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NOUVELLES DIVERSES.
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FRANCE.
+- s
«acquis la convention, que parce que la né
cessité les y a contraints.
Jamais blâme plus énergique n'a été infligé
au cabinet des hommes d'affaires. Les représen-
tants ont été unanimes, pour improuvér-ce
traité, qui n'accordait rien de plus la
Belgique, que ce qu'elle possédait déjà, tandis
qu'une nouvelle et lourde charge pèsera pen-
dant quatre ans sur le pays. Les concessions
faites la France opéreront dans les revenus
de l'état un déficit évalué 1,030,000 francs.
Grand nombre d'orateurs ont. été surtout
préoccupés du mode le plus convenable pour
combler cette perte du trésor. Quelques-uns
se sont abstenus de voter, parce que le ministère
n'avait pas trouvé nécessaire de leur donner
quelques éclaircissements cet égard.
M. le ministre des affaires étrangères voyant
qu'aucun député ne s'opposait formellement
au traité, a cru pouvoir en conclure, que la
marèfie suivie par le ministère était approuvée.
Mais M. Lebeau a prouvé que la douce persua
sion de M. Debriey était erronée. 11 a blâmé le
ministère d'avoir laissé paraître cette ordon
nance, sans qu'elle contint une exception pour
la Belgique. L'honorable membre a critiqué
les théories émises par le ministre des affaires
étrangères sur Yinanité des représailles.
Deux dispositions de celte convention lui
paraissent mériter un blâme légitime. L'art. 2
consacre une dépendance insolite et superflue
du gouvernement belge l'égard du gouverne
ment français. Le second point est l'intervention
de la France dans notre régime intérieur, par
suite des dispositions relatives aux octrois.
M. le ministre de l'intérieur s'est attaché
prouver que la convention était un acte favo
rable au pays. Mais l'opinion de M. le ministre
n'est nullement celle de la chambre tous les
mandataires de la nation ont été unanimes, pour
exprimer leurs regrets de ce que la position
fâcheuse de l'industrie linière les ait forcés
d'approuver le traité.
M. Verhaegen s'est élevé avec dignité contre
la faiblesse du ministère. Avant l'ordonnance,
des représailles pouvaient améliorer notre po
sition diplomatique et nous faire négocier avec
plus d'avantage. Après avoir été rendue, une
telle réponse la France devenait inutile, pour
ne point dire dangereuse. 11 a terminé son
discours en demandant au ministère quelques
explications concernant les réclamations des
marchands devins.
Quelques orateurs sont encore entendus. La
Chambre a passé au vote sur l'ensemble de la
loi. En voici le résultat
Ont volé pour MM. Angillis De la Cosle
Coghen, Cools, Coppieters, David, de Baillet, de
Belir, deBrouckère, Dechamps, de Decker, de Foere,
de Garcia, Delehaye, de Man d'Altenrode, Demeer
de Moorsel, de Mérode, Demonceau, de Muelenaere,
de Nef, de Potter, Deprey, de Roo, de Sécus, Des-
maisières, de Smet, deTerbeek, Devaux, de Villegas,
d'Hoffschmidt, Donny, Dubus (aîné), Dubus (Ber
nard), Duvivier, Henot, Hye-Hoys, Huveneers, Ker-
vyn, Lebeau, Lejeune, Liedts, Maerlens, Malou
Manilius, Meeus Mercier, Morel-DanneelNo-
lliombjOsy,Peelers,Pirson, Raikem, Raymaekers,
Rodenbach, Schey venSigart, Smils, Thienpont,
Van Culsera, Van den Bossche, Van Hoobrouck
Van VolxemVilain XI1II Wallaert, Zoude et
Fallon.
Ont voté contre MM. Dumont, Fleussu, Jadot,
Jonet, Mast de Vries, Pirmez, Puissant, Simons,
Troye, Van den Eynde et Van den Steen.
Se sont abstenus: MM- Cogels, Delfosse, de Re-
nesse, Dumortier, Éloy de Burdinne, Lange, Lys,
Orts et Verhaegen.
