NOUVELLES DIVERSES^ 3* de se suicider en se jelànt dans la Lysr mais ayant été vue par Isabelle Lescafxe, celle-ci l en retira au moment qu'elle allait succomber. Il paraît que celte malheureuse élait depuis quel que temps atteinte d'aliénation mentale. Une réjouissance publique des plus intéres santes vient d'avoir lieu Sweveghem: Il existe dans cette commune une ancienne société d ar quebusiers, dont l'arme perfectionnée comme chacun sait, est devenue la carabine. Au tireur le plus adroit appartient le titre de roi et la qua lité de chef de l'administration de la société. Un concours solennel avait lieu avant-hier; la perche sur laquelle posait l'oiseau royal avait une hauteur de 150 pieds et les efforts des concurrents pour l'abattre étaient stériles, lors que M. Louis Vanackeremembre de la société depuis 70 ans, se fit apporter son arme parsop fils, et tout en murmurant que ce [snot jonyen) morveux (son fils n'a que 50 ans) avait mal soigné sa vieille carabine du troisième coup il abattit le perroquet d'honneur, aux cri* d'ad miration et de joie de tous les spectateurs. (M. L. Vanackere est un vieillard de 117 ans.) Aux félicitations de ses amis et confrères se sont jointes les démonstrations de joie du public, rassemblé au son des cloches et du carillon, et une illumination générale a terminé cette fête imprévue. C'est la 15e fois que M. VanackeTe abat l'oiseau royalet la société a résolu de lui offrir une fête jubilaire, le mercredi de la prochaine kermesse de la commune, 14 sep tembre prochain. [Chronique de Cuurtrai.) Un journal radical prétend que M. le général de Liem a donné sa démission de ministre de la guerre, et que le général-major Chazal a refusé de le remplacer. Le même journal parle de la combinaison plus que problématique d'un nouveau cabinet, dans lequel entreraient M. Rogier et M. Devaux, et dont M. Lebeau ne devrait point faire partie. celle dé sauver la Belgique La puissante assô- ciation des Loges peut tout si elle veiit urte bonne fois. Elle comprend l'élite de l'intelli gence et de la jeunesse dont les sympathies peuvent seules assurer de la durée et de la force un gouvernement. [Journal de Lououin.) Les rétrogrades font monnaie de tout. Une vénérable femme, madame Mérode. mère, vient de mourir et aussitôt le parti rétrograde dans une notice nécrologique communiquée certains journaux, de prôner l'organisation aristocrati que de jadis, et d appeler folles les tentatives que Joseph 11 avait faites pour écraser l'hydre sans cesse rènaissante de l'obscurantisme et du mensonge. [Idem.) L'INSTALLATION DE M. DE FACQZ. Cette solennité prend dans les circonstances actuelles le caractère d'un événement. Par toute la Belgique les associations intelligentes de quel- qu'ordre que ce soit se lèvent pour protester contre l'état de choses actuel. Il est certain que s'il est un corps en état de contribuer affran chir la Belgique du joug odieux qui pèse sur elle, c'est bien la Loge. Aussi les représentants de toutes les villes de Belgique qui assistaient cette grande fête emportent dans leurs foyers de grandes et vivifiantes paroles, lesquelles, nous en sommes certains, profileront au salut de la patrie. La dignité de grand-maître est dévolue l'aristocratie de l'intelligence, la seule que nous reconnaissions encore. C'est là un grand résultat. Plus de rénégats dans la Loge, plus d'espions de haut étage. Plus rien que des ci toyens-frères qui ont une mission remplir, Un bourgmestre du canton de Merbes-Ie- Château nous' communique une pièce assez étrange dont nous avions déjà reçu une copie par une autre voie. C'est une circulaire adressée par M. Ponceau directeur du séminaire de Bonne-Espérance, MM. les instituteurs de l'ar rondissement de Charleroyet par laquelle il les invite assister une réunion d'instituteurs qui se tiendra sous la direction de l'évêché. La circulaire est parvenue aux instituteurs des com munes, non par I entremise des autorités loca les, mais par l'intermédiaire des curés. Chaque instituteur du canton de.Merbes-le-Château en a reçu un exemplaire imprimé en voici la te neur CIRCULAIRE AUX INSTITUTEURS. u Bon ne-Espéra née 22 Juillet 1842. Mohsieur', J'ai l'honneur de vous informer que monsei gneur l'évêque deTournay, dans l'intérêt de l'ensei gnement primaire et pour le plus grand bien des instituteurs établis dans son diocèse, a résolu d'ou vrir chaque année, l'école uorrnale-de Bonne- Espérance, des réunions où les inuîlres pourront venir se fortifier dans l'esprit et les vertus de leur état et se perfectionner dans les-connaissances qu'il exige. Elles dureront 12 jours pendant lesquels on donnera, avec des instructions religieuses, des leçons suivies sur différentes branches de l'enseignement. 