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politiques est détruite, c'est un premier coup
de hache porté nos institutions et l'ordre
établi il votera contre le projet de loi.
31. De Haussy, développe son amendement.
Dans un beau discours, il s'attache démontrer
que le ministère n'ayant demandé au premier
abord que cette modification, aurait dû en
rester là et ne pas laisser démanteler la loi
communale au-delà de ce qui était nécessaire.
Avec cet amendement il votera pour le projet.
31. Vilain XIIIIs'efforce de combattre
l'opinion émise par M. de Haussy et termine
en annonçant qu'il volera pour le projet.
31. Van Muyssen détruit tous les griefs qui
ont motivé les modifications la loi commu
nale. 11 votera contre le projet.
31. Dellafaille, rapporteur du projet de loi,
s'efforce de prouver que celle loi est nécessaire;
il conclut l'adoption du projet.
71/. De Haussy la parole pour répondre au
rapporteur il énumère les inconvénients du
projet, elle déclare mauvais et impraticable.
HI31. Dellafaille et le ministre de l'intérieur
s'attachent réfuter les arguments de M. de
Haussy.
31. De Schiervel descend du fauteuil et pro
nonce un discours l'appui du projet.
La séance est renvoyée demain.
Séance du i3.
L'ordre dii jour appelle la discussion du
projet de loi qui proroge d'une année l'autori
sation accordée au gouvernement d'exploiter
les chemins de fer. -
Après quelques observations-le projet est
adopté l'unanimité des 39,suffrages.
L'ordre du jour appelle la suite de la discus
sion du projet de loi concernant la nomination
des bourgmestres.
31. Van 3luyssen réfute quelques alléga
tions avancées par M. Dellafaille.
31. le baron Coppens prononce quelques
mots en faveur du projet.
31. Bonné-3Iaes prononce un discours re
marquable contre le projet de loi en discussion.
31. Cassiers s'oppose la discussion de
l'amendementparce qu'il nécessiterait un
renvoi la chambre des représentants.
31. Dumon-Dumortier s'élève avec force
contre tous ces remaniements législatifs. Il finit
en rappelant que Charles X et Guillaume 1er
avaient aussi obtenu des lois rétrogrades. Eh
bien! messieurs, continue-t-il, où sont mainte
nant et Charles X et Guillaume 1er
31. le ministre de l'intérieur nie que la loi
communale ait soulevé dans le pays, la moindre
agitation.
31. le marquis de Rhodes annonce qu'il
votera contre l'amendement de M. de Haussy.
Après quelques discours prononcés par MM.
de Rhodes, de Renesse et de Coppens, la séance
est levée.
Nous apprenons que M. le ministre de la
justice vient de prier M. le gouverneur de la
provinced'inviter le bureau de bienfaisance
de la ville de Brugesabandonner l'action
intentée aux héritiers Maes-Van Oye, en ce qui
concerne le jugement dont l'administration de
bienfaisance avait interjeté appel.
C'est tort que l'on a prétendu que les
condamnés du 29 octobre subiront leur peine
commuée Vilvorde. C'est, comme nous l'avons
dit, dans la forteresse de Bouillon qu'ils seront
conduits et qu ils resteront détenus, et il ne
faudra pas pour cela l'intervention des chanfbres,
comme un journal l'a prétendu plusieurs re
prises, mais un simple arrêté administratif.
Nous avons parlé, comme d'un fait positif,
de la mise en non-activité du général Daine.
C'est la mise la réforme qu'il fallait dire.
On assure qu'aussitôt après l'achèvement des
travaux du Sénat, les chambres seront ajournées
un mois. Le mardi 26 juillet serait le jouï
fixé pour la nouvelle réunion de la chambre.
Les superbes et vastes ateliers de l'Ébénisterie
Belge, viennent d'être achetés par un fabricant
de papiers peints de Bruxelles, M. Picard-
Masy cet industriel sera dorénavant même
de satisfaire ses nombreux commettants.
La nouvelle de la mise la réforme du géné
ral Daineet la mise en non-activité du
colonel de Lattre et du capitaine Mouriau
aide-de-camp du général-major Nypelsest
confirmée.
La ville de Bruges a été assignée pour rési
dence au colonel de Lattre, celle de Philippe-
ville au capitaine Mouriau.
