NOUVELLES DIVERSES.
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Variétés.
I
disons-nous, voyez ces constructions si mesquines;
pourquoi ces briques blanches, si sujettes àsesalpê-
trer,dontla pçse coutesi cher, et qu'il faut recouvrir
d'une peinture pour cacher l'ordure et la malpro
preté. Le plafonnâge est bien plus beau. Et tout en
critiquant leur manière de faire nous suivons la
même voie. Oui, au palais de justice c'est la brique
blanche que l'on emploi^tandis que l'on a la con
viction que si l'on veut Tendre la façade belle, la
rendregrandiose,ilfaudra plus tarddeschambranles,
des corniches et des consoles aux croisées travail
qui jurerait contre kes briques blanches, non recou-
vertes de plâtrage.
Allons, Messieurs les rédacteurs, faites un article
sur tout cela dessillons des yeux de nos magisLrats;
il en est encore tempsmais pressez-vous, afin que
l'on puisseéhangereî» temps la direction des travaux
que l'on commence. Vous savez combien nousavons
nous louerde notre régent»; elleneserapassour^e
un bon conseil. Éclairez-là, elle suivra vos avis, elle
vous écoutera. Un de vos abonnés.
Dans la nuit du 5 au 6 de ce mois, un jeune
homme, fils de la Ve Lebbe, s'est pendu dans un
hangar Bixschote. Qn attribue la cause de ce
suicide la jalousie.
I1 J
- S»
Le 7 de ce mois, un ouvrier couvreur est
tombé du toit de l'église de Boesinghe. En le
relevant, on le croyait mort. Mais au bout de
quelques minutes et après s'être assuré qu'aucun
de ses membres n'était cassé, il s'esLreodu au
cabaret voisin, pour se remettre de l'émotion
que lui avait causée cette descente ipvolontaire
et périlleuse.
On écrit d'Anvers, le 7 septembre
Le steamer British-Queen est parti près
de deux heures pour New-York ayant bord
une trentaine de passagers, parmi lesquels six
religieuses se rendant au couvent St.-Louis, au
Mississipi. Les quais présentaient en ce mo
ment un coup d'oeil des plus animés. Quatre
bateaux vapeur sont partis entre onze et deux
heures, savoir un pour Rotterdam, deux pour
Londres et un pour New-York.
Nous ne connaissons pas encore le nombre
des passagers de la British-Queen qui ont ar
rêté leur passage Cours:
r-rïmtOQ^-n-m
Mort de Van Mons. Un des plus savants
vieillards de l'Europe vient de mourirà Louvain.
Van Mons, le restaurateur de la chimie et des
sciences naturelles en Belgique, ancien membre
correspondant de l'Institut, professeur l'uni
versité de Louvain et membre des principales
académies de l'Europe est mort le 7 de ce
mois trois heures de l'après-midi.
11 n'est pas survenu d'amélioration dans l'état
du général Vandermeeredétenu la prison
des Uelils-Carmeset atteint d'une affection
grave, qui présente tous les caractères du typhus.
Le 6 de ce mois, au soir, de 9 11 heures, le
faubourg de Saint-Jossc-len-Noode a présenté
l'aspect le plus animé par la circulation inces
sante des voitures éclairées avec des torches et
précédées de grooms cheval qui ramenaient
les nombreuses sociétés d'archers, arbalétriers
viveurs, etc., qui avaient embelli la kermesse de
Louvain chaque voilure découverte comptait
au moins un personnage allégorique déguisé de
la manière la plus bizarre. De chaque véhicule
aussi se faisaient entendre des chants plus ou
moins justes. 11 y avait la porte de Louvain
une foule considérable assistant ce défilé car
navalesque. [Globe.)
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 6 septembre.
La chambre des représentants s'est réunie aujour
d'hui deux heures un quart et s'est occupé en pre
mier lieu du 2° vole de la loi relative Uconvenlion
conclue avec la ville de Bruxelles. M. Vaudenbossche
a renouvelé la proposition qu'il avait déjà faite de
choisir un autre mode pour venir au secours de la
capitale, et il a déposé un amendement portant que
le gouvernement serait autorisé prêter la ville
une somme de huit millions.en obligations de l'em
prunt qu'il se propose de faire. La ville n'aurait.pas
payé d'intérêts, et aurait rèmboursé lecapital-au fur
et mesure de ses ressources.
Cet amendement n'ayant pas été appuyé, il n'y
a été donné aucune suite.
