restés infructueux. Nous apprenons que l'état-
major et le dépôt du 2,ne régiment de Cuirassiers
ne tarderont pas arriver Ypres.
Ainsi les grands sacrifices faits par la ville ne
resteront pas sans récompense.
M. Joseph De Smits, notre compatriote, qui
depuis quelques mois voyageait en France et
en Suisse, se propose dit-on, de donner un
concert en cette ville.
Ce concert aurait lieu la salle dite du spec
tacle.
M. De Smits a fait, nous assure-t-on, de
nouveaux progrès.
Le Moniteur publie l'arrêté royal relatif au
renouvellement triennal de la-moitié des con-
seillers communaux. Cet arrêté est ainsi conçu
Vu les art. 54 et 20 de la loi dû 3o mars' i836
Vu les modifications apportées aux dits articles
par la loi du 3o juin 1,843, relative au fractionnement
des collèges électoraux -,
Sur le rapport de notre Ministre de l'intérieur,
Nous uVons arrète et arrêtôri's S;
Art. 1". Le renouvellement triennal de la,moitié
des conseillers communaux aura lieu le 25 octobre i"
prochain, dix heures dû matin, dans tojilésles'
communes du royaume.
Art. 2. Dans les communes divisées eii sections
électorales, le renouvellement des conseillers sor
tants s'opérera datis chaque section suivant le tirage
au sort qui aura"êté fait, le cas échéant, conformé
ment -à Ja loi du 3 juiii'i84i.
Arts 3. Dans les communes mentionnées l'ar
ticle précédent, les électeurs de chaque section se
réuniront l'effet de voler dàrtsffeà locaux qui leur
seront indiqués, dans leur section respective, par les
lettres de convocation.
ADMINISTRATIONS COMMUNALES.
AUTORISATIONS. 1
Des arrêtés royaux du 2.6 septembre autorisent
Les délibérations des .conseils communaux de
Kemmel, Neuve-Ëglisej-Wulverghem et Dranoutre
(Flandre Occidentale), respectivement en dates des
20 avril, 20 mai, 5o mai et 1" janvier dernier et
tendant obtenir l'autorisation, savoir:
Celui de Kemmel, i° de contractera un intérêt
qui ne pourra excéder 5 p. c. l'an, un emprunt de
18,000 fr., remboursable dans le terme dejao ans et
destiné au paiement du subside volé pour celte com
mune, dans les frais de construction de la route
pavée "d'Ypres la frontière de France, Bailleul,
décrétée par arrêté royal du 8 mars 2° d'hypo
théquer, pour sûreté de cet emprunt les biens
immeubles de la commune, et ceux du bureau de
bienfaisance évalués ensemble 24,400 fr.; et 3° de
percevoir pendant 20 ans, partir de 1843, douze
centimes additionnels extraordinaires sur la contri
bution personnelle et le droit de patente, pour en
affecter le produit au paiement des intérêts et
l'amortissement du capital de l'emprunt susdit.
Celuide Neuve-Église: i°d'emprunter auxmêmes
fins, et un intérêtdont le maximum sera de 5 p. c.,
un capital de 38,ooofr., remboursable dans le terme
de 25 ans; 20 d'hypothéquer, en garantie de cet
emprunt, les biens immeubles appartenant au bu
reau de bienfaisance, évalués 4+,§4° fr., et 5° de
percevoir, pendant 25 ans, partir de 1845, douze
centimes additionnels extraordinaires au principal
des contributions foncière et personnelle et du droit
de patente, pour le produit en être employé au
remboursement dudit emprunt.
Celuide Wulvergliem: i° de contracter également
aux mêmes fins, un emprunt de 4,400 fr., rembour-
sable en 20 ans; 20 d'hypothéquer, en garantie de
cet emprunt, des biens communaux évalués 9,000
ir., et 3° de percevoir, pendant 20 ans, partir
de 1843, huit centimesadditionnelssur les contribu
tions foncière, personnelle et le droit de patente,
pour le produit en être alleclé au service des intérêts
et au remboursement du capital dé l'emprunt
susdit.
Celui de Dranoutre i® d'emprunter, aux mêmes
fins et un intérêt qui_rië pourra excéder 5 p. c.
l'an, une somme de 8,700 fr., remboursable dans le
terme de 20 ans; 20 d'hypothéquer pour sûreté de
cet emprunt, des biens communaux d'une valeur de
6,600 fr., et S^de percevoir, pendant 20 ans, partir
-de i843, sept centimes additionnels aux contribu
tions foncière', personnelle et au droit de patente,
pour eii employer le produit au paiement des inté
rêts et au remboursement du capital de l'emprunt
dpntil-s'agit.