Nous apprenons que M. le général-major
Dominique Nypels, alde-de-camp du roiest
mis en non-activité, avec autorisation de résider
Bruxelles.
M. le général Niellon qui avait été mis
tout récemment en non-activitévient d'être
mis en disponibilitéavec autorisation de ré
sider Paris.
Il y a actuellement la prison des Petits
Carmes Bruxellescinq condamnés mort
cinq aux travaux forcés perpétuitécinq aux
travaux forcés temps et cinq la réclusion
trente personnes condamnées plus de 6 mois
d'emprisonnement, onze de 3 5 mois, et qua
rante-quatre 3 mois et au-dessousquatre-
vingt prévenus dont les affaires sont en instruc
tion, et vingt-trois prisonniers pour dettes. En
tout 208 individus des deux sexes.
Courtiui, 22 juin. Avant-hier un vol assez
hardi a été commis sur la grande route de Cour-;
trai Tourcoing, commune de Marcke. Un jeune
garçon de celte commune porteur d'un petit
pot rempli de beurre et d'un paquet contenant
un grand morceau de porc fumé, cheminait
tranquillement vers Mouscron pour y remettre
ces vivres son père qui y travaillait au chemin
de fer lorsqu il fut tout-à-coup effrontément
accosté par deux petits gamins moins âgés que
lui ce qu'il a dit, qui le sommèrent de leur
livrer les vivres dont il était porteur. Sur son
refus, ils sautèrent sur lui, le jetèrent dans un
fossé et lui enlevèrent le toutaprès quoi ils
prirent la fuite. Il paraît que ces deux petits
apprentis brigands sont connus.
Un militaire, en garnison en celte ville, a dé
serté avant-hier pendant la nuit avec armes et
bagages. Il a exécuté son projet de fuite avec
toutes les circonstances aggravantes d'abord il
coupé le barreau de la fenêtre de la chambre
commune, donnant sur le marché aux avoines;
puis au moyen d'un drap de lit, il s'est laissé
couler terre muni de tout son attirail militaire.
Lundi de très-bon matin, il a encore été .aperçu
dans le voisinage cherchant vendre son équi
pement de soldat. Aucun de ses camarades,
couché dans la même chambre, n'a entendu le
moindre bruit. Ce qu'il y a encore d'étonnant,
c'est que la sentinelle, en faction sur le marché
aux avoines, n'a également rien vu ni entendu,
et le déserteur doit être venu terre dix pas
de sa guérite. C'est du reste, paraît—il, un très-
mauvais remplaçant. Cette désertion malheu
reusement n'arrangera d'aucune façon le mili
cien dont il tenait la place.
On prétend que les auteurs de l'obstacle
posé sur les rails, cause de l'accident arrivé
un quart le lieu de cette ville au convoi trans
portant des sables et des ouvriers terrassiers,
dans la nuit du 15 au 16 de ce mois, sont
découverts. Ce qui semble confirmer ce bruit,
c'est que des ouvriers de Thielt, travaillant sur
la voie du railway de Mouscron, soupçonnés
du fait, cause des menaces proférées par eux
contre l'entrepreneur, auraient été arrêtés hier
s'ils se fussent rendus leur travail.
[Cr oui que de Cour trai.)
Les travaux d'appropriation de l'abbaye de
Saint-Hubert pour un pénitentiaire, montant
une dépense totale de 40,000 fr., ont été
adjugés Namur le 20 juin M. Metz, de
Bastogne.
Le tribunal correctionnel de Bruxelles a pro
noncé aujourd'hui l'acquittement de l'ex-colonel
Parentprévenu de résistance avec violence et
voies de fait envers des agents de l'autorité
ils dessinent les découpures des sommités; ils en détachent les
groupes des moyennes montagnes sillonnées profondément par les
torrens sortis des flancs caverneux des morues supérieurs.
A mesure que ces décorations sublimes se développent, vous
reconnaissez que vous n'êtes plus en Europe, et que cette terre
favorisée de la nature appartient une autre partie du monde.
Dans ces climats privilégiés, la force organique existe dans sa plus
grande vigueur vous êtes entouré de la majestueuse végétation des
régions équatoriales.
