NOUVELLES DIVERSES. 3 EXTÉRIEUR. FRANGE. mera pas une école, où l'on ne demande qu'à donner l'enseignement religieux, par suite de la retraite du clergé. MM. Verhaegen, De Theux, Orts, Delehaye et le ministre prennent encore la parole. M. De vaux veut que la retraite du clergé n'entraîne pas le retrait des subsides, tout le inonde le veut ainsi, mais quand on demande qu'on l'inscrive dans la loi, on répond c'est inutile, M. Dechainps crie c'est dangereux. L'honorable orateur tient surtout savoir qui sera le maître suprême de l'école. Il veut pour sa part que ce soit le pouvoir civil. L'art. 21 est adopté. On signale au ministre plu sieurs lacunes dans la loi. La séance est levée. Séance du 27. M. Zoude qui s'était d'abord présenté en blouse, met une redingote avant de monter la tribune où il lit un rapport. Le rapport lu M: Zoude reprend sa blouse. L'ordre du jour appelle le second vote, sur le projet de loi relatif la demande des marchands de vin. M. le ministre des finances présente un amende- ment qui n'est pas appuyé. On procède l'appel nominal sur la question de savoir s'il y aura une remise de 2S pour cent. 60 membres ont répondu. 35 ont répondu oui, î5, non. Ont répondu oui: MM. Coghen, Cools, David, de Behr, de Brouckère, de Decker, Delehaye, Delfosse, Demeer de Moorsel, de Potter, de Roo, de Sécus, de Terbecq, Devaux, deVillegas, d'Hoffschmidt,Savart, Donny, Dumont, Duvivier, Fleussu Hye-Hoys Kervyn, Lange, Lys, Manilius, Meeus, Mercier, Orts, Osy, Rodenbach, Sigart, Van Cutsem Vandenbos— sche, Verhaegen. Ont répondu non: MM. Cogels, deMérode, Denef, de Renesse, de Theux, Dubus, aîné, d'Huart, Du- morlier Delacosle JadotMalou, MastdeVries, Nolhomb, Pirmez, PirsonRaikem, Raymaekers, Simoris,Smits,Trenteseaux, Troye,VandenEynden, Van Volxem, Zoude. M. D'Huart veut remettre le second vote de la loi sur l'instruction primaire vendredi. M. Verhaegen demande qu'on mette l'ordre du jour la convention conclue par l'état avec la ville de Bruxelles. MM. Orts et Delrouckére appuient la proposition de M. Verhaegen. Elle est combattue par M. de Mérode. La discussion sur la convention avec Bruxelles aura-t-elle lieu après le second vote sur la loi de l'enseignement primaire. Après deux épreuves douteuses par assis et levé, on procède l'appel îTOminal. 3i membres ont répondu oui et 26, non. Ont répondu oui: MM. Delacoste, Cogels, Cogben, David, de Brouckère, de Decker, Desmaisières, De- vaux, deVillegas, d'Hoffsmidt, Savart, Donny, Duvi vier, Jadot, Jonet, Lange, Lys, Meeus, Mercier, Nothomb, Orts, Osy, Pirson, Raymaekers, Smits, Van Cutsem, Vandenbossclie, Van Volxem, Ver haegen, Zoude, Fleussu. Ont répondu non: MM. Cools, de Berli, Delfosse, deMérode, Duinonceau, de Nef, de Renesse, de Ter becq, de Theux, d'Huart, Dubus, aîné, Dumont, Dumortier Hye-Hoys Kervyn Mast de Vries Morel d'Anheel, Peeters, Pirmez, Raikem, Roden bach, Sigart, Simons, Trenteseaux, Troye, Van den Eynde. On adopte ensuite deux projets de loi l'unani mité, et Ta séance est levée 3 <jz heures. La mésintelligence devient de plus en plus profonde entre le Portugal et l'Espagne. Si la France et l'Angleterre ne s'entendent pas pour interposer leurs bons offices entre les deux par ties la guerre devient imminente. Le duc de Bordeaux va quitter Tœplitz il paraît certain que le jeune prince restera boi teux. Aussi, dit la Gazette d'Augsbourg évi- te-t-il de se montrer pied. Par contre il fait de fréquentes excursions en voiture et cheval. Le fils du fermier Vervaeke, Harelbeke, s'étant livré au braconnage, a éprouvé un mal heureux accident en tirant sur une volée de perdreaux, soù fusil a crevé et lui a emporté trois doigts de la main. Le domestique qui se trouvait derrière le chasseur, a été blessé au bras par un éclat de la crosse. Le gouvernement papal fait des progrès dans le système rétrograde; au jieu de sécula riser autant que possible les charges publiques, il songe placer des ecclésiastiques dans les emplois de second et troisième ordre occupés jusqu'à présent par des séculiers. On écrit de Rome la Gazette d'Augsbourg ce sujet Dans ces derniers temps, il y a eu plusieurs séances