NOUVELLES DIVERSES. s EXTERIEUR. FRANCE. dénigrer l'instruction donnée dans les établisse ments communaux. Séance du 14. La Chambre a repris aujourd'hui la suite de la discussion sur le fractionnement des collèges électoraux. MM. Osy Devaux et plusieurs autres orateurs ont pris la parole. Aucun vote n'est encore intervenu. Par arrêté du 13, le roi vient de commuer la peine de mort portée contre MM. les géné raux Vandermeere et Vandersmissen. en celle des travaux forcés perpétuité. Verpraet et Vanlaelhem ont obtenu la commutation de la même peine, en celle de 20 années de travaux forcés. L'exposition a été supprimée en faveur des quatre condamnés. [J.jde Belgique.) bien qu'il se rencontrera dans la chambre une majorité pour reconnaître le droit incontestable de Bruxelles et demander que le pays vienne son aide, alors que ses embarras ont été causés par une révolution qui profite au pays tout entier.. La cour de cassation vient de rejeter le pour voi des condamnés politiques dans le complot du 29 octobre dernier. En présentant son rapport sur la convention passée entre le gouvernement et la ville de Bruxelles, l'honorable M. Malou a fait con naître sommairement les conclusions de la section centrale et indiqué l'ordre qu elle avait suivi dans ses travaux. Après la discussion générale du projet, on a posé la question de savoir s'il y avait lieu de proposer la ratification de la convention du o novembre. Celle question a été résolue néga tivement par 5 voix contre 2 Les deux mem- bies de la minorité n'ont adhéré la convention qu'en faisant une réduction, l'un de ;50.000 fr., l'autre de 100.000 sur la rente stipulée dans cette convention Après celte décision, on s'est occupé des autres moyens de venir au secours de la ville de Bruxelles. On a d'abord posé la question suivante Accordera-t-on celle ville soit un subside une fois donné, soit un subside reparti sur plusieurs exercices? La question a été résolue négativement l'unanimité des sept membres présens. On a posé ensuite la question de savoir s'il n'y avait pas lieu daccorder la ville de Bruxelles la garantie de l'état pour le paiement des intérêts d un emprunt. Deux membres ont adopté ce moyen, deux l'ont rejeté, trois se sont abstenus. On a posé en dernier lieu la question de savoir si l'on ferait la ville de Bruxelles un prêt. Un membre a adopté ce moyen, quatre l'ont rejeté, deux se sont abstenus. On voit, par conséquent, qu'après le rejet du principe de (acquisition par létal des objets compris dans la convention du 5 novem bre. il ne s'est formé une majorité sur aucun des moyens proposés pour mettre un terme aux emiiarras financiers de la capitale; mais, malgré l'autorité de ces votes, nous espérons M. J. Parent, après avoir subi un interroga toire chez M. le juge d'instruction* Dussart, a été mis en liberté. Nous apprenons que M. Parent continue la vente de sa brochure. On écrit dans le Moniteur Un excentrique mal tourné a fait sortir un convoi hors des rails dans la plaine de Mon- Plaisir. Personne n'a été blessé. Le machiniste s'en est aperçu assez temps pour fermer son modérateur et arrêter le mou vement mais point assez pour empêcher le convoi de sortir de la voie. La locomotive a versé sur l'accotement et les butloirs des..voitures ont été endommagés. Une locomotive de secours étant immédiate ment arrivée de Bruxelles, les voyageurs ont continué leur route dans les voilures restées sur la voie. Le machiniste a fait preuve du plus grand sangfroid. Afin de dégager la voie et de la laisser libre pour les autres convoison a, immédiatement après le départ des voyageurs, renversé dans la prairie les voitures qui se trouvaient sur I accotement. C'est la vue de ces voitures ainsi renversées par nécessitéqui a pu faire croire aux voya geurs des convois qui ont circulé ensuite sur cette partie du chemin de fer, que les personnes ayant fait partie du convoi dévoyé avaient dû également être renversées. Depuis six mois, le relèvement de ce chemin, exposé chaque hiver aux inondations, exige des travaux de jour et de nuit. Malgré toutes les précautions recommandées, on n'a pu éviter cette fausse