On nous écrit de Maiines17 septembre La nuit du 15 au 16 du courant, ulie tenta tive d'effraction a été faite aux barreaux de fer de l'une des fenêtres du bureau de l'agent de la banque, rue des Pierres, en cette ville. Le com mis qui couche dans une chambre au-dessus éveillé par le bruitdemanda au factionnaire ce qu'il y avait? Celui-ci répondit: Ce sont des particuliers qui cherchent rentrer chez eux. Le commis ayant examiné attentivementaper çut deux individus cachés contre la guérite; il leur cria partez vite, sinon vous recevrez un coup de fusil puis il dit au lancier Sliphoudt, du 3ine escadron du 1er régiment demain je vous parlerai. Ce militaire doit indubitablement être de connivence avec les auteurs de cette tentative puisqu'il a abandonné son poste et que'depuis' il manque l'appel. Le sénat a terminé le 18 de ce mois la discus sion du projet de loi relatif la police ;de la grande et de la petite voirie mais plusieurs amendements ayant été adoptés s iTs sont maintenus au second vole, le projet de loi devra être renvdyé-à la chambre des représentants 3ui ajournera très-probablement la-discussion e ces modifications jusqu'à la prochaine ses sion, dont l'époque est maintenant peu éloignée;. On s'entretient .beaucoup de la mission de.. M. Olozaga; des gèhs.,qui se prétendent bien informés, assurent que la révision des tarifs et les relations commerciales ent re l'Espagne, d'un, côté, et la Belgique et la Hollande d'autre part, ne sont que le prétexte du voyage de M. Olozaga, dont la véritable mission consisterait s'entendre à-Paris avec le cabinet français sur les moyens de-neutraliser la prépondérance que commence prendre l'Angleterre dans toute la Péninsule ibérique. [Globe.) M. le major Fallot vient de mourir la suite d'une douloureuse maladie. M. Fallot était un des officiers les plus distingués de notre armée: Il était^.tiaché comme professeur l'école mi litaire, eqiétait décoré des ordres de la légion d honneiîl^ de Guillaume et de Léopold. Au nombre des passagers qui se sont embar qués hier Anvers pour Londres, sur le So/io se trouvait le prince Georges de Cambridge, revenant des grandes manœuvres prussiennes, avec une suite très-peu nombreuse et deux voilures de voyage. Le prince n'a fait que tra verser la Belgique. On parle d'une nouvelle salle de spectacle de Variétés qui serait construite la nouvelle station du Nord, Bruxelles. Nous lisons dans Organe des Flandres: Voulant prévenir le désordre qui menaçait de troubler la représentation théâtrale d'hier soir, le collège des bourgmestre et échevins avait pris, dans la journée, un arrêté annulant le scrutin de ballotage auquel il avait procédé avant-hier pour l'admission ou le rejet des acteurs et des actrices; de plus il avait défendu la représentation d'une pièce dans laquelle une des actrices, dont l'admission était contestée, devait paraître. Ces concessions n'ont pas dé sarmé l'opposition d'un assez grand nombre d'abonnés bourgeois, qui, pendant plus d'une heure et demie, ont fait un vacarme épouvan table, en demandant'que le rideau fût baissé. Le commissaire de police Verhulst, révêtu de ses insignes, s'est rendu dans le parterre pour empêcher le tumulte; mais le bruit est devenu de plus en plus assourdissant; alors le commissaire a annoncé qu'avant d'employer la force armée, il allait faire les trois sommations exigées par la loi, et il a fait effectivement la première et la seconde sans obtenir aucun ré sultat la troisième a paru produire quelque effet,'et des. siffleurs sont partis, pour revenir en plus'grand nombre. Alors ils ont demandé que. la représentation ne fût.pas comptée au£. abonnés çf que l'argent fût rendu aux person nes qui le désiraient. Cette exigence a été accorde,et-1 a-tranqui 11itn'a plus été troublée, Sans la môdéralion de la policé, des ^conflits déplorables auraient.eu lieu. Toutefois un ôffifeier du 4e régiment de ligne ayant désigué haute voix et nominativement une personne qui sifflait, celle-ci répliqua par J épithète de délateur; ce matin des voies de fait ont eu lieu entre les deux adversaires, et un duel paraît devoir résulter de cette rixe. Nous ne pouvons que déplorer ces atteintes portées 1 ordre publie, et si bientôt des mesures efficaces ne sont prises, on ne peut prévoir où ie désordre s'arrêtera. 