NOUVELLES DIVERSES^ projet Encyclopédie par ordre de matières. Le nombre des ouvrages que cet établissement utile ren ferme, s'est accru si promptement, que la salle actuelle paraît déjà trop petite pour les contenir tous les tables et une partie du parquet sont couverts de livres. Nous espérons que l'admi nistration de la bibliothèque aidée des secours fournis par l'autorité locale, et par tous les amis de cette belle institution ne tarderont pas prendre des mesures pour agrandir le local actuel de la bibliothèque publique d'Ypres. Le colonel d'artillerie Yan Mons est peu près le seul des officiers supérieurs attachés au ministère de la guerre qui conserve sa place. Le colonel De Quaita, ci-devant colonel de cavalerie prendra le commandement de la place d'Ostende. Le major Thomas, commandant la compagnie sédentaire Vilvorde, vient d'être mis la pen sion. Nous avons dit que les marchands de vins de quelques parties du royaume réclamaient auprès du gouvernement la restitution des droits acquittés d'après l'ancien tarif sur les vins qu'ils ont encore en cave. l'appui de leur demande^ les réclamants citent un fait qu il ne s'agit que de vérifier pour reconnaître que leur droit est incontestable. Selon leur dire, lorsque les droits furent haussés, on fit tenir compte aux mar chands de vins de la différence sur les vins non encore acquittés. (Globe.) De grands changements vont, ce qu'il pa raît, s opérer dans le personnel du ministère de la guerre et dans l'armée. Voici, d'après les bruits répandus, ce qui aurait lieu Le général de Zantis quitterait la direction du personnel pour prendre le commandement d une brigade. Le colonel d'état-major Schlim quitte l'emploi qu'il occupe au ministère de la guerre, et de vient chef d'élat-major Gand. Le colonel Dens, sous-chef dé division au mi nistère de la guerre, prend le çommandement du sixième régiment d'infanterie. On ne sait pas encore positivement qui sera chargé du personnel au ministère de la guerre; on parle du colonel du sixième régiment d'in fanterie. Voici encore de nouveaux changements an noncés Le colonel actuel du dixième régiment serait désigné pour commander le régiment d'élite et le colonel de ce régiment qui vient detre nommé général-major, aurait le commande ment d'une brigade d'infanterie. Le régiment d'élite ferait partie de cette brigade, dont le quartier-général serait Bruxelles. Le colonel Dupré, de la gendarmerie, pren drait sa retraite il serait remplacé par le colo nel Brialmont. Le colonel Bryon, du régiment des guides prendrait le commandement du 2e régiment de lanciers en garnison Louvain. Le régiment des guidestoujours sous le commandement supérieur du général d'Hane, n'aurait plus qu'un lieutenant-colonel, M. Cassel. Le lieutenant-colonel de Ladrière aurait le commandement de la place de Bruges, et celui de la place d'Anvers serait donné L\l. le colo nel Thierry. M. le major Loys, commandant la gendar merie de la Flandre orientale viént d'être njis la retraite. On lit la boutade suivante dans le Commerce d'Anvers On a rapporté que des rixes avaient eu lieu la veille entre des soldats et des bourgeois nous apprenons que l'autorité locale pour prévenir le retour de ces scènes, qui d'ailleurs n'avaient au cune gravité et qui sont assez fréquentes dans les villes de garnison a cru devoir adopter une mesure assez extraordinaire. M. le bourg mestre s'est lui-même mis a la tête d'une pa trouille composée uniquement de M\l. les com missaires de police et d'un major de placeet a parcouru ainsi tous les bas quartiers de la ville. En voyant ces magistrats réunis faire unedes- Kcente sur les lieux, on aurait dit que la patrie était en péril et qu'il s'agissait de la sauver. Toutefois cette patrouille d'une nature toute nouvelle, n'a fait que provoquer l'hilarité des assistants, et en effet nous avons peine com- -prendre que le premier magistrat de notre ville, ait. ainsi abdiqué