FERMES, EXTÉRIEUR. VENDRE 3 FRANCE. a n m r r a m m a a y x 15 TRÈS-BELLES ET BONNES Toutes'composées de terres de lre qualité, BELLES BIAISONS, guère ici dans une situation meilleure, Ala- juria, cest pire encore. On déterre des corps qui ne sont pas re- connaissables ce ne sont que d'informes lam beaux la confusion est horrible. Jusqu'à présent il n'y a pas eu de nouvelle éruption dans le volcan voisin mais les secous ses continuent sans interruptionet nul ne peut dire quand et comment cela finira. La grande secousse a eu lieu le 2 septem bre, 6 heures du matin. En fait de rapprochemenson nous rap porte celui-ci, qui a été recueillie dans l'un des salons de la haute diplomatie: «Tant de bruit et tant de colère, disait le comte der R***, parce que M. de Kisseleff na pas paru aux Tuileries parmi les visiteurs du 1er janvier M. Guizot n'y pense pas. Depuis qu'elle a con- senti au droit de visite que s'arroge l'Angle- terre, la France de juillet, ce semble, devrait se montrer beaucoup plus accomodante sur le mot comme sur la chose. {France.) CHAMBRE DES PAIRS. Séance du 18janvier. Les tribunes du public sont remplies une heure avant la séance on y remarque quelques daines. Présidence de M. le duc de Broglie, vice-président. La séance est ouverte heure iAprès la lecture du procès-verbal, M. le secrétaire-archiviste fait l'appel nominal des membres présents par ordre' alphabétique. M. L. Ferrée, gérant du Siècle, est introduit, et sur l'interpellation de M. le président,déclare n'avoir pas pris de conseil. On lui présente les numéros du Siècle-où se trouvent les articles incriminés. D. Reconnaissez-vous votre signature? R. Je la reconnais. D. Pour faciliter votre défense je vais vous don ner lecture de l'art, i5 de la loi du 25'mars 1822, en vertu de laquelle vous êtes traduit la barre de la chambre. Aprèscetlecitation de M. le président, le prévenu lit sa défense. (Profond silence.) Le prévenu se félicite d'être exposé seuf^aux suites du procès. Passant aux explications, qui se l'apportent au fond de la cause, il déclare que le Siècle n'a jamais voulu nier les attributions et les prérogatives de la chambre des pairs. Cette décla ration, dit-il, n'est pas un prétexte de la défense, elle est parfaitement d'accord avec les doctrines politiques professées par le Siècle. Quand le Siècle a qualifié l'adresse de la chambre des pairs de contrefaçon du discoure de la couronne ce mot de contrefaçon dans l'esprit du rédacteur, élait synonyme de paraphrase. La chambre le sait faire un journal, c'est écrire en improvisant. Ife prévenu cile ce sujet deux passages de discours prononcés .Ja chambre dans la dernière session, entr'autres" celui-ci Pourquoi parler du direc toire? Le directoire rougirait peut-être de la comparaison. 11 voit dans ces deux passages une nouvelle preuve de la facilité avec laquelle on peut sortir en improvisant de certaines bornes de modé ration. E11 ce qui concerne M. de Boissy, le prévenu xapproche le langage du Siècle son égard, la condition tenue par la ©h*ii%re elle-même qui, dans la séance du 12, a forcé plusieurs fois M. de Boissy se rétracter. Le prévenu explique en outre l'amer tume des réflexions du Siècle par le souvenirile ce que M. de Boissy disait une fois la tribtyie qu'on n'avait jamajs la nresse qu'en la payant. Le pré venu terminéeeqitpivoquant les précédents du Siècle qui a constamméïlt déploré et flétri les agitations provoquées parr le parti révolutionnaire. Il déclara que quelle que sôit l'issue du procès, le Siècle ne se départira pas des principes constitutionnels qu'il a toujours professés. Le prévenu s'incline et se retire. M. le président conformément l'usage la chambre va procéder deux scrutins l'un par boules blanches et noires, sur la question de culpa bilité, l'autre par bulletins écrits sur l'application de la peine, dans le cas d'une déclaration de culpa bilité. Le icr scrutin