11 y a quelquesjours, M. B. vendit en présence de deux témoins et livra M. U. son feutre blanc pour la bagatelle de mille francs. Nos xlecteurs pourront n'y voir qu'une plaisanterie; il paraît cependant que le vendeur prend la chose au sérieux car dès le lendemain un huissier se présenta de sa part chez l'acheteur et réclama les mille francs, prix convenu du chapeau. La belle-mère et la jeune épouse de M. U. reçurent 1 huissier avec larmes; le mal encontreux acheleursemitàen lire, et l'huissier dut partir sans argent. On assure que M. B. a l'intention de remettre l'affaire entre les mains de la justice. Le même M. D. a acheté dernièrement pour la modique somme de 2,500 francs tout le bé néfice, voire même les décorations, cadeaux, etc. etc. qui pourraient revenir l'auteur d'une tablature dédiée LL. MM. le Roi et la Reine des Belges et le Roi et la Reine des Français. Si l'on en croit le bruit public, l'auteur voudrait rue et cette allée obscure, c'en était fait. tJue volée de jurons, d'imprécations et de blasphèmes, accueilli rent cette déclaration. En un instant, le tumulte, la confusion, fu rent leur comble; tous se levèrent de leur mieux, renversant les bancs, les chaises, culbutant les brocs, dont la liqueur, eu se répan dant, et mêlant une aigre odeur celle déjà si fétide de ce lieu de vint lont-à-fait insupportable. Les uns réglaient leur comp'e avec précipitation les autres se jetaient en désordre sur leur paquet pour fuir un danger imaginaire. C était un tapage, un brouhaha ne plus s'y reconnaître. Et où al lez-vous, garçon, de ce pas Si je puis m'enrôler ce soir même, je me rendrai àCove sur-lc- chauip. J'y ai vu hisser le pavillon bleu ce matin et, comme vous savez, c'est un signe qu'il n'y aura pas de presse. Le diable m'emporte! dit l'un d'eux, il a, ma foi, raison. J'ai bien envie de m'attacher ses amarres, et de navigueravcc lui de conserve, s'écria un autre, tellement ivre qu'il semblait l'an cre sur sa banquette. Eu vieux matelot se leva, m'enveloppa de ses deux bras nerveux et, rnesuffoquant de cette accolade vineuse, il jura qu'il lileraitdu câble avec moi. Nous le suivrons, nous le suivrons! crièrent tous mes ivrognes eu cliœur et en faisant d es efforts pour sortir. Je fus alors entouré, admiré, caressé; c'était un désordre un flux de mots incohérens, de phrases incomplètes et de jutons, qui auraient assez bien figuré la confusion des langues au temps de la tour de Babel. Le paquet de chaque matelot, enveloppé dans un mouchoir bleu, et suspendu un bâton, fut posé sur l'épaule, et on se mit en marche, noti sans décrire toutefois des courbes, des demi-cercles et des zigzags des plus bizarres. J avais payé ma dépense; avant de quitter mes recrues, je leur in diquai pour le lieu de rendez-vous 1 auberge de Pat-DoolanCove; et, leur ayant promis de les y rejoindre la nuit suivante, je profitai du premier détour de rue pour aller retrouver mon lieutenaut. Le lendemain, j'étais oisif; je ne connaissais personne Corke, que mou oncle, que j'avais vu la veille. La société de vieilles gens, déjà infirmes, avait peu d'attraits pour moi je passai la matinée visiter la ville. Bientôt l'heure arriva de mettre fin notre entreprise; je me rendis bord, après avoir de nouveau passé la jaquette bleue. Là je trouvai rassemblés une vingtaine de nos meilleurs matelots armés jusqu'aux dents. Prenez vos armes, mon cher Tom, me dit Trinelle, et venez avec nous. J exécutai sans répondre l'ordre qui m'était donné. Nous montâmes dans la chaloupe; nous l'amarrâmes le long du rivage en laissant deux hommes pour la garder, et nous nous diti- geâmes vers Cove. C'était le soir que nos déserteurs devaient se réunir l'auberge de Put-Doolcin c était le soir aussi que nous devions les surprendre. poursuivre ses droits contre M. D. qui se refuse satisfaire ses