Pendant les trois trimestres de 1842; 141"*
■"individus ont été traduits devant le tribunal'de
simple police séant Bruges, dû chef de diverses
contraventions; de ce nombre 99 ont^été con
damnés une amende d'un quinze francs et
aux frais; outre l'amende onze ont été condamnés
un emprisonnement d un cinq jours, .savoir:
14 pour injures simples et verbales; 24 pour
tapages injurieux nocturnes ou violences lé-'
gères ^■3 cabaretiers pour avoir tenu des per-é
sonn'ès^êKw^îx après 1 heure de fermeture des
cah^eli4^f>:j5pnducleurs de vigilantes; 2 pour
avdjçffèiïdju' au marché des grains sur échan
tillon;-!} ppûravoir achetéet vendu des denrées
et bestiaux avant l'heure du marché; 17 pour
contravention au règlement sur la pêche; 9 pour
avoir conduit les voitures sans timon au grand
trot; 4 pour dommages causés aux propriétés
mobiliaires; 1 boulanger pour avoir négligé de
placer une planche devant sa boutique indi
quant les prix du pain 1 pour avoir nagé
dans un endroit défendu 1 concernant le
transport des vidanges; 2 pour avoir versé des
eaux sales et infectes dans les rues; 1 pour avoir
causé des dommages aux remparts 9 cabare-
tiers pour avoir négligé d'éclairer l'entrée de
leurs cabarets. Journal de Bruges.)
Nous sommes étonués d'apprendre que lors de
l'arrivée de M. J.-B. Lauvvers Ostende, sa ville
natale, rien n'ait été fait pour célébrer le brillant
succès qu'il vient de remporter. Nos lecteurs se
rappellent en effet que M. bauvversétudiant
l'Université de Ganda obtenu la médaille d'or
comme premier de droit romain au grand concours
universitaire. C'était une bonne occasion qui s'offrait
aux magistrats de la ville d'Oslende pour organiser
une belle fête et féliciter, comme il le mérite, un de
leurs compatriotes qui s'est tant distingué dans ses
études. Eh bien, tandis que dans notre ville on pré
pare chaque année une réception brillante aux
élèves de l'Athénée qui se distinguent au concours
entre les établissements d'instruction moyenne, le
bourgmestx-e ne daigne pas faire la moindre propo
sition pour recevoir un élève distingué de l'Univer
sité qui a obtenu i45o points sur 15oo, représentant
un travail parfait, et qui des cinq élèves qui ont
dbténu des médailles, est celui qui a"le mieux réussi.
Est-ce que la ville d'Ostende, l'exception de
toute autreserait ennemie de ces fêtes populaires
que nos antiques cités des Flandres célèbrent avec
tant de plaisir quand l'occasion s'en présente? Nous
ne le pensons pas. En effet, ihyt».utle année, une
réception solennelle a été faite a M.' Perrier, neveu
du bourgmestre et violon du Conservatoire de Liège;
il y a quelques semaines une médaille jJ'or -a été
offerte Hatners, pour avoir fait construire sur la
digue de mer un pavillon qui fait sa fortune; enfin,
il y a quelques jours, on a reçu avec beaucoup de
solennité ceux qui avaient abattu des diseaux
Bruxelles C'est "ce qui a fait'dire un monsieur
très-respectable d'.Ostende, qui se trouvait la sta
tion lors de' l'arrivée de M. Laaxvgrs Mon cher, il
est fâcheux qu'au lieu de remporter un premier
prix du concours Universitaire vous n'ayez pas
abattu quelque oiseaunous aurions eu aujourd'hui
une bien belle fêle.
La ville de Gand qui comprend Ce que l'on doit
aux hommes de mérite et d'intelligence, a organisé
une fête des plus hrillantes lors de fl^h'ivée des cinq
élèves de l'Université qui ont pris part au concours;
la régence^d'Osteride, aubdevrait être fière du succès
d'un de ses enfants nfe #reffi'ail n'y aurait-il pas en
jeu quelque petite jalçuaffê qui serait cause d'une
indifférence aussi incon venable? (Idem.)
«3Hg>C&-
On assure que le ministère est en pleine
dissolution. M. de Briey prendrait l'ambassade
de Paris, M. Nothomb, celle de Berlin, M. Van
VolxwpurHp.gou*ernement du Brabant.
Qu'eh'disent MM. Lehon, Wilmar et Viron?
(Patriote belge.)
M. le général-major Leboulte, commandant
militaire de la Flandre orientale, vient d'être
désigné par M. le ministre de la guerre pour
passer l inspection générale annuelle des 5meet
6me régiments d'infanterie. Il commencera sa
tournée lundi prochain par l'inspection du 6me
régiment. (Journal de Bruges.)
On lit dans un journal Les concours pour
les tirs l'arbalète ont offert tant d'intérêt celte
année-ci, et ont attiré un si grand nombre de
nouveaux amateurs, que le beau sexe aussi a
voulu s'en mêler cette fois; nous avons en effet
enrégistrer aujourdhui un fait inouï, sans
doute, dans les fastes des réjouissances publi
ques un concours d'arbalète jalet au but
avait lieu cet après-midi au local de la Société
Libre, établie rue des Confréries, chez le sieur
J. Walkiers, entreles dames les plus intré
pides du quartier. Nous ne plaisantons pas. Le
concours où s'étaient donné rendez-vous bon
nombre de jeunes et aimables bourgeoises s'est
effectué avec une parfaite régularité et un at
trait irrésistible au grand étonnement de tout
le monde. Le prix d honneur consistant en un
magnifique nécessaire en argent, a été vivement
disputé entre nos amazones.
