3 FRANCE. E. Perman et Ce, il reconnut que M. A.-J. Adan netait pas créancier de ladite maison qu'il n'y avait point, dans le chef de Perman et Ce cessa tion de paiemens; condamna M. Adan aux dér- pens ordonna la levée immédiate des scellés, et, donna acte MM. E. Perman et Ce de leurs réserves et droits ultérieurs quant aux frais de la faillite et aux dommages et intérêts soufferts par celte déclaration. A peine ce jugement fut-il prononcé que M, A.-J. Adan jugea convenable d'offrir au roi sa, démission de juge de tribunal de commerce» Cette démission fut acceptée. Sur l'appel interjeté par M. A.-J. Adan*lu jugement du 14 février 1342 la quatrième chambre de la cour de Bruxellespar un arrêt longuement motivé, a confirmé en loua points le jugement du tribunaT de commerce; 11 résulte évidemment de ces deux importan tes décisions 1° Que M. A.-J. Adan n'est pas créancier de MM. E. Perman et Ce. 2° Qu'il n'y a pas eu cessation de paiemens de cette maison. 3° Que comme mandataire M., A-'J-î,. Adan n'avait même aucun droitn'élit pas mieux fondé et, en conséquence, c'est a tort eî indue- ment qu'il a provoqué la mise en faillite de MM. Perman et Ce. Nous savons qu'une action en dommages et intérêts est intentée par MM. E. Perman et Ce contre A.-J. Adan. Une affaire des plus singulières a été por tée devant le tribunal de Vermeland (Suède); Un voleur, condamné mort, restait suspendu la potence, quand un meunier des environs de Philipstad s'aperçut en passantqu'il respirait encore. Par un sentiment de pitié assez naturel, il le détache, le charge sur sa voiture et le rap pelle la vie; mais le voleur un moment surpris de se retrouver au mondereprit bientôt les habitudes et les goûts qui l'en avaient fait ex clure; il se remit voler de plus belle; et son bienfaiteur fut le premier sur lequel il exerça sa coupable industrie. Indigné d'une telle in gratitude le meunier appela son garçon de moulin, et tous deux s'en allèrent de compa gnie rattacher le voleur au gibet, d'où celte fois personne ne le sauva. Les magistrats, infor més de ce fait, instruisirent contre le meunier; mais les juges n'ont point osé prononcer, et s'en sont référés au jugement de la cour suprême, qui s'est contentée de condamner le meunier 1 amende et quelques mois de prison pour lui ôter l'envie de dépendre désormais les mal faiteurs et de se faire ensuite justice lui-même. M. Gabriel Lurieu, inspecteur-général de lre classe des établissements de bienfaisance de France, chevalier de la Légion-d'Honneur, vient d'arriver Bruxelles. M. Laurieu est chargé de parcourir le payset d'y visiter tous nos éta blissements de ce genre, afin d'y observer le mode d'enseignement qui s'y pratiqueet le nombre des individus qui y sont admis. Un journal assure que la citadellede Bouil lon se trouve actuellement en état de recevoir des prisonniers. Dès que l'état de M. Vander- meere le permettra, les quatre condamnés pour la conspiration du 29 octobre y seront transfé rés pour y subir leur peine. Il est assez curieux, surtout pour nous autres Belges, d'apprendre que dans le voyage que S. M. hollandaise vient de faire incognito en Allemagne ce monarque a pris, selon le Handelsblnd le titre de comte de Hainaut granf van Henegouwen.) Un vol considérable d'objets en or et en diamant, servant d'ornements la Vierge, dans l'église de Notre-Dame, Bruxelles, a eu lieu lundi après-midi, vers les cinq heures. On évalue plusieurs milliers de francs la valeur des matières volées. On écrit de Cowes, 12 septembre Voici les noms des passagers partis hier d'ici, bord de la British-QueenM. T.