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M. Vanden %>gaerde, présidentde la société,
présenta M. Verhulst, échevin de la ville de
Bruxelles et présidant la cérémonie le nain
qui exhiba le certificat constatant qu'il avait
tiré au sort. Il est fâcheuxdit M. l'échevin,
que le conseil n'ait pu vous admettre dans les
rangs de notre armée, vous eussiez fait un char
mant grenadier.... en miniature. M. Verhulst
adressa de gracieux compliments chacun des
vainqueurs qui venait recevoir le prix de son
adresse, et de triples salves d'applaudissements
succédaient aux paroles de M. l'échevin.
et dont M. de Bruck (nous lui devons cette
justice) a été l'ordonnateur. Les bravos des
Bruxellois n'ont fait que confirmer le jugement
que nous avons porté depuis longtemps.
Les journaux de la capitalemalgré leurs
graves préoccupations politiques n'ont pu
s'empêcher d'admirer la belle tenue de la
société Yproise
a On remarquait, dit le Journal de Bruxelles, la société de
Guillaume Tell, du tir l'arbalète d'Ypres, dont le costume est
liche et brillant. Les tireurs sont au nombre de 22. Ils portent
le chapeau la Henri IV, avec plumet rouge et blanc, habit et
pantalon bleu foncé, collet et parements pâle bleu, et le carquois
sur l'épaule.
Voici en outre ce que nous lisons dans le
Journal delà Belgique, qui paraît avoir admiré
surtout (et juste titre), le nain qui accom
pagnait la société.
Les sociétés des divers tirs se sont réunis ce matin neuf heures
et demie sur la place Roupped'où elles se sont dirigées eu oortège,
vers la Place.dè l'Hôtel-de-Ville. M. Waefelaer, secrétaire de l ad.-
ministration communale, y a décerné, au nom de la Société de
t Union et Constance, la médaille en vermeil pour la plus belle tenue,' Ci
la Sôciélé du tir la petite arbalète d'Yprraj-Venscigne'de cette'
société, laquelle se trouvaient suspendues toutes les médailles,-»
trophées de ses victoires, était portée par un nain charmant, d'une
conformation admirable et qui attirait toiis les regards. Il est âgé de -
19 ans el fils d'un vannier d^Ypres, nommé Verstraeten. La foulé se-
pressait autour de lui, en lui prodiguant des marques d'intérêt. 11.
Nous nous contenterons de ces citations
l'abondance des matières ne nous permettant
pas dé Reproduire tous les articles écrits l^,
louange de nos. arbalétriers.
Mais il né suffit pas une société d'ai»balé»r
triers d'être belle, il faut encore qu'elle compté?
dans ses rangs d'adroits tireursOnze petits
oiseaux et 5 oiseaux supérieurs sur 7, ont été
abattus par nos YPROlâ t -
MM. de Tqrck et le Roy ont abattu les oiseaux
nos 2 et 3 (prix 2 .montres en or, cylindre.)
M. Auguste Vanden Bogaerde a tiré l'oiseau n° 4
(prix 4 services en argent) M. de Latre l'oi
seau n° 6 (prix une louche), M. Nagels fils,
l'oiseau. A?, 7 (prix 2 services en argent)
Le soir quelques membres de la société se
sont rendus en tenue, au théâtre royal tous les
yeux étaient fixés sur les stalles qu'ils occu
paient et leur bel uniforme excitait l'admiration
de tous.
Le 26 eut lieu la distribution des prix; des
troupes de la garnison formaient la haie du cor
tège, où la société de Guillaume Tell occupait
la place d'honneur.
Les vainqueurs en grande tenue ont fait leur
entrée en cette ville, hier 27. Cette entrée était
un véritable triomphe. Malgré le temps incer
tain la route de Menin et les rues par où le
cortège devait passer étaient encombrées de
monde. Le carillon chantait de son mieux, et
la musique de la ville, qui était allée la ren-
s'élevait une estrade où s'étaient placés les sept
cents exécutants. Là ils ont chanté le chœur
d'Uthalla prière des Israélites de Josephle
chœur des montagnards, un chœur pour so-
prani de Mehul et la romance de Richard
arrangée en chœur. Ces divers morceauxsu-
contre des vainqueurs, jouait des airs detriom- périeurement chantés, ont produit un grand
phe
Le soir, plusieurs quartiers étaient illuminés,
et des coups de feu annonçaient la victoire de
nos Yprois.
Adroits et brillants arbalétriers, reçgvez nos
sincères félicitations honneur tous car tous
vous avez donné des preuves d'adresse gloire
ceux dont le succès a couronné les efforts,
mais gloire surtout votre bon efloyal prési*
dent qui a su faire de votre société une famille,
dont tous les membres sont frères!. Que cette
un(on si rare, cette fraternité si touchantes-règne
toujours entre vous et n'oubliez jamais ce rer
frain que vous avez chanté si souvent
Fraternité, Concorde, Estime,**^
C'est là "devisé du .-drapeau-i* -
*■-«.. r -a.