sa dignité en se faisant chef de patrouille. On dit que la France fait des offres notre gouvernement pour l'acquisition de la British- Queen les uns disent que c'est pour commencer 1 établissement de sa grande ligne transatlanti que les autres pensent que ce grand navire serait destiné aux transports des troupes de Toulon Alger. (Courrier Belge.) t - Le major de Scheemaeker, du 6me régiment, est appelé au commandement de la place de Phiiippeville. Le major Muller prend le commandement de la place d Audenaerde. Le major Gekière est désigné pour la place de Menin. Les capitaines Florkin et Maréchal du 2e ré giment des Cuirassiers, passent au régiment des Guides. Nous apprenons que le major Ablay du 1er régiment de lanciersrécemment promu au grade de lieutenant-colonel, vient d'être désigné pour prendre le commandement du dépôt du 2e régiment de cuirassiersen remplacement du major Gekière. Le major Pinte remplace le major Muller qui passe au commandement d'Audenaerde. (Annonce de Bruges.) On lit dans la Gazette de Mons Hier soir, vers neuf heuresa été incarcéré la maison d'arrêt de notre ville, le nommé Leclerq (Auguste), de Baudour, accusé de ten tative d assassinat sur la personne de l'infortu née cabaretière de Jemmapes. Cet homme a été mis immédiatement au secret. On nous écrit de Huy, 26 juillet On a arrêté hier et écroué la maison d'arrêt de cette ville la nommée Marguerite Dupuis, épouse du sieuç François Papuay, de Marchin, sous prévention d'empoisonnement sur la per sonne de son mari. La justice a déjli fait plusieurs descentes sur les lieux, ttioforme activement sur cette affaire. Léopold, roi des Belges, etc. Nous avons arrêté et arrêtons Notre ministre des affaires étrangères est chargé de présenter aux chambres le projet de loi dont la teneur suit Vu l'art. 68 de la constitution, ainsi conçu v Les traités de commerce et ceux qui pourraient gréver l'Etat ou lier individuellement des Belges, n'ont d'effet qu'après avoir reçu l'assentiment des cham bres. Nous avons, decomtnun accordavec les chambres, décrété et nous ordonnons ce qui suit: Art. ier. La convention de commerce conclue entre la Belgique et la France, signée Paris le 16 juillet 1842, est approuvée, pour être exécutée selon sa forme et sa teneur. Art. 2. Le roi pourra étendre d'autres Etats les réductions stipulées par l'art. 2 de ladite convention, sous telles clauses, conditions et réserves que Sa Ma jesté jugera nécessaires ou utiles dans l'intérêt du pays. Art. 3. La présente loi sera obligatoire le lende main de sa promulgation. Donné Paris le vingtième jour du mois de juillet-1842. Tableau A. LEOPOLD. Par le Roi Le ministre des affaires étrangères, Comte De Briey. L'émigration européenne pour les Etats d'Amérique s'est accrue cette année d'une ma nière bien extraordinaire, et dénote un état de malaise, unesitualion critique et alarmante qui doit fixer l'attention des gouvernements. Ainsi, New-York, 42,000 Européens seraient dé barqués dans le mois d'avrilmai et juin de cette annéecherchant ainsi du pain et une nouvelle patrie sur la terre étrangère. Le 30 juin figure lui seul pour 3,008 personnes dans ce chiffre de 42,000 que nous venons de citer. enfin le rationalisme de Locke et les doctrines philosophiques dont le dernier résultat nous presse et nous agite. La richesse et la puis sance de 1 institut que fonda le gentilhomme espagnol, ne sont rien, si vous les comparez son influence secrète Luther lui-même et ses sermons disparaissaient, si vous comparez cet homme et ses œuvres la flamme terrible allumée par lui, l'impulsion énorme donnée par ses mains. Écartons de la biographie de Loyola les légendes menteuses dont lei jésuites modernes l'ont embellie; le romande celte vie offre plus d'intérêt dans sa réalité que toutes les fictions d une imagination de poète ne pourraient en présenter au lecteur. Ce fut dans un château ou manoir espagnol, situé prèsd'Aspeytia, dans