opérer les changementsque la clôture de la
session législative et la fin des fêtes de septembre.
On met en avant M. De Theux, mais nous
doutons fort que cet homme d'État veuille en
trer au ministère sous la présidence de fait de
M. Nothomb, et pour ce dernier, il est d'autant
moins probable qu'il veuille abdiquer sa pré-
poudérance sur le cabinet, qu'il n'a au contraire
en vue dans ce remaniement qu'il croit devenu
indispensableque de se consolider plus que
jamais au pouvoir. Un ministère Notbomb-De
Theux est donc bien positivement impossible.
L'avènement de M. de Theux, serait la retraite
de M. Nothomb.
Il est fortement question pour le nouveau
ministère de quelques hommes qui, coup sûr,
n'auront pas les sympathies du pays entre
autres MM. Dechamps et De Decker si c'est par
de telles recrues que le cabinet se renouvelle,,
ce sera bien alors le cas de donner entièrement
raison aux journaux français cfui ônt écrit que
la mitre de l'archevêque de Malines est plus
haute que la couronne de Léopold et que par
conséquent il ne faut pas s'étonner de voir tpùs
les ambitieux vulgaires se ranger sous la ban-r
nière cléricale.
Que MNothomb y regardé deux fois, avant
de. se choisir de tels collèguescar en s'assp- -
ciant ainsi des hommes que la Belgique répudie,
bien loindese consolider au pouvoiril réunirait
immanquablement autour de lui tous les élé
ments^ une chute prochaine,de Bruges.)
v—
FRACTIONNEMENT ÉLECTORAL DE LA TÏLLE
D'YPRES
Par arrêté du 23 septembre 1842, le frac
tionnement électoral de la ville d'Ypres a été
approuvé par le ministère tel qu'il avait été
arrêté par le Conseil communal.
En voici les dispositions
La ville est divisée en trois sections.
lre SECTION. 2e SECTION.
3e
SECTION.
Nombre d habitans 5,253. 5,420 5,415
Nombre d'électeurs "177. 175.203
Rues qui font partie de la in section.
Rue de S' Jacquesrue des Riches Clairesrue de
Paddepoel, Nouveau chemin de S' Jacques, rue de la
Prison rue des Chiens, rue de Griinminckrue de
la Bourse, rue des Plats, Cimetière de S1 Pierrerue
deWeninck, rue de la Porte d'Or, Marché aux
Fripiers, rue de Malte, rue du Violonrue de Lille,
rue de l'Hôpital S'Jean, rue des Tuiles, rue de
Neuve-Église, rue du Paradis, rue des Trèfles rue
Basse, rue des Capucines, rue du Lombard
S' Pierre lez Ypres.
Rues qui font partie de la 2' section.
Rue d'Elverdinghe, Cloître S1 Martin, rue de Jan-
senius, Marché bas, rue des Halles, Petite Place, rue
d'Ecosse, rue des Peudards, rue de la Courte Prai
rie rue de la Longue Prairie, rue de S1 Je3nrue
du Chevalier S' Jean, rue de S'° Godeliève, rue
de Liège rue des Veaux rue au Beurre rue
dite Aerdestraet, rue dite Doorgang, rue de Bail -
leul, rue de la Bouche, Marché au Poisson, rue
du Séminaire, Marché aux Pouletsrue du Verger,
rue de Cassel, rue de l'A B C, rue des Pauvres Filles,
rue de l'Étoile, rue des Lapins d'Or, rue des Marol-
les, rue de Notre-Dame, rue de l'Esplanade, rue des
Bouchers, Esplanade, Quartier d'Essaix, rue du
Lion Rouge, rued'Eylau, PlacediteZaelhof, derrière
les remparts S' Nicolas lezJYpres.
Rues qui font partielle la 3e section.
Nouvelle Esplanade, rue de Boesinghe,, Marché
aux Bêtes, Nouveau Chemin S' Martin., Porte de
Brielen Marché au Bois, rue au Quai, rue Schom-
minckel, rue des Béguines, rue d'Hautpoult, rue de
Dixmude, rue des Veuves, rue des Recollets, Porte
des Recollets, Vieux Marché au Bois, rue de Thou-
routGrand'Place rue de Kàuwekind rue des
Aumôniers, Cimetière S* Jacques, rue de Menin
rue de Maringo; Brielen lez Ypres, S1 Jean lez
Ypres, S' Jacques lez Ypres.
