NOUVELLES DIVERSES.
FRANCE.
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Le'gouvernement belge a fait des démarches
pour qu'onexcepte la Belgique de la mesure
que le Zollverein est sur le point de prendre et
qui consiste frapper d'un droit les fers bruts
qui entraient auparavant librement, comme
l'a fait dernièrement la France l'occasion de
l'élévation de son tarif sur les vins. C'est dans
ce but qu'on a fait l'Allemagne les mêmes con-
cessidfis qu'à la France et s'il est vrai que l'im
portation des vins et des soieries de l'Allemagne
ne sera, Jîl^£rB(isi considérable que celle des
soteriesï^dÉgJjiûns de la France, il faut aussi
reconnaifSSPK la Belgique exporte pour beau
coup moins de fer en AU^magne qu'elle n'ex-
porte de linè en France.
De plus, la Belgique relire de l'Allemagne -
une masse d objets enfer confectionnés, et l'on
ne serait pas éloigué de Supprimer le droit au
quel ils sont assujettis si le Zollverein se dé
cidait de son côté réduire les droits qui
frappent leur entrée en Allemagne, les fers
en barre et les fers laminés de la Belgique. s
J* - -
rfjgf SÉNAT.
m ncedu 22 septembre.
Le sénat s'est réuni aujourd'hui uqe.heure j et
s'est occupé de la discussion du projet de loi relatif
la convention conclue avec (g ville, de* Bruxelles^
M. le vicomte Desmanet de Riestnes est entré dans
d'assez longues considérations pour appuyer le projet
de loi. Il a fait remarquer que la cour de cassation
de France avait décidé que la ville de Paris n'était
pas responsable des dévastations occasionnées par la
révolution et partageant cet avis, il a ajouté qu'une
capitale 11e pouvait être mise sur la même ligne que
les autres villes, et qu'on devait nécessairement in
demniser la ville de Bruxelles des pertes qu'elle a
éprouvées par suite des pillages.
M. Cassiers a proposé un amendement portant
que la rente do fr. 3oo,ooo cesserait d'être payée dès
le moment que les revenus de la capitale seraient
augmentés d'un million. Cet amendement a été vi
vement combattu par M. le comte Duval de Beaulieu
et par M. le ministre de l'intérieur, et a enfin été
retiré par son auteur.
Le projet de loi a été ensuite adopté par appel
nominal, la majorité de 28 voix contre 7.
Ont voté pour: MM. le comte Vilain XIIII, le
comte de Quarré, le marquis de Rhodes, le baron de
Stassart, le chevalier de Wauters de Bouchout, le
baron de Pélichy-Van Huerne, le comte d'Andelot,
le vicomte Desmanet de Biesmes, le comte d'Hune,
le baron d'Hooghvorst, le baron de Macar, le baron
de Coppens, le vicomte de Jonghe d'Ardoye, le baron
de Baré de Comogne, le comte de Baillet, le comte
Duval de Beaulieule baron de Peuthy, le comte de
Briey, le comte de MérodeEngler, de Ridder,
d'Hoople vicomte de Rouvroy, de Haussy, de
Rouilléle comte d'Espiennesd'Ahérée et de
Scbiervel.
Ont voté contre: MM. le baron Dellafaille, lebaron
de Nevele, Van Saceghem, Heynderyckx, le baron
de Potesta, de Waleffa, Bonné-Maeset Cassiers.
MM. Dumon-Dumortier et Van Muyssen se sont
abstenus.
Le sénat a ensuite adopté par 32 voix contre 2
(MM. Dellafaille et de Ridder) le projet de loi relatif
la voirie urbaine.
L'ordre du jour appelait la discussion générale du
projet de loi relatif l'emprunt.
M. Cassiers s'est attaché démontrer la nécessité
de la construction d'un chemin de fer direct de Gand
Anvers, et a déclaré qu'il volerait contre le projet
de loisi le ministre ne lui donnait pas l'assurance
que cet te concession serait accordée.
M. Van Muyssen est entré dans de longues consi
dérations pour démontrer la nécessité de l'embran
chement du chemin de fer dans le Limbourg.
La discussion générale a été close celle desarticles
renvoyée demain.
Le sénat a également ouvert et fermé la discussion
générale du projet de loi relatif au dégrèvement du
droit d'accises pour les négocions en vins, et de celui
relatif aux primes d'engagement.
La séance a été renvoyéé demain l'issue du
service funèbre.
Séance du 23.
Le sénat s'est réuni aujourd'hui midi et a con
tinué la discussion du projetde loi relatif l'emprunt.
