NOUVELLES DIVERSES.
EXTÉRIEUR.
FRANCE.
ANGLETERRE.
Mais depuis on a acquis la preuve que ces
mantelets avaient été déposés au Mont de piété,
et que l'un avait déjà même été vendu par cet
établissement.
A une seconde descente de la justiceon a
encore trouvé des effets qui paraissaient avoir
été fraîohement lavés. Déjà, une première per
quisition, on avait saisi un couperet et quelques
effets d'habillements.
Un jeune enfant de sept ans paraît avoir dit
qu'il avait demandé sa mère ce qu'elle avait
fait son père pour le faire crier ainsi.
Enfin les charges ont été suffisantes pour
motiver l'arrestation de Lucienne-Victoire Devos,
épouse Goeman. qui a été écrouée en la maison
d'arrêt d'Ypres le 14 de ce mois.
L'épouse Goeman vient d'avouer que c'est
elle qui a assassiné son rnari.
Il paraît qu'une altercation avait eu lieu
cause du souper le couperet qui avait fixé
l'attention de la justice la première perquisi
tion a servi exécuter le crime, qui a été ac
compagné de circonstances atroces. La victime
n'est pas morte sur le coup, car, au dire de celle
qui l'a assassinée, elle a donné des signes de vie
longtemps après.
A un prochain N° de plus amples détails.
On écrit de Luxembourg, 12 février:
Les journabx belges avaient assuré comme
nouvelle officielle, que les envoyés de S. M. le
roi grand-duc, Londres, près S. M. le roi de
Prusse, étaient porteurs de la ratification du
traité du 8 août. Ce que nous publions ci-des
sous, prouvera le contraire. 11 ne nous appartient
pas d'examiner jusqu'à quel point il eût été
rationnel et conforme aux égards dûs au noble
caractère du roi des Pays-Bas, de ne pas hasarder
légèrement une semblable assertion il nous
suffit que les faits lui donnent un démenti au
thentique. S. M. le roi de Prusse est arrivé
La Haye le dimanche 6 de ce mois dans l'après-
midi, et ce souverain dans l'entrevue qu il eut
avec S. M. le roi des Pays-Bas, le même jour,
prépara la conclusion des arrangemens arrêtés
le lendemain et consommés le surlendemain.
Ainsi, dans cette entrevue, les deux monarques
convinrent de fait que les deux négociateurs
luxembourgeois Berlin n'étaient point par
venus établir et faire accepter.
Des voleurs se sont introduits dans la cave
du sieur Delbeke, maréchal ferrant, au faubourg
de Tournai, et ont enlevé une assez grande
quantité de charbou. Il paraît qu'un de ces
malfaiteurs a franchi la haie qui sert de clôture
et qu'il a passé son complice les objets volés.
C'est le deuxième vol qui est commis au préjudice
du sieur Delbeke depuis 13 jours.
Ce matin on a retiré des fossés de la ville
un charpentier demeurant dans le cul de sac
de Raeme. PetiteA/fiches de Courtrai.)
On aurait pu croire un moment que le projet
de loi ayant pour but de conférer au Roi le
droit de nommer le bourgmestre en dehors du
conseil communal aurait obtenu peu ou point
d'opposition dans le pays, tant avait été grande
l'indifférence avec laquelle ce projet si atlen-
toire nos libertés avait d'abord été reçu par le
public, qui n'avait pas calculé toute l imporlance
d'une loi, dont l'acceptation et la mise en vigueur,
nous ramèneraient vers le temps de l'Empire.
Le conseil communal de Yerviers a le premier
senti combien il était urgent d'élever la voix et
de protester avec vigueur contre les projets
liberticides du ministère..
Heureusement son exemple a trouvé des imi
tateurs; car le pétitionnement devient de jour
en jour plus général.
Le conseil communal de Liège a également
décidé par 19 voix contre 2, d'adresser la
Chambre des Représentants une pétition pour
protester contre les empiétements que se propose
le ministère dans son nouveau projet de loi
communale.
Une commission de cinq membres a été nom
mée pour formuler un projet de pétition.
Le conseil communal de la ville de Namur
vient de suivre le même exemple.
Nous espérons que ce mouvement se propa
gera car il est nécessaire, il est même plus
que temps, que le pays fasse entendre sa solen
nelle voix et qu'il frappe d'une réprobation
éclatante les odieuses prétentions du pouvoir.
En effet, nous l'avons déjà dit maintes fois
de la liberté de la commune dépend la liberté
des élections et de celle-ci la composition de
nos chambres.
Notre loi communale actuelle forme donc
la base de tout notre édifice constitutionnel.
Aussi longtemps que la liberté et l'indépen
dance de la commune existeront, le pouvoir et
ses auxiliaires ne pourront faire marcher le
rebroussement au gré de leurs désirs.
Ils ont senti qu'il y avait là un obstacle
leurs envahissements, c'est aussi sur lui que
portent aujourd'hui leurs coups. Réussiront-ils
dans leurs projets Ceci dépendra beaucoup
de la part que les autres villes du pays pren
dront au pétitionnement dont les trois villes
de VerviersLiège et Namur viennent de don
ner-un si bel exemple. Journal de Bruyes.)
Lundi dernier, après un déjeûner de garçons
au Rocher de Cancale quatre jeunes gens tra
versaient le pont des Arts l'un d'eux fit la
remarque que l'eau était très-haute.
Si l'envie m'en prenait, dit un autre, cela
ne m'empêcherait pas de faire une pleine eau.
Par le temps qu'il fait?