ordinaires du sacré collègedans les quelles des affaires politiques.et religieuses très- importantes ont été discutées. On ne sait quelles sont ces affaires mais c'est précisément parce qu'on l'ignore que le public se livre toutes sortes de conjectures. On dit notamment que le gouvernement a le projet de remplacer tous les fonctionnaires séculiers ou laïques du secré tariat d'état par des ecclésiastique». - On se préoccupe fort Rome de la der nière publication pontificale sur les affaires des catholiques romains en Russie, et l'on paraît redouter qu'il n'en résulte une interruption des rapports diplomatiques entre la Russie et la cour de Rome. Plusieurs lettres de Rome, citées par les journaux allemands, présentent comme probable le rappel de l'ambassadeur de Russie, et expriment la crainte que les catholiques ro mains n'aient souffrir dans les états du czàr de l'attitude prise par le souverain pontife. On a fait grand bruit des prétendues révélations faites ces jours derniers par un con damné criminel détenu la prison des Petits- Carmes et d'où il semblait résulter que les nommés Gens et Bonné père et fils, auraient été victimes d'une fatale erreur judiciaire. H paraît d'après ce qu'on nous apprend que ce n'était qu'une comédie, ou un leurre. Du moins on le dit généralement. Nous devons aussi rectifier ce qui a été dit relativement aux déclarations de ce condamné, en ce sensqu'il ne s'est pas dénoncé comme l'un des auteurs de l'attentat commis sur le curé de Corlemberg et son vicaire Herck-Ia- ville. Il s'est borné désigner comme auteurs de ce crime d'autres individus que ceux qui ont été condamnés et exposés au carcan, et jusqu'ici rien ne semble confirmer les dires de ce condamné. Glohe.)t Au moment de terminer ses concerts Bade madame Damoreau a failli devenir vic time d'un accident funeste qui a vivement ému le public. Accompagnée du célèbre violoniste Artot, qui partage en ce moment ses succès, elle était allée visiter les souterrains et les an ciennes oubliettes du vieux château de Baden- Baden. On était entré dans un détour fort obscur lorsqu'une personne de la société poussa par mégarde une porte faite d'un énorme bloc de pierre. On peut juger de la stupeur des visiteurs lorsque le guide, frappé d'effroileur dit que celte porte ne pouvait plys s'ouvrir qu'extérieu rement! Ce ne fut qu'au bout de quatre heures d'angoisses, et lorsque la dernière lumière était sur le point de s'entendre, qu'ils furent délivrés par l'arrivée du gardien des ruinesquisans soupçonner l'accident, venait montrer les sou terrains une famille anglaise. CHAMBRE DES PAIRS. - Séance du 29 aotU. Dès midi les tribunes du public se remplis sent. On y remarque un grand nombre de dames. Tous les ministres sont présents. Plusieurs députés se montrent dans le pour tour de la salle. La séance est ouverte heures moins un quart. M. le président donne lecture d'une lettre du roi, par laquelle S. M. en son nom, et au nom de la famille royale remercie la chambre des pairs du vote pour l'érection d'une statue la mémoire du duc dOrléans. (Vive émotion.) L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi sur la Régence. M. le président donne lecture des différents articles dont les 5 premiers sont adoptés sans discussion. M. le prince de la Moskowa présente quel ques observations*en faveur de l'article 6 qui est également adopté. Il est procédé au scrutin sur l'ensemble de la loi en voici le résultat Nombre des votaus: 177. Boules blanches 163; Id.noires: 14. lia chambre a adopté. La séance est levée 4 heures. MM. les pairs se réuniront demain 2 heures pour recevoir communication de 1 ordonnance royale portant proiogation de la session. feld, je frémis encore en songeant l'imprudence que vous avez commise, en suivant dernièrement cette route si dangereuse. Je vous promets, chère Emmy, de ne point suivre cette route, et je serai de retour ce soir avant 5 heures, rien ne pourra m'empê- cher d'accomplir l'engagement que je prends ici. Les instants passés loin de vous, me paraissent des siècles, et si je n'étais forcé de termi ner des affaires indispensables, je ne m'éloignerais