consultés Hormis ceux des citoyens. On n'a point
fait faute d'augmenter l'influence du pouvoir
central, au détriment de celui de la commune.
Les lois sur la chasse et les règlements sur la
fermeture des cabarets seront bien observés,
choses, comme on sait, qui intéressent au plus
haut point l'intérêt général.
Si le projet est adopté, un bourgmestre né
sera plus forcé par faiblesse, d'appuyer une
proposition au conseil et d'en demander secrè
tement l'annulation la députation permanente.
Il est certain que ce qui était un défaut de
viendrait alors une qualité et le ferait bien venir
du ministère. Cette même faiblesse lui fera
sacrifier les intérêts de ses concitoyens aux
exigences du pouvoir central.
Qu'on nomme des commissaires, du gouver
nement au lieu de bourgmestres et ceux qui
ont appuyé cette mesuré seront les premiers
la blâmer. Combien n'a-l-on pas eu se
plaindre des maires de l'empire, et on ne dira
pas qu'alors, les intérêts des communes se
trouvaient bien gérés.
Ces projets de loi mettront le ministère
l'aise, augmenteront l'influence du gouverne
ment et du parti clérical, son allié. Mais le
bien-être et les intérêts de ceux en faveur de
qui toute administration doit exister, y sont-ils
pour quelque chose
Notre compatriote M. J.-F. Bôhm vient de
terminer un tableau représentant l'impératrice
Marie-Thérèse dans tout l'éolat de sa majesté
impériale et royale.
Ce tableau commandé par l'administration de
l'hospice royal de Messines, dont Marie-Thérèse
est la fondatrice, fait le plus grand honneur
l'artiste qui l'a composé.
Nous engageons M. Bôhm exposer cette toile
aux regards du public ses compatriotes pour
ront se convaincre, que durant son absence
notre artiste yprois a fait de nouveaux progrès.
M. Bôhm pourrait profiter de cette circon
stance poursolliciter auprès de l'autorité locale,
l'autorisation d'exposer encore une fois le beau
portrait qui, lors de l'exposition au profit des
pauvres, n'a guère pu être jugé et apprécié.
Une personne de celte ville atteinte d'une
luxation l'épaule et maladroitement traitée
par des chirurgiens, a porté plainte la commis
sion médicale de Bruges. Cette autorité paraît
disposée faire justicepuisqu'elle vient d'or
donner une enquête.
Qua,nd un pauvre diable donne quelques
remèdes qui souvent sont suivis de succès,
une punition sévère ne manque pas de le punir
d'avoir osé distribuer illégalement des médi
caments. Il n'est pas juste que les médecins
brevet aient seuls le droit d'estropier lès gens,
sans êtf'e tenus de répondre des suites de leur
négligence ou de leur maladresse.
COMPTE ET EMPLOI DES SOMMES REÇUES
par la commission directrice de Vexposition de 1842,
au bénéfice des pauvres de la ville d'Ypres.
RECETTES.
Art. 1. Quelques personnes ayant préféré prendre part
celte bonne œuvre en donnant de l'argent, la commission r.
a reçu de ce chef une somme de V>, fr. 22 10
Art. 2. Reçu pour eutféfes tant de l'exposition que du
concert, uue somme de ;-Cl4 80
Art. 5. Placement de quatre mille neuf cent trente
cinq actions'un franc4935 19
Art. 4. Quelques objets payant pas été réclamés, la
commission a décidé qu'ils seraient mis en loterie raison
de 50 o«J par action. Placement de 426 actions. 213 00
total pes recettes.
fr. 5785 09
DEPENSAS.
Chapitre 1. Frais occasionnés par l'expositiontirage
au sort, concert, imprimés, etc. La part payée par la
commission monte la somme de deux cent cinquante
trois francs 41 c». Le collège échevinal ayant décidé que la
majeure partie des dépenses de cette nature aurait été sol
dée par la ville. (10 pièces justificatives)253 41
Chapitre 2. Secours eu argent aux iudigents honteux
distribués par les soins de quelques membres de la commis
sion, montant une somute de neuf cent trente sept francs
68 c« (8 pièces justificatives}. 937 68
Chapitre 3. Deux distributions de pains ont été faites
en présence de la commission directrice aux pauvres de la
ville. Il a çté payé po,ur 4350 paius uue somme de treize
cent ciiiq francs. (2 pièces justificatives) 1305 00
Chapitre 4. Deu* distributions d'argent ont eu lieu
paç les soi lis de la commission directrice: la première
il a été ajouté un demi franc chaque pain, la seconde
un franc. Leur montant a été de trcis mille deuL cent
quatre-vingt neuf francs. (2 pièces justificatives.) 3289 00
TOTAL DES DÉPENSES. fr. 5785 09
Recettes.
