NOUVELLES DIVERSES. EXTËRIEIJU. FRANCE. vent lui être confiées, sous la surveillance du gouvernement. M. Devaux demande M. De Mérode quelle est celte majorité qu'il invoque. Il croit que .le préopinant n'a nullement en vue la majorité légale et conslilulionuelle. M. Desmet soutient, contre toute vérité, que l'instruction a toujours appartenu au clergé. Il prétend que la loi qu'on discute, donnera au gouvernement civil le monopole de l'enseigne ment public. M. Verhaegen répond avec vigueur et élo quence MM. De Mérode et Desmet. M. Dumortier a peur du jacobinisme qui, comme personne ne l'ignore, a beaucoup d ad- hérenls en Belgique. Une discussion très-vive s'engage entre MM. Dumortier e t Verhaegen. au sujet dune cita tion faite par M. Dumortier. M. Rogier prend la parole. M. De Mérode trouve plaisant de l interrompre chaque mot. L'ornithologique comte trouve quelquefois utile de remplir l'office du loustic de la chambre. Il s'en acquitte du reste la satisfaction géuér raie du public. M. De Mérode ne persiste pas dans ses admi rables plaisanteries et M. Rogier continue son discours. H appuie fortement l'organisation des écoles primaires modèles. La seule objec tion du ministre est que ces écoles doivent coûter de l'argent, mais ce ne peut être une raison pour ne point les ériger. M. Devaitlv présente une nouvelle rédaction pour cet amendement. La chambre n'étant plus en nombrela séance est levée. On écrit de Vienne, 10 août Le 22 j uilletBeretyk en Transylvanie a été détruit par un incendie 700 bâtiments ont été la proie des flammes, plus de 400 familles sont réduites la mendicité, et 11 personnes ont péri dans les flammes. Le dommage est estimé deux millions de florins. Le 23, un incendie a détruit Szenl-Katolna en Transylvanie, 43 maisons d'habitation et 1110 bâtiments accessoires. Mercure de Suuabe.) On écrit de Magdebourg, 13 août La ville de Moekern appartenant au cercle de Magdebourg. et comptant environ 200 mai sons et 11.000 habilan's, a été réduite en cen dres avant-hierl'exception d'une quinzaine de maisons. Bar suite de la grande sécheresse et de la violence du ventquelques heures ont suffi pour jeter dans la désolation et la misère les pauvres habitants. Plus de 100 famdles ont perdu leur récoltes qu'elles venaient de rentrer et tout leur avoir. [Gazelle d'Étal de Prusse.) Un acte de piraterie a été commis le 17 juillet dans le golfe de Smyrne. Un bâleau. monté de huit hommes, qui reve nait de Smyrne, où il avait pris un chargement 'd'épongés, avait, dans son retour Calymnos, mouillé pendant la nuit, près la pointe de Cara- - Bournou. Tout l'équipage dormait, quand le bâteau fut abordé par des pirates qui massacrè rent sept hommes, el firent main basse sur l'ar gent, les jarovisionsel lesobjetsqu'ils trouvèrent bord. Le gouverneur (je Smyrne, informé de cet horrible attentat, par un matelot qui seul a miraculeusement, échappé au massacre, a or donné les recherches les plus activés 1 effet d'en découvrir les auteurs. Lex-colonel Parent a quitté la prison de Malines pour la maison de correction de St.- Bernard, où, malgré sa demande, il sera soumis entièrement au régime de rétablissement, sans pouvoir faire usage de l'argent de l'extérieur, ni recevoir des visites volonté. Les glaces flottantes* continuent d'exposer de dangereuses rencontres les bâtiments qui naviguent entre l'Amérique et l'Europe», Le na vire Emmy, récemment arrivé Cowes*, venant delà TriniJad-de-Cuba a vu, le 24 et le 23 juillet, entre les 41B et 43e degrés de latitude nord el les 48e et 33e de longitude ouest, huit montagnes de glace d'une très-grande circonr •férence el de 100 160 pieds de haut. On dit que la division des manœuvres qui doit se réunir du 8 au 10 du mois prochain, au camp de Beverloo, sousdésordres de M. le lieu tenant-général Clump sera composée de 3 bataillons du régiment d'Elite, 3id. du 1errégt. de chasseurs pied, 3 id? du Ier régt. de ligue, 3 id du 8e régt. de ligné, 4 escadrons du 1er de chasseurs cheval, 