JOURNAL D'APRES ET DE L ARROiVDISSEIUEAT.
JEUDI, 28 JUILLET 1842.
INTÉRIEUR.
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daction doit être adressé,franco,
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Y PRES, te 27 Juillet.
La chambre des représentants a repris hier
ses travaux. De grandes queslionssonl l'ordre
du jour. Les projets de loi concernant les finan
ces communales, vont être discutés. Non content
d'avoir semé par le fractionnement, le désordre,
là où existait l'union, le parti clérical veut être
maître absolu des ressources communales et les
gérer son gré. L'approbation du budget des
communes par le gouvernement, n'a d'autre but
que de dompter les cités rebelles aux injonc
tions du parti, et d oter même les moyens d'ad
ministrer aux conseils communaux qui s'oppo
seraient trop vertement aux empiétements de
l'église militante.
Une autre question se trouvera soumise la
législature. C'est celle de l'enseignement pri
maire. Le projet de loi présenté par M. De-
champs, est déjà connu. C'est un petit chef-
d'œuvre de jésuitisme. Il donnera la faction
le monopole de l'enseignement, objet de son
ardente convoitise. On l'a attendu pendant dix
ans. Mais l'occasion de faire cette loi au gré du
partine s'était point encore présentée. Il croit
la tenir. Une majorité de quelques voix lui
donne l'audace de tout oser. Sans nul doute,
on votera une loi sur l'enseignement primaire
qui mettra entre les mains de la faction, l'in
struction des générations futures, et l'avenir de
la nationalité belge.
Dans un article de notre dernier numéro,
nous exprimions la crainte que les élections
d'Alb et de Tournayeussent pu faire appli
quer le principe du fractionnement la loi élec
torale. Nos prévisions pourraient bien se réaliser.
Les journaux catholiques commencent déjà
se demander si celte mesure ne serait point
nécessaire au parti, pour conserver la prépon
déranceet assurer sa domination. Courage
donc! faction ambitieuse et imprévoyante, qui
vous arrête
Continuez donc votre œuvre de démolition.
Vous ébranlez si bien les bases des institutions
Feuilleton «lu I*rotjrès.
UNE CHASSE DANS L'HIMALAYA.
(Suite et Fin.)
Il n'existe rien de plus beau dans la nature que le spectacle qui.
s'offrait nos yeux cette heure. Les pâles rayons de la lune éclai
raient le sommet des montagnes oïl apercevait dans le loiutaiu des
nappes d'eau limpide, semblables de 1 argent liquide.
La voix éloiguée des oiseau^ effrayés, les ciis perçants du chacal
cherchant sa proie, l'absence de tout être humain et de lieux habités
autour de nous, la douce et fraîche brise de la nuit qui venait chatouil
ler agréablement nos visages en un mot, tout ce que l'œil contem
plait, tout ce que l'oreille entendait, me transportait par la pensée au
milieu d'un monde imaginaire.
Mais il est une fin toute chose; après les fatigues de voyage, ce
n'est pas sans charme que nous gagnâmes nos lits bien durs la vé
rité. Nous étions joyeux en songeant aux plaisirs que nous promet
tait la chaste du leudemain.
de 1830 que l'édifice tout entier pourrait
s'écrouler avec fracas sur vos tètes. Encore si
vous'seuls en étiez victimes, la plainte ne vous se
rait point permise, vous l'auriez voulu. Mais ceux
qui n'ont pu vous arrêter, ni par leurs avertisse
ments ni par leurs efforts, ceux-là pâtiront
aussi des suites de vos passions ambitieuses.
Ils maudiront doublement la faction qui, par
son ardent désir de domination, et son impré
voyance aurait attiré ces calamités sur notre
patrie.
La Chambre des l'eprésentants ratifiera-l-elle
la convention signée le 16 juillet pour le main
tien du statxt-quo linier? Si la majorité possé
dait ces sentiments d'indépendance et de natio-
nalilé qui devraient animer les représentants de
la Belgique si elle se sentait pénétrée de la
dignité de sa mission, nul doute qu'elle ne re
jetât ce traité.
Elle trouverait moyen de forcer la France
se répentir de sa conduite déloyale. Nous avions
déjàfaitdes concessions, pourjouirdu bénéfice
de ce stntu-quoet sans avoir aucune plainte
nous adresser, on aggrave le tarif.
Mais il est inutile d'en parler on l'atifiera
on accordera les concessions demandées qui ne
manqueront point de laisser dans le trésor de
l'état un vide qu'il faudra combler par de nou
veaux impôts.
Si nos hommes d'état possédaient ce dégré
d'énergie et d indépendance qu'on pourrait
exiger dans un ministre jamais une pareille
humiliation n'atteindrait la Belgique. Mais par
lez au ministère de nationalité et de fermeté po
litique, on vous répondra qu'on désire conserver
son portefeuille tout prix.
