NOUVELLES DIVERSES. s> La commission du sénat, chargée d'examiner le projet de loi relatif l'instruction primaire, en a commencé l'examen elle a nommé rap porteur m: le baron Dellafailie qui présentera le rapport, au commencement de la semaine ^prochaine. C'est tort qu'un journal annonce que le sénat serait disposé ajourner ce projet de loi. Il est certain au contraire que cette as semblée ne se séparera pas, sans l'avoir discuté et voté. On écrit de Courtraile 11 La dépulation permanente vient d'informer le comité canton nai de Courtrai pour l'ancienne industrie linière que le conseil provincial de la Flandre occiden tale, statuant sur la demande qui lui a été faite sous la date du 11 juillet dernier par ce comité, a décidé de mettre la disposition de la dépu-,. tation sur les fonds provinciaux de 1843 une^ sommé <le 22,000 francs pour être distribuée en secours l'ancienne industrie linièrep?r les soins des comités cantonnaux. Le sloop belge le Rapidecommandé par le capitaine J.-"6. Fourny, est entré avant-hier matin dans le port de Bruges venant de la grandé pêche avec un chargement de $60 tonnés d,e harengs salés, la consignation du courtiqr de navires M,H. Jonckheere. On écrit de Liège, 14 septembre M..Lambert,* vice-président du tfîhunal civil de Liège, doyen des membres de l'ordre judiciaire d,e la province de Liège esJ. mort avant-hier 1 .'âge de ans, après une longue maladie. M. Lambert était né Eynatten, en Prusse le 24 janvier 1762. Il entra dans la magistra ture l'organisation des tribunaux et en a par conséquent fait partie plus.de cinquante ans. DISPOSITIONS MINISTÉRIELLES. Du 4 août. Le capitaine de lre classe A. Soudain de Niederwerth, du 2e régiment d'artil lerie, est désigné pour être détaché au dépar tement de la guerre. Du 31 août. Le sous-lieutenant J. Berden, du régiment d'élite, est désigné pour être détaché au département de la guerre. On annonce le prochain voyage de lord Brougham Paris. Le célèbre avocat anglais ira, dit-on, passer quelque temps dans les pro priétés de M. Dupin aîné, Raffigny, et il ira en outre en Italie. Nous recevons enfin des nouvelles com plètement rassurantes sur la situation des dis tricts manufacturiers de l'Angleterre: Le 12, Manchester, un grand nombred'ouvriers tisseurs étaient retournés leurs travaux. La ville était parfaitement tranquille. Il en était de même Staleybridge. Les villes du district où les ouvriers résistaient encore, sont: Aslhon, Stockport, Hyde et Godley. Dans ces localités les ouvriers sont exaspérés contre ceux de Staleybridgequi avaient été les premiers exciter leurs cama rades des autres villes abandonner leurs travauxet qui aujourd'hui désertent la cause commune. La reine et le prince Albert étaient encore le 10 au château de Taymouth. S. M. et S. A. R. devaient partir le lendemain matin pour le château de Drummond, résidence de lord et de lady Willoughby d'Eresby. On écrit de Cologne, 11 septembre S. A. I. l'archiduc Jean est allé ce matin visiter l'Exposition dans tous ses détails. M. de Biefve, l'auteur du Compromis des Nobles qui se trouvait par hasard dans la salle, lui a - été présenté, et a reçu de S. A. I. l'accueil le plus flatteur. Dans l'après-dinerlë roi de Wurtemberg le prince et la princesse d'Orange ont honoré l'Exposition de leur visiteet ont' exprimé toute leur satisfaction sur l'ensemble de l'Exposition en général, et sur chacune des œuvres exposées. Yecs quatre heures, S, M..le roi de Prusse, accompagné du roi des Pays-Bas, du prince .d'Orange et du prince de Prusse sont aussi .arrivés au Salon, avec leur suite. S. M. a exa- minéTflxpositiûn daqs ses plus petits détails elle aclàîgrié exprimer un jugement favorable sur lès grandes comme sur les petites toiles, et .a* diverses Reprises, manifesté sa satisfaction sur l'ensemble de l'Exposition. Le peintre de Biefve a été présenté LL. M\l., qui ont daigné longtemps s'entretenir avec lui, et lui ont parlé de son œuvre dans les termes les plus flatteurs. Le nombre des passagers