NOUVELLES DIVERSES.
9
commutation de peine qui conciliera les exi- fonctions de bourgmestre de la ville de Gand
gences de la politiquede la justice et de en remplacement de M. van Crombrugghe
l'humanité. (Belge.) décédé.
Nous n'avions pas parlé jusqu'ici de la com
mutation de peine accordée par le roi aux
quatre condamnés pôur l'affaire du complot
contre l'état, parce que nos misérables petits
hommes d'état ont l'habitude de prendre .des
mesures diamétralement opposées celles que
l'opinion publique réclame. Nous nous borne
rons dire que cette commutation dérisoire est
une flétrissure, pour le ministère qui en est
responsable. Cet. acte montre combien sont
rares les âmes vraiment grandes qui sont au-
dessus du désir de la vengeance.
Pour l'honneur du pays, nous gémissofls de
cette preuve de barbarie politique. (Eclaireur.)
On dit que dans la rédaction de l'arrêté de
commutation, MM. Van Volxem, Nothomb,
Desmaisières et de Liem ont voté pour la clause
des travaux forcés; MM. de Briey et Smits
contre. Patriote Belge.)
CONCOURS ENTRE LES ATHÉNÉES ET LES COLLÈGES.
Un arrêté ministériel du 17-juin, porte
Vu l'arrêté royal du 12 mai dernier, relatif
au concours entre les athénées et les collèges
Vu le procès-verbal de la séance de ce jour,
dans laquelle, en conformité des articles 2 et 3
de l'arrêté royal prérappelé, il a été procédé au
tirage au sort pour la désignation des classes
qui doivent prendre part au concours, et des
exercices auxquels se livreront les élèves des
classes d'humanités pour le concours écrit.
Art. 1er. Les classes qui prendront part au
concours sont
Dans la première section: La troisième ou
syntaxe.
Dans la deuxième section: La septième ou
classe élémentaire
La sixième pour les établissements qui n'ont
pas de septième ou de classe inférieure la
sixième.
Dans la troisième section La trigonométrie.
Art. 2. Les exercices auxquels les élèves se
livreront pour le concours écrit dans les classes
d'humanitéssont
En troisième ou syntaxe: Thèmes latins.
En septième ou classe élémentaire Analyse
grammaticale.
Et en sixième: Version latine.
Art. 3. Les concours auront lieu aux jours
ci-après indiqués savoir
En troisièmelundi 27 juin
En septième et sixièmemardi 28 juin
En trigonométriemercredi 29 juin.
On lit dans le Messager de Gand
On nous annonce d'une manière positive la
nomination de M. Kerchove Denterghem aux
Un journal qui annonce le prochain rétablis
sement Namur d'un ordre religieux mendiants,
demande si pour légaliser l'existence de ces frè
res quêteurson ne se propose pas d'abolir
l'article 274 du code pénal qui porte: Toute
personne qui aura été trouvée mendiant, sera
punie de trois six mois d'emprisonnement,
et sera, après l'expiration de sa peine, con-
duite àu dépôt de mendicité.
On dit que le nouvel engagement de Mme S toi tz
^lève ses appointements la somme de 72,000
fr. par année c'est le même engagement que
celui qui avait été promis MUe Falcon,dans le
cas où elle aurait recouvré sa voix.
On lit dans le Journal de Bruges:
Nous apprenons l'instant que par arrêté
royal, en date du 14 courant, des mesures, qui
nous paraissent sévères ont atteint les officiers
dont les noms suivent, pour non-révélation du
complot
Le général Daine en non-activité, a été mis
au traitement de réforme.
Sont mis en non-activité
Le colonel de Lattrecommandant le 7e ré
giment de ligne.
Le colonel Duprez commandant la gendar
merie nationale.
Le capitaine Morian, aide-de-camp du général-
major Nypels.
II paraît en outre certain que plusieurs autres
officiers supérieurs doivent s'attendre au même
sort.
Nous avons annoncé le pourvoi de M.
