NOUVELLES DIVERSES. 9 louerait pour le terrpede 18 années, commencer du lr octobre prochain, avec dption de résilia tion au bout dé 9 ans de là part de la ville seule, un terrain de la contenance de 8 hectares, 99 ares èt 40 centiares appartenant M. Everaert- Parmeotier. propriétaire résidant en cette ville, et situé .entre les deux embranchements pavés de la route communale d'Ypres Railleul par Dickebusch, une distance de 1,455. mètres seulement de l'esplanade de la ville. Le plan de ce terrain, avecun mémoire expli catif, a été immédiatement adressé M. le ministre de la guerre. H a été ensuite donné communication d'un plan de distribution intérieure du Palais de justice, fait par M. Spaeck, architecte Brux elles. Quelques conseillers, tout en rendant hommage au mérite de ce plan, dans lequel l'auteur a cherché tirer le meilleur parti possible du corps du bâtiment tel qu'il existe actuellement, croient néanmoins devoir signa ler les graves inconvénients qu'il, présente, et entre autres l'exiguité de la salle d audience et de ses dépendances résultant de l'établissement l'intérieur dès couloirs indispensables la circulation, l'absence des locaux nécessaires l'établissement des tribunaux de' paixf et les grands frais qu'occasionnerait le changement de presque tous les plafonds dé l'étage supé rieur. balance en faveur de l'élu du clergé. Dans la ville de Louvain le candidat libéral obtenu 261 suffrages, tandis que Mr'Vaii dèn Eynde n'en a obtenu que 110. 1 Comment veut-on que le parti clérical con sente jamais l'égalité du cens électoral des villes et des campagnes, quand cette loi injuste lui donne pour résultat la faculté d'envoyer ses créatures la représentation nationale. Le bruit est répandu Bruxelles T-cfu'urt haut employé d'Arlon (Luxembourg) s'est brûlé la cerveille, laissant un grand déficit dans sa caisse. On écrit de Gand, 11 mai: Un étranger a été arrêté ce matin en cette ville sous la prévention de fabrication ou d'émission de faux billets de commerce. Ils présentent l'appui de leurs observations un second plan conçu par euxdans lequel ^ous les inconvénients sont.évités par l'établis sement l'extérieur des eouloirs dont il s'agit, au moyen d'une ajoute la/façade principale du bâtiment, destinée fa rendre semblable celle donnant sur le jardin public modification quien donnant ce bâtiment un aspect.plus majestueux permettrait d'établir la salle d'au dience au rez-de-chaussée sur le jardin et de conserver ainsi l'étage supérieur la distribu tion actuelle. L'adoption de ce plan donnerait les salles nécessaires aux audiences des juges de paix et n'occasionnerait pas la ville des dépenses plus fortes que celles que nécessiterait l'exécution du plan de M.Spaeck. Après quelques explications auxquelles don nent lieu l'examen et la comparaison de ces plans, un membre propose et l'assemblée décide qu'ils seront envoyés tous les deuxen communi cation aux membres du tribunal avec invitation de vouloir faire connaître auquel des deux ces messieurs désireraient que l'on donnât la pré férence et que celui-ci serait ensuite transmis l'examen de tous les conseillers l'effet d'être soumis leurs observations ultérieures le tout avec le plus de célérité possible. Un représentant vient d'être nommé Lou vain en remplacement du général Buzen. M. Yan den Eynde est élu, mais son élection a été vivement disputée. C'est le vote des campa gnards qui, encore une fois, fait pencher la •CHAMBRE DES llEPRÉSENTANTS. discussion des projets de loi concernant l'organisation communalf, Enfin la discussion des projets de loi modi fiant l'organisation communale, est corùmencée la chambre des représentants. Trouvant son exposé des motifs trop peu concluant le mi nistre de l'intérieur a lu la tribune un long discours écritpour prouver Ja nécessité d'in troduire les modifications proposées dans la charte communale. Quelques députés ont pris la parole contré les projets de loi de la section centrale et du ministre qui a déclaré s'y rallier. L'honorable M. Doignon, quoique apparte nant au parti catholique-politique, est resté conséquent ses principes. 