DE LA FLANDRE-OCCIDENTALE. M. Van Damme fait l'appel nominal, 48 mem bres sont présents. M. Van Damme donne l'analyse des pétitions et de diverses pièces adressées au conseil. #»- d'appel du ressort. Cette liste ainsi réduite s'est élevée pour 1842 462. Pour l'arrondissement d'Ypres elle présente le rapport d'un juré sur 328 habitants. Statistique criminelle et correctionnelle. La statistique des condamnàt.ions.pour crimes prononcées par la Cour d'assises pendant 1841, accuse un chiffre total de 48. La moyenne du nombre des prévenus cor rectionnels comparée celui delà population, est pour notre province de 1 sur 200. Tribunaux. La province satisfait réguliè- ment aux obligations qui ltt^sont imposées. Les dépenses déjà imputées sur le budget de 1841., montent fr. 3,986-17. Les menus frais des Justices de paix, de la Cour d'assises, des tribu naux de lre instance et de commerce incom bent la province. Ces frais s'élèvent annuelle ment fr. 12,200, environ. La province paie annuellement la ville d'Ypres une somme de fr. 1,200, pour le bâti ment qui se trouve la disposition du tribunal de lre instance. Gardes-champêtres. Si, d'après les rapports de MM. les commissaires d'arrondissement, il paraît que dans plusieurs communes, les gardes- champêtres s'acquittent convenablement de leurs devoirs, il est encore beaucoup de localités où ces agents n'ont ni l'activité nécessaire, ni même l'instruction indispensable pour bien remplir leur place. Il s'est trouvé des communes où il a fallu sévir contre ces agents. M. le gouverneur a dû frapper un garde-champêtre de destitution. Un autre a été suspendu de ses fonctions, avec privation de traitement. Gendarmerie. Nous n'avons qu'à nous louer des relations qui existent entre nous et les chefs de cet arme. D'un autre côté les gendar mes se distinguent par leur bonne conduite et leurs procédés envers les habitants. On réclame de nous l'établissement de deux nouvelles brigades, chacune de cinq hommes, l'une pour la commune de Westcapelle, l'autre pour celle de Mouscron ou de Doltignies. Nous avons reconnu qu'il y avait urgence de placer une brigade Westcapelle. Mais la question de l'établissement d'une brigade Doltignies ou Mouscron n'a pas encore été parinstruite. Passeports. Le nombre des passeports l'étranger, délivrés au gouvernement provin cial, s'est élevé en 1841 338 dont 201 moyen nant le payement du coût du timbre et 137 gratuitement. Chasse. L'exécution des lois et règlements relatifs cette matière est assez bien surveillée. Quatre-vingt-trois personnes ont été condam nées pour contraventions. Le gouvernement a accordé des gratifications douze gendarmes et neuf gardes-champê tres, qui s'étaient distingués par leur zèle pour la répression du braconnage. Règlements communaux. Le droit de faire des règlements de police êtd'administration in- térieure est dégénéré en un véritable abus. Ils concernent la plupart du temps, des objets déjà réglés par des lois ou des dispositions générales. Pendant 1841, seize règlements de police ont été arrêtés par les conseils des communes ru rales, et treize par ceux des villes Maisons d'arrêt. Depuis plusieurs années le gouvernement est devenu propriétaire de deux maisons attenantes la prison d'Ypres. Ilèst fâcheux qu'elles ne puissent pas être im médiatement adjointes l'établissement. M. le ministre de la justice a reconnu lui-même l'uti lité de cette incorporation; Les devis en ont été formés l'année dernière l'affaire est encore en instance. (La suite au prochain N°.) CONSEIL PROVINCIAL Ordre du jour de la séance du 11 juillet. i" Commission. i* Rapport concernant la demande du gouverne ment pour que la province souscrive de nouveau un certain nombre d'actions destinées former un fonds commun, pour l'encouragement delà peinture historique et de la sculpture. 2d Rapport sur la demande des éditeurs de l'ou vrage inlitulé les Belges illustres, tendante ce que la province souscrive pour quelques exemplaires. 