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cette pièce de théâtre le tilté" de Le médecin
malgré lui. Trois acïes. Mais la pièce de ce
nom est-de Molière, et Molière était un comé
dien, un excommunié, un damné qui risqua
fort de ne pouvoir obtenir après sa mort, un
coin de terre pour y être enterré, et puis
Molière a créé le Tartuffe! Avoir créé le Tar-
tuffe.est un crime impardonnable (le clergé ne
veut pas qu'on le joue), pourrait-il (le clergé)
faire représenter une pièce de théâtre qui
aurait pour auteur un compagnon de Satan
un homme qui a inventé le nom de Tartuffe, si
populaire aujourd'hui.
Ensuite aucun professeur n'a élevé la voix,
pour essayer au moins de présenter un panégy
rique du Collège Episcopal. INous avouons qu il
eut été fort périlleux d'entreprendre une pa
reille tâchecar, L'aide même de tout le
charlatanisme, qu'un zèle outré pourrait in
venter, les paroles ne prouvent rien en pareille
matière, quand on ne peut citer des faits évi
dents et palpables qui sont seuls de nature
recommander un établissement d éducation.
Mais quand on a foi dans ses actes, on est fier
et heureux de pouvoir les citer alors l'appro
bation générale vient sûrement leur rencontre,
et d'unanimes applaudissements couvrent spon
tanément la voix de 1 orateur.
Mais les élèves ne sont pour rien dans les
bévues de leurs maîtres proclamons les noms
de ceux qui ont obtenu quelque récompense
leurs travaux.
MM. E. Làgrange, L. Terrier, E. Dekeerle, L.
Vanheule, N. Meersseman, J. et E. Struye, A/Peene,
E. Podevyn, L., I. et .G. Hennion, L. et E. Breyne,
L. Oocett, Ch. Vanpraet, H. Dehôuck, J. Launoyj
P. Bamelis, A. Lambin, L. Camerlynck, IL Clincke-
maillie, Th. Ceriez, V. et A. Lafonteyne, L. Gerste,
Ch. Verhaeghe,Ch. Verleure, L. Tack, L. Doolaéghe,*
D. Basyn, E. Hennaert, G. Vanderghole et f,'
Declercq, d'Y près.
B. Deblock, d'Oostvleteren L. Ghyselen et L.
Loonis, de Boesinghe; Fr. Verrou, de Rexpoede; Fr.
Devos, de Zuydschole H. Comyn, de Poelcappelle
Cl. Decoene, de Reninghe J. Dekytspotter, de
Steenvoorde L. Durutle, de ValenciennesFr. Du-
rutte, d'Amibes, F. Alleman, de Lille; Ch. Bierîe,
de Gommes; B. Spilliaert, de Poperinghe; E. Van
heule de VlamertingheCh. Van Rulten, de St.
Trond; A. Snick, de Dickebusch Ch. Verbrugghe,
de Comines et Ch. Dochy, de St. Jean lez Ypres.
Nous avons appuyé de tout notre pouvoir
l'établissement Ypres, d'un conseil de prud'
hommes. Le 21 de ce mois le roi a signé un
arrêté qui institue ce conseil et fixe le nombre
des prud'hommes nommer, dans chacune des
branches d'industrie de notre ville. Voici le
texte de cet arrêté que l'on ne tardera pas sans
doute mettre exécution.
Un arrêté royal du 21 août établit Ypres un
conseil des prud'hommes, composé de sept membres
et de deux suppléants.
Les membres effectifs seront choisis par les fabri
cants de dentelles et de rubans, les fabricants de
savon, les sauniers et les distillateurs, les tanneurs
et les brasseurs. Les membres suppléants serontélus
par les fabricants de tabac et les orfèvres.
Trois des sept membres effectifs et un des sup
pléants seront pris parmi leschefs d'ateliers,contre
maîtres ou ouvriers patentés.
La juridiction du conseil s'étendra sur tous les
fabricants, chefs d'atelier, colmiïis, contre-maîtres,
ouvriers, compagnons*! apprentis travaillant pour
les fabriques situées dans le ressort du tribunal de
première instance d'Yprès, quelque soit le lieu du
domicile desdits j uslicia blés.
On nous écrit de Gaud, 22 août
Hier vers les dix heures du soir un incendie a
entièrement consumé la maison sise rue Courte des
Bateaux n° 17 occupée par le simr Calliewarts
maître maçon. La perte est évaluée 10,000 fr.