On écrit de Courtrai, le 27 septembre L'ef
froyable incendie, qui, il a y neuf ou dix mois,
au milieu de la nuit, dévora en quelques instants
la ferme du sieur Verheust, Bisseghem dans
laquelle 22 vaches furent littéralement rôties
laissa une impression d'autant plus pénible que
la cause présumée resta enveloppée de mystère,
et que des soupçons planèrent sur des personnes
habitant la ferme même.
Un individuarrêté pour vagabondage d«us
les environs d'Ypres vient de mettre fin aux
doutes en se déclarant l'auteur involontaire de
ce malheur, ajoutant que depuis qu'il a appris
que d'autres en furent*injustement soupçonnés,
il n'a plus joui d'un seul moment de repos,
qu'il traînait la plus misérable existence et que
c'était pour la faire cesser et soulager sa con
science bourrelée deremords qu'il faisait cet
aveu. Voici le récit des faits de ce sinistre, dont
il se recoupait coupable
Précédemment employé dans cette ferme
il y avait inutilement sollicité d'être occupé
de nouveau ayant au bout de quelques jours
dépensé le peu d'argent qui lui restait et se
trouvant sans gîteil escalada la petite grange
de cette fermes'y introduisit et s'y coucha.
Après son premier sommeil, ainsi qu'il en avait
pris l'habitude, il alluma sa pipe au moyen
d'une allumette phosphorique et s'étant ren
dormi ne s'éveilla qu'au milieu des flammes
auxquelles il n'échappa qu'à grande peine.
II ne donna pas l'alarme de peur d'être accusé
et poursuivi.
Le sous-lieutenant Zwaenepoel impliqué
dans les démêlés survenus entre les officiers de
la garnison de Gand et les bourgeoisvient
d'être condamné par le conseil de guerre un
emprisonnement de six jours du chef de provo
cation de duel. Globe
On écrit de Courtrai29 septembre
C'est demainvendredique notre Conseil
est appelé statuer sur la délimitation fixer
la nouvelle paroisse de Walle. Trois projets
sont en évidence. D'après le premier, les fau
bourgs seraient conservés aux paroisses de la
ville d'après le deuxièmele faubourg de
Tournai serait scindé en deux et celui de
St.-Jean serait en entier imposé aux paroisses
de la ville d'après le troisième enfin la nou
velle paroisse aurait pour limites le chemin
de fer.
C'est M. le ministre de l'intérieur qui a remis
aux cinq lauréats du concours universitaire
MM. Tiberghien Fuerison Schaar Lauwers
et Frays, la médaille d'or qui leur était décernée.
C'est une médaille l'effigie du Roi le buste
de S. M. repose sur un socle où sont gravés en
creux les noms du lauréat au revers la Science
et ses succès sont personnifiés par une Minerve
d'un style la fois élégant et sévère pbrtant des
palmes et des couronnes la légende est Pre
mier au concours général des universités de
Belgique. Celte médaille est due M. Adolphe
Jouvenel son exécution lui fait le plus grand
honneur. 4».
M. Legrand sous-secrétaire au département
des travaux publics on France, et M. Masui
directeur des chemijas de fer en Belgique sont
revenus de Liège le 28 deux heures. M. Le
grand a paru émerveillé en parcourant les
travaux sur la ligne de Liég^Và Aix-la-Chapelle,
tant sous le rapportée la bonwe exécution que
soys celui de la beauté des ouvrages.
A .gep près un a»,avant la déconfiture de
Garnieir.- la Société diarHauls-Fouroeaux, dont
le président^stAI. MeeusTactionne Garnier en
restitution de îo&'^0OO francs; de cette somme,
80,000 peu près.,îllevaient avoir été volés par
lui.
De deux choses l'une ou bien la Société des
Hauts-Fourneaux se croyait fondée dans son
procèset alors Garnier ne devait pas rester
une minute de plus agent de la Banque; ou bien
elle intentait une action injuste et comment
qualifier alors la moralité de ceux qui y sont
proposés? [Courrier des Ardennes.)
On écrit de Bruxelles la Gazette Universelle
de Leipsickle 20 septembre
On entretient depuis longtemps ici des négo
ciations secrètes avec le gouvernement espa
gnol. M. Kaufmann de Liège, qui avait été
chargé par le ministère belgedès le commen
cement de l'hiver, d'une mission spéciale
Madrid, écrit lettre sur lettre, dont, contraire
ment son habitude, notre presse ne dit mot.
Maintenant le bruit court tout-à-coup que
le gouvernement belge veut tirer l'Espagne
d'une partie de ses embarras financierssi cet
État consent lui céder les îles Philippines.
