NOUVELLES DIVERSES.
Bonne femme, tu as toujours eu la même opinionCela n'est pas
difficile quand on a toujours eu l'opinion de n'en avoir aucune.
Tu es renfant de Popinion qui dominait le 20 juillet 1817.... Et sans
doute bonue vieillec'est pour cela même que tu as le droit
d'être très-arriérée.
Il h est presque pas do N° qui ne vienne accroître le nombre des
abonnés cette feuille.
Les pharmaciens de notre ville se plaignent que les remèdes nar
cotiques sont peu demandés depuis quelque tems.
Jadiscette feuille ne voyait pas accroître le nombre'de ses abonnés
mais il faut avouer qu'alors elle n'en perdait jamais.
On ne peut perdre que ce que l'on a.
Aux innocents les mains pleines! Bienheureux les pauvres d'esprit!
Tu existes encore grand'maman, après avoir vu naître, végéterct
mourir un grand nombre de tes rivales.
Dans un teinps où tout le monde a son drapeau, tu as voulu avoir
ta vignette, ex-feuille d'annonces, mais pourquoi as-tu consenti te
rendre propriétaire de celle du National?.... le fripier te l'aurait-il
vendue bon prix ou bien aurais-tu la maligne intention de
nous rappeler la fable du geai paré des plumes du paon.
Pardonne-nous, bonne vieille, d'emprunter parfois en te parlant
le langage des acteurs di\ bon Lafoutaine, nous désirons que tu nous
comprennes.
Allons, bonne femme, prends tes lunettes et tes béquilles, fais ton
jubilé de 25 ans, Dieu est bon et miséricordieux, il te pardonnera
toutes les jolies choses que tu as dites.
Les journaux rétrogrades ont fait un bruit
épouvantable des scènes scandaleuses qui au
raient eu lieu la dernière élection de Tournay.
Il peut être vrai que l'on a fait sentir quel
ques membres du clergé trop pleins de zèle
pour leur bien temporel tout ce qu'il y avait
d'inconvenant prostituer la robe du prêtre;
mais qu'on se soit permis des voies de fait sur
des prêtres, voilà qui est évidemment faux,
exagéré. Ce ne sont pas les libéraux qui font
payer de la tête une insulte. Lorsque dans les
élections nous voyons le prêtre oublier sa mis
sion, nous le prenons en pitié: lorsqu'il s'y porte
des actes ridicules, nous rioris tout au plus,
mais nous le laissons faire, car le peuple avec
son bon sens fera plus justice de ces choses
qu'on ne pourrait le faire avec toutes les voies
de fait du monde. Les rôles se trouvent aujour-
d hui intervertis. Ce sont les laïques qui doi
vent sans cesse mettre en pratique le pardon
des injures. (Journal de Louvain.)
A propos des élections récentes d'Alh et de
Tournay. les journaux rétrogrades, émus de fu
reur, s'en vont déblatérant contre les manœuvres
employées par les libéraux pour faire triompher
leurs candidats. Il n'est pas d'épilhètes outra
geantes que, dans leur sainte indignation, ils
ne distribuent leurs adversaires pour se venger
d'avoir échoué d'un côté et peine réussi de
l'autre. Vous vous êtes de nouveau, disent-
ils, servi de l'épouvantail de la dîme et de la
main-morte, ces deux inventions calomnieuses
de votre infernal cerveau, pour jeter la crainte
parmi les électeurs crédules des campagnes.
Ils oublient sans doute ces organes passionnés
de l'opinion soi-disant catholiqueque ni la
dîme ni la main-morte ne sont des inventions
du parti libéral, puisque la première se trouve
recommandée en toutes lettres comme étant,
due de droit divin, dans un catéchisme revêtu
de l'approbation de l'évèque de Namur et ré
pandu dans plusieurs provinceset que MM.:-
Dubus et Brabant ont demandéla face du
pays, le rétablissement de la seconde faveur de
l'université de Louvain. Ils oublient aussi pro-
bablement qu'en fait d'intrigues, de manœuvres
et de calomnies en .matière d'élections, ils n'ont-»
reprocher aux libéraux que le tort d'aller sur
leurs brisées et de se servir des moyens qui leur
sont depuis longtemps devenus familiers. En
effet, sans nous occuper de ce.qui se passe dans
d'autres arrondissements que le nôtre, combien
de fois nos électeurs n'ont-ils pas été la dupe
des mensonges répandus par les agents du parti,
rétrograde sur les candidats de l'opinion libé
rale Chacun se rappelle qu'il suffisait de ne
pas aller régulièrement la messe et de ne pas
suivre une procession pour être métamorphosé,
de par le parti rétrograde, .en ennemi juré de
la religion, de l'église et des prêtres. Quelqu'un
exprimait-il franchement son opinion sur la
marche envahissante du parti clérical, il était
représenté comme un franc-maçon, un jacobin
désireux de voir le retour des proscriptions de
1793 contre les nobles et le clergé. Qui ne se
souvient encore avec dégoût de cette ridicule
et sale calomnie propos d'une procession ca
lomnie qui, jetée avec adresse dans la popula
tion des campagnes, et quelques jours avant
une élection pour la chambre des représentants,
a peut-être été cause qu un honorable candidat
d une ville voisine a échoué? Et ces calomnies
ces mensongesqui tendent non-seulement
nuire la candidature de Jeurs adversaires, mais
aussi leur ôter la considération et l'estime pu
bliques c'est domicile et de porte en porte
que les courtiers du parti s'en vont les répan
dant, au nom d'une religion pleine de mansué
tude et de charité.