Dépenses
5785 09
5785 09
0 00
Présenté en séance du 5o mai i842, par les sous
signés secrétaire et trésorier.
(Signé) Jules DE CODT. (.Signé) Erb. MERGHELÏNCK.
Vu et approuvé par les soussignés membres de
la commission directrice de l'exposition, le 3o mai
I842.
(Signé! YANDERSTICHELEBourgmestre, Président.
(SigDo) SrialmontBinardHrunfaut, J.-FDautervoudt, Debruch
T. De GheusDelecœuillerie, Ch. De Patint A"eingiaert de Gheluvelt
Kensier, E. Matou, Alph. Vandenpeereboom.
Le présent compte et les pièces justificatives
sont déposés au secrétariat de la ville. Ils seront
soumis l'examen des personnes qui désireraient
en prendre connaissance.
Dimanche d1", le nommé Delie est entré dans le
magasin de son frère, ferblantier, et l'aide d'un
banc, a brisé un lustre et quelques autres objets.
Attirée par le bruit, la bellesœur est venue voir
dans le magasin ce qui était arrivé, ce forcené
l'a saisie la gorge et l'a maltraitée au point
qu'élle-cst sérieusement indisposée. La police
a arrêté ce furieux et il a été immédiatement
conduit en prison.
Déjà il y a quelque temps cet individu
avait été condamné par le tribunal correc
tionnel de cette ville pour injures et menaces
proférées contre son frère.
Cet acte scandaleux paraît avoir pour
cause la profonde jalousie qui anime cet in
dividu contre son frère, dont il n'a cependant
reçu que des bienfaits
Le29 mai, la nommée .Marie- Thérèse Depuydt,
âgée de 52 ans, célibataire Poperinghe. a été
trouvée noyée dans un fossé près de cette ville.
Celle malheureuse était passionnée pour le
genièvre et c'est dans un état d ivresse qu'elle
est tombéedans le fossé, où elle n'est restée que
quelques minutes, le cadavre étant encore chaud
lorsqu'on l'a retiré.
Nous n'en citerons pour aujourd'hui que les
passages suivans. Voici comment le pape s'ex
primait déjà en 1832, au sujet des libertés con
sacrées par notre pacte fondamental
De cette source infecte de l'indifférentisme
découle celte maxime absurde et erronée ou
plutôt ce délire qu il faut assurer tous lï-
berté de conscienceOn prépare la voie cette
pernicieuse erreur par la liberté d'opinions
pleine et sans bornes qui se répand au loin
pour le malheur de la société religieuse et
civile.
Là se rapporte celle liberté funeste et dont
on ne peut avoir assez d'horreur, la liberté
delà pressepour publier quelqu'écrit que
ce soit, liberté que quelques-uns osent solli—
citer avec tant de bruit et d'ardeur.
a Nous ajouterons que nous n'aurions rien
présager que de malheureux pour la religion
et pour les gouvernemens en suivant les vœux
de ceux qui veulent que l'église soit séparée de
l'étatet que la concorde mutuelle de l'em-
pire avec le sacerdoce soit rompue.
Ainsi la liberté de conscience la liberté de la
presse et la séparation de l'église et de l'état sont
des erreurs pernicieuses et dont on ne saurait
avoir assez d horreur. Et c'est le chef infaillible
du catholicisme qui sanctionne des flammes de
l'enfer ces dégoûtantes niaiseries Nous le de
mandons est-il un homme de bon sens qui
puisse croire après cela aux promesses des catho
liques ultramontains? De deux choses l'une, ces
gens-là veulent tromper le pape, ou ils veulent
tromper la liberté.
La classe inférieure a obtenu les mêmes avantages dans l'ordre
moral; mais n'a pas éprouvé la vérité de grandes améliora
tions sous le rapport du bien-être matériel. Il reste encore beau
coup faire pour lui procurer une existence plus heureuse; car
aujourd'hui le travail et un salaire suffisant ne sont pas toujours
assurés l'ouvrier, et ses enfants peuvent difficilement profiter des
bienfaits de l'instruction.