Du reste, ce qui confirme le bruit des négo
ciations entamées avec l'Espagne, c'est l'arrivée
très-prochaine de M. Olozaga et son séjour
Bruxelles pendant plusieurs semaines. L'arrivée
de cet homme d'État semble encore produire
une vive sensation dans d'autres cercles.
Il nous arrive en effet chaque jour de Paris
et de Londres quelques-uns des principaux
carlistes et christinos. On dit que ces émigrés
veulent s'entendre avec M. Olozaga sur les
moyens de rentrer avec sécurité dans leur patrie,
et sur les garanties que leur offre Esparlero pour
la protection de leur personne et de leurs biens.
iooo -aai-
Nous ferons sléréotyper nos doléances en ce
qui concerne le service du chemin de fer sur
la ligne du Midi. Grâce la persévérance de M.
le ministre des travaux publics dans la voie qu'il
suitpour ne pas avoir l'air de céder aux ex-
Entendez-vous ce concert qu'ils font bord me dit le capi
taine, dont la rage et la douleur étaient au comble.
—•Oui, dit Spiinter ce sont leurs cornets bouquin qui jouent
l'air national des États-Unis Yankee-Doodle.
-• Allons, encore une décharge! tachons de lui payer notre dette,
Nipper.
En ce moment une nouvelle bordée du schooner vient frapper
notre plat-bord; des éclats de bois, arrachés avec un bruit affreux
furent lanrés dans l'air, et un cri perçantaigu, dominant tout ce
fracas, me fit tressaillir d'horreur. Je tournai la tête le contre
maître, qui tenait sa mèche allumée, tomba sur le bord du vaisseau,
et dans sa chute, sa main, conduite par un mouvement machinal et
convulsif, atteignit la lumière, la poudre s'enflamma, le canon par
tit et, comme satisfait de ce dernier acte de devoir, le vieux Nipper
resta sans mouvement, sans faire entendre un soupir.
A l'instant une clarté sanglante se répandit dans le ciel l'atmos
phère parut tout en feu, comme si un immense volcan avait surgi
tout coup des abîmes de l'Océan. Une épouvantable détonation, le
brisement du bois, le déchirement des agrès, des cris confus, des
gémissemens affreux, des hurlemens de douleur formèrent comme
un effroyable concert au milieu de la nuit profonde. Le schooner,
dont la sainte-barbe venait de sauter, parut alors tout en flammes
ses mâts semblaient d'immenses aiguilles de feu, ça et là un cri de
désespoir, le cri de la mort, se confondait avec le murmure des va
gues; la flamme pétillante, ardente, faisait paraître la mer en ébul-
lition tel était le triste et douloureux spectacle que nous offrait le
navire américain.
Peu peu l'activité des flammes diminua, la mer engloutit cette
carcasse enflammée, et le silence, la solitude, régnèrent de nouveau.
Lieutenantqu'est-ce que j'aperçois sur le canon qui a fait un
si beau coup?
Un cadavre tout sanglant encore! celui du contre-maître! La
dernière bordée du schooner l'a coupé en deux; mais il s'est joliment
veugé, Tom
La nuit bientôt reprit sa teinte obscure et noire, la lune se cacha
derrière d'épais nuages, et le temps devint orageux. Nous continuâ
mes notre course, encore frappés de celte scène sanglante et solen
nelle, où un cadavre sans vie avait laissé pour sa vengeance oe drame
de mort et de destruction.
Quartier-maître, voyez-vous cette lame qui approche
Mille tonnerres! oui je la vois!
Évitez-la. Gare la poupe
A l'instant la montagne immense et roulante, se précipitant sur
la poupe, pénétra dans le navire, entraînant, renversant la fois et
pêle-mêle, hommes, animaux, rames, agrès, câbles et cages poules.
La Torcheinondée, parut près de sombrer sur sa quille, le pont se
couvrit d'une blanche écume, et la vague, en se retirant, laissa nos
basses voiles et nos manœuvres dégoûtantes de toutes parts.
J'avais été renversé comme les autres au milieu de ce chaos je me
relevai, l'oeil enflé et douloureux d'une forte contusion que j'avais,
reçue en tombant.
Diable Tom, vous avez l'œil admirablement poché, me dit le
lieutenant Spiinter.
Merci de l'avis, lieutenant.
Cependant la chaloupe et les canots, enlevés par le coup de me^
s'étaient trouvés lancés au dehors; on les voyait alors, sur les flancs
et l'arrière du navire, se pousser, s'entrechoquer, comme s'ils eus
sent voulu simuler un combat naval. Quelques moulons, précipités»
dans les flots, faisaient entendre leurs bêlemens plaintifs et les cris
de ces animaux, mêlés aux gémissemens des vagues et de l'ouragan,