4 id. du 2e régt. de lan ciers, 2 batteries montées du 2e régi, d artillerie. On ajoute que le Ier régiment de chasseurs cheval sera cantonné dans les communes de Beverloo, Oostham, QuaedaiecheleiiCourselet Hechlel. Paris, 20 Août. M. le vicomte de Chateaubriand est de retour des eaux de l\éris. Hier, après VI. de Lamartine M. Guizot est monté la tribune; il a proclamé que le sa cerdoce (lu pouvoir avait toujours été et devait toujours être dans la main des hommes, et que le projet actuel était non un projet ministériel, niais avant tout un projet national M. Tocque- ville a ensuite appuyé la loi. Aujourd hui. M. Passy a déclaré que le plus grand ob taeie la régence maternelle était la q al.té d étrangère de la duchesse d'Orléans. Il a volé pour le projet qui a été ensuite combattu pir M. de Carné. Au départ du courrier M. Berryer montait la tribune pour repousser le projet de loi qui lui paraît consacrer une nou veauté dangereuse. On croit généralement que les chambres pourront être prorogées le lundi 29 août. Hier. M. Berryer a produit un grand effet la tribune quoique sa voix ait été sensiblement altérée par la chalêur. il «1 soutenu que la ré gence maternelle était, la plus française et a adjuré la chambre de ne-point faire la loi de régence héréditaire. M. Villemaiu a déclaré que la régence ne devait pas être plus .élective que la monarchie. M. Odillon-Barrot a consenti de grand cœur qu'on fit une loi spéciale pour dé férer la régence au duc de Nemours, mais il a repoussé le principe d'une loi fondamentale qui engagerait l'avenir. Notre correspondant nous mande ce résumé du commencement delà séance d'hier, 20 août cç M. Thiers prononce un long et remarqua ble discours en faveur du projet de loi. 11 sou tient qu'il n'y pas de pouvoir constituant autre que les chambres et le Boi. Les chambres décident de la paix et de la guerre, elles font et défont les codes civil et cri minel pourquoi n'auraient-elles pas le droit de régler la régence M. Th iers conjure l'opposition de voter la loi sans amendement si on adopte un amende mentles partis en triompheront, lEuropc doutera. Il faut que l'opposition prouve qu'elle est l'ami sincère du gouvernement. Le discours de M. Thiers a été fréquem ment applaudi et interrompu iPa duré près de deux heures. La discussion générale est terminée. AI. Dupin demande la parole pour la résumer. M. Dupin attaque vivement la restauration dont il accuse l'origine étrangère. Al M. de La- bourdonnaie ell'Espinasse réclament vivement. (Incident tumultueux.) Dupin conlinuanLson résumé, s'attache prouver que le pouvoir du régent ne sera ja mais qu'une délégationqu'on ne saurait com parer une seconde royauté. Il est probable que la loi sera votée la fin de la séance. Tous les amendements sont adoptés. 11 est procédé au scrutin sur l'ensemble de la loi. Résultat nombre des volants 404; majorité absolue, 203; boules blanches, 310; boules noires, 94. La chambre a adopté. A!M. les députés seront prévenus domicile du jour de la prochaine séance publique. La séance est levée. Il y aura probablement demain séance la chambre des pairs pour la présentation du projet de loi sur la Régence et pour la nomi nation de la commission. On croit que le rap port sera fait mardi ou mercredi et que la discussion el le vole auront lieu vendredi pro chain. Variétés. PANTHÉON CLASSIQUE ET LITTERAIRE. Sous ce titre, on publie une collection d'ouvrages choisis avec beaucoup do soin et destinés former une bibliothèque qui doit compter autant de sous cripteurs qu'il y a de personnes d'un goût éclairé. Nous avons déjà, dans les annonces de notre journal, donné plusieurs fois la liste des ouvrages qui doivent former cette bibliothèque. Tous méritent quelque qui me toucha lame, me blâma vivement d'entretenir des liaisons avec vous, sans le consentement de nos parents. Il me représenta combien cette conduite pouvait amener de conséquences fâcheuses, m'arracha la promesse solennelle de cesser toutes relations avec