qui se trouvaient bord de la British-Queenlorsque ce steamer est parti de Cowes pour New-York, était de 74. une émeute a PHiLippEViLLE. On nous in forme qu'un fait très-grave et qui intéresse au plus haut point l'ordre public, s'est passé le 8 août dernier 9 heures du soir, Philippeville. D'après ce qui nous a été dit, une émeute aurait éclaté dans cette localitéet la chose a dû être assez sérieusepuisqu'elle a nécessité l intervention du bourgmestre qui a été obligé de requérir la force arméede ceindre son écharpe et de faire les trois sommations pres crites par la loi, sommations la suite desquelles plusieurs personnes auraient été blessées et trois individus auraient été arrêtés en flagrant délit de perturbation de la paix publique. j Gazette de Mon» La gendarmerie de Verviers, ayant appris qu'il existait deux faux monnayeurs dans le canton, se mit leur recherche, et parvint les découvrir, nantis des matières premières né cessaires leur fabrication illicite; elle saisit dans le logement de ces malfaiteurs, un moule de fausses pièces de 25 cents un creusetun fourneau et des papiers. Voici les noms des prévenus: Jacques Hotermans, âgé de 45 ans, forçat libéré, domicilié Petit-Rechain Michel Henrard âgé de 50 ans tailleur, domicilié Verviers, aussi forçat libéré depuis le 26 juillet dernier. Le 8 de ce mois, Hazerwoude, l'hospice communal et qualré séries d'habitations y adja centes ont été réduits en cendres. Ce sinistre, dont on ignore la cause, ruine 120 habitants de ce village qui a manqué de devenir tout-à-fait la proie des flammes! f On écrit deBarr (Bas-Rhin) Il y a quelques jours, un chasseur des en virons descendant la montagne de Sainte-Odile, tira un beau ramier qui alla tomber entre les rochers qui s'élèvent pic au sud. Intrépide, il choisit l'endroit le plus praticable pour chercher son oiseau. GVanct fût son étonnement, lorsqu'arrivé «u bas .du précipice, il voit dans un enfonce ment, entre deux roches, un squelette appuyé contre le fond, ayant ses pieds un fusil de munition et un livre. 11 courut aussitôt avertir l'autorité; on se transporte sur les lieux, et on reconnutau numéro du fusil de garde nationale, que le squelette était les restes d'un M. D., jeune homme de vingt cinq ans, qu'une exalta tion religieuse avait porté depuis quelque temps la mélancolie, et qui a disparu en 1832. Le crâne était en partie emporté, ce qui prouve que le fusil avait servi pour le suicide; il n'y avait plus que quelques vestiges des habits, un pied cependant était encore chaussé d un sou lier. Le livre trouvé auprès de lui est la Bible, qui est très-bien conservée. La cour d'appel de Bruxelles a eu tout récemment prononcer dans une affaire com merciale importante et grave dont nous croyons devoir entretenir nos lecteurs. Le5novembrel841, M. A.-J. Adan, banquier, alors juge au tribunal de commerce, demanda et obtint des juges de ce tribunal convoqués ex- traordinairement par lui, un jugement qui dé clarait la maison E. Perman et Ce en état de faillite. M. A.-J. Adan se disait créancier de celte maison et affirma sa créance. Opposition ayant été faite par MM. E. Perman et Ce, le tribunal de commerce fut appelé sta tuer sur cette opposition et, par jugement du 14 février 1842, il cassa son jugement du 5 no vembre 1841qui avait déclaré la faillite de MM. Ayant traversé la salle noire et enfumée que l'aubergiste décorait du titre pompeux de salon des voyageursnous nous engageâmes dans un escalier étroit et obscur; et, après nous être égarés eu mon tant tâtons dans ce labyrinthe, nous arrivâmes ce que le lieute nant appelait sa chambre. C'était une ebétive mansarde fermée d'une mauvaise porte, n'ayant de jour que par une étroite lucarne, et la quelle on ne parvenait qu'au moyen d'une échelle servant d'escalier. Rien de plus misérable, du reste, que l'ameublement de cette de meure deux mauvais grabats en faisaient tout l'ornementet une vieille chaise sans paille semblait prouver qu'on n'y espérait jamais de visiteur. Le