-L. Harman esq., son épouse et sa famille M. et Mme. Rose et un enfant; MM. Norris, Blenkid, Perry, Hevi- landChildleLeighton Vaker, Maddison Smith, Hunter, Salter, BoyleSwift, Shieval Bryant, Wilcox, Slrybos, (consul belge la Vera-Cruz), Macallisler, Spalding, Hine, Wain- vvright, Stanley, Boulequet, Lelron, Alexander, Brown, Augier de Meutes, Jonan White, Lulz, Walt, Bevie, Perret, Mlle Dawson, M. et Mme Brougham, Mlles Parrott, Chields et Wood, en tout 74 passagers. C'est le plus grand nombre que jamais la British-Queen ait transporté. Aucun des voya geurs précédents n'avait couvert les dépenses et celui-ci qui est le dernier de la saison, devait décider si le gouvernement belge continuerait exploiter cette ligne l'année prochaine. Les dépenses d'aller et de rétour sont d'environ 37,000 fr. le passage et lé frêt dans ce voyage, d'aller et retour, sont estimés devoir rapporter environ 60,000 fran.cs. Le succès de ce voyage engagera sans doute le gouvernement belge continuer prendre part la navigatjôn vapeur sur l'Atlantique ;- et l'année prochaine l'on s'attend voir la British-Queenconjointement avec un, sinon deux navires appartenant/au même gouverne ment, accomplir un certain nombre de voyages La British-Queen a embarqué près,cfe 70 ton neaux de charbon CoweS; le navires'approvi-' sionnera de charbon New-York, pour, le retour. On parle beaucoup dans les coulisses du Thèâlre-Français d'un prochain début, qui l^irây dit-" on, beaucoup de bruit, tant cause diràpérite du débutantque de la classe élevée d'où if est sorti. Ce jeune homme, qui c'est rien' moihsqueM» le mar quis derencob ers l'époque où'firii^sait l'an-1 née théâtrale de'. - iô4o', un jeuhe premier qui jouait-les rôles tu hma en province. Le noble et l'artiste se lièrent amitié,, l'acteur donna au mar quis des leçons de déclamation et comme celui-ci» avait une vocation irrésistible pour le théâtre, il fît des progrès très-rapides. Aujourd'hui, dit-on, le jeune noble, malgré ses richesses et son grand nom, veut absolument débuter' au Théâtre-Français. Ce n'est pas tout: dans sa re connaissance pour le professeur qui l'a initié aux secrets de l'art, il lui a donné en mariage sa jeune sœur qui est d'une beauté remarquable; et chose bizarre, l'acleur-professeur, ayant désormais une position assurée, veut quitter le théâtre, qu'il maudit, tandis que son élève ne rêve et ne vit que pour la scène, laquelle il veut se consacrer malgré les pro testations de sa famille. remarque que, dans toutes ces allocutions, il est exclusivement question de feu M. le duc d'Orlé ans, ainsi que de M. le duc de Nemours, mais, qu'on ne dit pas un mot du prince-royal, de M. le comte de Paris. est Ihéritier trône de Louis- EXTERIEUll. On commence parler dans la haute Banque de la nécessité où va se trouver le ministre dans le courant de l'année 1843 de contracter un nouvel emprunt. Mais on paraît croire que le gouvernement ne pourra pas le négocier 3 p. c. comme celui de 1841, attendu que la compagnie soumissionnaire des 150 millions a eu beaucoup de peine placer ses inscriptions et qu'il lui en reste encore pour une somme considérable entre les mains. On dit que l'absence de M. le prince de Joinville qui doit s'embarquer Brest dans les premiers jours du mois d'octobre, sera de plus d'une année. La Belle Poule doit aller faire un voyage en Chine et aux Grandes Indes. Une lettre particulière d'Alger assure qu'une mésintelligence complète a éclaté depuis peu entre Abd-el-Kader et l'Empereur du Maroc. Lemir aurait cessé depuis près d'un mois de recevoir des munitions et des secours des Elals de Maroc et il se trouverait maintenant dans une position désespérée. Ses plus fidèles parti sans se montrent découragés ou sont disposés faire leur soumission aux autorités françaises. On annonce queM.Thiers a l'intention de faire commencer