manœuvre d excentrique qui en traînera probablement la destitution du garde et du surveillant. Le ministre des travaux publics et le direc teur des chemins de fer en exploitation se sont rendus immédiatement sur les lieux. On nous écrit de Lillo, en date du 8 juin Hier entre quatre et cinq heures de relevée l'ouragan a fait écrouler dans la commune de Lillo, la charpente d'une grange en construction, et appartenant au nommé Jacques Harls demeu rant dans la commune de Santvlidt. Laperteest évaluée deux cents francs environ. Les journaux anglais continuent se montrer vivement préoccupés de la prochaine augmentation du droit d'entrée en France des fils de lin. Plusieurs d'enlr'eux commencent s'en prendre M. Guizol. Ils lui reprochent de faire beaucoup de promesses au cabinet anglais et ne pouvoir ensuite les exécuter, et ils lui demandent s'il compte toujours jouer le rôle d'automate politique. On écrit de Hirschberg (Bohême) 31 mai Hier, 10 heures du soir, le feu a pris dans une écuriepar l'imprévoyance d'un garçon d'écurie, et a détruit la majeure partie de notre petite ville. Malgré la promptitude des secours qui sont venus de toutes parts, 110 maisons étaient devenues la proie des flammes quand on est parvenu se rendre maître du feu. La place du marché tout entière le presbytère l'hôlel-de-ville et I hospice érigé en 1680 par le baron Heissenstein, ne présentent plus que des monceaux de décombres. On a eu la plus grande peine sauver la jolie église de la ville. Nous apprenons que des négociations se pour suivent activement entre notre ministre du com merce et le gouvernement belge au sujet de l'augmentation annoncée des droits d'importa tion sur les fils de lin. M. Cunin-Gridaine a déclaré en réponse aux représentations de la Belgique que la mesure projetée ne devait être dirigée que contre l'Angleterre, attendu que les manufacturiersanglaisnousfonl depuis quelques années une concurrence qui menace notre indus trie d'une ruine complète. Cependant il s'agit d'empêcher l'infiltration des produits anglais eu France travers le territoire belge, et, comme on ne peut arriver ce résultat tant que la Bel gique ne repoussera pascommela France les fils de lin anglais On propose en ce moment au gou vernement belge d adopter ce nouveau droit qui devra intervenir dans la prochaine ordonnance. A cette condition, les fils belges seraient, dit-on, admis en Franceaux mêmeslauxqueparle passé. L'époque des élections reste fixée au 9 juil let ainsi que nous l'avons dit. Le comité de l'extrême droite vient, l'instar de celui de la gauche de publier son manifeste il est signé de M Berryer. son chef On annonce aussi un manifeste de l'extrême gauche; c'est M. Carnot qui en est lesignalaire et MdeCormenin l'auteur. parfaitement heureuse pendant les deux années que vécut M. d'Agouti; n'ayant que vingt-deux ans et dix-huit mois dr veu vage, elle ne songeait plus former d'autres liens, et quoique sa fortune fut immense, elle croyait devoir faire son enfant unique le sacrifice de sa vie entière. Jules savait tout cela, tuais eu l'aimant il cédait A un attrait irrésistible et Horlense n'était cependant pas pies coquette que toute autre jeune femme. Jeune, belle, riche, enviée, elle plaisait par son regard si séduisant, par sa boulé extrême Jules en échange d'un de ses regards eut sacrifié sapait de bouheur dans ce monde et dans l'autre et peut-être mène sa liberté. Il n'eu était pas ainsi de A iclor qui se disait part lui ah! si cette intrigue est bien conduite, je crois enfin voir le moyeu de sortir de ma nullité politique; VI. Campagnol, ses oncles et tes (ils ont vu avec plaisir mou assiduité auprès de la jeune Marie, et s il est vrai qu'ils me secourent de toute leur iuflueuce, je triompherai une grande majorité; et ce sera justice, j'ai trente cinq ans, un jugement fort sain, une parfaite connaissance des hommes, une élude il est vrai, un peu superficielle des lois; niais avec tout cela, je reste coiivaiucu que l'intrigue seule peut me faire réussir En effet, l'esprit élevé et biillaut soulevé au plus savant l'envie, la jalousie et excite la défiance de ces protecteurs