^*1 «i
impossible
ainsi que
et les
effet et ont été vivement applaudis.
Le morceau capitaldu moins pour l'exé
cution, a été le chœur deà Montagnards, qui a eu
avec justice les honneurs du i
d'obtenir un plus bel enseml
les nombreux assistants en ^,,r
applaudissements n'ont pas fait faute aux sept
"*cents voix et l'excellent directeur qui a glo-
t»rieusement accompli son œuvre.
Le bruit court que les médecins du général
Yandermeere ont fait des démarches auprès du
ministre de la justicepour obtenir que la fa
veur lui soit accordée d'être transporté chez lui,'
l'effet de tenter les seules voies de guérison
qui lui restent.
UNIVERSITE DE BRUXELLES.
-
Le conseil d'administration de l'Université de Bruxel
les vient de décider:
i° Que les parents dont les fils se seront fait inscrire
l'Universitérecevrontdans la huitaine de l'inscript^
tion-, directement du secrétariat, un eérlffica t indi
quant le jour de cette'inscription la faculté dans
laquelle leurs fils'sont inscrits les cours qu'ils doivent
suivre et les sommés qu'ils auront payées.Ceux qui
ne recevront pas un pareil avis,, sauront, par cela seul,
que leurs fils ne sont pas étudians de l'université.
2° Que les parens recevront aussi de îll. le Recteur,
au moins la fin de chaquesémestre, un Bulletin Indicatif
du plus ou moins d'assiduité de leurs fils suivre les.
cours, de leur application de leurs travaux et de leurs'
progrès dans les études universitaires.
3° Que les parens qui ne demeurent pas Bruxelles
seront invitésen outre indiquer, autant que possible,
dans la ville, une personne qui serve de correspondant
afin de recevoir du secrétariat el de lui transmettre
les communications qui peuvent intéresser l'instruc
tion de leurs fils.
4" Que l'ouverture des cours aura lieu le 10 Octobre
prochain aux heures indiquées dans le Programme.
MM. lesétudiants sont invités se rendre exactement
l'ouverture des cours et se faire inscrire au moins
quelques jours d'avance, au secrétariat.
Ce n'était pas une médiocre entreprise que
celle de trouver, dorganiser, de discipliner un
chœur de sept cents voix de le faire chanter
avec un ensemble parfait, avec une justesse
exquiseaprès de courtes étudespressé que
l'on était par le temps. Cette espèce d'impos
sibilité a été néanmoins mise exécution hier
soir (24) au Parc. Honneur en soit M. Ferdi
nand, très-habile directeur d'orchestre, dont le
talent s'est mis en grand relief dans cette cir
constance. Il a fait voir qu'avec de l'activité,
du zèle, un grand fonds de patienceune opi
niâtre volonté, un talent musical incontestable,
on pouvait atteindre ce but difficile.
Le succès a dépassé l'attente du directeur et
des exécutants. Une foule immense encombrait
l'allée centrale et les deux allées latérales du
Parc qui se réjoignent au bassin, devant lequel
On écrit de Tournay Nbus" apprenons que
M- Jules de Rasse, notre conci$Qyen, attaché
1 ambassade belge Paris, décoré de la croix de
far et de l'ordre de la légion d'honneur vient
d'être créé chevajjer de l'ordre de Léopold.
Le départ du roi pour le camp de Beverloo
qui devait avoir lieu le 27 est ajourné cause
de ri^dfsposition de S. M,
Nous avons annoncé que M. le colonel Du Pré
de la gendarmerie venait, sur sa demande,
d'être mis la retraite voici l'ordre du jour
que cet officier supérieur vient d'adresser au
corps qu'il a commandé avec tant de distinction.
gendarmerie nationale. ordre du jour.
Bruxelles, le 20 septembre 1842.
J'ai l'honneur de porter la connaissance du corps
de la gendarmerie nationale, que sur ma demande,
le roi pararrêté du 7 septembre courant, m'a accordé
une pension viagère de retraite.
En quittant le corps que j'étais si fier de comman
der, j'éprouve le besoin de faire connaître MM. les
officiers, sous-officiers et gendarmes, combien il
m'en a coûté pour en venir cette séparation. Ma si
tuation physique et morale et d'autres motifs qui
me sont aussi personnels ne me permettaient plus
de continuer remplir une carrière que je croisavoir
parcourue avec honneur comme avec dévouement
au roi el mon pays.
En faisant mes adieux cet te arme honorable pour
laquelle, j'ose le dire, j'ai sacrifié et mon repos el ma
santé, il,, ne me reste qu'un seul désir, celui de
conserver une place dans le sou venir de ses membres.