La victoire est enfin restée Mme Rénaux.
Le soir un charmant divertissement a clôturé
été au milieu de l'Océan désert. Mes forces m'abandonnaient peu
peu. Je nageais toujours cependant mais ma raison, mon jugement,
m'avaient quitté; je ne voyais plus rien; je ne comprenais plus rien
tout ce qui m'entourait; Pinslinct de la vie conduisait seul encore
mes mouvemens je mourais enfin, quaud la morsure d'une dent vi
goureuse vint déchirer mon cou. Je revins moi, et je reconnus
Sneezer, mon chien de Terre-Neuve, qui, accouru mes cris, m'a
vait saisi par la nuque, et m'arrachait aux débris du vaisseau nau
fragé. Après d incroyables efforts, le fidèle animal réussit gagner
une des chaloupes détachées de notre navire et ballotées par la tem
pête. Je demeurai trois jours couché presque sans mouvement au
fond de cette chaloupe. Le temps était devenu beau le soleil brûlant
vint darder sur mon cerveau fiévreux. Sans vivres, sans eau, presque
saus vêtemeus, ma raison s'était aliénée je maudissais la nature, la
clarté du jour je laissais échapper d'afFreux blasphèmes.
Dieu mon Dieu m'écriai je, fais que je ne voie plus jamais ce
soleil qui me dévore.
Le noble animal qui m'avait sauvé était étendu mourant dans le
fond de la barque. A cette vue, mon sang s'allume, ma tête s'égare
en proie au plus affreux délire, et pour étanchcr cette soif ardente,
insupportable, qui me consumait, je me traîne près de lui; dans
(accès de ma fureur, mes dents s'enfoncèrent dans sa gorge, et je
savourai ce breuvage horrible. Cependant, U vue du sang, eu
apercevant ce regard terne, triste, mourant, d'un animal qui m'était
si attaché, mon cœur revint; je n'eus plus la force ni la volonté de
continuer, et, épuisé de tant d'émotions, je perdis entièrement con
naissance.
Lorsque je repris mes sens, j'étais dans une hutte basse, enfumée,
étendu sur un lit de feuilles. Mon chien, mou fidèle Sneezer, couché
près de moi, léchait mes mains d'un air joyeux. Aux solives gros
sières du plafond était suspendu un canot, avec ses rames et ses iu-
strumens de pêche; la muraille étaient accrochés un filet, des
provisions, un fusil espagnol et près de moi était un oadavre enve
loppé d un grossier linceul de toile voile, sur lequel je lus ces mots,
écrits avec du charbon
Corps de John Deudye esq., commandant la Torche, corvette de
Sa Majesté Britannique.
Sur le sol, et au milieu même de la cabane, brûlait un feu de
broussailles et de débris de bâtiments un morceau de gibier, ap-
pendu des bâtons, rôtissait devant ce foyer rustique, tandis qu'un
Indien entièrement 1111, assis sur les jarrets, et dans l'attitude d'une
grenouille en repos, soufflait et attisait la flamme plus loin, eu face,
était le lieutenant Splinter, en chemise, pieds nus, affreusement
maigre, l'air souffrant, défait; et travers une porte entr'ouverte
dans une espèce de bergerie, dormaient ou broutaient une demi-
douzaine de moutons étiques. Le ciel était pur et bleu; la luue éclai
rait la cabane de ses rayons d'argent. Scène confuse encore et déli
cieuse, mais que le bruit lointain du ressac et des flots, en venant
frapper mon oreille, rembrunissait de lugubres souvenirs
Le vent agitait doucement les branches des arbres; leur murmure
m'éveilla, et peu peu la mémoire me reviut. Je rompis le silence
en tremblant.
Que sont devenus nos camarades, nos compagnons d'infortune,
monsieur Splinter
Ensevelis dans les flots, engloutis, ainsi que la Torche et, sans
la chaloupesans ce brave Indien, moi-même je ne serais pas ici
pour vous donner de leurs nouvelles.
Alors le bon lieutenant, tournant les yeux sur le cadavre du capi
taine, continua d'une voix émue
Voici le corps de notre infortuné capitaine, que j'ai retiré des
flots, aidé par cet Indien puis il nous a transporté ici Pour moi
j'étais si faible qu peine puis-je aujourd'hui me tenir debout. De
main, si nous en avons la force, nous rendrons au capitaine Deadye
les derniers honneurs et les derniers devoirs.
Pendant que Splinter me faisait ce récit, Sneezeraffamé, ne put
résister plus longtemps la tentation qui lui était offerte il s'élança
sur le rôti, dont le fumet mettait son appétit une trop rude épreuve,
et, le saisissant malgré les efforts de l'Indien, il s'enfuit avec sa proie.
Cpinole's Log,