politiques, qui prennent de l'ombrage et craignent de rencontrer chez de protégés de cette trempe une opiuiou trop p( ti malléable. Et iotor depuis ce jour, fit une élude constante des moyens propies réussir; ses visites devinrent si fréquentes chez VI Campagnol, que bientôt uue douce intimité s eu suivit la grande joie de toute cette famille. Celle de Victor était peu sincère l ambition dessèche le cœur, aussi resta-t-il maître de régler parfaitement lesmouvements du sien. Avec M. Campagnol il était d'une candeur cliarmaiite, d'une franchise si naïve, que le bou père le chérissait comme si déjà il lavait nommé son gendre; il n'y avait pas jusqu a la vieille tante, qui en perdant toute sa fortune avait gardé (chose rare) de nombreux amis, qu'il n'exploita avec une rare adresse; caressant son chien favori, vieux roquet aussi infirme qu'elle, lui présentant dix fois pour une sa tabatière, ramassant son éventail, il avait su capter sa bienveillance Un soir que la partie de piquet des grands parents durait plus que d'habitude, Victor et Marie étaient descendus au jardin, exalté par uue soirée délicieuse, une soirée de printempsplus éuivré encore par une musique délirante, qu exécutaient plusieurs amis réunis au salon, eulraîué par ce besoin d'expansion que l ambilieux éprouve peut-être 1111e fois dans sa vie, il faillit prendie au sérieux le rôle qu il jouait avec tant d'adresse; ses expressions étaient si vives que ceux qui l'eutendireut, augurè rent de la perte certaine de sa liberté; Marie ne disait rien et l'enthousiasme de Victor allait croissant; mais tout a coup ilsapeiçut de la faute qu il allait commettre, il comprit que la passion est par trop mauvais guide et s'arrêta au moment où il allait se fourvoyer, repréuaut aussitôt .-ou ton câline Mademoiselle, dit-il, ne croyez vous pas que c est un grand bouln ur pour l'homme de se rendre utile a ses semblables et son pays? m Sans doute, monsieur; mais ce lxmheur là doit exclure bien d'autres jouissances; car le cœur de l'homme 11e peut loger la fois l'ambition et I amour. C'est la une grave erreur, mademoiselle l'homme d état après de longs travaux, aime venir se reposer près d une femme aimée et r "Vous iievez comprendre qu'une partie de la considération qu'il mérite, doit rejaillir sur «elle qu'il obérât. «-* Oh! oui, fit vivement Marie, je oomprends fort bien que pour un ambitieux, l'amour peut être quelquefois un accessoire. Ah! s'écria Victor en feignant un vif enthousiasme,"ah! ah! si j'étais roi, je passerais ma couronne sur le front de celle que j'aime. i Oui, mais si vous n'êtes que représentant..... Et légère comme une biche qu'une flèche allait atteindre, sans plus finir sa phrase que sa pensée, ellese réfugia dans son appartement; là levant vers sa sainte patronne ses blanches mains, ses yeux bleus remplis de larmes, elle la suppliait de prendre en pitié sa détresse et sou amour..... Et M. d'O'gy se frappait le front comme un joueur mécontent du coup; eu effet il venait par maladresse d'embrouiller la partie qu'il avait si belle. Le lendemain Marie en se mettant la table du déjeuner, avait des yeux si rouges que toute la famille s'en inquiéta; chacun voulut en connaître la cause, une migraine toute anodine, toute officieuse, qu'elle fit bien valoir, la mit même de satisfaire aux questions pleines d'intérêt qu on ne cessait de lui adresser. Elle s'était heureu sement tirée de cet embarras lorsque son plus jeune frère, enfant lein de cœur mais rempli de malice, et étourdi comme un page, lui cria de 1 autre bout de la table: ma chère Marie, si tu as les yeux rouges comme cela l'arrivée de M. Victor, il ne t'adressera plu» de complimeuls sur ta beauté la jeune fille rougit prodigieusemeut, et trouvant a peiue le courage de soutenir les regaids étranges qui de tous côtés tombaient sur elle Papa, lui dit-elle, crois-moi, ces compliments ne viennent que d'une politesse obligeante; mais sou père sourit; car il ne savait pas que le cœur de l'homme ne peut nourrir deux grandes passions le fois. 11 sortit. (La tuiit $i Fin mu pr eeAewi

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3