2m0 Commission. 3° Rapport et projet de règlement concernant l'amélioration de la race chevaline. 4° Rapport concernant la parinstructiou faite, par suite de la requête présentée l'année dernière, par quelques secrétaires de communes, pour qu'une caisse de retraite soit établie en faveur de ces fonc tionnaires. 5°Rapport sur une demande du conseil communal d'Handzaeme, pour obtenir que son marché hebdo madaire qui a lieu tous les vendredissoit octroyé par une disposition royale. 6° Rapport sur la demande du conseil communal de Couckelaere, pour l'établissement d'un marché, qui aurait lieu le vendredi de chaque semaine. 7° Rapport concernantles changements apporter au règlement déterminant les indemnités accorder en cas d'abattage de chevaux et de bestiaux pour cause de maladie contagieuse. 3me Commission. 8" Proposition pour que leconseilautorisé un trans fert de crédit de 449 francs de l'art. 2, section 4» chapitre 4, du budget de 1841l'art. 1" des mêmes section et chapitre, l'effet de côuvrir le déficit que présente ce dernier article. (Plantation des routes, canaux et rivières.) y" Proposition pour qu'un transfert de fr. 776-84 soit autorisé de l'art. 1" chapitre 8 du budget de 1842, l'effet de majorer de pareille somme, l'art. 2, section 3, chapitre 4 du même budget, pour les frais de reconstruction du mur des quais au bassin d'Ypres. io° Proposition d'opérer un transfert de crédit de fr. i88-63 c. de l'art. 4, chapitre 7 du budget de 1841 l'art. 2 du même chapitre, l'effet de solder la pension de quelques sourds-muets, qui se trou vent l'institut de M. Carton, Bruges. 11° Proposition de deux transferts de crédits, en semble de fr. 5,402-17 c. au budget de i84i,pour travaux faits au canal de Loo. 4™ Commission. 12° Rapport concernant la parinstruction qui a eu lieu, par suite de la décision du conseil, l'effet de mettre celte assemblée même de prendre des mesures définitives pour la reconstruction delà tour de la Cathédrale. i3° Rapport concernantles travaux exécuter autour de Nieuport, dans le double but de faciliter la navigation et l'écoulement des eaux del'Yser, etc. Séance publique du 11 juillet. (L'abondance des matières, et la longueur de cette séance, nous obligent a n'en donner aujourd'hui qu'une courte analyse et remettre au prochain N° le compte rendu des débats.) La séance est ouverte 11 heures moins un quart. Le rapport concernant la demande du gouverne ment pour que la province souscrive de nouveau un certain nombre d'actions destinées former un fonds commun pour l'encouragement de la pein ture historique et de la sculpture, donne lieu des débats animés la députation permanente demande 1,000 fr. le conseil en accorde 5oo. Le conseil décide que la souscription quelques exemplaires de l'ouvrage intitulé les Belges Illustres sera laissée la disposition de la députation perma nente. Le conseil statue en faveur d'une augmentation pour les indemnités accorder, en cas d'abattage de chevaux èt de bestiaux, pour cause de maladie con tagieuse. La discussion est ouverte sur le rapport concer nant la demande faite par quelques secrétaires de communes pour l'établissement d'une caisse de re traite en faveur de ces fonctionnaires. Après une intéressante discussion, le conseil con clut au renvoi la députation permanente pour l'in struction ultérieure. Le conseil décrète ensuite successivement età l'u- nanimiét, divers transferts de crédits. Toutes les dispositions du rapport de la commis sion concernant les travaux ordinaires et extraor dinaires exécuter pendant 1848 sont également adoptées l'unanimité. Une somme de 64,000 fr. est accordée pour la re construction de la tour de la Cathédrale. MM. les présidents des commissions lisent ensuite alternativement les rapports de ces commissions. La séance est levée deux heures un quart. Mer credi prochain 10 heures séance publique. Ordre du jour du Conseil provincial pour la séance publique de mercredi 1$ juillet. i° Communication de pièces adressées au conseil. 