NOUVELLES DIVERSES! 3 EXTERIEUR. FRANCE. ESPAGNE. M" Bai-tel». J'ai voulu seulement constater un fait et prouver que tout le monde peut être victime d'une fausse dénonciation. L'audience est suspendue une heure et- reprise une heure et quart. Jean-François Dehacke, chef-ouvrier au chemin de fer. Ce témoin, cité en vertu du pouvoir discré tionnaire, est appelé s'expliquer sur l'adresse de Dewever qu'il avait écrite étant l'ubize. Sur l'ob serva lion que je faisais Dewe ver qu'il devait en voyer de l'argent sa femme et ses 6 enfans, il m'a répondu que sa femme pouvait aller chez une per sonne et que cette personne lui donnait autant d'argent qu'il en voulait; il m'a nommé le général Vandersmissen. Dewever était ivre il nous dit que l'on commen cerait par prendrq le roi, qui. était la chasse Ardennes; il nommait encore d'autre personnes si bien qu'on le fit sortir du cabarêt,- èàr il disait des choses très-graves, monsieur. Enfin le témoin se rappelle avoir écrit l'adresse que la femme Dewever devait porter chez le général Vandersmissen pour obtenir de temps en temps de l'argent. Dewever lui a dit que le mouvement devait éclater en quatre endroits Ma fois, que le général Vandersmissen était la tête et qu'il devait savoir où trouver Dewever. L'accusé Vandersmissen. Le témoin n'a-t-il pas écrit aussi une lettre par laquelle il disait sa femme de me prier de payer le boulanger. Le témoin croit se rappeler celte lettre. M. le président. En tendiez-vous que cet argent était demandé comme aumône ou comme salaire anticipé d'un service quelconque R. Je ne sais pas. Dewever est rappelé et ne parvient pas donner des renseignements plus clairs. Ce n'est qu'à force d'interpellations que l'on arrive établir que l'adresse a dû être écrite entre les fêles de septembre et le 3i octobre. holeslas Dulfus, peintre. Au mois d'octobre, vers onze heures du matin, j'ai rencontré M. de Créhen accompagné d'une autre personne qui médit: J'ai vous parler d'une chose très-importante je lui dis.- c'est bien, plus tard nous verrons. Il me dit, je vou drais vous parler aujourd'hui même; je lui dis bientôt je-serai au Café du Commerce En rentrant chez moi, on m'a dit que deux per sonnes étaient venues me voir; j'allai au Café de Commerce, j'y trouvai M. de Créhen qui était occupé prendre du vin de Madère, il m'offrit un verre que. je refusai, il me dit alors voulez-vous permettre que je vous dise quelque chose alors il m'a demandé si je voulais faire partie d'un complot, je lui répondis il faudrait savoir avant tout de quoi il s'agit. Il me dit alors si vous voulez en être, et si l'affaire réussit, c'est-à-dire si le prince d'Orange est rétabli, je vous ferai rendre votre grade, ou les Hollandais vous procureront la facilité de rentrer dans votre pays il me nomma plusieurs généraux qui étaient la tête du complot. Alors il lira sa bourse et il voulut me donner de l'argent. Il avait dans une main des billets de banque et dans l'autre une bourse pleine d'or. Après cela quand je vis qu'un homme que je n'avais pas vu depuis quatre ou cinq ans me faisait une pareille offre, je me défiai de M. de Créhen je suis étranger, je connais les lois du pays qui me donne l'hospitalité. Je dis alors dans le Café, tout haut, de manière être entendu de tout le monde je vais aller chez mon commissaire de police; j'y fus en effet et ne l'ayant pas trouvé, je suis allé la permanence, et j'y ai demandé que s'il se passait quelque chose on voulût bien prendre note d'une déclaration que je ne prenais part rien. M. le président. De Créhen qu'avez-vous dire? R. J'ai tenu des propos en l'air et j'ai demandé au témoin s'il était du complot, parce que j'avais en tendu dire qu'il y avait beaucoup de Polonais. D. Avez-vous offert de l'argent au témoin? R. Non, M. le président. D. Aviez-vous de l'or et des billets de banque? R. J'avais