Invoquez, pour toucher la majorité de la
chambre, 1 bonneurdu pays, elees idées élevées
qui doivent diriger les relations d'un état libre,
elle vous répondra que son seul but pour le
moment est de vaincre ce libéralisme qui ose en
trer en lutte avec elle. Toullereste ne lui cause
aucun souci.
A quatre heures dumatinnous trouvâmes notre café, préparé par
les soins de I adjudant, qui, suivant son habitude, était levé depuis
longtemps. Quatre domestiques nous accompagnèrent, ils portaient
des fusils chargés balles. Cette précaution était nécessaire atin de
nous trouver en mesure, si nous venions rencontrer des animaux
plus daugereux qu un faisan ou qu une becasse. Suivant l'usage ha
bituel des chasseurs aux ludes, nous nous formâmes en ligue, nous
tenant une distance d'environ 1800pas l'un de l'autre; entre
chaque intervalle se trouvait un nègre; de celte manière aucune pièce
de gibier ne pouvait nous échapper.
Au bout de quelques instants, nous aperçûmes sur la première
montagne que nous gravissions, une nuée de perdrix rouges et plu
sieurs lièvres. La vue d'une si glande quantité de gibier, nous fit
espérer uue chasse abondante. Le nombre des lièvres et des perdrix
augmentait mesure que nous montions. Les lièvres étaient peine
de la taille des lapins, en Angleterre. Après en avoir tiré huit, nous
fîinesgrâce aux autres. Le nombre des perdrix destinés faire con
naissance avec le talent culinaire du major, fut plus considérable.
Le commandantde notre ville, le Lieutenant-
Colonel Louis, vient d'être mis la retraite. Ce
brave et loyal militaire qui entré au service
en 1798. a fait toutes les campagnesde l'Empire,
et qui, sous le gouvernement hollandais, a fait
longtemps la guerre dans les Indes laissera de
vifs regrets dans notre ville.
La troupe d'opéra sous la direction de M.
Mercier, a donné lundi, 2o juillet, un première
représentation. Celle troupe se propose de res
ter quelque temps en celle ville. Nous atten
dons une seconde représentation, pour la juger.
Plusieurs personnes qui fréquentent habituel
lement le spectacle, pensent que, pour attirer
foule au théâtre, la direction devrait baisser le
prix des places, ou donner desabonnemens non
personnels, comme cela s'est pratiqué plusieurs
fois déjà Ypres.
Nous sommes assez de cet avis, et nous croyons
que ce serait le moyen d'augmenter les recettes,
en attirant un plus grand nombre de specta
teurs.
La nommée Octavie Mavautâgée de 5 ans,
fille de Louis meunier S'-Pierre, Ypres
extra mûros, a été tuée hier, vers les 5 1;2 heu
res de relevée, par une des aîles du moulin oc
cupé par son père.
Bien des gens osent cachet- la source des Richesses énormes
qu'ils ont acquises; grand nombre de vilains se permettent d'usurper
des titres, pourquoi une feuille d'annonces ne se donnerait-elle pas
de grands airs de journal
L'ex-feuille d'annonces aura beau s'abriter sous un titre tout neuf
on verra bientôt qu'
Un petit bout d'oreille échappé par malheur
Découvre la fourbe et l'erreur.
(Lafontaine, lâne vétu de la peau du lion.)
L'ex-feuille d'annonces se vante d'exister depuis fort longtemps...
Bonne femme, tu n'avais pasbesoin de nous le dire, depuis longtemps
le public est convaincu que tu radotes.
Cette feuille a satisfait un besoin réelC'est très-vrai, car ceux
qui la reçoivent, ont la bonne habitude de la mettre en quatre.
Si quelque chose du reste pouvait appaiser leurs mânes ce devait
être l'assurance de tomber entre des mains habiles.
Nous chassions peine depuis une heure, et nous avions déjà tiré
dix couples de perdrix, outre les huit lièvres dont nous avons parlé
plus haut. Un chacal roux celui sans doute, qui nous avait importuné
toute la nuit par ses cris, fut le seul animal d'une espèce différente
que nous rencontrâmes.
Le gibier devenant plus nombreux chaque pas, nous nous sépa
râmes après nous être donné rendez-vous au sommet de la mon
tagne.
Notre ascension travers les quartiers de rocher que nous ren
contrions sur notre chemin, devenait de plus en plus difficile. Les
regards inquiets que nous jetions autour de nous, indiquait assez que
nous nous attendions a rencontrer d'autres animaux moins pacifique s
que le lièvre ou le chacal.
Le capitaine était le plus près de moi il avait de véritables yeux
d'épervier-, tout coup il me fit signe de me coucher. Je crus d'a
bord qu il avait aperçu un lion, je m'approchai de lui en rampant.