NOUVELLES DIVERSES. êhangements^ les relations qu'il entretient avec les chefs des administrations communales de SOn arrondissement judiciaire, et dont il a tou jours eu se louer!-La plupart des bourgmestres font preuve de zèle dans l'exercice de leurs fonctions. M. Simons, commissaire d'arrondissement, a pris la parole en faveur du projet. Dans un discours très-passionné et très-violent, il a traité l'opposition d'extravagante, d'absurde, et leurs discours de déclamationsqu'il s'abstiendra de qualifier. La chambre a eu un accès d'hilarité bruy ante, pendant que l'orateur prononçait ce dis cours même il a été invité faire chorus avec les rieurs, mais cette invitation ne l'a pas calmé. M. De Theux a résumé la discussion. M. Delfossedans un discours plein de vi gueur et très-logique a refuté la plupart des orateurs en faveur des projets de loi du minis tère. La Chambre entend encore MM. de Mérode et Deschamps qui désirent prouver toute force qu'ils n'ont point changé de principes. Mais M. Verhaegen, l'inexorable Moniteur la main prouve que les principes d'aujourd'hui de M. Deschamps sur la question, sont loin d'être les mêmes qu'en 1836. MM. Fallon et de Muelenaere se prononcent en faveur des projets de loi: Dans la séance du 2 juin, M. Doignon a présenté de nouvelles observations contre les projets de la section centrale. Il a été suivi la tribune par M. Pee- ters, qui s'est prononcé en faveur des modifi cations. Après avoir entendu MM. De Baillet et De la Coste, le premier contre et le second pour les projets de loila discussion 'générale est close. M. Jadot dans la discussion de l'article 1er, a prononcé un discours contre le projet ainsi que M. Van den Bossche. On entend encore MM. Malou et de Mérode en faveur des changements proposés. A la fin de la séance M. Fleussu présente un amendement, tendant accorder la nomination du bourgmestre en dehors du conseil, mais sur l'avis conforme de la députation permanente du conseil provincial. Le conseil communal de Bruxelles s'est réuni hier pour recevoir communication du projet d'adresse qui a été élaboré par une commission. Le conseil après avoir entendu la lecture de ce projet, l'a adopté l'unanimité. L'adresse sera transmise la chambre très-prochainement. Samedi prochain le conseil se réunira en co mité secret pour continuer la discussion sur le règlement de la prostitution. Des moines espagnols négocient, en ce mo mentI acquisition de l ancienne église des Augustins avec ses dépendances, pour y établir un couvent de leur ordre. Depuis l'année 1637, après le meurtre de Laruelle, Liège n'avait plus vu s'établir de semblables couvents dans son enceinte. Tribune de Liège.) On assure que si la Chambre adoptait la proposition de la section centralele conseil communal de Bruxelles arrangerait son budget de manière payer exactement et régulièrement toutes ses anciennes dettes, et ne rien payer des dettes que lui ont créées les événements de la révolution. [Globe.) On nous écrit de Furnes 2 juin Hier soir on a arrêté ici par ordre de la police anglaise deux ouvriers tullistes anglais. Ils sont entrés en Belgique par la commune d'Adinkerke, venant de Dunkerque. C'est sur l'avis d'un in specteur-général de police d'Angleterre que ces arrestations ont été faites. Trois autres individus sont également recherchés par la police. D'après le dire il s'agirait d'un vol considérable qui au rait été commis en Angleterre. M. Kauffman, qui avait été envoyé en mission Madrid pour tâcher d'obtenir une réduction des droits d entrée sur les toiles belges, est de retour en Belgique depuis lundi dernier, Le voyage de M. Desmaisières Lillo ne s'est pas effectué sans une légère contrariété. Arrivé 9 heures du matin un peu avant la basse mer devant le fort, M. le ministre n'a pas pu s'ap procher du débarcadère avec la chaloupe du pilotage. 