Nou^avons, dit 1 Écho du Luxembourgune
bonne nouvelle annoncer nos lecteurs c'est
un jugement parfaitement motivé qui vient
d être rendu par le tribunal de Bruxelles, et
qui condamne la Société dite du Luxembourg
parachever les travaux du canal de Meuse et
Moselle et permet au gouvernement de les
continuer aux frais de la Société. Si ce juge
ment est confirmé, comme nous 1 espérons en
appel et si les deux millions proposés aux
chambres seront volés par elles, notre province
aura enfin une voie navigable, et un système
peu près complet de grandes communica
tions. Le gouvernement aura payé une dette au
Luxembourg; nous ûe doutons pas que le temps
et l'intelligence des habitants ne se chargent du
reste.
Le conseil communal de Gand a nommé re
ceveur communal M. Landrieu membre du
conseil.
Les sauniers, négociants et armateurs de celte
ville, ont rédigé un mémoire tendant obtenir
le rejet de la loi projetée sur le sel, loi qui pri
verait Bruges du seul article qui entretienne
aujourd'hui le mouvement de notre portet qui
consommerait la ruine de notre commerce, déjà
si faible. Ce mémoire a élé soumis samedi der
nier au Conseil communalet nous sommes
informés que le conseil l a apostillé favorable
ment. Journal de Bruges.)
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 19 août.
A l'ouverture de la séance, la chambre adopte
l'unanimité un projet de loi autorisant le
gouvernement prohiber la sortie des pommes
de terre et en même temps, de réduire lesdroits
l'entrée un simple droit de balance de cinq
centimes par hectolitre.
La chambre reprend la discussion du projet
de loi sur l'enseignement primaire.
Titre 3. Art. 16. Est adopté sans discussion.
M. le ministre de Vintérieur propose de
fixer un minimum de traitement, pour les in
stituteurs communaux.
M. Devaux appuie l'amendement de M. le
ministre.
MM. De Tlieux et Mast-Devries se pronon
cent contre la fixation d'un minimum de 200 fr.
M. Lebeaii croit qu il est très-nécessaire qu'on
fixe un traitement, parce que la fonction d in-
stituleur communal doit être honorée et re
cherchée.
M. Dernan croit que le minimum est inutile
fixer, parce que les instituteurs peuvent cu
muler en même temps les fonctions de sacristain.
MM. Devaux et le ministre entrent dans de
nouveaux développements, pour soutenir l'a
mendement qui est combattu par MM. De Mé-
rode et Du mortier.
M. Rogiér pense, que si on désire une bonne
instruction primaire, on doit commencer par
trouver de bons instituteurset que ceux-ci
ne seront tels, que pour autant que cette pro
fession puisse leur présenter un avenir con
venable.
M. Lebeau regarde celte disposition comme
une des plus importantes de la loi. Le rejet de
.cet article peut la rendre vicieuse ou inutile.
Cet amendement est misaux voix. 72 membres
ont répondu -43 ont répondu oui, 28 non.
M De Mérode s'est abstenu.
Ont répondit non:
MM. Delucoste, Ciippieters, de Decker, de Flori-
sone, de Garcia, Detnan d'Attenrode, de Meer de
Moursel, dePoller.de Roo, de SécusdeSmels,de
T!) eux, d'Huart, Duhus, aîné, B. Dubus, Dumorlier,
Hye lloys, Malou, Raikem, Rodenbacli, Thienpont,
Treiilesuux, Van den Eynden VandensleenVan
Hoobrouck, Vilain XIII1, Wallaert.
L'art. 18 est adopté avec un amendement
proposé par le ministre de l'intérieur.
M Peeters demande si le gouvernement ne
trouve pas utile d affecter une part de l'emprunt
qu'on songe lever, la réalisation du projet
de canaliser la Campine. Il y a si longtemps que
la province d'Anvers est oubliée.
M. Dumorlier croit devoir faire quelques
réclamations, mais M. Peeters lui répond que
dans la province du Hainaul, il y a déjà été
dépensé 22.000,000 francs, en travaux publics.
La séance est levée.
Séance du 10.
On adopte les articles 19, 20, 22, 23, 24,
23, 26 et 27 de la loi sur l'enseignement pri
maire presque sans discussion.
On est arrivé au titre4. Des écoles primaires
supérieures et des écoles normales.
Art. 28. Établissement et organisation des
écoles.
M. Roqier propose que des écoles primaires
modèles soient établies par le gouvernement,
dans chaque province, et que même on puisse
en établir dans chaque arrondissement judi
ciaire.
