MAISON, DE COMMERCE ET DES FABRIQUES EXTÉRIEUR. FRANCE. CHAMBRE A VENDRE. 1« UNE BELLE ET GRANDE A usage de Café j M, le procureur-général, en habit de ville, vient se placer auprès de M. De Bavay, avocat-général, et un grand nombre de magistrats occupent des sièges pla cés derrière la cour. M. le président donne aux accusés la lecture du résumé de l'acte d'accusation, et leur annonce qu'ils vont entendre les moyens de preuve qui doivent établir leur culpabilité. L'audience est suspendue. A une heure et 1/2 l'audience est reprise. M. l'avocat-général a la parole pour exposer le sujet de l'accusation. Il fait remarquer que cette afr faire est très-grave, et exige de la part des jurés une attention toute spéciale. Il fait observer que tout concourt prouver l'in tention qu'avaient les accusés de renverser le gou vernement, que l'on ne doit pas s'étonner qu'il n'y ait qu'un nombre si restreint d'accusés; qu'ils ont agi dans l'ombre. Je rappelle qu'en France, après l'émeute de Lyon qui a duré cinq jours, celle de Barbès, et celle du Cloître St.-Méry, bien qu'on se fût battu en plein jour, et qu'il a été possible de reconnaître les cou pables, il n'y a eucependantqu'un très-petit nombre d'accusés, comparativement au nombre de ceux qui ont pris part ces émeutes, dans des combats qui ont duré trois ou quatre jours. Il termine en réclamant de la part du jury, une attention bien soutenue, quelle que puisse être la longueur de ces débats. Il est procédé l'appel des témoins. Les témoins assignés la requête du ministère public, sont au nombre de 126. Les témoins assignés la requête des accusés sont au nombre de 70. Après cet appel qui prend encore quelque temps, M. le président annonce que la dame Vandersmissen ne paraissant pas capable de supporter aujourd'hui de plus longs débats, l'audience est renvoyée demain neut heures. (La suite au prochain N'.) Il parait, dit le National, que l'on croit pouvoir se passer de la garde nationale de Paris, et déjà l'on commence la traiter d'une façon un peu cavalière. Il était d'usage que l'officier commandant lé poste de l etat-major, au Car rousel, déjeûnât et dinât la table du maré chal Gérard depuis peu de jours on a sup primé le dîneret l'on nous a même affirmé que l'officier de service avait été averti par un tambour de planton. 11 nous semble qu'on avait autrefois l'habitude de meilleurs procédés. Voici le texte du jugement rendu le 27 juillet 18-îO, par M. Ganneron président du tribunal de commerce, dans l'affaire du Cour rier français. Il est bien différent de celui rendu jeudi dernier par M. Lebobe, dans le procès de la Quotidienne et de la Modecontre M. Proux Considérant que par convention verbale Gaullier-Laguionie s'est obligé imprimer le journal le Courrier français j Que les conventions légalement formées doivent recevoir leur effet quen vain pour se la philosophie; c'est un grand homme qui chante, qui flatte et qui danse merveille Il fera son cheminen dansant au bruit du piano j il gagnera sa fortune, en s'incliant jusqu'à terre pour la ramasseret tôt eu tard il enfoncera les portes de notre Académie f en roucoulant une cavatine Je le remercie de vous avoir chassée de sa maison inhospitalière je le remercie de vous avoir donné moi c'est Tunique service qu'il m'ait jamais rendu c'est la seule chance favorable que le ciel m'ait envoyée contre lui La froide et silencieuse demeure du savant ne tarda point subir la douce influence d'une jeune fille qui était gaiespirituelle et coquette j ou entendit bientôt, dans le logis de Frédéric Kœrner, habité naguère par de véritables muetsle bruit des paroles joyeuses des rires et des chansons qui s'échappaient, en volant, des lèvres de la petite cousine les meubles un peu délabrés cédèrent la place