trois ou quatre pièces d'or dans ma bourse, mais je n'avais pas de billets de banque. L'audience est suspendue trois heures et con tinuée demain neuf heures. Audience du 11 On en est venu hier jusqu'à l'audition du m' témoin, M. Lambert, marchand de glaces, dont la déposition a offert peu d'intérêt. Il ne reste plus de la liste des témoins charge que 19 entendre, la plupart cochers de vigilantes, domestiques, etc. Sauf: 3 dépositions importantes le général Duvivier, le sons-lieutenant de Saegher et le juge d'instruction Delcourt. Mad. Vandersmissen que son mari a conduit au jardin de l'hôtel, un peu avant la séance, paraît rétablie et marche sans appui. Le ministère public se joint aux accusés'et au major Kessels pour demander que M. le président appelle, en vertu de son pouvoir discrétionnaire, MM. le général Clump et l'ancien ministre des finances Duvivier. M® De Rons demande qu'on cite deux cochers de vigilante. i M. le président y consent. L'invitation sera, adressée au général Clump qui est Gand, de com paraître demain. Le ministère public interroge le général Vander smissen sur les circonstances de la location de Créhen de la maison inhabitée.-Celui ei voulait, dit-il, établir un petit Tivoli, tir au pistolet, etc. Une selle a été donnée ou prêtée par les enfants de l'accusé, de Créhen, contre dessaCs; De Créhen nie la location, la remise des poudres dans la maison inhabitée. 11 avait demandé la selle comme cadeau. Crispiels, domestique de l'accusé, a porté la selle chez'lui, de la part thi général. Il a vendu des effets chez Demol, Grand'Place/après son secret levé, ayant besoin d'argent. - M. Delcourt, juged'instruction, assigné comme témoin, rend compte des circonstances de Parresta- tion faite chez Verwée de MM. Vandermeere et. Vandersmissen. Ils étaient couverts de leurs" ma n- teaux et prêts partir. Il y avait Jnalle et sac. Le général Vandermeere haussait la voix disant rira- bien qui rira le dernier. - Danhaive, cocher de Vandermeere, a usé de réti cence vis-a-vis du témoin, il a parlé plus explicite ment vis-à-vis de M. Dussart, l'autre juge d'in struction. Le témoin rend compte de l'instruction charge de Kessels. 11 confirme la déposition du major et rend compte conformément de la visite qu'il a faite avec lui chez M. le ministre de la guerre. Le majora d'abord résisté l'invitation de parler. 11 n'a rien dit au ministre des faits générauxdela conspiration, sous promisse de ne molester personne. En prison le major ne craignait rien tant que de passer pour dénonciateur. Le témoin lui a fait observer que la dénonciation consistait dans une démarche spontanée et volon taire et non dans la nécessité où se trouvent tous les fonctionnaires publics de révéler ce qu'ils savent des projets contre l'état. Le ministre reprocha ses relicences. Le major répondit qu'il avait cru la renonciation des accusés, qu'il ignorait les faits ullé- rieursdepuis son premier entretien avec le ministre. Kessels n'a tout dit qu'après la levée du secret. Sa chons alors jusqu'à quel point les autres étaient compromis loin d'être d'accovd avec le gouverne ment, pour exciter il a passé lui-même auprès du ministre pour conspirateur. S'il a parlé c'est pour se justifier. Lu suite au prochain 2V°.) On écrit d'Upsal, le 26 février On sait que le roi Gustave III fit remettre, en décembre 1791, l'université de notre ville, une grande et une petite caisse fermées clef et cachetées de son sceau particulier, avec cette instruction, de ne les ouvrir que cinquante ans après sa mort, et de procéder cette opération solennellement, en présence d'un nombre con venable de témoins. Cet espace de temps devant expirer le 29 mars prochain, le recteur dirigeant reclor magnifiais) de l'université vient de faire annoncer dans les journaux d'Upsal que l'ou verture des deux caisses en question qui se trouvent