Les différents paragraphes de l'article unique du
projet ont été ensuite successivement adoptés sans
discussion la chambre a seulement admis un para
graphe additionnel proposé par M. Malou et auquel
s'est rallié, M. le ministre de l'intérieur.
Ce paragraphe porte que lesbâtimentsde l'Obser
vatoire seront compris en même temps que le terrain
dans la session faite au gouvernement.
On a enfin passé Tappeljiominal sur l'ensemble
du projet, et il a été adopté] par 38 voix contre 33.
Quatre membres se sont abstenus.
Voici les changements suwenus depuis le premier
vote de samedi. La majorité<dont tous les membres
étaient présents, s'est augmentée de MM. de Baillet,
Devaux, d'Huarl, Dumorlier, Raymaeckers et Wal-
laert."
La minorité a perdu M. de Renessç qui s'est ab
stenu, et MM. Demand'Attanrode, dei\ïeerdeMoor-
sel, de Mérode, de Vitlegas et Troyequi étaient
absens et elle s'est augmentée de MM. Brabànt,
Coppielers, de Florisorine, Delfosse, Dumont, H-ye-
Hoys, Kervyn, Manilius et Vanden Eynde..
Un journal parisien annonçait hier tjue* le
chemin de fer de Paris' Lille venait d'être
concédé une compagniê représentée par MM.
Millet et Henri et compbsée en grande partie
de maisons anglaises; et t|ue lé' traité aurait été
signé par M. le ministre des travaux publics. -
Cette nouvelle dit le Messagerest complè
tement inexacte.
Une correspondance que nous, recevons au-
jourd hui, ajoute
II paraît en effet que la compagnie dont il
est question a présenté des propositions sérieuses
au ministère et que M. Teste paraissait disposé
lui adjuger l'entreprise lorsqu'une autre
compagnie ayant la "tête un des plus forts
capitalistes de 1 Europe, a fait d'autres offres
qu'on dit plus avantageuses. En conséquence
la signature du traité qui devait avoir lieu, il y
a quelques jours, été ajournée indifinim'ent.
Il serait désirer que cette circonstance ne
fit pas retarder indéfiniriient l'exécution de cette
grande ligne. Il est indispensable de se mettre
l'œuvre au plus tôt si l'on veut lutter avec
avantage avec la Prusse qui poursuit avec la
plus grande rapidité l'exécution de son chemin
de fer de la frontière belge Cologne. [Globe.)
Nous commençons éprouver des craintes
sérieuses propos des troubles dans les districts
manufacturiers de l'Angleterre. Hier, en croire
les journaux tout était tranquille, les ouvriers
reprenaient leurs travaux, satisfaits d'une légère
augmentation de salaireque leur avaient ac
cordée les maîtres, et la reprise des affaires sur
les principaux marchés, présageait un plus heu
reux avenir. Aujourd'hui, les feuilles anglaises
tiennent un langage diamétralement opposé
de nouveaux symptômes de désordres sont venus
agiter les districts le comité si lirbulent de
Manchester s'est reconstitué, et il prend sur lui
de pousser ouvertement les ouvriers au désor
dre en les engageant repousser les exhortations
des magistrats de la cité et chose plus alar
mante encore, les masses commencent écouter
les charlistes, qui veulent donner au mouvement
une couleur toute politique. L'influence des
charlistes est devenue si palpable, qu'à Man
chester même, où les tisserands ont tous aban
donné leurs métiers, les autorités ont offert 100
liv. sterl. ceux qui pourraient amener l'arres
tation du chartisle O'Donall qui s'est posé le
chef de l'insurrection. [Globe.)
PRODIGES DE LA CHIMIE ET DE L'ARTILLERIE.
Le gaillard qui a inventé la poudre était certes uu
garçon spirituel, et néanmoins je suis sûr qu'il n'a
pas deviné tout le parti que l'on tirerait un jour de
cette ingénieuse découverte, pour l'exploitation de
laquelle il n'était pas obligé de prendre un brevet.
Cet oubli tenait peut-être ce que les brevets eux-
mêmes ii'ayaient pas encore été inventés, car c'est
là aussi une découverte moderne et spirituelle.