va porter sur la question de culpabilité. Les boules blanches sont pour l'affirma tive, les boules noires pour la négative'. MM. les pairs vont déposer leur vote dans l'urne mesure que leur nom est appelé. Nombre des votans, 181. Boules blanches, 144* Boules noires, 37. En conséquence le prévenu est déclaré coupable du délit d'offense envers la chambre. Le prévenu rappelé la barre par ordre de M. le président, déclare n'avoir aucune observation faire sur l'application de la peine, «je n'ai, dit-il, qu'à rappeler la chambre tnes antécédents. Le prévenu se relire. La chambre passe au scrutin par bulletins écrits. (Application de la peine). Avant celte opération, M. le président donne lecture de l'art. 11 delà loi du 17 mai 1819, de l'art. 14 de la loi du 18 juillet 1828 et de l'art. 10 de la loi du 18 juillet 1819. 11 résulte de ces divers articles que le prévenu est passible de 1 mois 3 ans de prison et de 200 10,000 fr. d'amende. Résultats du scrutin. Nombre des votans: 178. Majorité absolue 90 voix pour la peine de 10,000 fr. d'amende. Le scrutin n'ayant pas donné de majorité absolue, en ce qui concerne la peine d'emprisonnement, est recommencer sur cette dernière question. La peine de 1 ihois de prison rallie 108 votamf. En conséquence M. Louis Perrée est condamné 1 mois d'emprisonnement et 10,000 francs d'amende. La séance est levée. L'alpwdance des matières nous force remettre-au ^prochain JV° le mouvement de VÉtat-civil èï-.ld mercuriale de cette ville. ARRONDISSEMENT DE COURTRAI. Ville dé Courtrai et communes de Courtrai- dehors, vljkrcke, Rolleghem, Relleghem, Saint-Gé noisIVf/vkel-St-Floi, Rolleghem-Capelle, Moor- seeleGulleghem, Risseghem, fVevelghem, Menin et Heule. Itlagaxin BOIS ET RENTES BIEN HYPOTHÉQUÉES PAR PARTIES OU PAR ACCUMULATION. En deux séances, dont la première pour la MISE- A-PRIX, aura lieu dans une des salles de Y Hôtel de ville Courtrai, le mardi 18 janvier i842, 9gheu- resdu matin, et le lendemain s'il est nécessaire, et la seconde pour l'ADJUDlCATION DÉFINITIVE l'hôtel du Lion d'oroccupé par le sieur Janssens- Vercruysse, Grand'Place Courtrai,(le mardi Ier,fé vrier 1842, aussi 9 heures précises du matin, et le lendemain s'il est nécessaire, l'intervention de monsieur le juge de paix compétent. Il va être par Maître JEAN-LÉON RENARD, notaire royal résidant Courtrai, rue de Lille n" 22, nommé cette fin par le tribunal de première instance séant Courtrai, procédé la Vente publique eu la manière accoutumée avec gains de mises-à-prixdes beaux biens patrimoniaux et renies provenant de la suc cession de mademoiselle Catherine Venneulen, dé cédée Courtrai, dont la désignation suit qui sifflait travers les meurtrières les poussait l'une contre l'autre, et par ce bruit continuel chassait le sommeil des yeux de l'infor tuné prisonnier. Le long des murs végétaient des touffes de mousse, et de tristes fleurs étiolées se faisaient jour travers les crévasses de la maçonnerie. Trois fois par jour on entendait la voix enrouée d'un moine qui lisait la loi des deux tables, et ajoutait ces mots, chaque fois Maudit soit celui qui n'accomplit pas cette loi C'est dans cette horrible prison que fut jeté Adolf de Dachsburg sortant tout brûlant encore des bras voluptueux de Géneviève. Il y était depuis un mois, et il n'avait pas encore aperçu l'ombre d'une figure humaine, pas même celle du geôlier, car on lui passait ses aliments par un guichet élevé cinq pieds du sol. Le souvenir de sa femme, de son enfant, de son peuple vint ajouter l'horreur que lui inspirait celte tombe où il avait été jeté vivant, et peu-à-peu sa raison se troubla. Un jour enfin la porte de la tour s'ouvrit et un moine, introduit par le geôlier, dit en entrant La paix du seigneur soit avec vous, mon frère! Le comte ne reconnut pas cette voix. Lorsque le geôlier eut refermé la porte derrière lui, le moine, jetant au loin son capuchon, s'avança