lieutenant, quand nous fûmes entrés, ferma la porte, s'assit sur un des grabals, me présenta la chaise, et me dit Mon cher Cringle, j'ai vous charger d'une petite expédition nous verrous comment vous vous en tirerez. Il n'y a pas beaucoup d honneur espérer, je l'avoue, mais assez de danger courir. De quoi s'agit-il, lieutenant I Quoique celte ouverture de mon supérieur fût peu séduisantela discipline m'obligeait de me montrer dans les meilleures dispositions du monde. Simplement de vous déguiser, me dit mon chef. Ouvrez ce paquet il contient un déguisement, endossez-le. J exécutai sans observation l'ordre que me donnait Trinelle, ne sa chant trop encore ce que pouvait signifier cette fantaisie bizarre. Quand j'eus fini, le lieutenant me regarda. —•Bien, très-bien! disait-il; c'est s'y méprendre; on ne peut imiter la tournure de ces vauriens plus au naturel. Merci, pensai-je, mais tout bas cependant; ça ne laisse pas que d'être flatteur. Vous savez, mon cher Thomas, que plusieurs matelots ont dé serté VIndien, grand vaisseau de la compagnie des Indes. Selon toute apparence, ils se sont réfugiés dans une de ces tavernes souterraines où les déserteurs de la marine sont sûrs de trouver protection tant que leur bourse est bien garnie. Notre équipage a été décimé, il est peu nombreux, nous manquons de bras et d'hommes il faut tâcher de nous attraper tous ces gaillards-là. C'est-à-dire, lieutenant, répondis-je, pour trancher la question, que je vais faire l'espion. C'est le service qui l'exige. Soit, mais vous savez que la presse n'est pas permise Corke en ce moment. Aussi est-ce Cove que je veux mettre mon plan exécution. Voici ce que vous devrez faire d'abord vous vous introduisez dans une des tavernes les plus fréquentées de Corke; vou3 vous donnez comme un jeune matelot déserteur; on vous ouvre, on vous entoure, on vous interroge. Vous jetez l'alarme parmi ces coquins, et puis vous feignez de vouloir vous échapper Cove, où ils ne manquent pas de vous suivre. Après? Le reste me regarde. La commission dont on me chargeait, peu honorable, n'avait ce pendant rien de déloyal, ni de dégradant dans notre opinion de ma rin aussi ne fis-je pas beaucoup le scrupuleux, et je partisdans mon grand costume, c'est-à-dire en chemise de flanelle rouge, sans gilet, le bonnet de coton bleu sur l'oreille, un vieux pantalon sale d'une lar geur démesurée, une jaquette bleue en forme de blouse, et, pour com pléter ce déguisement, une énorme chique entre la gencive et la joue. Courage, Tom! vous avez l'air d'un coquin fini Je ne tardai pas m'enforcer dans le quartier le plus populeux, et me dirigai versune vieillelantcrneque je voyais brillera l'extrémité du quai; bientôt je me trouvai devant un mauvais cabaret sale et malpropre, dont l'apparence extérieure donnait assez bien l'idête d'un repaire de bandits et de vauriens de toute espèce. La porte, pe tite et basse, de ce taudis avait hauteur d'homme une ouverture carrée travers laquelle je passai la tête. Holà quelqu'yn criai-je. Point de réponse. Dans ces repaires, où l'on craint sans cesse la descente de la justice, ou n'est jamais pressé d'ouvrir c'est pour cela même que la porte est munie d'une ouverture appelée le trou de l'es pionqui, comme les meurtrières d'un fort, sert àsurveiller l'ennemi. Je tournai la tête du côté de la rue et j'aperçus M. Trinelle se pro menant de long en large. Cette vue m'encouragea j'appelai de nouveau, et j'ébranlai vigoureusement. Aussitôt des pas légers Se fi rent entendre, et une figure fraîche et jolie vint s'encadrer au guichet. -h Qui frappe Qui demandez-vous Oh je ne demande personne; seulement, si vous ne m'ouvrez pas, j'irai loger cette nuit en prison, et cela peut-être avant une heure. J'en suis bien fâchée, mais que puis-je y faire; si encore on sa vait d'où vous venez, qui vous êtes.... Chut!... Je me suis engagé sur la Guavaqui est en rade Cove. Oh je comprends... Entrez... (La suite au prochain AT°.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 2