Après cela, n'est-ce pas dérision que de voir
aujourd'hui ces organes d'un parti qui, pour
réussir, s'est servi de tous les moyens, jeter la
face de leurs adversaires de reproches amers
pour avoir mis en œuvre les manœuvres dont
ils croyaient avoir seuls le secret ou le monopole?
Allez, Messieurs les cafards tous ces beaux
mots de pudeur et de loyauté, dont vous sanc
tifiez vos colonnes ne trompent personne; quel
que sacré que soit le piédestal sur lequel vous
cherchez vous élever, et quelques soient vos
efforts pour déguiser vos intentions en chantant
vos grands airs de morale tel de vertuvous
êtes trop bien compris pour que votre règne
dure encore longtemps. Les élections d'Alh et de
Tournay sont de tristes avertissements. Puissiez-
vous ne pas en profiter. (Idem.)
On nous écrit de Menin, le 23 juillet
Le feu a pris hier soir dans une chambre de
derrière d'une maison occupée par plusieurs
ménagesdans la rue Royale. Le feu et une
grande fumée sortaient par les croisées le
litet un panier de linge étaient déjà enflammés,
lorsque les pompiers et les garde-champêtres
arrivèrent sur les lieux l'incendie futjimmédia-
tement arrêté.
La proximité des approvisionnements de bois
de deux boulangeries compromettait tout un
quartier de la ville. On suppose que des enfants
ont donné lieu cet accident, en jouant avec
des allumettes chimiques qu'on,avait laissées
sur la table.
A la demande du conseil cantonnai deCour-
trai le subside en faveur de l'industrie lioière
qui était l'année passée de 10,000 francs, a été
porté 20,000 francs, par le conseil provincial
de la Flandre-occidfentale. Ont volé contre cette
augmentation MM. Biebuyck, De Mazeman
De Nieulandt, De Patin, Massez, Perlan, Al
phonse Vaudenpeereboom et Vande Velde.
Une somme annuelle de 10,000 francs pour
le terme de dix ans est accordée en faveur de
l'amélioration de la race bovine avec charge
pour ladéputalion, de soumettre chaque année
au conseil un rapport sur cette question.
M. Defacqz sera installé le 8 août comme
grand-maître de la maçonnerie belge, et partira
le 9 pour un voyage d'agrément en Italie.
Lundi un opticien ambulant venait de bra
quer son télescope sur les bulles St.-Chaumont,
lorsqu'un curieux se présenta, dirigea la lunette
vers un tertreéloigné, regarda quelques instants,
puis s'éloigna rapidement après avoir remis
entre les mains de l'opticien la rétribution obli
gée. Ce curieux n'était autre qu'un agent de
police. 11 venait d'apercevoir au loin trois
hommes occupés limer des clés et allait en
rendre compte M. le commissaire de Belleville.
En effet, ce magistrat, sur ce rapport, se rendit,
accompagné de la gendarmerie, sur le lieu
indiqué et surprit trois hommes occupés fa
briquer de fausses clés. On saisit sur eux deux
limes, un ciseau froid et huit fausses clés,
déjà entièrement préparées. Conduits la pré
fecture de police, ces trois individus ont été mis
en état d arrestation l'un d'eux a été reconnu
pour un libéré en rupture de ban.
Ce sera le 1er ou le 4 septembre prochaiu
que seront célébrées Cologne les grandes
fêtes données l'occasion de la pose de la pierre
pour les nouvelles constructions de la célèbre
cathédrale. Plusieurs rois et princes invités par
le roi de Prusse, assisteront celte cérémonie.