un mobilier moderne, plein d'élégance et de coquetterie; en quelques jours, il ne manqua plus rien la transformation improvisée de cette humble retraite il y eutpour l'égayer et pour l'embellir, des fleurs, des teintures, des tableaux de la musique, l'esprit, la jeunesse et la beauté d'une femme Un soir, Mignon dit Kœrner, en s'agenouillant ses pieds, suivant son enfantine coutume soustraire ses obligations Gaultier-Laguionie oppose un avis du préfet de police contenant injonction d'exécuter une ordonnance du 25 de ce moisetc. Ordonne que les conventions entre parties sortiront leur effet condamne en conséquence, et par corpsGaultier-Laguionie imprimer, etc. Tout annonce la prochaine dissolution de la chambre élective. Déjà, dit-on, MM. les députés du centre obsèdent les ministres de leurs sollicitations, n'osant pas se représenter devant leurs électeurs Sans s'être acquittés des engagemens contractés par eux, au moment des dernières élections générales. Les percep tions les bureaux de tabac, sont la monnaie avec laquelle on se rend agréablejaux électeurs influens on achève la conquête du patriotisme local, en procurant aux principales communes que l'on représente les menues faveurs du gou vernement. Nous voyons dans le Journal de St.-Quentin, un curieux échantillon de cette brigue électo rale. C'est une lettre adressée au maire de St.- Quentin, dans laquelle un député annonce qu'il a réussi par ses nombreuses démarches obtenir du ministère un embranchement du chemin de fer qui passera par Compiègne. Ce qui ajoute au mérite d'un pareil triomphe, c'est qu'il a fallu le disputer longtemps et le rem porter seul, le député ne pouvant, dit-il, atten dre aucun concours de ses collègues de l'Aisne et d une partie du Nord, qui se trouvent mal heureusement appartenir l'opposition la plus avancée. DES ARRONDISSEMENTS Enflais HT m aoyiLHas. Un avis de M. le ministre de l'intérieur inséré au Moniteur du mois de Mai 1841avait prévenu le commerceque nonobstant le refus fait par le gou vernement Brésilien, de renouveler le traité existant entre ce pays et la Belgique, les genièvres de prove nance belge continueraient n'être soumis qu'au droit de 20 p. leur entrée au Brésil. Des renseigne ments ultérieurs parvenus au département de la guerreont fait connaître que cet avis était erroné et que le droit de 5o p. °;0sur les spiritueux, décrété par le tarif Brésilien du 6 mai 1839, avait été appli qué aux genièvres belges comme ceux des autres nations qui n'ont pas de traités, ou dont les traités de commerce avec ce pays sont expirés. L'AngleteiVe seule,dont le traité n'est pas expiré, continuant jouir de cet avantage. Tout en regrettant l'erreur dans laquelle le com mercé a pu être induit par la circulaire du 3 mai dernier, erreur résultan t d'une note de M. le ministre des affaires étrangères du Brésil même, portant Puisque vous savez si bien tout ce que Ton peut apprendre dans ce mondeinstruisez-moi, de grâce, Frédéric!... Que je vous instruise Mignon... Ouide tout ce que doit savoir une jeune fillelorsqu'elle a le bonheur d'être protégée par un savant. Et que vous enseignerai-je, ma belle et naïve ignorante!.. Précisément, tout ce qu'il me faut pour venir bout de mon ignorance... Il n'y a que la première leçon qui coûte Kœrner ne put s'empêcher de rire il releva Mignonet le len demain le célèbre savant de Vienne daigna se faire le précepteur d'une femme; ce qu'il y avait d'agréable ou d'utiledans le mystère d'un pareil enseignementDieu seul le sait J'imagine que les progrès de l'élève furent admirables; il me semble aussi que le maître dut éprouver une grande joieun bonheur extrême en laissant tomberdans l'esprit ignorant d'une jeune fille quelques brins de lumière qu'il dérobait l'immensité