engagements. Il serait vraiment curieux de voir porter de vant le tribunal ces deux affaires d'une nouvelle espèce pour Courtrai. Petites Affiches.) «-anaciw On sait que notre conseil communal a été appelé se prononcer sur le nombre des sections électorales. Voici ce qui a été décidé. Il y aura trois sections intra muros et une extra muros. La première sera composée, des habitants de la section A et d'une partie de la section E depuis le n" i jusqu'au n° 453. La deuxième comprendra le restant de la section E, la section D et une partië"de la section C, depuis le*n° 606 jusqu'à la fin. La troisième sera composée des habitants de la section C, depuis' le u° 1 jusqu'au n° 6-o5 et de la section B.^ La section extra muros comprendra les six ha meaux de la ville. "Il y aura dans chacune des trois premières sec- thins-cinq conseillers. Le« hameaux en auront deux. Le nombre des électeursïse repartit comme suit le section 7,401 habitants, 190 électeurs; 2e 0,874 217 n 3e 7,315 162 V 4e 3,407 17 t Avons-nous besoin de démontrer combien celle proportion est belte? i 7 électeurs ruraux nomment deux~"conseillers217 citadins en nomment cinq! En vériléil faut bien s'écrier: vive lefractionnement! vive cette invention vraiment libérale, comme dit le Journal'dAnnonces Journal de Maiines.) S,->, Nous apprenons que M. le ministre des tra vaux publics vient de régulariser la position des employés des postes. Ces fonctionnaires seront désormais repartis en quatre classes de commis jouissant respectivement de traitements de 2400 2100, 1800 et 1500 francs et en deux classes de commis-adjoints 1200 et 900 francs. Ainsi viennent disparaître les traitements de 600 et 800 francs qui étaient évidemment par trop minimes. Nous félicitons M. le ministre des travaux publics d'avoir trouvé les moyens de donner MM. les employés des postes des traitements analogues la difficulté et l'importance de leurs fonctions, tout en respectant les droits acquis de chacun. [Organe.) «S2»c35«Ka» SÉNAT. Séance du i4 septembre. Le sénat s'est réuni aujourd'hui deux heures et s'est occupé de la nomination de cinq commissions pour l'examen des divers projets de loi transmis par la chambre des représentans. La première examinera le projet sur l'enseigne- menl primaire, la seconde, le projet de loi d'emprunt, la troisième, la convention avec la villede Bruxelles, la quatrième, les projets relalils 1° l'exécution de la convention avec la France 20 au dégrèvement des accises sur les vins; 3° au crédit supplémentaire Nous nous séparâmes, pour ne pas éveiller leurs soupçons, et nous nous éparpillâmes dans la campagne en attendant le moment d'agir. Quand le jour tomba, nous nous réunîmes. On avait eu soin de nous distribuer quelques lanternes; et, nous avançant petit bruit, nous entourâmes la taverne. L'auberge de Pat-Doolansi on peut appeler auberge une espèce de butte pourceau, peine habitable pour cet animal immonde, étefit située au milieu d'un effroyable assemblage de petites huttes encore moins habitables, et l'extrémité d une ruelle sale et fan geuse, aboutissant au centre du village. La lune brillait, mais le veut soufflait avec force, et les nuages qui parcouraient le ciel en obscurcissaient la voûte par intervalles. Quand la lune reparaissait, ses rayons blafards tombaient sur les maresd'eau verdâtre qui environnaient la cabane,et nous montraient comme des brillans les gouttes d'eau suspendues aux toits de chaume de ces misérables demeures. Dix de nos plus vigoureux matelots s'étaient placés des deux côtés de la porte, prêts se jeter l'intérieur, tandis que les autres distri bués aux alentours, devaient arrêter les fuyards, si quelques-uns d'entre eux parvenaient s'écbapper. L'ombre de nos hommes, pro jetée par la lumière lunaire sur les murs cuvironnans, semblait une troupe d'êtres géans et fantastiques, et le silence que nous gardions donnait ces représentations vaporeuses un caractère grave et solen nel, qui m'intéressait comme si j'eusse assisté quelque nouveau drame. --

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 2