M. De Mérode rentre dans la discussion
générale et amène les débats sur le terrain des
personnalités. Du reste l orateur fait Déloge du
clergé et déclare que les écoles normales doi-
propres les jardius ombragés de touffes d'arbres le ciel y est serein
et l'air embaumé du parfum des (leurs. Les troupeaux semblent
même partager 1 allégresse des bergers qui les conduisent. L'aspect
de tous ces objets a d'autant plus de charmes, qu'ils sont en partie
entourés de sombres rochers dont la vue serre le cœur.
ii.
C'était un soir du mois de février, il avait neigé toute la journée;
ruais vers la brune, le ciel s'était éclairci. L'air était calme et le froid
moins vif que d ordinaire. La lune éclairait de son rellet le hameau
de Eisdorf, et répandait sur tous les objets une teinte bleuâtre. Nul
bruit ne venait frapper l'oreille dans la vallée, et l'on pouvait s'a
percevoir seulement que I heure de la soirée était peu avancée, la
lueur des lampes que 1 on voyait encore briller travers les vitraux
des habitations.
Tout coup, une jeune fille ouvrit la fenêtre basse et étroite d'un
cbâlet de la plus modeste apparence, situé dans un endroit écarté du
hameau. Cette fille était brillante de jeuucsse et de fraîcheur; de
lougs cheveux entremêlés de rubans de couleur, tombaient en grosses
tresses sur ses épaules; sa taille était élancée, et quoique ses vête
ments fussent simples, sa tournure gracieuse leur prêtait un charme
tout particulier. A son air inquiet et agité, il était facile deviner
qu'elle attendait un amant. Sa mère se trouvait dans le fond de la
cabane, endormie auprès du feu, côté de son rouet qu elle avait cessé
de faire tourner, cédant aux fatigues des travaux de la journée.
Bientôt arriva un jeuue homme cuveloppé dans les plis d'un
manteau.
Eli bien, Oswald, dit la jeune fille,avez-vous quelque chose de
nouveau m'appreudre?
JJélas rien de bon, une mauvaise étoile semble avoir présidé
ma naissance. Mou père s'obstine plus que jamais dans sou dessein de
quitter ce hameau, et d'aller s'établir Mayenfeld; où il veut me
faire épouser la fille du riche Miller.
Rieu au monde ne pourra jamais me forcer contracter celle
union que j'abhorrevous seule, chère Einmy, par vos sages con
seils, pouvez m empêcher de succomber l'excès de mou malheur.
Eh bien! Oswald, s'il en est ainsi, il faut nousdire aujourd'hui
un éternel adieu, car nous ne devous pas entretenir plus longtemps
des relations contre le gré de nos parents; je le sens je suis ln plus
coupable, eu mettant obstacle la réalisation des projets de fortune
que votre père a conçus pour .vous. Ma mère s'est déjà effrayée de
vos fréquentes visites, l'entrée de celte demeure vous est fermée,
vous le savez, depuis qu'elle a appris que votre père ne voulait point
consentir noire mariage. Parlez, abandonnez ce 6éjour de désola
tion où la nature semble avoir frappé de deuil ceux qui 1 habitent,
aussi bien que tous les objets qui les entourent. Séparons-nous pour
toujours, je vous en conjure, au nom de l'amour que vous aie portez.
Est-ce bien vous, Eminy! s'écria Oswald, qui me tenez un pa
reil langage, je ne m'attendais point, je l'avoue, entendre sortir
ces paroks de votre bouche. Vous qui me disiez encore, il y a quel
ques jours, lors de noire dernière entrevue, que rien ne pourrait
désunit nos cœurs, aiaiult-naut vous meparlezde nous séparer, de ne
plus nous revoir, je ne comprends rien ce changement subit; quelles
peuvent en être les causes
Je dois l avoucr, Oswald, le lendemain de notre dernière entre
vue j'ai élé Mayenfeld; en passant vis-à-vis de l'église où lr
tintement delà cloche appelait les fidèles la prière, je me sentis pé
nétrée d'un sentiment religieux, j'entrai dans l église. Le soleil bais
sait l'horizon, un reflet d'une teinte rougeâtre éclairait encore le
ciel au couchant. Les bancs étaient garnis de quelques fidèles. Dans
l'un des confessionnaux se trouvait un vieux prêtre, ses cheveux
blancs tombaient en boucles argentées sur ses épaules. 8a physiono
mie avait un aspect imposant qui inspirait le respect et la confiance.
Après quelques instants de recueillement, je résolus de lui faire
l'aveu de notre amour, et de lui demander des conseils. Le vieux
prêtre, tout en me témoignant dans ses paroles udc bonté palernell#