La famille des palmiers se fait d'abord remarquer par ses tiges
élégantes et nobles, par son feuillage gracieux et aérien les coco
tiers, rapprochés de la côte, inclinent vers les flots leurs mâtures
chargées d'énormes fruits j le latanier étale ses branches en éven
tails sur la lisière des forêts, et le superbe palmiste balance son
panache découpé sur la cime des coteaux.
Le bananier entoure les habitations; il les couvre de ses feuilles
gigantesques; ses grappes de bananes remplacent nos oéréales pour
le créole américain, comme dans les aidées du Gange et sous l'abri
misérable du fellah des bords du Nil.
Fraction importante de la cordilière insulaire qui s'étend depuis
la Floride aux bouches de l'Orénoque, l'île Saint-Domingue
présente une arête trois pointes qui correspond d'un côté avec
Porto-Rico, de l'autre, par ses'bifurcations, avec la Jamaïque et
Pile de Cuba; de nombreux éboulemens, de fertiles alluvions
remplissent les échancrures de cette vaste charpente; ils la recou
vrent d une draperie qui se déploie sur une étendue de trois cent
cinquante lieues de côtes, oflrant une bordure déchirée par des
baies profondes et des promontoires multipliés. Ce prolongement
des ramifications du centre la circonférence, permet de diviser
l'île Saint-Domingue en quatre grandes régions très-variées sous le
rapport de la nature et de la fertilité du sol en parcourant
autrefois ces divisions territoriales, on aurait pu remarquer
également une différence notable dans le caractère et les mœurs des
babitans des divers quartiers.
Les montagnes de la presqu'île du nord sont très-élevéesleur
constitution géognostique présente les mêmes élémens que la
haute chaîne correspondante dans la région est de 1 île de Cuba,
nommée las montanes de CobraLes éboulemens sont en grande
partie formés d'une espèce de terre rouge, très-recherchée pour la
culture du café.
Si l'on en excepte les riches planteurs de la plaine du Cap, qui
fournissaient autrefois eux seuls plus du quart de la production du
sucre et de l'indigo de la colonie, les habitants des quartiers du
nord étaient plus adonnés la marine et au commerce qu'à
l'agriculture ils se resseulaient de leur origine, et les ennemis de
la France ont eu plus d'une occasion de reconnaître les descendans
des anciens flibustiers dans les corsaires entreprenans des petits
ports du canal de la Tortue.
L'établissement des Français Saint-Domingue a donné lieu
de sanglantes querelles; mais on ne peut leur reprocher d'avoir été
les provocateurs. Un pape avait déclaré qu'il n'y avait point
d'antipodes; il avait excommunié quiconque osait croire que notre
glpbe avait deux hémisphères habités par des hommes. Quand un
pilote génois eut, malgré l'anatbème, franchi l'Océan Atlantique
et découvert l'autre moitié de notre planète, un autre pape en fit
présent Ferdinand d'Aragon, pour se le rendre propice dans de
certains arrangements de famille. En vertu de ce droit divin, les
Espagnols firent une guerre mort quelques aventuriers anglais
et français qui s'étaient établis dans les îles Caraïbes. Ces malheu
reux, poursuivis comme les bêtes fauves, se réfugièrent l'île de la
Tortue, d'où ils pouvaient faire des excursions de chasse dans les
forêts de Saint-Domingue. Rien de plus inofFensif que ces nouveaux
colons; ils n'avaient d'autres propriétés que leurs fusils et quelques
couteaux leur établissement consistait en des hangars pour sécher
les cuirs qu'ils se procuraient ce qui leur fit donner le nom de
boucaniers
Mais l'esprit de persécution qui les avait relégués dans cette
humble retraite, vint les y tourmenter encore. Les Espagnols
attaquèrent de nouveau ces pauvres gens avec tout l'achaFaement
que peuvent inspirer 1 avarice et la cruauté. Ces barbares agresseurs
ne tardèrent pas se repentir d'avoir poussé au désespoir les
innocens boucaniers l'association terrible des Frères de la C&le
porta l'incendie et le carnage dans toutes le* possessions de l'Es
pagne; les Indiens furent vengés par Mohbabs l'Exterminateur et
ses implacables compagnons.
Sous la protection de la flibuste, la colonie française fit des
progrès et devint bientôt assez florissante pour mériter l'appui de la
métropole. [La suite au prochain N°.)