Adolphe Bartels, nous avons appris depuis que
la consignation faite, le pourvoi a dû être retiré
attendu que le délai légal de 3 mois depuis la
consignation de l'arrêt était expiré depuis 24
heures, conformément un arrêt de la cour de
cassation d'après lequel le jour du pourvoi est
compris dans le délai de 3 mois francs qu'ac
corde la loi. L'inadvertance commise par M.
Bartels le prive ainsi du bénéfice du jugement
rendu Liège dans l'affaire de M. Renard-Col-
lardin contre la Gazette de Liège. (Lynx.)
Le sieur Adolphe Dechamps, membre de
la chambre des représentans, est nommé
gouverneur de la province de Luxembourg, eu
remplacement du prince Joseph de Chimay.
On nous affirme qu'il n'y a rien de vrai dans
ce qui a été dit d'une mesure qui mettrait la
réforme un certain nombre d'officiers pour non-
révélation de complot. On objecte que la non-
révélation étant un fait punissable par les lois,
le pouvoir ministériel ne pourrait statuer par
arrêté royal, en pareille matière, sans jugement
préalable et sans déclaration de culpabilité.
(Globe.)
une réponsenous lui donnerons celle que
Biaise Pascal adressait aux fourbes de son temps
M en tiris impu den tissime.
Dimanche19 de ce moisles confrères de
la société du tir de l'arc-à-main, se sont rendus
la perche située l'Esplanademusique en
tête et drapeau déployé. L'antique confrérie de
S'-Sébastien qui date des années 1300, a pro
cédé au renouvellement triennal de son Roi.
Grâce son adresse, M. Auguste Brunfaut a
été investi de cette dignité. Nous sommes per
suadés que la société aura lieu de se féliciter
de son nouveau monarque et qu'il y maintiendra
cette unionsans laquelle aucune société ne
peut prospérer.
On lit dans la Tribune:
Le second acte de réaction est joué. Le projet
de loi sur le fractionnement des collèges électo
raux a été adopté par quarante neuf voix contre
quarante.
M. de Theux l'a donc emporté il l'a emporté
non-seulement dans la discussion du projet de
loi sur le fractionnementmais encore dans la
discussion du projet de loi sur les bourgmestres,
c'est son système qui a prévalu; celui de M.
Nothomb a été écarté. M. Nothomb a été obligé
de subir la loi imposée par M. de Theux qui
seul aujourd'hui dispose de la majorité.
M. Nothomb comprend-il maintenant l'hu
milité de sa position .Peut-il se flatter encore
d'être ministre dirigeant? Le pouvoir s'efface,
s'annihile devant une majorité qui n'est pas
lui il gouverne par un parti et pour un parti
qui le domine complètement, qui le déborde
de tous côtéset auquel il sera bientôt obligé
de céder la place.
Nous nous trompons fort, ou la présentation
de la loi sur l'enseignement primaire sera le
signal de la chute du cabinet actuel. Le parti
clérical voudra s'emparer de cette branche d'in
struction, et s'il rencontre, auprès du ministère,
la moindre velléité d'opposition ses vues, il le
renversera inévitablement alors MM. de Theux,
Brabant et Dubus monteront au pouvoir alors
la réaction se développera sur une large échelle
et nous verrons se passer des choses auxquelles
on ne s'attend pas aujourd'hui.
Nous apprenons que, sur les représentations
de leurs défenseurs et des membres de leurs
familles, les condamnés politiques se sont déci
dés jeudi matin écrire au roi. Leurs lettres lui
ont été remises le même jour au château de
Laeken. Nous apprenons aussi que l'on fait
d'activés démarches en ce momentet tout
donne l'espoir que le gouvernement ayant déjà
modifiéde son propre mouvement et dans
l'intérêt de l'ordre public, la peine de mort, la
couronne accordera maintenant la prière des
familles honorables et des condamnés, une
les plus fortes impressions sur les personnes, qui se hasardent
pénétrer dans les vastes régions de l'air.
L'inconnu était aussi l'aise que s'il avait été mollement
étendu sur un sopha au milieu d'un salon.
L'air semblait être son élément.
Loin de témoigner la moindre crainte, il paraissait plus joyeux
mesure que le ballon s'élevait davantage dans les airs.