11 y aura des cours spéciaux pour les instituteurs plus avancés. La première réunion commencera le 29 août et durera jusqu'au 9 septembre inclusive ment. Je ne doute pas, monsieur, qu'appréciant tous les avanlages que vous pouvçz retirer de cette nou velle institution, vous n'accueilliez avec empresse ment et avec reconnaissance cette nouvelle preuve de l'amour et de la sollicitude de notre premier pas teur euvers vous et envers les enfants confiés vos soins. a Dans l'espoir que vous répondrez mon invi tation, je vous préviens que vous devez vous faire inscrire chez M. le doyen du canton, avant le 11 août. Vous devrez vous munir, pour votre usage, d'une paire de draps, de deux essuie-mains, d'une serviette, d'une grammaire française, d'unTéléina- que, d'une histoire sainte, et des autres livres dont vous croiriez avoir besoin. Monsieur le ministre de l'intérieur, voulant montrer toùt le prix qu'il attache la nouvelle in- stilution, a:bi'eii voulu, dè concert avec monseigneur l'évêque de Tour,nay,sechargerd'unp partie des frais que les réunions doivent occasionner l'élablisse- ment;desorte que la rétribulionque chaque institu teur devra payer a pu être x-édûite ft francs pour les i2 jours de présence. La liste des instituteurs qui prendront part aux réunions sera envoyée, au début de la session M. le ministre et l'évêché, et je ne doute pas que ce sera pour ceux qui y seront mentionnés un titre de plus la bienveillance des autorités civile et ecclé siastique. Recevez entre temps l'assurance de mon estime et de mon parfait dévouement. Votre très-humble serviteur J -B. Ponceau, direct.1. r On remarquera que les instituteurs auxquels s'adresse là circulaire, sont de ceux sur lesquels le clergé n'exerce jusqu'à présent aucune espèce de juridiction légale; ils ne relèvent que des autorités communales. A lire celte pièce, on di rait que |e clergé se considère déjà comme le directeur suprême des écoles municipales. Tan dis que la chambre discute l'organisation de l'enseignement primaire, le clergé l'organise sa façon il prend les devants sur la législature; il appelle les instituteurs communaux aux cours de ses écoles normales il ne doute pas qu'ils n'accueillent arec empressement et reconnais sance cette nouvelle preuve d'amour et dé sol-' licitude. -, Monsieur le ministre de l'intérieur, dit la cir culaire^ bien voulu de côhcèrt avec Monsei gneur l'évêque deTournay, se charger du fie partie des frais que ces réunions doivent occa sionner au séminaire de Bonne-Espérance. Afin que les instituteurs n'hésitent pas répondre l'appel du clergé, oh à'soin de leur annoncer que les noms de ceux qui se rendront la réunion seront envoyés, au début de la session, M. le ministre et l'érêchéje ne doute pas, ajoute le directeur du séminaireque ce ne soit pour ceux qui sont mentionnés sur la liste, un titre de plus la bienveillance des autorités civile et ecclésiastique. Tout le monde saisira facilement la portée de cette dernière remarque, la veille de l'adoption d'une loi qui va peut- être mettre entre les mains du clergé le sort des instituteurs communaux. [Observateur.) On lit dans le P/iare 'des Pyrénées L'infant D. Francisco ainsi que sa famille ont couru un grand danger dans leur trajet de Tolosaà Saint Sébastien. En descendant la côte rapide quise trouve Audoain, la voilure dans laquelle étaient LL. AA. aurait versé complète ment, si elle n'avait trouvé un mur pour appui. Un mulet de 1 attelage a été tué. L'infant don Irancisco a reçu une forte contusion. L infante ainsi que ses fils n'ont éprouvé aucun mal. Le Standard annonce que lord H il 1 va Lorsqu'il fut seul avec sa jeune femme, il l'engagea prendre place