NOUVELLES DIVERSES.
FRANCE.
ANGLETERRE.
ESPAGNE.
province de Luxembourgqui renonçait l'em-
liranehement du chemin de fer qui lui avait été
promis obtiendrait en dédommagement les
routes pavées qui lui sont nécessaires.
Celle proposition a été renvoyée la section
centrale.
M. Peelers insiste vivement en faveur de la
canalisation de la Campine.
M. Eloy de Burdinne recommande l'atten
tion de M. le ministre les plantations des routes.
M. Vandersteen appelle l'attention de M. le
ministre sur la plantation de la roule de Hnys
Slavelot.
M. le ministre s'en occupera activement.
La discussion est close.
La section première est adoptée.
La séance est levée 4 heures et demie.
SÉNAT.
Le sénat s'est réuni le 21 trois heures; Il a
été donné communication d'une lettre de M.
Cauchy qui tout en remerciant le sénat de -la
bienveillance qu'il lui a témoignée pendant six
années annonce que l'état de sa santé le force
renoncer de faire partie désormais du jury
d'examen.
M. le vicomte de Jonghe a présenté le rapport
de la commission sur le projet de loi modificatif
de la loi de 11138 sur les pensions militaires.
L'impression en a été ordonnée.
Le sénat s'est ensuite occupé de la discussion
du projet de loi relatif l'entrée des fils de lins
de la rubanneriède la passementerie et des
étofFes pour pantalons.
Toul les orateurs qui ont pris la parole ont
appelé l'attention du gouvernement sur la né
cessité de prendre des mesures de représailles
vis-à-vis de la France, qui ne veut pas traiter la
Belgique avec bienveillancepuis qu'il n'y a
plus d'espoir d'arriver un traité de commerce
avec elle.
La discussion des articles a été renvoyée ce
jour.
M. Julien Leclercql'un de nos graveurs les
plus distingués, vient d'être nommé membre de
la société numismatique de Londies.
Plusieurs journaux ont annoncé qu'on cite
parmi les principaux témoins qui seront enten
dus dans l'affaire de la conspiration, M. de Falck,
les généraux Daine Nypels d Hane et Duval.
Les principaux témoins qui viennent de re
cevoir leur citation sont M. le lieutenant-général
Duvivier, commandant la division de la cava
lerie M. le lieutenant colonel de la gendarmerie
De Ladrièreet un capitaine d'artillerie.
Plusieurs cochers de fiacres et de vigilantes
tant de la ville que des faubourgs ont été éga
lement cités.
Un savant italien M. Isnardi a entrepris
de prouver que le grand navigateur Christophe
Colomb était né dans la commune de Cogololo
et non Gènes même. Après diverses preuves
l'appui de sa thèse, M. Isnardi vient de pu
blier quatre documents authentiques qui sont
des instructions du doge, des gouverneurs et
procurateurs de la république de Gènes en date
de 1586, 1590, 1595 et 1602 dans lesquels il
est dit formellement Le Colomb de Cogoloto
si célèbre en Espagne comme vous savez.
Une autre patrie natale, celle de Calvien
Corse, est attribuée l'inventeur du nouveau
monde par la famille d'un ex-préfet de ce pays,
EXTÉRIEUR.
Une évasion, opérée avec beaucoup d'adresse,
vient d avoir lieu dans la prison Saint-Lazare.
Une dame de charité, dont l'occupation con
stante est d'aller dans les greniers, dans les
hospices et dans les prisons porter des conso
lations et des secours, se rendit hier dans la
prison de Saint-Lazare pour y distribuer des
aumônes quelques-unes des malheureuses
femmes renfermées dans cet établissement
pénitentiaire. Arrivée dans la salle d'entrée,
elle y déposa son chapeau, orné d'un voile de
dentelle noire, sa pelisse et son manchon, puis,
conduite par une des sœurs, elle monta dans
les salles pour y accomplir sa pieuse mission.
Une des détenues, qui avait tout observé,
profite de l'absence momentanée de la sœur,
revêt la hâte les effets déposés sur une chaise
par la charitable visiteuse, et, baissant son
voile, elle se présente hardiment la grille
dont la porte lui était immédiatement ouverte,
et elle sort sans qu'aucun des gardiens eut
soupçonné la ruse. Indépendamment des vête
ments qu'elle s'était appropriés la fugitive
s'était emparée d une timbale d'argent aban
donnée par la sœur au moment où celle-ci
était sortie pour servir de guide la dame
de charité.
M. le vicomte Edouard Walsh, directeur
delail/orfe, M. VoilletdeSaint-Philbert, gérant,
et M. Castan, caissier du journal, ont reçu une
citation comparoir hier devant M. Jourdain
juge d'instruction.
M. Sainl-Phiibert, retenu dans son lit par
l'état de sa santé, n'a pu se rendre la citation
M. le vicomte Édouard Walsh et M. Castan se
sont trouvés au Palais-de-Justice l'heure
indiquée.
Le juge d'instruction a présenté M. Walsh
deux lettres saisies les 15 et 16 février, la
direction généraie des postes parle commissaire
de police d'Agnerres.
Sur la présentation de ces lettres, M. Edouard
Walsh a protesté avec force contre ces procédés
vexatoires et arbitraires auxquels la Mode est
en butte depuis plusieurs jours. Il a demandé
s'il y avait encore une charte, des lois, et dans
ce cas si la Mode était hors la loi, si la charte
qui existe pour tout le monde n'existe pas pour
elle.|ll a fait observer que les deux lettres qu'on
lui présentait n'étaient pas les seules qui eussent
été saisies et détournées de leur destination
que depuis trois jours, cinq lettres, les unes
l'adresse du directeur de la Modeles autres
l'adresse de son caissier, ont été remises,
celles-ci douze heurescelles-là trente six heures
après la date de leur arrivée Paris, constatée
par le timbre, et dans un état qui permettait
de croire la violalion du secret de la corres
pondance.