11 a fallu le déposer lui et toute sa suite sur le sable. Ce n'est sans peine que M. le ministre des travaux publics est parvenu gagner la rive avec les personnes qui l'accompagnaient dans cette excursion. Celte circonstance hâtera peut- être la présentation aux chambres d'un projet de loi allouant un crédit pour le réendiguement du polder de Lillo. Un individu s'est introduit furtivement mardi 5 heures du matin, dans Y Hôtel de Groenen dael, rue de la Putteriie. Étant monté l'étage, il est entré dans la chambre d'un voyageur et y a enlevé une bourse contenant de l or, une montre en or, un parapluie et une canne en sortant, il a rencontré dans la cour un domes tique qu'il a salué affectueusement. L'on ne s'est aperçu que plus tard de la disparition des ob jets volés. La justice informe. Mardi, vers cinq heures et demi de l'après- midi, une forte détonation s'est fait entendre dans la rue dite Slinkel-straetMolenbeek S1 Jean. Le sieur Guillaume Vandenbroeck, fabri cant dallumettes chimiques père de quatre enfants en bas-âge, était occupé mélanger du phosphore avec du nitre dans un mortier de bronze, lorsque tout coup ces matières s'étant enflamméesle mortier est volé en éclats. Le malheureux Vandenbroeck est horrible ment mutilé une partie des chairs du bras gauche sont arrachées, la figure est entièrement brûlée; les yeux sortent de leurs orbites. Il a encore deux graves blessures l'abdomen et au bras droit. M. le docteur de Roubaixqui se trouvait dans le voisinage, s'est empressé de donner les premiers soins au blessé, et lui a amputé deux doigts de la main gauche. L'état du malheureux Vandenbroeck est des plus alarmants. On écrit d'Anvers, 31 mai Un assassinatsemblableà celui qui a été com mis Reeth, il y a deux ans, par de Ruysscher qui a été exécuté Anvers, vient d'avoir lieu le jour de la Fête-Dieu, aussi pendant la grand' messe, Bornhem, arrondissement de Malines, sur une vieille femme qui a été d'abord assommée et ensuite achevée coups de couteau. Les as sassins ont également enlevé les bijoux de leur victime. II faut espérer que les recherches de la police seront couronnées du même succès que dans l'affaire de Reeth. On écrit de la Romagne (états pontificaux) que des désordres ont eu lieu Ravenne dans quelques églises d'abord, et ensuite/âu théâtre. On a fait des arrestations, et on parle même de la création d'une commission spéciale chargée de juger les coupables. En attendant, on a donné in via economicn la bastonade 3 individus. Voilà comment les gouvernemens italiens sont en progrès On écrit de Genève (Suisse), le 22 mai Tout fait présumer quenotreconstituanteaura achevé son travail dès le milieu de celte semaine, et que son projet de constitution en 115 articles sera immédiatement après soumis l'acceptation du peuple. On doute fort que celte épreuve soit favorable la nouvelle charte. Le parti conservateur la rejettera, tant en considé ration de son origine insurrectionnelle qu'à cause des principes anarchiques qu elle con sacre, tels que le vote universel, l'omnipotence du corps législatif, le renouvellement perpétuel des f mclionnaires publics et le morcellement du territoire en sous-républiques organisées de manière pouvoir, quand elles le voudront, s'ériger en petites souverainetés indépendantes. Les dernières courses d'Epsom, en Angle terre, ont été brillantes. Le cheval vainqueur, nommé Attila, a fait gagner son maîtrele colonel Anson, la somme énorme de 600,000 fr. Un crime terrible vient d'être commis Amsterdam. Un fils y a frappé sa mère d'un coup de couteau, et elle a succombé aux suites de ses blessures. Une légère altercation d'argent a donné lieu cet atroce forfait. Le parricide avait demandé quelque argent sa mèreet sur le refus de celle-ci il a commis son abomi nable crime. Le capitaine Vasse, commandant le Parid, •arrivé le 29 au malin, au Hâvrea apporté les détails suivants sur la situation de cette mal- qu'à la condition de l'envahir tout entier, âme, intelligence imagination. Au surplus, la philosophie politique de M. Roycr-Collard se ressentit immédiatement du néant de sa métaphysique, bien qu'elle lui ait été de ï>eaucoup supérieure, et qu'elle