La poudre a été employée une foule d'usages
plus agréables'les uns que les autres, et l'on pouvait
croire qu'on était parvenu au ne c plus ultra, delà
manière de tuer proprement les hommes. Mais
l'année i842 était appelée voir naître trois nou
veaux systèmes pyrotechniques qui doivent'laisser
bien loin derrière eux toutes les vulgaires fusées
laCongrève et toutes les canonnades la Paixhans,
l'aide desquelles ou peut cependant loger dans
l'estomac d'un homme un boulet pesant quarante
kilogrammes. C'est pourtant déjà bien gentil comme*
ça...
Il ne faut pas croire que la chimie s'occupe exclu
sivement inventer des cheveux roux. Lorsque
la chimie se combine avec l'artillerie, elle arrive
des résultats encore bien plus prodigieux en faveur
de l'humanité, car, grâce ces inventions, les hom
mes quitteront bien plus rapidement cette boule de
larmes et de misères pour passer dans un inonde
meilleur.
Presque simultanément les artilleurs de France,
d'Angleterre et-des États-Unis, ont inventé de nou-
vellesc-méthodes chimiques.et philantro'piques pour
détruire des flottes tout entières dans les batailles
navales-qui pourraient a voir lieu malgré la politique
ultraprudente de M. Guizot. Pour peu queces floltes
se rencontrent au milieu de l'Océan, il ne restera
pas un matelot ni un canot pour venir annoncer
quel-est l'amiral qui a remporté la victoire. Ce sera
.le cas, plus-que jamais de chanter un Te Deum des
côtes, comme cela se pratique d'ordinaire.
L'artiljerie française vient d'inventer les boulets
asphyxians. Un seul de ces boulets, infr.oduitdansla
carcasse d'uu navire, produit en éclatant une fumée
noirâtre tellement épaisse et tellement infecte que
les ennemis seront l'instant aveuglés et asphyxiés.
Les ennemis auront beau marcher au combat armés
de lunettes vertes et en se bouchant le nez, ils n'en
seront pas moins .enfumés perpétuité comme des
jambons de Bayonne. Du reste, après cette opération,
ils seront susceptibles de se conserver indéfiniment,
et cela épargnera leux-s héritiers la dépense d'un
embaumement Gannal.
L'artillerie anglaise n'a pas voulu être longtemps
en reste de politesse avec l'artillerie française; en
conséquenceelle a imaginé un nouveau système
l'aide duquel on peut faire partir dans la même
seconde soixante coups de canon qui tous vont porter
■au beau milieu du navire qu'il s'agit de détériorer.
Ainsi, en cinq minutes, montre la main, on peut
se donner la satisfaction de couler bas un vaisseau
decent canons. Le vaisseau n'aura pasmêmele temps
d'ajouter un codicile son testament.
Ce résultat agréable s'obtient au moyen de la
pile de Volta. Quelle pile pour l'ennemi
Les Américains, ayant eu vent de ces découvertes
européennes, se souldi t (.Diable, diable nous allons
avoir peu d'agrément si nous continuons vouloir
tirer le canon d'après l'ancienne méthode,cherchons
aussi quelque petite drôlerie qui vienne un peu
rompre la monotonie des combats tels que nous les
ont enseignés nos pères qui aujourd'hui sont furieu
sement rococos
Et force de chercher les Américains ont trouvé
leur tour une manière aussi sûre que peu coûteuse
d'enfoncer leurs ennemis. Quand nous disons en
foncer, ce n'est pas le mot propre, car, l'aide de
leur découverte, ils les fout sauter comme jamais
on ne sauta jusqu'à ce jour.
Si nous en croyons les journaux de New-York, le
capitaine inventeur de ce nouveau procédé acroba
tique vient de faire sauter dans ce port une vieille
carcasse de navire, sous laquelle il avait fait glisser
un petit brûlot qui était venu s'y cramponner sans
que personne pût l'apercevoir. Les plus habiles n'y
ont vu que du feu.
Ne demandez pas de renseignements sur la ma
nière dont se construisent ces nouvelles machines
infernales et sur les ingrédients qui entrent dans
leur composition car vous devez comprendre que
l'intérêt des États-Unis exige que je garde le plus
profond silence sur ce mystère; d'ailleurs, je n'en
sais pas plus long que vous.
Pour peu que l'artillerie de terre se pique d hon
neur et ne veuille pas se laisser éclipser par 1 artil
lerie de marine, nous entendrons parler incessam
ment d'àUtrès prodiges non moins merveilleux et
les soldats qui survivront aux batailles seront certains
d'avoir un bel avancement.
C'était parbleu bien la peine d'inventer la vaccine.
[Charivari.