précipitamment vers Adolf, lui saisit la main et s'écria Prince Adolf portant lentement ses yeux hagards sur Gaston, car c'était luine le reconnut pas et lui dit avec amertume. Démon, pourquoi viens-tu m'insulter par tes railleries damnées? Grand Dieu! s'écria douloureusement Gaston, en voyant sur la figure du comte tous les symptômes de la folie sa raison est troublée, comment me faire comprendre de lui Ce ralftiiement de cruauté existait réellement au 12e siècle Celte description est historique. Gaston parla du Danemarck, d'Edvitha, du petit Sifroy et ces souvenirs semblèrent rendre au comte une lueur de raison. Gaston, profitant de ce moment précieux, lui dits Votre sort va bientôt se décider, Prince; le conseil des cheva liers doit s'assembler. Une condamnation infamante vous attend j la mort, vous le savez, sera la seule issue de ce procès. Il nous reste un moyen de vous sauver consentez ce que je déclare votre rang véritable et quelque soit la soif de vengeance qui dévore le roi, il n'oserait porter la main sur votre tête royale. Non, répondit Adolf avec fermeté, ce n'est point en couvrant de honte le prince royal de Danemarck doublement adultère, que je veux sauver le comte de Dachsburg. Je dois mourir en France telle était sans doute ma destinée car la fatalité m'y a poussé. Seulement, Gaston, une prière je sais.que vous m'êtes dévoué; eh bien, pro mettez-moi que vous irez en Danemarck et que vous écarterez, si cela est possible, la honte qui doit flétrir ma mémoire. Et mainte nant prenez cette fraise, vous la remettrez Edvitha; elle lui annon cera son veuvage. Eu parlant ainsi, le comte se déohira une veine avec ses ongles et y appliqua la fraise qui but le sang avec avidité. Il se jeta ensuite dans les bras de Gaston et le serra étroitement contre sa poitrine. Gaston partit le même jour pour le Danemarck. Quelques jours après, le conseil dès chevaliers s'était assemblé pour juger le comte de Dachsburg et Géneviève de France. Lorsque les gardes pénétrèrent dans la tour du sang pour prendre le comte et le conduire devant le conseil, ils ne trouvèrent plus que son cadavre. Le corps d'Adolf ne portait aucune trace de mort violente. Cette mort resta un mystère. Les uns firent courir le bruit qu'il avait été empoisonné d'autres dirent qu'il s'était laissé mourir de faim, et cette mort parut la plus vraisemblable parce que l'on avait trouvé une grande quantité d'aliments auxquels on dirait que le comte n'avait pas touché. Son corps fut porté en terre, mais aucune pierre funéraire'n'in diqua au voyageur curieux le lieu de sa sépulture. Le roi sauva Géneviève. Il était vieux et faible et idolâtrait la reine. Ni les murmures de ses chevaliers, ni les imprécations de son peuple ne purent le résoudre punir la coupable c'est ce qui accré dita le bruit qu'il avait fait empoisonner Adolf pourJsauverîGéne- viève. La reine chassa Aloi'se de sa cour. Elle régna, mais avilie et méprisée par ce peuple dont naguère elle était l'idole. Cependant Gaston de Blonay arrivé Copenhague fit demander une audience solennelle au roi. Le roi le reçut entouré des grands de l'empire. De Blonay déclara que jle prince Adolf de Danemarckentraîné par son penchant chevaleresque, avait suivi les chevaliers fiançais en Palestine pendant la troisième croisade et qu'il avait succombé en héros sous les murs de Jérusalem. De grands honneurs furent rendus la mémoire du prince, mort si glorieusement. La belle et malheureuse Edvitha s'enveloppa de deuil et ne parût plus la cour. Elle mourut peu de tems après, consumée par la douléur, car elle avait été instruite de la véritable cause de la mort du prince. Gaston remplit religieusement les devoirs de l'amitié. Il s'occupa de l'éducation du jeune Sifroy, et vingt ans après ces événements, le dernier descendant des comtes de Dachsburg régnait sur les Danois.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3