11 a déclaré qu'il voterait contre le projet de loi. M. Delfosse a pris la parole et, dans un discours remarquable, a démontré les tendances révolutionnaires du ministère. MM. Van Cutsem et Lys se sont prononcés contre l'adoption des projets des tructifs des franchises de la commune. M. Fleussu, dans un beau discours, a prouvé que le projet de loi ne servira autre fin qu'à augmenter le nombre des créatures du gouver nement, et de transformer les bourgmestres en agents électoraux. Ce qu'il y a de plus piquant dans c^ débats, c'est le silence obstiné des orateurs catholiques, qui la discussion de la loi communaleont soutenu avec tant d'énergie les franchises des communes. Aucun ne s'est levé pour défen dre la mesure que le parti clérical exploitera. Ils paraissent honteux du rôle qu'ils rem plissent maintenant. Soutenir le pour et le contre six années de distance, n'est-ce point une belle preuve de probité politique de la part des hommes d'état du parti clérical? M. INothomb a présenté dans la séance d'hier quelques amendements nouveaux qui restrein dront singulièrement les attributions du collège échevinal. L'exécution des lois et règlements serait conférée au bourgmestre l'exclusion des échevins. Courage! M. Nothomb ne vous arrêtez pas en si beau chemin. N'avez-vous pas pour sou tien des représentants muets, qui sont assez disposés écraser coup de votes toutes les libertés publiques explosion d'un steamer. On écrit de Baltimore (États-Unis), sous la •date du 15 avril dernier, que le 14 vers trois •heures de l'après-midi, ce port a été le théâtre d'un affreux sinistre. Un nouveau bâleau va peur, le Medora. destiné voyager entre Bal timore et Norfolk, allait être essayé, avant de commencer ses traversées régulières. Un grand nombre de personnes avaient été invitées se trouver bord, trois heures, pour prendre part une excursion de plaisir au bas de la rivière. Il y avait 150 personnes peu près. Les roues avaient peine fait une révolution, quand la chaudière éclata avec un horrible fra cas, lançant dans les airs la cheminée, les débris du bâteau, les fragments de la machine et aussi les malheureux passagers. Il y eut des cadavres jetés plus de cent pieds de hauteur; les uns retombèrent dans la rivière et furent noyés; d'autres furent lancés sur le quai. La scène de désolation qui eut lieu alors est impossible décrire. INCENDIE A HAMBOURG. Hambourg, 6 niai, 9 heures du soir. Jusqu'à présent le feu n'a fait que se proga ger. Le quart de la ville de Hambourg, environ 2,000 maisons tous les édifices publics bref 30 35 rues ne forment plus qu'un monceau de décombres. Le vieux Junyfern-stieg est réduit en cendres et le feu s'est maintenant communiqué la Ville Neuve. Il y a bien deux cinquièmes de la fortune de toute la ville qui ont péri. On a déplorer d'innombrables malheurs, dont les victimes sont pour la plupart des pom piers il n'y a pas encore moyen de parler du dommage, le feu étant encore dans toute sa fureur. Les pompiers sont sur les dents et on se sert de l'artillerie (celle de Stade est aussi accourue) pour abattre les maisons coups de canon et priver les flammes d'alimens. De Stade, de Lunebourg et de Harbourg, les troupes lianovriennes sont accourues au secours de la malheureuse ville. Les sociétés d'assurances de Hambourg ont fait afficher des avis portant que chacun eût sauver le plus qu'il pourrait, vu qu'elles n'étaient pas en état de couvrir toutes les pertes Des lettres du 7, 7 heures du soir, portent que l'incendie durait toujours (depuis soixante douze heures), 40,000 personnes se trouvaient sans abri. Une tempête horrible activait encore le feu qui sévissait en ce moment avec le plus de fureur dans la paroisse de St. Jacques. Par une estafette arrivée Francfort le 9 au soir, on a appris la bonne nouvelle que un silence obstiné qui lui valut les reproches des feuilles libérales. La croix que lui donna alors Charles X, le bal de Troies, où il dan sa, je crois, avec la duchesse d'Angouiême, quelques soirées passées, avec d'autres députés, au jeu du roi, le firent accuser d'un chan gement de foi politique; on prétendait qu'il avait été gagné par les séductions de quelques femmes de la cour, que l'espoir de devenir ministre des Bourbons l'avait fait souscrire un arrangement secret par lequel il s'engageait entraver de son influence la marche de l'opposition dans la chambre; et ces accusations, bien fausses cer tainement, ne lui furent pas épargnées sous le nouveau régime. On connaissait mal Casimir Périer. 