point d'ici, dans un moment où je sens si vivement le besoin d'être près de vous. Partez donc Oswald, et songez bien toutes mes angoisses, si vous tardiez être de retour l'heure convenue. Oswald se mit en route pour Mayenfeld, tout joyeux, sepromettant bien de venir surprendre sa fiancée avant l1 heure où il lui avait promis d'être de retour. La route de Eisdorf Mayenfeld est longue, cause des grands circuits que 1 ou doit faire, pour éviter de franchir le rocher de Rosenfeld; mais Oswald hâta tellement le pas qu il était encore de bonne heurelorsqu'il arriva la ville. Il s'empressa de terminer ses affaires, fit l'achat de plusieurs objets dont il avait be soin pour le lendemain, et les plaça dans un petit panier en osier, en forme débotté. Il se rendit ensuite chez le seigneur Berthold qui lui remit, suivant sa promesse, le cadeau de noce destiné Emmy c'était une petite cassette en bois, renfermant une chaine en argent que les filles de ce canton de la Suisse ont l'habitude de porter au tour du corps, des bouclçs et des épingles du même métal. Il plaça cette cassette dans sa hotte, et alla chez sa sœur qui lui promit d'ar river le lendemain de bonne heure Eisdorf, avec toute sa famille et le prêtre. Elle l'engagea vivement se reposer quelques instants mais il avait tellement hâte d'être de retour, qu'il ne voulut point s'arrêter et partit aussitôt. Il marchait pas précipités, pour retourner par la même route qu'il avait suivie en venant, lorsqu'au détour d'une rue, il se trouva son grand mécontentement en présence de Pierre le Noir. Celui-ci le reconnut aussitôt, marcha lui en s'écriant Ah vous voilà donc camarade C'est ainsi que vous oubliez vos amis Vous eussiez fort bien pu me convier vos noces, me pa rait-il d'autant plus que sans moi, votre mariage n'aurait pas lieu. Ah fit Oswald, je sais tout ce que je vous dois, mais de grâce ne me retenez pas, j'ai encore une longue roule parcourir et je dois être de retour au hameau avant la nuit. —•Fort beau, l'ami, vous ne me quitterez point ainsi, je vous ai bien accueilli, bien choyé, lorsque vous étiez dans le malheur. Aujour d'hui tous vos vœux sont accomplis et vous allez épouser celle que vous aimez, je dois au moins cette occasion boire avec vous quel ques bonnes rasadescar je me sens le gosier très-sec aujourd'hui. Oswald, voyant qu'il n'y avait nul autre moyen de se débarrasser de ce personnage importun, le conduisit l'hôtellerie où six semaines auparavant il l'avait rencontré. Pierre le Noir dont la soif paraissait ne devoir jamais s'éteindre, vida plus d'un verre, ce qui contraria vivement Oswald. Enfin ce dernier se leva et sortit de la salle pour aller payer l'écotquoique Pierre semblait disposé ne pas se retirer de si tôt. Oswald fut quelques instants absenten rentrant il vit que Pierre le Noir n'y était plus, et que la hotte qu il avait déposée sur une table, avait dis parue. Il appela les gens de l hôtellerie qui furent très-surpris de ne point trouver cette hotte, car l'on venait de voir sortir Pierre le Noir sans cet objet. Après beaucoup de recherches, on la trouva enfin dans l'écurie, Cachée derrière un grand tas de paille. Oswald se mit eu route, vi vement contrarié d'avoir perdu un temps précieux. La journée était déjà très-avancée, le soleil commençait pâlir, un vent violent gron dait dans le lointain, et la cime de Rosenfeld était entièrement voilée par de sombres nuages chargés de neige. Ce rocher aux formes gigantesques, avait presqu'enlièrement dis paru derrière un ciel nébuleux. La nature semblait se préparer l'une de ces tempêtes glacées, auxquelles sont exposés les habitants des montagnes. Oswald vit qu'il lui serait impossible, eu suivant la bonne route, d'arriver au hameau l'heure promise. Sougeaut au vif chagrin et aux inquiétudes qu'éprouverait Emmy, si elle ne le voyait point paraître, il se décide, malgré sa promesse, suivre le sentier de Rosenfeld, espérant pouvoir franchir le rocher promptenient et avant le temps où la tempête qui se préparait, se fut déchaînée dans toute sa force. [La suite au prochain !Y°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3