dès le mois de janvier pro chain la publication de son histoire de l'empire. Nous trouvons dans la Patrie l'observation suivante Les journaux officiels continuent enré- gislrer les harangues adressées M. le duc de Nemours et les réponses de ce prince. On Il semblerait, entendre les orateurs, que ce jeune prince n'existe pas, même pour mé moire, et que le futur Régent unique et constitutionnel du Philippe. Ce qui se passe est dpnc la meilleure justi fication des scrupules et des craintes.que la loi de Régence inspirait l'opposition. Un de nos plus habiles sculpteurs est occupé modeler une superbe statue équestre de Louis-Philippe, costumé la romaine, la quelle sera placée sur un haut piédestal au milieu dû r,pnd-point de la porte Maillot, sur "da roule de Neuilly. Un joûrnal prétend que M. Thiers a beau coup plus de partisans la chambre des pairs, qu'à la chambre des députés, et que son in tention, s'il parvient revenir aux affaires, est de redemander le rétablissement de l'hérédité de fa pairie. -Une correspondance de Pàris contient les lignes suivantes Il.paraît certain que l'intention de M. Guizot estde présenter aux chambres, dès la réouverture jclela session,un prôjetdetrailédecommerceavec la Belgique. Mais il n'est pas 'certain que l'on parvienne s'entendre plus facilement"cette année" que lès atfnées'précédentes sur les con cessions réciprbques que les1 deux gouverne ments devront se faire. Le cabinet belge demande Surtout un débouché certain pour s*es houilles et ses fers; or nous avons dans le sein mémedu cabinet des capitalistes intéressés; atix forges d'AIaiset de Decazeville et aux mines de houilles d'Auzin etil est peu probable qu'ils consentent aucune modification "du régime restrictif actuel. On a encore essayé de répandre le bruit d'une prochaine modification ministérielle. On prétend que le maréchal Soult est dégoûté des affaires et qu'il a annoncé positivement qu il ne voulait pas être encore au ministère pour le moment de la réouverture des chambres. On ajoute que l'on songe lui donner provi soirement pour successeur M. le lieutenant-gé néral Dode de la Brunerie. M. Soult serait nommé gouverneur des Invalides; dont il a eu soin de conserver la place vacante depuis la mort du maréchal Moncey. On sait que M. Dode de la Brunerie est un des plus chauds partisans de M. Thiers, lequel l'avait mis la tête des fortifications. Le choix de ce général de génie pour remplir leministère de la guerre serait fait directement par le roi et il est probable qu'il ne plairait pas beaucoup M. Guizot. Ainsi nous croyons que l'on doit encore dou ter de tous ces bruits de modification et de changements de ministère. M. le maréchal Soult est, il est vrai, fort âgé, mais il a encore beau coup d'énergie, et il n'est pas disposé aban donner son poste tant qu'il pourra faire autre ment. La famille de M. le général Bugeaud gouverneur-général de l'Algérie, vient d'arriver Marseille. Il paraît certain que la fournée de pairs n'aura pas lieu avant la fin du mois de novembre. On annonce que la cour doit partir lundi prochain pour Fontainebleau afin d'assister aux vendanges de la fameuse treille de Henri IV. Mme la duchesse d'Orléans qui est toujours assez gravement indisposée, restera au château d Eu. On dit que le général Bedeau, comman dant la colonne mobile et le territoire de Tlemcena été informé qu'à peu de distance de celte ville il y a cinq pièces de canon qui ont dù être cachées par ordre d'Abd-el-Kader. Au reste, le pays continue d'être tranquille, et et l'on a appris par des lettres de Tlemcen que les convois de l'administration de la guerre sont arrivés sans coup férir-dans cette ville.

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3