Us progrès et les perfectionnements de toutes espèces qui
s'opèrentsont bien de nature faire croire que I on parviendra un
jour, sans renverser pour cela l'ordre de choses établies, obtenir les
améliorations que notre état social réclame encore.
Quoiqu'il en soit les nouvelles doctrines de Fourier et de Owen
ont été accueillies partout avec une extrême bienveillance.
C'est surtout en Angleterre que ces doctrines ont rencontré
le plus d'indulgence, et cela n'est pas étonnant, car dans un pays
où le sort de la classe inférieure est si misérable, l'on devait néces
sairement accueillir favorablement tout nouvel essai tendant
remédier au mal existant.
Dans le comté de West-Morland se trouve une société de
communistes fondée par le célèbre Owen. Nous croyons que la
description de cet établissement ne sera pas sans intérêt.
Cette société a loué pour le terme de 99 ans, 5 600 ares de terre
situés environ un mille d'un bourg considérable appelé Brougton.
Ces terres appartiennent un partisan du système M. Goldsmitb.
Elles sont entourées d'une belle plantation d'arbres, et traversées
par une grande route.
Le terrain est argileux et mêlé de craie. Dans cette contrée l'on
trouve la surface du sol une grande quantité de cailloux, les femmes
et les enfants les ramassent et ils sont employés la construction des
habitations. L habitation des communistes s'élève au milieu d'un
vaste champ, elle peut contenir environ 200 personnes; elle est
disposée de manière procurer aux habitants tout le confortable et
même le luxe d'un château. Le style de cet édifice est simple,
champêtre et parfaitement en harmonie avec l'aspect des sites de la
contrée.
Toutes les constructions sont faites au moyeu de matériaux indi
gènes qui se composent de briques, de bois, de craie et de cailloux.
L'édifice dans son ensemble présente l'aspect d'une de ces anciennes
maisons bâties en grande partie en bois.
Le genre d'architecture que l'on a adopté, a offert sous le rapport
de la construction une grande économie de temps et d'argent, et les
bâtiments ont pu être habités aussitôt leur entier achèvement. L'on
trouve du reste l'intérieur autant de confort et d'espace que dans
toute autre habitation.
La cuisine est établie dans un vaste local entièrement indépendant
des autres appartements. Elle est pourvue d'uu excellent fourneau
construit d'après un nouveau système. Le même foyer sert la fois
faire la cuisine, chauffer un four cuire le paiu et une énorme
chaudière destinée fournir de l'eau chaude nuit et jour toute
la maison.
Une vaste chambre servant de dépense est placée côté de la
euisine. Les plats sont montés de la cuisine dans les chambres
dîner au moyen d un appareil qui traverse le plancher.
L'une des chambres dîner est située au rez-de-chaussée, l'autre
au premier étage au-dessus de la première. Celle du premier étage
est destinée particulièrement aux grandes occasions, aux réunions
et aux parties de plaisir. Chacune de ces chambres a environ 40 pieds
de long sur 20 de large.
Il y a deux parloirs ou salles de travail chaque étage. L'escalier
les sépare des chambres dîner, chacune de ces salles a 30 pieds de
long sur 20 de large.
Au-dessus des parloirs et des chambres dîner se trouvent seize
dortoirs ou chambres coucher destinées aux célibataires. Ces
chambres ont 30 pieds de long sur 20 de large. Elles sont garnies
tout autour de lits disposés de manière laisser une espace vide au
milieu pour y placer les tables et les chaises. A côté de chaque lit se
trouve un lavabo dans lequel 1 eau coule au moyen d'un tuyau. L'eau
malpropre s'écoule par un autre tuyau disposé au pied du lavabo.
D'autres tuyaux sont disposés de manière ce que l'on puisse se
procurer de l'eau chaude chaque iuslaut. Une petite commode'est
placée entre les lits.
Il y a en outre 20 grandes chambres coucher pour les personnes
mariées. Chaque chambre contient deux lits, et elles sont disposées
de manière ce que l'on puisse s'y tenir pendant le jour.
Le quartier destiné l'école se compose d'une vaste salle, de deux
autres chambres formant des classes et de deux appartements pour
les instituteurs.
L'on n'a point négligé d'y établir au rez-dé-chausséc une salle de