M. Dumon-Dumortier a présenté de longues ob
servations; il a énuméré les dépenses qui ont été
votées depuis les budgets parlant de cette énuméra-
tion,ila établi que l'année prochaine on se trouverait
en présence d'un déficit effrayant. Il a ensuite déposé
un amendement tendant faire rentrer dans les
caisses du trésor les cinq millions prêtés la banque
de Belgique, et réduire d'autant le montant de
l'emprunt!
M. Le comte Vilain XIV a vivement engagé le
ministre concéder le chemin de fer de Gand
Anvers.
M. le vicomte Desmanet de Biesmes a critiqué l'ad
ministration des chemins de fer, dans laquelle il
voudrait qu'on introduisit plus d'économie. Il a
ensuite émis le vœu que l'on s'occupât le plus
promptement possibled'une loi sur la réorganisation
de l'armée, seul moyen de réduire les dépenses d'une
manière efficace. Critiquant aussi la manière dont
sont gérées les finances de l'état, il a rappelé que les
crises finaïufières amènent toujours des commotions
politiques, et a ajouté que si l'on persistait dans la
"voie où ou.es te rit ré, il pourrait se soulever contre
le gouvernement une opposition financière qui ral
lierait les opinions les plus divergentes sur d'autres-
points.;
M. le comte de Quarré a vivement critiqué l'ad
ministration du chemin de fer dans tous.ses,détails.
M. de Rouillé a témoigné son regret de ce qife le
ministre avait consenti ajourner lei constructions'-,
du chemin de fer de To,urnay.à Jurbise, et a déclaré--,
qu'il voterait contrela'lpi.. -,
M. de Scbiervel a. déclaré qu'il .volerait l'etn-
pruot avec répugnance; et il a témoigné lp désir que,
ce fut définitivement le denîier., Il a ensuite pavlé*-
en-.faveiy de là concession du cheminde. fer de "Gand,
Anvers, et a vivement regretté que l'on ait ajourné
l'embranchement du cheiçin de fér jusqu'à Hassell.
M. le baron de Pélichy aMé'mandé dès explications
au ministère sur ses intentions'&u sujet des cinq
millions prêtés la banque de Belgique.
M. le ministre des finances a répondu comme il
l'avait fait la chambre des représenlans, qu'en lais
sant ces fonds la banque de Belgique, il avait fait
un acte de bonne administration, parce qu'ils rap
portaient deux pour cent, tandis qu'ils resteraient
improductifs dans les caisses de l'état.
M. le ministre des travaux publics est en-h^é'dans
de longues explications pour justifier l'adm'irinltra-
tion du chemin de fer, et les crédits demandés.
Quant aux embranchernens dans le Hainaut et
dans le Limbourg, il a ditqu'il 11'avail pas cru devoir
les comprendre dans l'emprunt destiné spécialement
aux lignes décrétées par la loi. En ce qui concerne
la concession du chemin de fer de Gand Anvers, il
a déclaré qu'il s'entourait de tous les renseignemens
possibles, et qu'il n'y avait plus qu'une simple
question d'administration décider.
La séance a été renvoyée demain to heures.
Séance du 24.
La séance est ouverte onze heures par la lecture
du procès-verbal de la séance d'hier qui est approuvé,
et par l'analyse des pétitions.
L'ordre du jour appelle la suite de la discussion
sur les articles du projet de loi d'emprunt.
M. Dumon-Dumortier, par suite des explications
que donne M. le ministre des travaux publics
déclare rétirer son amendement.
Après une longue discussion, les divers articles
du projet de loi sont successivement adoptés.
Il est procédé au vole par appel nominal sur l'en
semble du projet de loi qui est adopté par 24 voix
contre 3, (MM. de Rouillé, Cassiers et Bonné Maes.)
MM. le chevalier Wouters et d'Hoop s'étant abstenus.
L'ordre du jour appelle en 2° lieu le projet de loi
tendant accorder aux négociants en vins une réduc
tion du droit d'accises; la commission en propose le
rejet.
Après avoir entendu plusieurs orateurs,le sénat
procède au vote sur le projet de loi qui est adopté
par i5 voix contre 11. M. le marquis de Rhodes
s'étant abstenu.
La séance se termine par l'adoption d'un projet de
loi de crédit supplémentaire de 10,000 fr. concer-
nan l le département de la guerre (secours aux anciens
employés de l'ambulance.)
Le sénat ajourne un crédit supplémentaire de
6000 fr. (primes d'engagement et de réengagement.)
M. le ministre de l'intérieur donne lecture de
l'arrêté de la clôture de la session législative.
