait suspendue aux
lèvres du comte.
J'ai vu la plus belle des femmes, s écria Adolf, avec un enthou
siasme qu'il ne pouvait plus contenir.
Cher et bouillant chevalier dit la reine en dardant sur Adolf
ses regards nageant dans une mer d'amour, l'offense a été grande, sans
doute, mais au pécheur repentant nous devons faire miséricorde.
Votre péché vous est pardonné.
Grand merci, noble dame, dit le comte en saisissant la main
de la reine et l'attirant doucement vers lui, oh que ces flambeauxs
ne s'éteignent-ils que ces danseurs ne dorment-ils du sommeil de
la mort que ne sommes nous seuls respirer et veiller afin que
je puisse vous rendre grâce mais votre indulgence me rend plus
hardi. M'accordez-vous une grâce encore, juge plein de bonté me
permettez-vous de faire peiudre vos traits angéliqucs? sans doute
c'est un crime que de calomnier ainsi votre beauté dans une
copie infidèle, mais ma mémoire me retracera ces perfections que
l'artiste ne saurait saisir.
Qu'en voulez-vous faire le pendre au pied de votre lit con
jugal vous m'entendez, seigneur chevalier, vous êtes marié.
Votre portrait sera pour moi l'image d une sainte, reprit Adolf,
laquelle j'adresserai des prières.
Et que vous aimerez demanda la reine avec un doux sourire.
Que j'aimerai de toute mon âme! grâcieuse dame, pardonnez
au feu de ma jeunesse, je sens qu'il a troublé ma raison.
Aimable enthousiaste, dit la reine avec une grâce charmante,
dans les affaires du cœur il ne faut jamais s'en rapporter la raison,
et je veux vous le prouver vous aurez mon portrait mais vous le
peindrez vous-même.
Moi grâcieuse reine demanda le comte palpitant.
Vous dit Géneviève rapidement, en détourna ut légèrement
ses regards jusqu'alors fixés sur le comte. Ma fidèle Aloise vous con
duira près de moi. Le roi a fait annoncer pour demain une grande
chasse nous serons certains de n être pas troublés et vous me pein
drez- moins que vous ne préfériez chasser, ajouta-t-elle,' eu rame
nant tout coup ses regards vers le comte. Mais, seigneur chevalier,
dit-elle haute voix, mes demoiselles pourraient m'en vouloir, si le
plaisir que j'éprouve vous entendre parler d'Allemague les pri
vait plus longtemps d'un beau danseur.
Elle conduisit le comte vers l'une de ses dames d'honneur, et
revint s'asseoir sur la fenêtre cintrée suivant d'un œil avide le com
te travers les détours de la danse.
Le bal dura jusqu au point du jour. Les chevaliers changèrent
de vêtements, se jetèrent sur leurs chevaux et suivirent le roi
la chasse.
Le comte ne quitta pas le château royal, sous prétexte qu'il
s'était foulé le pied en dansant. Il se rendait son appartement,
quand il se sentit arrêté par une main de femme et entendit ces
mots prononcés demi-voix Je suis Aloïse, suivez-moi. Adolf
tressaillit, s'arrêta et voulut dégager sa main de ocllequi l'étrei-
gnait si doucement Eh quoi, vous hésitez dit Aloïse d'une voix
engageante.
Échauffé par la danse et le vin, le comte suivit Aloïse dans la
chambre coucher de la reine. Il y était peine entré qu'un cava
lier sortit du château au grand galop et prit le chemin qu'avaient
suivi le roi et les chevaliers pour se rendre la ohasse. C'était un
messager envoyé vers le roi par Aloïse.
Une heure après, on entendit un fort piétinement de chevaux
dans la cour du château qui se remplit de chevaliers.
Le roi, leur tête, une hache d'armes la main, courut vers les
appartements de la reine, enfonçant toutes les portes qui s'oppo-
saieut son passage et parvint ainsi sa chambre «Toucher.
Alors au milieu du plus bruyant désordreon entendit les cris de
Vengeance Grâce! La mort! Adultère
Le comte de Dachsburg fut saisi, garotté et jeté dans la tour
du sang.
L'on s'empara ensuite de la reine qui fut également jetée demi-
nue dans un cachot du palais.
VII.
Au nord du château royal s'élevait la tour du sang, objet d'effroi
pour le pèlerin qui passait rapidement au pied, averti par une voix
intérieure que la pitié était ensevelie sous cette masse de pierres.
De hautes palissades taillées en pointe défendaient son entrée un
vaste fpssé régnait le long de ses murs. Cette sombre prison était
construite sur un terrain fangeux et humide. Du haut du toit percé
jour de toutes parts, peudaient des chaînes d'acier aitx^ extrémités
desquelles étaient attachées de grosses cloches de cuivre le vent