11 avait un sentiment d'orgueil qui ne pouvait s'allier avec les idées de la cour de Charles X. En lui étaient renfermées toutes les prétentions de ces fiers patriciens du moyen- àge, qui espérèrent un moment renverser la noblesse et se substituer avec leur morgue et leurs richesses, l'aristocratie, qu'ils dépouil laient peu peu de ses grands biens et de ses privilèges. Pour un tel homme, il n'y avait pas déplacé marquée dans la hiérarchie des Bourbon*. M. Yillèle, homme de rien, sans fortune, avait bien pu se plier tous les caprioes des princes et des grands seigueurs, se frayer lentement une route au pouvoir travers toutes Jes humilia tions et tous les obstacles, se trouver heureux de sa considération d« parvenu, au milieu de tant d'autres hommes d'état et ministres de fortune que la cour eût tolérés, même sans la révolution de 89, car l'étiquette de Louis XIV, qui réglait encore tout, en avait donné l'exemple. Beaucoup d'autres notabilités bourgeoises de la restau ration, les hommes les plus populaires du parti libéral, se trouvèrent en position de composer avec eux-mêmes et d'adopter un accommo dement. M. Dupin lui-même, redoutable tribun de l'essence la plus bourgeoise, eui trouvé au besoin sa place toute faite dans une mo narchie légitime où l'on restaurait petit bruit la eour et les par lements. Il n'en était pas ainsi de Casimir Périer, qui, au milieu de tous les triomphes de sou orgueil, ne pouvait se dissimuler qu'il n'était qu'un traitant. Fils d'un riche fabricant de Grenoble, mais dont la fortune se trouvait partagée entre de nombreux enfants, Casimir Périer, dur, âpre et avide au gain, ne s'était élevé sa haute position commerciale que par des voiesétroites et peu louables. Pendant longues années, sa maison ne se livra guère qu'à ces opé rations usuraires que les banquiers décorent du nom de prêts sur consignations. On jugera de la nature de ces affaires lorsqu'on saura que ces consignations, faites entre les mains de Casimir Périer, furent quelquefois de grands domaines et des exploitations immenses, et que ce fut de la sorte que restèrent dans ses mains la terre de Pont-sur-Seine, et quelques biens qu'il a laissés dans sa succession. Or, M. Périer avait trop de sens et de tact pour ignorer qu'avec de tels antécédens, il ne jouerait jamais la cour des Bourbons le rôle d'un Jacques Cœur ou d'uu Colbert, et ce n'était pas celui de Samuel Bernard qu 'il voulait y jouer. Il se berça donc avec délices de la pensée qu'un jour l'aristocratie bourgeoise, où il tenait un si haut rang par son caractère et ses richesses, serait maî tresse paisible du pouvoir, et gouvernerait le pays sans contestation. Esprit vues un peu courtes, il ne vit pa^plus loin alors, et il se jeta avec toute la vivacité de son âme dans le combat qu'il fallait livrer pour arriver là: ce combat, d'ailleurs, était peu dangereux, brillant, facile peut-être, et les flatteries ainsi que les ovations qui ne manquaient pas, car chaque jour amenait la sienne, l'encouragè rent continuer la lutte. Ce fut le plus beau temps de sou opposi tion. Son caractère violent, ses manières superbes, le mettaient toujours en relief chaque occasion imposante et ses colères étaient une si grande ressource pour ceux de son parti qui n'avaient pa« tant de chaleur dépenser, qu'on ne manquait pas de lui faire tous les honneurs des grandes journées, ce qui ne contribuait pas peu le maintenir dans son excitation. C'est, il faut le dire, que déjà longtemps avant la chute de la res tauration, Casimir Périer avait besoin d'un stimulant actif; c'est qu'une grande partie de ses illusions était déjà détruite, et qu'il commençait craindre justement que cette royauté, qui démo-

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 2