Malgré le vote de la Chambre, nous croyons
que le système des représailles eût été préféra
ble la convention linière du 16 juillet. Dou
bler les droits sur les vins, les soieries, sels, etc.
eût été, notre avis, la meilleure réponse
cette agression douanière de la France. Les
bénéfices résultant de l'élévation du tarif pour
les articles françaiseussent pu être appliqués
soulager l'industrie linière, en accordant de
fortes primes d'exportation. Le gouvernement
même eût pu encourager l'introduction dû tis
sage la mécanique, afin que la Belgique
pût au moins conserver une part dans cette
belle industriefrappée mort dans notre
pays, par l'invention des machines lisser.
A la fin de là séance du 2 aoûtle ministre
de l'intérieur a demandé qu'on mît l'ordre
du jour pour jeudila loi sur l'enseignement
primaire. C'est là encore une de ces finesses
que nous ne voulons pas qualifier. Personne ne
songeait cette loi. Mais le parti clérical qui
désire qu'elle soit enlevée, a accordé au ministre
sa demandemalgré l'opposition de quelques
membres.
Séance du 3 août.
Au début de la séance M. Cools a demandé
que la discussion de la loi sur l'enseignement
primaire, qui avait été mise subrepticement
l'ordreda jour, pour jeudi, fût renvoyéeà lundi.
Après une vive discussion, la motion de
M. Cools est adoptée, grâce l'impression de
1 extrait d'un rapport au Roi qui ne pouvait
être prêt pour le jour primitivement fixé.
L'ordre du jour appelle la discussion sur le
projet de loi concernant le remplacement
militaire.
Après une vive discussion dans laquelle les
actes de la société anonyme pour l'encourage
ment du service militaire ont été passés en revue,
l'allocation du budget du ministère de la guerre
des six mille francs demandés, est accordée
l'unanimité des 54 membres présents.
Msrs les évêques de Bruges et de-Tournay
sont arrivés hier Gand au palais épiscopal.
Après avoir visité les travaux du nouveau palais
et de l'église d'Oost-Eecloo, les prélats, accom
pagnés de Mêr l'évêque de Gand, sont partis
pour Malines, où se tiendra la réunion ordinaire
des évêques de la Belgique.
Ainsi le synode tenu par les évêques belges
coïncidera avec la discussion sur le projet de loi
relatif l'enseignement primaire. C'est d'un
mauvais augure pour l'avpnir de l'instruction
primaire; aucune intrigue aucune menace ne
sera oubliée pour forcer le gouvernement
abdiquer ses droits en faveur du clergé.
Par arrêté royal en date du 2 août: M. Yan-
hoogten avocat Bruxellesest nommé con
seiller la cour d'appel de Bruxelles.
On écrit de Courtrai, 2 août:
Ce qui prouve que le fil la main reprend
faveur en France aussi bien qu'en Belgique
c'est que, dans ce moment, une seule maison
de Lille fait travailler pour son compte peu
près cinq cents fileuses dans plusieurs villages
de nos environs. Elles portent une fois par
semaine leur ouvrage au commissaire établi
Gheluvve, près Menin.
Un individu, se disant commissionnaire
d'une maison anglaise, a parcouru les villages
des environs d'Alost et a acheté une quantité
considérable de graines de colza, livrer Alost,
oû, disait-il, un bâleau se trouvait amarré dans
le canal, en se faisant payer d'avance un sou par
sac pour commission. Arrivé Alost avec leurs
marchandises les campagnards s'aperçurent
trop tard qu'ils avaient été dupes d'un escroc.
L'Université catholique de Louvain a
adressé la chambre des représentants une
pétition, dans laquelle elle soumet la législa
ture, des observations contre plusieurs dispo
sitions du projet de loi sur l'enseignement
supérieur, et notamment contre le mode pro
posé pour conférer le titre d'élève universitaire
et contre les inconvénients graves résultant de
la collation des grades préparatoires attribués
aux universités.