de sa science et de son génie selon moi, et, peut-être selon Frédéric Kœrneril n'y a de véritablement heureuxdans ce mondeque les gens qui peuvent donner et les gens qui peuvent instruire La fortune de Frédéric était médiocre; le vif intérêt qu'il prenait l'avenir de Mignon lui inspira soudain l'ardeur du luxe et l'amour des richesses il se promit de travailler désormais pour mieux que le gouvernement Brésilien, tout en se refusant prolonger le traité avec la Belgique, était toutefois fixé sur la détermination de favoriser les nations dont les traités seraient expirésde la même ma lt mère que celles qui en auraient encorejusqu'à ce que le traité avec l'Angleterre étant échu, il en soit contracté quelqu'autre sur le même prin- cipe. M. le ministre a chargé les chambres de commerce de donner la plus grande publicité la rectification qui précède. le président (Signé) J.-B. VANDENPEEREBOOM. PAR ORDONNANCE: Le Secrétaire (Signé) deiiaerne. BIEN ACHALANDÉ NOMMÉ ©Afll LA MX, AYEC FONDS, COUR, JARDIN, REMISES, écïïjmm p<a>wm m (dmibwaiux., Porte-Cochère et autres dépendances Pouvant aussi, par sa situation avantageuse et ses vastes Caves et Souterrainsêtre convertie en HpTEL; Située au sud de la Grand'place Ypres, et occupée par le propriétaire M. Nicaise. MISE-A-PRIX aO.OîlOflFRANCS. 2° Une autre belle et grande Maison, fonds et dépendances, au nord de la Grand'place Ypres, tenant de l'ouest au cabaret la Petite Conciergerie occupéesans bailpar différens locataires. mise—a-prix^®,©©© francs. 3* Un joli Jardin de plaisance, avec maison et dépendances, ainsi qu'un Jardin potager, avec Maison d'habitation le tout en un bloc d'une contenance de 70 ares 26 centiares, non compris le terrain y enclavé appartenant »ux Hospices situé au territoire rural d'Ypres, contigu la grande route vers Meniti. mise-a-prix îs^ooo francs. 4° Une pièce de Terre a Labour de 51 ares 3g centiares, située près du lot précédent. mise-a-prix 3?500 francs. Les biens compris sous les 1", 3° et 4e lots, seront mis la disposition des acquéreurs pour le 1" octobre prochain. Les acquéreurs pourront retenir les 2^3 de leur prix d'achat, pour 10 ans, l'intérêt de 4 i;4 p. ®/0 par an. L'adjudication définitive aura lieu Ypres, en l'auberge la Maison de Villelundii4 mars i842, 3 heures de relevée, avec bénéfice d'enchères et d'après les conditions déposées en l'étude du Notaire VANDERMEERSCHYpres. TE BEKOMEN by Van de Walle-Van Hee, te Lichtervelde, eene groote kwantiteit schoone Eyken Plantsoenen. gagner de l'argent, dans la voie de la science facile, et je crois même qu'il se prit écouter, de loin, en espérance, le dernier soupir d'une vieille parente dont la tendresse lui réservait un magnifique héritage. Cette pensée d'un égoïste lui porta malheur Frédéric reçut une lettre officielle qui annonçait la mort d'une Mme Kœrner, dont la volonté suprême lui avait légué des bijoux et une bibliothèque inutile... M™8 Kœrner était riche, très-riche!... répondit la hâte Frédéric; quel est donc l'heureux héritier de oette opulente fortune L'exécuteur testamentaire lui apprit, en quatre mots, que l 'opulence de Mm* Kœrner était échue son cousin M. Alexandre- Joseph Koypell, de Vienne! A l'exemple des plaideurs aux abois qui ont vingt-quatre heures pour maudire les juges, le collatéral désappointé blasphéma tout un jour contre la mémoire de sa tante, et il n'oublia pas davantage de maudire le bonheur iusolent de son cousin du reste, Frédéric Kœrner oublia bien vite ce qui lui semblait une cruelle injustice; il se consola de sa mauvaise fortune, [en se laissant vivre aux pieds de Mignon, dans le secret amour que lui inspirait sa charmante cousine. La suite au prochain a'®.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3