vous, aussi longtemps que votre père mettrait obstacle notre union. J'ai peine concevoir, interrompit Oswald, que les paroles de ce prêtre aient pu vous déterminer si facilementprendre l'enga gement de cesser des liaisons qui n'ont rien de criminel. Dieu qui lit au fond de tous les cœurs, ne peut qu'approuver la pureté de nos intentions. Unis depuis l'enfance parles liens de la plus tendre sym pathie, nous semblons avoir été destinés l'un pour l'autre, et malgré les obstacles qui ont empêché jusqu'à ce jour notre union, devons- nous si vile renoncer entièrement, l'espoir de voir accomplir les vœux que nous adressons depuis si longtemps au ciel Ce ne sont'pas seulement les paroles de mon confesseur, dit Etnmy, qui m'ont enfin décidée m'effbrcer de faire taire dans mon cœur, les tendres sentiments qui m'attachent vous mais, un rêve terrible est venu comme un secret avertissement du ciel, me glacer d'effroi. Après ma confession, le cœur serré de chagrin, les yeux remplis de larmes, j'allai m'agenouiller devant une image de la Vierge, dans l'une des chapelles les plus sombres de l'église, et qui était entièrement déserte. Après avoir beaucoup ptié la Sainte Vierge d inspirer d'au 1res sen timents votre père, ou de me donner la force de chasser de mou cœur un amour malheureux, je sentis tout coup mes paupières s'appesantir et bientôt le sommeil me sur; rit. Alors je me crus trans portée dans ma oabane, votre père avait consenti notre mariage, j'étais parée de mes plus beaux vêlements, le fmnt couronué de fleurs, et ceint d'un voile, les cheveux noués de rubans blancs. Ma bonne mère mettait la dernière main ma toilette. Je m'aperçus qu elle m'avait recouvert, par erreur, la tête d'un voile de deuil qui m avait servi pour suivre le convoi funèbre de mou pauvre père. Je fus saisie d'effroi ma fille, me dit-elle c'est moi qui me suis trompée, décoiffe-loi et n'y pensons plus. Bientôt arrivèrent votre famille et les témoins, on n'attendait plus que vous, pour nous conduire la chapelle du hameau, où le prêtre devait nous unir, lorsque tout coup l'on entendit un grand bruit il l'extérieur. Je poitai mes regards vers la fenêtre et j'aperçus une multitude d enfants qui avaient roulé jusqu la porte rie la ca bane, une boule de neige qu'ils avaient formée de manière lui donner l'aspect d'un être humain. Je regardais attentivement cet objet, quand une voix terrible et forte retentit au milieu des cris empreints d'une joie sauvage que poussaient les enfants, et j'entendis ces paroles Voilà ton fiancé En effet, je crus reconnaître vos traits, cher Osveald, dessinés sur celle masse de neige inerte. Je frémis el je m'éveillai en sursaut; un clair de lune blafard éclairait faiblement l'intérieur de l'église. Les bancs, les chaises étaient vides. Alors le sacristain qui cheminait lentement sous les arceaux silencieux vint m'avertir qu'on allait fermer l'église, qu'il fallait me retirer. Depuis, j'ai réfléchi sur oe songe, et il m'a paru renfermer un funeste présage. Je résolus de cesser de vous voir et de ne plus entretenir des relations qui ne peuvent avoir l'assentiment du ciel, aussi longtemps qu'elles n'ont point celui de nos parents. Comment pouvez-vous vous laisser alarmer si facilement, dit Oswald, par un songe résultant de l'effet que les paroles du prelre auront produit sur votre imagination Quoiqu il en soit cependant, je suis décidé recourir un parti extrême. Je vais chez mon père, lui demander pour la dernière fois, son consentement notre union. S'il reste sourd mes prières, je partirai, j abandonnerai pour tou jours le toit paternelj irai ni'engager et chercher dans les combats, la mort qui pourra seule mettre un terme mon malheur. Alors les deux amants se séparèrent, en se faisant les adieux le* plus tendres. La vieille Catly, mère d Emmy, venait de s'éveiller. Oswald s éloigna lentement, la tête penchée vers la terre, les yeux baignés de larmes. prochain A"*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3