dans un fauteuil, et s'assit devant elle, la contemplant de manière étudier ses moiudres sensations. Il tira alors de sa ceinture un long stilet, dont la poignée était brillante, la laine triangulaire et savam ment aiguisée. Il semblait s'amuser en essayer la pointe, en la por tant tour tour sur le bout du doigt, ou sur la paume de la main. La comtesse, tremblante de cet état nouveau et de la singulière préoc cupation de son mari, baissait les yeux et attendait, avec une anxiété que chacun peut comprendre, la suite de celte scène étrange. Madame, il faut mourir... Que voulez-vous dire s'écria la comtesse épouvantée de ces paroles et de l'accent caverneux avec lequel elles avaient été pronon cées, Je vous le répète, madame, il faut mourir et sans bruit, sans plainte. La saisissant alors par le bras, il lui porta un faible coup de poi gnard dans le côté. Elle tomba évanouie sans pousser un cri. Lors qu'elle reprit connaissance, elle était dans son lit, un appareil avait été mis sur sa plaie. Le comte était seul dans la chambre auprès du lit, le regard fixe, les lèvres animées#d un léger sourire; il semblait heureux de suivre sur les traits de sa victime les diverses impres sions que la terreur ou la souffrance y faisaient tour tour paraître. -r J'ai changé d'avis, madame, lui dit-il, quand il s'aperçut qu'elle était entièrement revenuede son évanouissement, vous vivrez; mais maintenant votre vie dépendra de votre discrétion. A la moiudre révélation de ce qui s est passé ou de ce qui désormais se passera entre nous, je saurai m'assurer pour toujours de votre silence. Le con te continuait sa vie habituelle. Chaque jour, après être re venu de la chasse, il mentait chez sa femme et examinait curieuse ment, sans mol dire, la plaie qu'il lui avait faite. Comme cette bles sure se cicatiisait, un soir, après avoir promené son poignard sur toutes les parties du corps de la comtesse, sans doute pour exciter ses angoisses, il l'avait frappée de nouveau d'un coup savamment appli qué, toutefois apiès lui avoir ordonué de commander sa douleur de s abstenir de plaintes. Lorsque la blessure avait été ouverte, il s'é tait complu regarder couler le sang pendant quelques minutes; il avait ensuite bandé la plaie, comme la première fois, sans émotion marquée. Cette seconde blessure cicatrisée, il lui en avait fait successivement, de huit jours en huit jours, de nouvelles, et toujours avec le même calme, avec celte inexplicable cruauté. Personne dans le château ne soupçonnait la véritable cause de 1 affaiblissement progressif et alar mant qu on remarquait dans la comtesse presque continuellement confinée dans sa chambre coucher. Cependant rien ne calmait la monomanie sanguinaire de Pehf.«... Le beau corps delà ravissante comtesse ne formait plus qu'une hor rible plaie, sillonné qu'il était en tous sens des traces du poignard. Quoique ces blessures fussent légères, faites qu'elles étaient avec un raffinement de cruauté satanique, qu'aucune d'elles ne pussent causer la mort, elles étaient si multipliées qu'elles occasionnèrent la vic time une fièvre violente qui menaçait sa vie et allait priver le bour reau de ses horribles récréations. Il réfléchit et se décida appeler son chirurgien, après avoir menacé de nouveau sa femme de toute sa colère si elle confiait son infernal secret, et avoir fait au chirurgien des menaces terribles s'il chercbaità connaître la cause de la mala die. Ce chirurgien, ainsi que toutes les personnes attachées au châ teau, pensait que la comtesse était atteinte d'une maladie de con somption qui avait pour principe la vie austère, triste et mystérieuse qu'elle menait praticien habile, il ne put tarder reconnaître que l'état de la comtesse avait une cause plus extraordinaire; homme de cœur et de tète, admirateur de ses vertus et de sa résiguation jour nalière, il sut lui arracher son horrible secret. Sans quitter le château, il informa l'autorité de ce qui s'y passait. Un soir, qu il rentrait de la chasse, le comte trouva la cour du châ teau occupée par un corps de cavalerie. Arrêté et conduit Bude, il fut jugé, condamné et décapité. Mémorial do la Scarpe.\.

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3