soit le véritable fon dement de sa célébrité. Il ne saurait entrer, monsieur, ni dans vos intentions ni dans les miennes, d'explorer la carrière tant minis térielle que parlementaire de l'ancien président de l'instruction publique. Elle gagnerait, je crois, être examinée; M. Royer- Collard n a jamais agi et parlé que mu par une conviction sincère mais nous n'avons souci que des doctrines et des principes. Est-il impossible aujourd hui d apprécier la restauration avec quelque impartialité? Faut-il donc attendre un demi-siècle pour jnger cette petite époque de quinze ans? Non, la justice et l'histoire est plus prompte et plus facile, pour nous surtout que noire âge a rendus complètement étrangers aux débats de ce temps qui est passe. Pendant les luttes de 1820, pendant les conspirations geuercuses de La Rochelle et de Brdfort, nous terminions nos études de collège; plus tard nous n'étions pas animés d'une haine sauvage contre la légitimité et la maison de Bourbon nous appor tâmes son égard une indifférence entière, et une méfiance fort éveillée, résolus de 1 attendre ses œuvres, n'ayant qu'un culte, la France, qu'un but, notre avenir. Mais les trahisons sourdes envers le pays, les folies audacieuses vinrent bientôt nous arracher celte impartialité un peu doctorale. Or, monsieur, quand la maison de Bourbon remonta sur le trône, elle se dit ramenée par la providence, elle ne l'était pas par la fatalité, par des circonstances âpres et cruelles qui blessaient la patrie au cœur; jamais retour de rois ne se fit sous des auspices plus tristes; cependant, même après Waterloo, l'équité du pays consentit ne juger les Bourbons que sur leurs actes, etpuisqu ils semblaient irrésistiblement poussés au trône sur les débris de notre naufrage, les éprouver. Le problème était capital. Comment la vieille dynastie effectuerait-elle la médiation entre la France^du passé et l'autre France, qui n'avait d'autre antiquité que vingt-cinq aus d'émancipation et de lutte? D'une part, détruire la Charle de l'autre, ramener la Charte aux principes mêmes de la révolution française; telle était la double solution qu'on offrait la dynastie. Alors se produisit un terme moyen, au milieu, une combinaison, un accouplement entre la liberté et la légitimité. Un système de transaction fut imaginé, qui s'appela exclusivement impartialité et raison toutes les opinions étaient citées ce tribunal pour se voir réprimandées de la prétention de vouloir être entières, extrêmes et conséquentes, et on ne les renvoyait jamais que remises au régime de l'éclectisme. Ce procédé eut pendant plusieurs années toute l'utilité d'un expédient qui vieut propos La France profita tant qu'elle put de cette tentative de conciliation non-seulement elle se prêta cette ouverture, mais elle se précipita. Ainsi M. Royer- Collard, fut nommé, en même temps, dans sept collèges l'honneur était insigne; mais peut-être celui qui s'en trouva l'objet se l'ex- agéra-l-il encore; il se crut le leprésentant de l'opinion française il n'en était qu'un instrument. Ainsi, monsieur, il serait injuste de méconnaître que la philosophie politique de M. Royer-Collard ait été, pendant un moment, utile au pays, qui avait 1 instinct de se saisir tout pour sortir des embarras qui l'enveloppaient, mais il n'en faut pas moins chercher les causes intérieures qui minaient le système. Quand la révolution de 1789 nous eût écrit un nouveau droit public, le principe de la sociabilité française se trouva changé. Auparavant le roi était la règle de tout, alors ce fut la nation, dans l'ancien ordre, la nation s'identifiait tellement avec le roi, qu'elle disparaissait pour ne vivre que dans sa personne dans le nouveau, le roi était le représentant et le délégué d'e la nation qui seule était investie de la souveraineté. Révolution fondamentale» déclaration solennelle que la nature était devenue majeure, et avait changé les conditions de la royauté. Napoléon, son ayéne-

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 2