Mgr. le coadjuteur de Geissel officiera avec
grande pompe dans la superbe cathédrale.
D'après des lettres de Vénise l'ordre est
rétabli Mantoue mais il existe toujours
beaucoup de fermentation contre les juifs. Des
paysans qui avaient pillé des maisons de cam
pagne appartenant des juifs ont été arrêtés.
A la question de la Régence va s'en join
dre une autre non moins ardue, et que, depuis
trois ans, on n'avait pas osé aborder c'est celle
des apanages et des dotations.
Il y aura pourvoir
1° A la position qui sera faite au Régent ou
la Régente
A mon grand étonneraent il me fit remarquer dans le ciel un point
noir presqu imperceptible. Ce point noir était un magnifique aigle,
ainsi que l'œil exercé de mon compagnon l'avait reconnu d'abord.
Il semblait s'approcher de nous. L'oiseau de Jupiter devenait de plus
en plus visible l'abattre eut été un fait mémorable dans ma viej
mais le destin en avait décidé autrement. L'aigle s'apercevant sans
doute de nos intentions hostiles son égard, reprit son essor et dis
parut dans les airs. Pendant ce temps nous avions perdu de vue nos
amis le major et 1 adjudant, lorsque tout coup l'écho des nion-
tagues reteutitdu bruit simultané de deux coups de feu. Et puis
l'on entendit peu après une seconde explosion accompagnée d'un cri
capable de faire fuir tous les chacals de l'Indostan. Persuadés que
nous allions rencontrer autre chose que du gibier, nous nous précipi.
tâmes vers l'endroit d'où était parti le coup de feu. Quel fut notre
étonnement en apercevant notre ami le major sans chapeau ni fusil,
courant toutes jambeset poursuivi par un ours blessé qui le
serrait de près. 11 eut fallu au moins une muraille de douze pieds pour
arrêter notre ami dans sa course rapide. Tuez ce vilain monstre!
ne le manquez pas furent les seules paroles qui échappèrent de la
bouche du major. Un moment après, il fit une chute et se trouva
ainsi entièrement hors du combat. L'ours allait l'atteindre, et ses in
tentions étaient peu amicales, comme semblait au moins l'indiquer
le grincement de ses dents blanches. En ce moment, il reçut dans la
tête toute la charge de mon fusil, le capitaine m'ayant laissé faire
feu le premier. L'ours abattu, notre ami appela entièrement notre
attention, il venait de se relever de sa chute et après avoir repris
haleine, il nous conta qu'ayant passé près de l'antre de l'ours, celui-
ci l'avait aperçu et s'était jeté sur lui. Le major déchargea les deux
canons de son fusil la fois, mais malheureusement il manqua le
féroce animal. Alors il prit le parti le plus prudent et se mit fuir.
L'écossait fit feu, atteignit l'ours la cuisse et l'empêcha ainsi d'at
teindre sa proie.
Le major prit quelques verres d'eau-de-vie melée d'eau pour se re
mettre en baleiue. Tout en maudissant l'animal infortuué et se lâ-
tant les membres meurtris, il ne pouvait s'empêcher de rire avec
nous de son aventure.
L'ours fut dépécé et envoyé au camp, nous continuâmes ensuite no
tre marche ascendante. Le soleil commençait adorer le sommet des
montagnes. Les fatigues d'une marche longue et difficile, jointes
l'air vif des montagnes, contribuèrent nous donner un appétit dé
vorant. Arrivés la partie supérieure de la montagne, nous la trou
vâmes couverte d'arbres. Le spectacle qui s'offrit nos yeux était
des plus animés. Des myriades doiseaux de toutes les couleurs
obscurcissaient l'air. Des faisans argentés et dorés, des faisans argus
au plumage couvert de taches blanches, en un mot toutes les diffé
rentes espèces de faisans s'y trouvaient réunies. Dans aucune contrée
du moudel'onne pourrait trouver une pareille chasse. Nous tuâmes
plusieurs faisans et d'autres oiseaux de différentes espèces.
Les plaisirs de la chasse nous auraient fait oublier l'heure de notre
déjeuner, si une faim canine ne nous eut fait songer au retour.
Nous regagnâmes en peu de temps nos tentes, où un excellent déjeû
ner nous attendait. Une longue sieste, embellie des songes les plus
riants, acheva de nous remettre entièrement de nos fatigues.
(Traduit De l'akglàiS