2* Discussion concernant la demande du conseil communal de Bruges, l'effet d'obtenir un subside pour les réparations faire l'église de Sle Walburge. 3° Discussion coqpernant la demande de la fabri que de St.-Martin, Ypres, afin d'obtenir un sub side pour la réparation du bâtiment de cette église. 4° Discussion concernant la demande d'un subside pour la construction d'un hospice de vieillards Wervicq. 5* Discussion concernant la nomination faire la place d'éclusier de l'écluse de la porte de Damme Bruges. fait venir bien des pensées l'esprit; mais comme citait la pre mière fois qu'elles y avaient accès, et que, sous le rapport de la ga lanterie, il y avait eu de grandes lacunes dans son éducation il se trouvait sous l'influence d'une insurmontable timidité qui donnait son maintien un air de gaucherie presque comique. Aussi, plus ex périmentés que lui, quoique peu près du même âge, les seigneurs qui l'accompagnaient, se regardant entreeux, ne purent-ils réprimer un sourire. Charles s'en aperçut, et aussitôt, défaut d habitude» l'amour-ptopre lui vint en aide. Il courut Christine, la prit par la main, et, la tête haute, le regard triomphant, il la conduisit table, où il la fit asseoir coté de lui. Pour Charles, c'était avoir franchi le Hubicon. Cependant, il est probable que, si le service ne se fût composé que de crème et de gâteaux, notre héros en serait resté là de sa vic toire mais les gâteaux étaient accompagnés d'un délicieux vin de Hongrie, capable de donner de la témérité au moins entreprenant. Puisant tour tour de l'amour dans les yeux de sa jolie voisine et de la hardiesse dans son verre, que Sparre avait soin de ne jamais laisser vide, Charles ne tarda pas se mettre un diapasonjie ses joyeux convives. La conversation, oommencée sur un ton convena ble, s'anima, devint bruyante, et bientôt il se fit,au milieu des éclats de rire, un feu roulant de plaisanteries qui eussent fait rougir une dame de la cour, mais dont l'innocente Christine riait comme les autres, sans s'inquiéter d'en rechercher le sens. Il y eut un moment où, cédant l'action de double feu qui em brasait son cerveau, Charles s'écria avec enthousiasme -h Non, je n'aurais jamais pensé qu'il existât un bonheur pareil celui que je goûte aujourd'hui et o'est toi, Christine, que je dois de le connaître! Oh que puis-je te donner en retour? Parle, de mande-moi tout ce que tu voudras. Le comte Sparre fit Christine un signe d'intelligence. Celle-ci tira de son corset le parchemin et le plaça devant Charles Signezsire c'est la seule faveur que je réclame de votre ma jesté. Qu'est-ce que cela? dit Charles. Dieu me pardonne, ma belle enfant, tu t'occupes, aussi, toi, de haute politique YoiciMes sieurs, il ne s'agit rien moins que de signer un traité de paix avec le Danemarck. Un traité de paix s'écrièrent les convives, dont la raison com mençait n'être pas plus fermement assise que celle du roi c'est une inspiration du ciel, signez, sire. -m Sans la paix, point de plaisirs. -h Sans la paix, point d'amours. La paix est le bien suprême; buvons la paix! Buvons la paix! répétèrent-ils tous en choeur. Et je boirai avec vous, Messieurs, dit Charles, en élevant son verre. Allonsverse, Christine l'union du Danemarck et de la Suède Après ce toast, Charles se rassit, non sans chanceler un peu sa main alors rencontra celle de Sparre, qui lui présentait une plumé. Il signa le parchemin et le remit Christine. Quelques minutes s'étaient peine écoulées que Sparre serrait avec joie le traité dans son portefeuille. Possesseur de ce trésor tant convoité, il se hâta de sortir, comme s'il eût craint que le roi, éclaire par une lueur de raison, ne se ravisât; et son exemple ayant été bientôt suivi par les autres seigneurs, Charles demeura seul avec Christine. [La suite au prochain numéro

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3