Si je suis assez heureux d'emporter leurs regrets, je
les prie d'être bien persuadés que de mon côté ceux
que j'éprouve seront toujours présents mon esprit.
Le colonel
(Signé) Du Pké.
On écrit de Bruxelles, 13 septembre, la
Gazette de Leipsick:
On est impatient de connaître le résultat des
efforts de M. le général Willmar auprès du
Zollverein relativement aux fers belges.
aussi bien que l'étude eussent dû me rassurer, ce spectacle inattendu
glaça mon courage.
C'était en eflet quelque chose de surnaturel et de mystérieux que
cette masse circulaire, sphérique, lumineuse, au milieu des ténèbres
les plus profondes,suivant les" oscillations du navire, s'échappant,re
venant, gardant néanmoins sa forme et sa position inconstante, et
projetant sur l'équipage une lueur sépulcrale, qui nous donnait l'ap
parence d'un groupe de spectres.
Le centre de ce globe lumineux brillait d'une flamme plus ar
dente et plus vive, et sa circonférence s'éteiguit par degrés, jusqu'à
ce que, perdant sa teinte ou sa dernière nuanceelle alla se fondre
d'une manière presque insensible dans l'obscurité.
Fout le monde était accouru sur le pont pour voir ce singulier
phénomène, et nous l'examinions en silence, avec un sentiment de
crainte dont les plus hardis eux-mêmes ne pouvaient entièrement se
défendre, lorsque cette flamme mobile descendant lentement jus
qu'à nous, vint se poser sur la barre contre laquelle s'était appuyé le
contre-maître. Dans ce moment de stupeur je ne sais quel objet
froid, vivant et velu, descend le long du mât de misaine, et vient
saisir mon cou... Je ne vois rien, mais la lumière sépulcrale brille
toujours. Une invincible terreur s'empare de moi, je roule sur le
pont, et peu s'en faut que je n'aille m'ensevelir dans les abîmes de
l'Océan.
Que Dieu ait pitié de moi m'écriai-je qu'est-ce que cela
A ce cri, les matelots accoururent vers moi, et les bras glacés ces
sèrent leur étreinte.
Eh! dit le lieutenant, c'est Jacquot; c'est ce grand diable de
singe que le capitaine aime tant Voyez s'il n'a pas l'air du génie
de cette flamme nébuleuse.
Je respirai alors; et, levant les yeux, je vis le singe qui, remonté au
haut du mât, faisant mille grimacesqui lui donnaient, comme le disait
le lieutenant, l'aspect de quelque génie malfaisant et fantastique.
Cependant une masse majestueuse et grisâtre apportée par la brise
s'empara du globe lumineux, l'emporta avec elle, et le força d aban
donner nos agrès. Je le suivis des yeux, plongeant dans l'obscurité
mes regards perçans. Je le yis flottant dans les airs avec la même agi
tation, le même chatoiement et la même fixité mobile qu'il éprou
vait quand il s'était arrêté la pointe de noire mât. Une pensée subite
frappe alors mon esprit. Je regarde avec plus de discernement, et la
forme de cette masse nuageuse que nous avions aperçue dissipa bien
tôt tout soupçon.
Une voile! une voile sous le vent! m'écriai-je de toutes les for
ces de mes poumons.
Un grand tumulte s'éleva alors sur le navire. Le capitaine, debout
sur le tillac me répondit
Merci, Tom. Ah ça, quelle route suit-elle?
Sud-sud-est.
Elle est dans nos eaux; courage, garçons, ferme! l'ouvrage!
Et il commanda la manœuvre, dont le bruit cadencé formait un
accord solennel et mélancolique avec lessifllemens du vent musique
triste, monotone, lugubre,qui vibrait mon cœur comme le dernier
soupir de la vie.
Est-ce vous qui rendez le dernier soupir dis-jc, en essayant de
plaisanter, au vieux contre-maître Nipper.
Il secoua la tête, et me répondit d'un ton chagrin
Ne plaisantez pas, monsieur Cringle; car, avant que le soleil
reparaisse, quelqu'un d'entre nous, croyez-moi, emprisonné dans
son hamac, ira visiter le fond de la mer.
Allons, allons, Nipper, vous êtes un vrai prophète de malheur.
En ce moment, le navire que j'avais aperçu diminua, se raccourcit,
s'abaissa, puis enfin disparut entièrement.
Le Hollandais! le Déserteur-Hollandais, s'écria l'équipage avec
effroi. Yoyez, il s'éloigne, il s'évanouit dans les ténèbres, comme
une légère vapeur
C'est plutôt un bâtiment qui vient de virer, dis-je. Tenez, pré
cisément capitaine le voilà qui reparait voyez-yous ses voiles
blanches, sur l'espace sombre de l'horizon?
La chasse commença réellement alors.
(La suite au prochain ar°.)