Malgré la maturité précoce des moissons,
la chasse ne sera ouverte celte année que le 1er
septembre, pour la province de Brabant. S'il
doit en être ainsi, nous osons prédire qu'il ne
restera plus pour l'ouverture, une seule pièce
de gibier dans les champs. Le braconnage au
filet fait des progrès si rapides, qu'il n'y a pas
de Commune qui n'ait quelques-uns"de ses ha
bitants s'adonnant la destruction du gibier.
St-Josse-ten-Noode, entre autre», habitent
deux braoonniers de profession, St.'.. et V...,
qui sont déjà parvenus voler tout ce qu'il y a
de perdreaux dans les environs. Hier encore,
nous les avons vus, chargés de leurs filets et de
leur proie, cheminant avec autant d'assurance
qûe des maraîchers portant leurs légumes au
marché. Nous aurions pu, au besoin, indiquer
la pièce où ce gibier avait été volé cependant
il nous a fallu laisser passer"librement ces hon
nêtes industriels.
En présence de ce délit, n'est-il pas déplorable
pour un chasseur et même pour tout ami de
l'ordre, de ne pouvoir le faire punir? Jusqu'à
ce jour le gouvernement n'a rien fait pour pro
téger quelque peu celui qui, en retour d'un
plaisir stérile, lui paie annuellement un assez
beau capital, près de 300,000 francs.
Courrier Belge.)
On a des nouvelles de Candahar du 25 et de
Khelat J. Ghilzie du 22. Un combat a eu lieu
le 21 dans celte dernière place. L'ennemi s'était
avancé en deux çolonnes fortes de 2,000 hommes
chacune il s'était muni d'échelles, mais après
deux heures d'un feu bien nourri, il a été
repoussé sur toute la lrgne.
On leur a pris 4 drapeaux, ils ont laissé 104
hommes sur le champ de bataille. La brigade
de Candahar, partie le 20, devait arriver le 25,
elle était sous les ordres du colonel Wyner et
non du général Nott.
Sufter-Jung cherchait mettre une armée
en campagne et attaquer Candahar le 29. Dans
ce cas, le général Nott, la tête de 3 régiments
et de l'artillerie, irait sa rencontre pour lui
offrir la bataille. Bombay Times.)
Y
o
E1TEKIEUR.
Les journaux légitimistes nous apprennent
que la nouvelle de la mort du duc d'Orléans
est arrivée Kirchberg le 18 juillet, le lendemain
la famille royale a fait célébrer une messe pour
le repos de l'âme du prince défunt.
On ne nous dit pas si la famille exilée Kirch
berg a cru devoir prendre le deuil, mais nous
savons par des lettres particulières de Vienne,
que l'empereur d'Autriche a fait savoir la
duchesse d'Angoulème, qui est attendue pro
chainement la cour, qu'elle n'y serait pas
reçue si elle ne se présentait pas en deuil.
Dès huit heures du malin les préparatifs
s'organisaient l'entour de la vieille cathédrale
de Philippe-Auguste.
A 10 heures la cathédrale présentait l'aspect
suivant
Toutes les décorations déjà connues étaient
restées intactes seulement on avait ajouté sur
le pavé de la nef de superbes candélabres d'or
sur lesquels brûlaient des feux en couleur.
Le Parvis de Notre-Dame était gardé par le
4me bataillon de la 9e légion les 58e et 68e de
ligne, la garde municipale et la police.
Un nombreux étal-major était devant le por
tail.
La grille de la placé de l'archevêché était fer
mée, et dans l'intérieur de celte place était le «3e
de ligne et un escadron de dragons.
Toutes les rues qui aboutissent Notre-Dame
étaient barrées par des sergents de ville et des
gardes municipaux pied et cheval.
M. le préfet de police, Delessert, en grand
uniforme et chevalcommandait sur tous les
points.
Vers neuf heures des personnes munies de
billets et en granddeuil commençaient arriver.
Les équipages s'avançaient par trois côtés le
Parvis, la rue d'Arcole et le quai de 1 archevê
ché. Les voilures s'allaient remiser sur les quais:
tous les grands corps constitués sont arrivés
10 heures. La grande députation de la chambre
des pairs. La grande députation de la chambre
des députés. La cour des comptesle conseil