Pourquoi non le temps est convenable
pouf se rafraîchir. Tenez, je parie que je vais
traverser la rivière la nage.
Tous se ressentent fortement de la longue
séance faite chez le restaurateur, le parti fut
tenu. Le nageur descend aussitôt sur la berge,
met habit bas, et opère la traversée aux applau
dissements de la foule attirée parce spectacle.
Encouragé par les bravos, le jeune homme se
remet l'eau, traverse de nouveau le fleuve, et
vient aborder l'endroit d'où il était parti, et
où étaient restés ses amis.
J'ai gagné deux fois! s'écrie-t-il.
Mais peine a-t-il prononcé ces mots qu'un
tremblement convulsif le saisit. Il tombe. On
s'empresse autour de lui; mais tous les secours
furent inutiles. Le malheureux était mort.
Le 12 au matindit la Patrieles employés
du ministère de l'intérieur en arrivant dans
leurs bureaux respectifsn'étaient pas médio
crement surpris de voir un arrêté signé Duchâtel,
qui défend l'entrée du ministère toute personne
étrangère, certains jours exceptés. Pendant tout
le reste du temps l'admission ne devra être
octroyée que sur la présentation de cartes
spéciales.
Cette défense s'étend non-seulement au simple
public, mais encore, ou surtout, MM. les
paiêsetdéputés. Aussi voyait-on toute la journée
d'intrépides solliciteurs, appartenant aux deux
chambresexhiber vainement leurs médailles
le talisman magique avait cessé de produire son
effet!
Aujourd'hui on a affiché la vente par ad
judication sur licitation de la propriété litté
raire de tous les manuscrits des œuvres complètes
de M. de Chateaubriand. Ces œuvres consistent
notamment dans les ouvrages ci-après René
Atala, les Abencérages, l'Itinéraire de Paris
Jérusalem le Génie du Christianisme les Mé
langes et critiques littéraires la Polémique et
extraits des journaux politiques Opinions et
Discours, les Martyrs, la Monarchie selon la
Charte les Natchez la vie du duc de Berry
les Penséesla LittératurePoésiesMoïse
(tragédie), les Voyages en France en Italie,
Bonaparte et les Bourbons, les voyages en Amé
rique, l'Histoire naturelle et les Essais historiques
sur les révolutions.
La mise-à-prix de tous ces ouvrages est de
69.000 francs.
Dans son audience du 14, la cour de cas
sation a cassé l'arrêt de la cour d'assises de Maine
et Loire, qui condamne M. Ledru-Bollin, député
de la Sarthe, l'occasion de sa profession de foi
aux électeurs du Mans.
La veuve Alexandre Duval a obtenu de
la comédie française une représentation son
bénéfice. Priée de concourir l'éclat de cette
solennité dramatique. Mlle Mars a répondu as-
sure-t-on la bénéficiaire
Votre mari a beaucoup fait pour moi, je
lui dois les plus beaux rôles de mon répertoire,
ma reconnaissance est grande, et je ne deman
derai pas mieux que de la prouver en celte
occasion, mais j'ai juré de ne plus remettre les
pieds sur les planches d'un theàtre et je tiendrai
ce serment. Ainsi donc plutôt que de consentir
jouer dans votre représentation, j'aimerais
mieux vous payer de ma bourse, et je vous
offre de bon cœur, ce que celte soirée pourrait
rapporter avec mon appuila somme dut-elle
s'élever trente mille francs.
Mme Duval n'a pas cru devoir accepter cette
proposition.
Une dépêche télégraphique arrivée hier a
apportédit-on la nouvelle d'une tentative
d'évasion de la part des prisonniers du Mont
Saint Michel. Barbès, Martin, Bernard, Blanqdi.
Delsade et plusieurs autres auraient été sur le
point d'accomplir ce projet; mais, Barbès s'étant
blessé en tombant d une certain hauteursa
chûte aurait donné l'alarme. On ajoutait qu'
heureusement Barbès n'avait éprouvé aucune
fracture et qu'il en serait quitte pour de fortes
contusions.
On nous assure que la tentative donl-il est
question n'est pas la première qui ait eu lieu
depuis peu de temps la prison du Mont Saint-
Michel.
A la chambre des communes, lord John Rus-
sell a annoncé que lorsque la chambre s'occupera
de l'examen des lois sur les céréales, il fera une
motion pour repousser l'adoption de l'échelle
de droits mobiles.
M. Villiers a annoncé, de son côté, qu'il ferait
une motion tendante déclarer qu'il faut sup
primer tous les droits sur l'importation des
grains étrangers.
M. Brotherthon fait une proposition pour
que, l'avenir, aucune motion qui aurait ren
contré de l'opposition, ne soit discutée ni votée
après minuit, s'il n'y a pas cent membres présens.
Sir R. Peel combat cette proposition comme
étant de nature arrêter la marche des affaires.
La division ayant lieu, la proposition de M. Bro
therthon est repoussée par 200 voix contre 26.
Lord John Russell demande qu il soit com
muniqué la chambre copie des lettres écrites
par l'ex-présidentdelacour de session en Ecosse
et par l'ex-grand juge du banc de la reine en
Irlandelorsqu'il ont résigné leurs fonctions
judiciaires. Le noble lord appuie sa motion sur
ce que dans les circonstances que cette double
correspondance doitéclaircir il y a lieu de soup
çonner que les personnes dont il s'agit ont été
influencées par des motifs politiques en se
retirant.
Lord John Russell a annoncé quelle serait
la conduite de l'opposition au sujet de la pro
position de sir R. Peel sur les lois des céréales.
Voici comment le Mominy Chronicle fait part