Il engagea différentes reprises, l'aéronaute se débarrasser de
son lest, afin d'accélérer la rapidité de l'ascension.
La brise étant devenue plus forte, le ballon prit la direction du
nord-ouest, et bientôt les deux voyageurs planèrent au-dessus de la
ville de Nuremberg. Le spectacle qui s'offrit alors leurs yeux était
d'une beauté sublime. D'un seul coup d'œil ils embrassaient dans
son ensemble cette antique cité. L'ancien château impérial, le
château et les flèches de St-Sébald, la belle fontaine, les églises
St-Jacques et Notre Dame leur apparaissaient dans toute leur
splendeur.
Plus loin les vastes plaines de la Bavière offraient un espace non
interrompu bordé au sud par le Voralberg, cette imposante for
mation de montagnes. Tous ces objets augmentaient ou diminuaient
d'après l'élévation plus au moins grande du ballon.
L'aéronaute ne se lassait pas d admirer la beauté des scènes
variées qui se déroulaient leurs pieds sans interruption. Son
compagnon, au contraire, semblait préoccupé et contemplait avec
indifférence cet admirable spectacle.
L'aéronaute lui ayant fait remarquer que le ballon se dirigeait
vers la ville de Furth, cela parut le contrarier vivement, et il
demanda avec anxiété, si on ne pourrait pas le reconnaître la
distance où il se trouvait de la terre.
C'est lout-à-fait impossible, répondit l'aéronaute, nous sommes
présent une si grande hauteur que l'on doit avoir peine dis
tinguer notre nacelle l'œil nu.
Cette réponse ne parut cependant point le tranquilliser, et il
manifesta différentes reprises son inquiétude ce sujet, tout en
engageant l'aéronaute s'élever dans les régions supérieures.
Celui-ci se figura que son compagnon avait cédé un caprice bizarre
et momentané en s'offrant l'accompagner, et qu'il craignait sans
doute d'être reconnu par quelqu'un de sa famille une élévation
aussi périlleuse. Il lui demanda s'il habitait Furth. L'inconnu lui
fit une réponse affirmative, et l'engagea en même temps très-
vivement se débarrasser de suite du lest. Une semblable demande
n'était pas de nature être accueillie favorablement par l'habile
aéronaute j car la hauteur où se trouvait le ballon, et la direction du
vent, rendait cette manœuvre dangereuse. Malgré les excellentes
raisons qu'il fit valoir pour engager son compagnon modérer
son ardeur, celui-ci persista vouloir s'élever et sur le refus positif
qui lui fut fait de se débarrasser du lest, il ôta son chapeau, son
habit, son gilet, jeta tous ces objets hors de la nacelle.
Hourra! hourra! s'écria-t-il avec joie, cela va diminuer le poids;
mais ce n'est pas encore assez En même temps il défit sa oravate.
Avez-vous perdu l'esprit, s'écria l'aéronaute, ou ne peut vous
reconnaître la hauteur où nous nous trouvons, pas même avec un
télescope.
En êtes-vous bien certain, c'est qu'ils ont la vue perçante
Furth.
-Où?
A l'hôpital des fous Furth.
ajuste ciel! s'écria l'aéronaute atterré de cette réponse, il ne
put considérer sans effroi toute l'horreur de sa situation. Il était
assis avec un lunatique, dans la frêle nacelle d'un ballon, plusieurs
mille pieds au-dessus de la terre. Il resta pendant quelques instants
comme privé lui-meme de raison. Un caprice subit, un accès de
frénesie pouvaient en un moment les plonger tous les deux dans
l'éternité.
Pendant ce temps le maniaque répétait, en s'exaltant toujours da
vantage, ses paroles insensées: plus haut! plus haut! il continua
se débarrasser de ce qui lui restait encore de ses vêtements, il les
livra au gré des vents. Que l'on juge de la terreur de l'aéronaute
au moment où le maniaque ayant jeté ses bas hors de la nacelleil
*ui entendit dire
Nous ne sommes pas encore assez haut, vingt mille pieds de
la terre l'un de nous doit faire sauter l 'aptre hors de la nacelle.