déposées dans le local des archives universitairesaura lieule mardi 30 mars prochaindans la grande salle du palais de l'universitéen présence du sénat de cet éta blissement, réuni en assemblée plénièreet des autorités municipales et judiciaires de la ville d'Upsal. La Gazette de Pékin du commencement de décembre publie plusieurs pièces officielles, et notamment, lejugement delà condamnation du commissaire Elcpsoancien gouverneur des deux provinces de Keang, pour avoir trop mé nagé-les barbares (anglais) et en avoir reçu des présens. Dans un autre document, on reproche aux barbares (anglais), d'avoir entretenu des intel ligences avec cinq chinois. Ces traîtres leur ont donné des renseijjnemens précis sur Amoy, Tugan et Changhow ils les payent 500 dollars par mois. Ils se sont permis également (les barbares) d'arrêter une jeune mariée chinoise qui se rendait dans un village, et de la retenir de force. Ils ont donné 100 dollars au marié en lui ordonnant de chercher une autre fiancée; ce n'est qu'après l'intervention des deux famil les que le capitaine a permis que la mariée re tournât avec ses parens. Un autre bulletin fait un pompeux éloge du grand ministre et com missaire Jukeen qui, après la prise de Chinhaé, voyant qu'il n'yavaitplusrienà faire dans l'inté rêt de son maître a couru vers la mer. Là, regardant la Porte- céleste, et exécutant la cérémonie de l'obéissance vis-à-vis de son empereur, il s'est plongé dans l'eau pour mou rir fidèle son devoir. Les soldats ont été le chercher et pour le remfttre des effets du bain ils lui ont administré une médecine, mais Ju keen a bientôt expiré. On lui a fait un beau convoi çomme un homme qui avait bien mérité de la patrie. Le narrateur dit qu'il ne peut s'empêcher de laisser couler ses larmes en pensant ce patriotisme héroïque. (Sun.) Paris, 15 mars. On nous annonce, dit le Nationalque le directèHr et l'inspecteur de la prison du mont Saint-Michel viennent d'être remplacés. On remarque que le journal la Presse quoique réputé ministériel, est de tous les jour naux celui qui met le plus de persévérance attaquer le droit de visite. Il n'y a pas de jour où il ne publie un article pour attaquer le principe du traité. Le jugement de l'affaire du général Levas- seur, (duel dans lequel a succombé le com mandant Arighi),portée devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, siégeant Aix, a été prononcé le 9, 11 heures du soir. M. le géné ral Levasseur et ses quatre co-accusés ont été acquittés par le jury. A l'occasion de l'arrivée de M. Berryer Clermont, la Gazette d'Auvergne contient ce qui suit Un banquet devait être offert M. Berryer dans les salons de M. Versepuy, restaurateur. L'autorité informée de ces préparatifs a fait prévenir M. Versepuy que, par ordre supérieur, défense pourrait lui être faite de prêter ses salons au banquet. Il y a eu cet égard des pourparlers avec M. le premier adjoint Verdier- Latour, faisant fonctions de maire,, et M. Mei- nadier, qui en ace qu'il paraîtréféré au ministère. Une tracasserie au sujet d'un banquet donné l'illustre orateur qui en reçoit partout où il va, nous paraît du dernier mauvais goût. Dans tous les cas, elle manquera complètement son butcar des mesures ont été prises pour que le banquet ait lieu dans un local hors de l'at teinte des intentions de la police. Il est toujours fixé au mardi, 15 courant, 5 heures. A Lille, l'ouragan a jeté sur les routes une si grande quantité d'arbres, qu'à plusieurs en droits la malle-poste a été obligée de suspendre sa marche pour qu'un passage lui fut fait. Madrid, 7 mars. Le gouvernement a reçu l'avis que les juntes cherchaient se réorganiser dans un grand nombre de villes du royaume et il a envoyé des ordres précis afin d'empêcher le renouvel lement des scènes de désordre auxquelles elles

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3