la province de Guypuscoa l'an 1491 qu'Ynigo de Loyola y Oncz reçut le jour, de Beltran Ianez de Loyola y Onez et de Marina Saenz de Licena y Balda son éducation se fit dans le castel de son père, gentilhomme sévère, de race noble, inexorable sur la disci- pliue et fier de ses aïeux. A vingt ans, il se rendit la oour de Fer dinand et d'Isabelle, prit du service et porta l'épée jusqu'à l âge de trente ans. Les jésuites qui ont écrit sa vie sont embarrassés de ces dix années passées la cour et dans les camps ils voudraient, dans leur maladresse, transformer Ynigo en saint dès le bas-âge. D'après sa propre confession et les mémoires contemporains, Ynigo de Loyola était un vrai chevalier espagnol du seizième siècle; brave et dévot, galant et entêté, amoureux de la gloire, scrupuleux dans ses pratiques religieuses et dans le culte du point d'honneur, laconique dans ses discoursardent et tenace daus ses desseins, sévère dans son extérieur et mêlant de fréquentes austérités toute la licence militaire. il servait en qualité de simple soldat, mais estimé par sa bravoure, dans la garnison de Pampelune, quand les Français assiégèrent celte place et réduisirent la garnison aux abois. Les assiégeants offraient aux assiégés de leur laisser vie et bayues sauves et le gouverneur était sur le point de consentir celle capitulation, quand Ynigo se présenta devant lui, pour lui déclarer que la place était encore en état de se défendre. Son opinion prévalut dans le conseil, et officiers et soldats résolurent de refuser toute capitulation Ynigo prenant part l'un de ses compagnons d'armes, lui fit sa confession générale reçut son tour la confession du soldat et alla se rauger sous sa ban nière. Dans cette circonstance unique on peut déjà reconnaître les nuances principales de ce caractère, sa résolution, sa pertinacité, son pouvoir sur ses semblables, sa dévotion profonde, son mépris de la mort et du danger. Le sort qui aurait pu faire d'Ynigo Un général célèbre, un autre duc d'Albe, voulut qu'il devint un fondateur de secte. On fit une sortie \nigo, qui se battait aux premiers rangs, tomba blessé d'une balle qui lui avait fracassé les deux jambes la jambe gauche était légèrement blessée la droite était cassée. Ses camarades qui le virent tomber, capitulèrent. On les fit prisonniers avec Ynigo. Les Français rendirent honneur sa bravoure une époque où la guerre n'était qu'une féroce boucherie cet acte d'hu manité fait plaisir. Loyola resta pendant une semaine dans le camp fiançais, dont les chirurgiens lui prodiguèrent leurs soins. On lui rendit la liberté; ou le fit reporter chez son père. Malgré tant de précautions, sa blessure empirait les secousses imprimées au bran card qui le portait, irritaient le mal et augmentaient la fièvre la quelle il était en proie. Il fallut recommencer l'opération, il se sou- mit-à cette nouvelle douleur avec son courage accoutumé. Cependant sa force diminua; il perdit l'appétit et les médecins l'abandonnè rent. La veille de Saint Pierre et Paul, on déclara que si une crise fa vorable ne se déterminait pas avant minuit, il était perdu. Ynigo se résigna, composa un hymne saint Pierre et s'endormit. La révolu tion si désirée eut lieu, et bientôt la convalescence du soldat fut as surée. Mais une autre maladie allait se développer dans son sein. La profonde solitude du château, les idées pieuses dont Ynigo se nourrissait, l'exaltation naturelle de son esprit.ee retour la sauté, qui lui paraissait être le résultat naturel de ses prières et de son hymne, l'ardeur d'une imagination qui s'élançait vers le merveilleux, et qui remplaçait par un enthousiasme profond, l'agitation de la vie militaire, toutes ces causes jetèrent Loyola dans un délire ner veux, dans une sorte de folie raisonnée, que nul acte d'insanité appa rente ne manifestait mais qui décida de sa vie et modela

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 2