L'assemblée se sépare aux cris de Vive le roi
La séance est levée 4 heures.
Pendant la solennité religieuse d'avant-hier,
Sainte-Gudule, les industrielsqui introduisent
les mains partout, ont exploité les poches de
plusieurs des assistants. M. le commissaire de
police Courouble a pris un de ces industriels eu
.flagrant délit, il l'a fait aussitôt «Induire .A
YAmigo par des agents un autre filou qui
venait de dérober une bourse contenant environ
60 francs, a été saisi au moment où il venait
d'exécuter son larcin mais il avait déjà pu
remettre la bourse des complices.
Plusieurs journaux ont annoncé que le
curé d'Oeleghem province d'Anvers avait
refusé la sépulture en terre sainte des restes de
Fawé, gendarme qui s'était suicidé; l'autorité
civile de celle commune avait souffert que l'en
terrement eût lieu dans un petit bois près de
la route de Broechem. M. le commissaire de
l'arrondissement d'Anvers a ordonné l'exhu
mation en prescrivant que l'enterrement fût
fait dans la partie réservée du cimetièrecet
ordre a été exécuté avant-hier 22, quatre
heures du malin.
- On lit dans la Chronique de Courtraidu
24,: 'Hiera été arrêté et conduit en prison le
vieux garde-champêtre de la èbmmune de
-Wevelghem prévenu d'attentats impudiques
Sur une petite fille de cette Commune de 5 6
ans. Le fait; nié par le prévenu.-se serait passé
41 y a 12 jours, et est raconté par cette enfant
avec une lucidité étonnante.
SXTERIEIJB.
Un journal faisait entendre ces jours-ci que
l'on attribuait M. Bresson ambassadeur de
France Berlin, le non succès de là négociation
qui avait pour but lé voyage du roi de Prusse
Paris. La même feuille ajoutait que ce diplo
mate est en pleine disgrâce là cOurdes Tuile
ries et qu'il ne tardera, pas être' remplacé par
M. le marquis de Dalmajrtë.
Nous croyons que ce journal est complète
ment dans l'erreur; M. Bresson n'a été pour
rien dans le refus du roi de Prussequi a été
adressé un aide-de-camp'de Louis-Philippe
lequel avait été envoyé pour fair.e l'iuvitatiôn
et qui était même appuyé par 1ès instances de-
M. Alexandre de Humboldt.
Il n'est nullement question du remplacement
de M Bresson qui paraît être en grande faveur
Berlin, enfin, M. Guizot n'est pas disposé
accorder une ambassade de lre classe au fils
du maréchal Soult. Il lui avait offert un poste
moins important et le marquis de Dalmatie
ayantrefusé, est obligé depuis quelque temps
d'attendre dans ses terres de Montargis que
son père ait assez d'influencé? pour vaincre la
résistance du ministre des affaires étrangères.
L'affaire de la rive gauche de Versailles
(catastrophe du 8 mai est indiquée pour le
mardi22 novembre prochain la 6e chambre,
sous la présidence de M. Perrot de Chezelles.
C'est M. Royer qui occupera le siège du minis
tère public. Plus de soixante témoins ont été
entendus.
Variétés.
LE DANGER DE LA GALANTERIE.
Eugène-Adolphe Lepantois vient s'asseoir sur le
banc de la police correctionnelle, où l'amène une
prévention de vol. C'est un jeune homme d'une
tournure assez distinguée il est vêtu avec grande
recherche, il porte des gants paille d'une fraîcheur
éblouissante, et il braque sur toutes les parties de
l'auditoire un binocle en écaille incrusté d'arabesques
en or et en argent.
La déposition de Mme Montlouisla plaignante,
fera connaître les circonstances du vol.
«Il était dix heures du soir, dit cette dame je
venais de faire une visite une de mes amies, rue
Neuve-de-Luxembourg, et je rentrais chez moi, rue
Chauchat. Depuis quelque temps un jeune homme
marchait près de moi, me poursuivant de propos
qui me fatiguaient beaucoup. Voyant que je ne lui
répondais pas, il s'était permis quelques manifesta
tions qui me causaient une grande frayeur, lorsqu'un
monsieur fort bien mis s'approcha de cet imperti
nent et lui dit: «Vous êtes un misérable d'insulter une
dame Passez votre chemin, ou vous aurez affaire
moi. A ces mots, le jeune homme qui m'avait
insulté s'éloigna, etl'autre, s'approchant de moi, me
dit avec un ton de politesse et de douceur qui devait
m'inspirer toute confiance «Veuillez bien meper-
-V