Invité par le juge d'instruction ouvrir les
2 lettres en sa présence, M. Edouard Walsh a
refusé formellement de le faire, en ajoutant
qu'il n'avait pas l'habitude de prendre le cabinet
du juge d'instruction pour faire l'ouverture de
sa correspondance qu'il ne lui convenait en
aucune façon de sanctionner, même par un
consentement passif, une mesure que rien ne
motivait et qui lui paraissait complètement
arbilaire que l'on ferait des lettres ce qu'on
voudrait, mais que si on les ouvrait il en laissait
la responsabilité qui de droit.
M. Castan, interrogé pour les mêmes faits que
M. Walsh, a affirmé qu'il n'avait eu aucune
connaissance de la circulaire qu on lui présen
tait et que jamais elle n'avait été jointe aux
numéros de la Mode. (Mode.)
La présence du général Cabrera Paris
est aujourd'hui un fait regardé comme certain,
et il ne paraît pas moins vrai qu'il a assisté de
puis quelques jours plusieurs conciliabules
tenus par les principaux chefs carlistes qui se
trouvent dans la capitale.
On nous assure que lord Cowley. ambassadeur
d'Angleterre Paris, s'est rendu avant-hier
au ministère des affaires étrangères pour en
gager M. Guizot ne pas tolérer Paris la
présence d'un homme qui y vient évidemment
dans le but de préparer quelque mouvement
en Espagne.
On lit dans le Courrier du Bas-Rhin
«Une nouvelleaussi importante qu'inattendue
est arrivée Strasbourg. Le conseil des ministres
a décidé que l'on commencerait cette année
l'exécution du chemin de fer direct de Paris
Strasbourg, en construisant le tronçon de Bar-
le-Duc Nancy.
Quatre millions seront affectés pour cet
objet au budget de 1842 et dix millions au
budget de 1843.
On écrit d'Alger, 4 février
Cette semaine on a pris Coléah douze
chevaux et un Hadjoute. Les chevaux étaient
tous sellés, mais, les cavaliers n'ayant pu les
monter assez tôt pour fuir, nos troupes ont
su du moins se dérober leurs recherches en se
glissant assurément dans les bois. Un énorme
convoi est parti le 3 pour Blidah. Il portait des
approvisionnemens et des matériaux de con
struction pour le village de Mércd.
On écrit de Montpellier, la date du 14
février, que Marie Càppelle (ve Laffarge) est
dangereusement malade et que les médecins
désespèrent de la sauver. Elle vient de recevoir
les derniers sacrémens. (Gazette des Tribunaux.)
On lit dans le Droit
On assurait aujourd'hui au Palais qu'une
réunion prochaine de créanciers devait avoir
lieu, dans laquelle des propositions doivent,
dit-on, être faitesau nomdeM. Lehon, ministre
plénipotentiaire de Belgique, mis en disponi
bilité sur sa demande.
Il paraît que la chute qu'a faite Barbés,
dans la tentative d'évasion du Mont Saint-
Michel, dont nous avons parlé il y a quelques
jours, a été vraiment effrayante. Cependant, il
en a été quitte heureusement pour de fortes
contusions sans factures. Une saignée a été
pratiquée, et au bout de quatre ou cinq jours,
il a pu se lever. U est en pleine convalescence.
(Commerce.)
On écrit de Londres, le 19 février
On a ressenti Falmouth et dans une partie
du duché de Cornouailles une violente secousse
de tremblement de terre. Ce phénomène a été
accompagné d'une forte explosion qui s'est fait
entendre sur divers points assez éloignés les
uns des autres.
On écrit de Hull, le 17, au Sun
Aujourd'hui, un corps de musique jouant
des airs et des marches et suivi d'une foule
immense portant le mannequin de sir Robert
Peel, pendu une corde passée autour de son
cou, a parcouru les principales rues de notre
ville. Arrivés sur la place du marché, le manne
quin a été brûlé au bruit des cris de rage et
d'exécration de la populace. Plus de 15,000
personnes assistaient cette exécution. L'ordre
n'a pas été troublé.
De graves événemens se préparent dans la
Péninsule pour le printemps prochain. Une
vaste conspiration est ourdie contre la liberté
espagnole.
Voici quel serait le plan hautement avoué
du reste par les contre-révolutionnaires
Les carlistes et les christinos ont formé un
pacte d'alliance; don Carlos, fatigué de son
exil, a écrit ses séides les invitant relever
son drapeau et il a nommé Villaréal au com
mandement des provinces basquesqu'on in
surgerait au nom des fueros. D'un autre côté
les modérés prendraient le masque de la répu
blique, et soulèveraient la Catalogne, Valence
et l'Andalousie.
Ce qui nous fait croire la réalité de ces
bruits, c'est que les réfugiés d octobre, naguère
si abattus ne peuvent contenir leur joie ils
ont repris, depuis quelques jours cette fanfa
ronnade, cette hâblerie vantarde qu on remar
que toujours dans les émigrations, quand elles
sont au moment de tenter quelque grand coup.
Ils vont jusqu se dire assurés de l'appui du
gouvernement français, indirect d'abord, direct
aussitôt que les événemens le permettront.
Nous savons faire la part de l'exagération
mais nous devons convenir que plusieurs faits
qui se passent sous nos yeux semblent confirmer
leurs espérances. Pourquoi le généra! Jauréguy
(el Paslor) et M. Ribed de Pampelune sont-ils
revenus dans nos murs? Que fait en ce moment
dans notre ville le fameux Aviranetta, l'homme